18/03/2011
Dans le cadre de la Semaine en du cerveau, Bernadette Rogé, professeur à l'Université de Toulousele Mirail donnera une conférence sur le thème « Autisme: actualité de la recherche », aujourd'hui à 18 h 30 au muséum (Allées Jules Guesde). Cette spécialiste, directrice des services au Ceresa (Centre Régional d'Education et de Services pour l'Autisme) a répondu à nos questions.
Les cas d'autisme sont-ils en progression ?
Oui. Les chiffres sont passés de 2 à 5 malades pour 10 000 dans les années 70 à 7,5 pour 10 000. Entre 1993 et 1998 on enregistre une augmentation de 244 %. De son côté, le CDC (Center for Disease Control and Prevention) aux Etats Unis a établi que la maladie touche un enfant sur 110 et un sur 70 pour les garçons, plus souvent atteints. Alors que la prévalence était auparavant de 1 pour 150. Ceci montre que l'autisme est un véritable problème de santé publique qui mérite des investissements conséquents.
Pourquoi cette augmentation?
Cette pathologie est mieux connue et donc mieux repérée. Et l'élargissement de la définition de la maladie peut également être responsable de cette augmentation. Au delà, l'augmentation du nombre d'enfants atteints fait craindre l'intervention d'autres facteurs, notamment ceux l'environnement. Des pesticides ont pu être mis en cause.
Dans le même temps, la recherche avance ?
Beaucoup de progrès ont été réalisés grâce à l'imagerie médicale et aux recherches sur les gènes qui favoriseraient l'apparition de l'autisme. Il est clair désormais que la maladie a une origine génétique. De nombreux gènes pourraient être impliqués. Nous avons ainsi mis en évidence des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans cette affection.
Fait on des progrès en matière de dépistage ?
Ceci fait actuellement l'objet de nombreux travaux. A ce propos, le Ceresa et l'Université du Mirail vont accueillir en septembre Sally Rogers, un éminent chercheur du M I.N.D. Institute (Medical Investigation of Neurodevelopmental Disorders). Elle vient de Californie à Toulouse pour superviser la mise en place d'un programme innovant qu'elle a créé et qui permettrait de faire évoluer plus rapidement et plus en profondeur de jeunes enfants dépistés précocement.
Dans le cadre de la Semaine en du cerveau, Bernadette Rogé, professeur à l'Université de Toulousele Mirail donnera une conférence sur le thème « Autisme: actualité de la recherche », aujourd'hui à 18 h 30 au muséum (Allées Jules Guesde). Cette spécialiste, directrice des services au Ceresa (Centre Régional d'Education et de Services pour l'Autisme) a répondu à nos questions.
Les cas d'autisme sont-ils en progression ?
Oui. Les chiffres sont passés de 2 à 5 malades pour 10 000 dans les années 70 à 7,5 pour 10 000. Entre 1993 et 1998 on enregistre une augmentation de 244 %. De son côté, le CDC (Center for Disease Control and Prevention) aux Etats Unis a établi que la maladie touche un enfant sur 110 et un sur 70 pour les garçons, plus souvent atteints. Alors que la prévalence était auparavant de 1 pour 150. Ceci montre que l'autisme est un véritable problème de santé publique qui mérite des investissements conséquents.
Pourquoi cette augmentation?
Cette pathologie est mieux connue et donc mieux repérée. Et l'élargissement de la définition de la maladie peut également être responsable de cette augmentation. Au delà, l'augmentation du nombre d'enfants atteints fait craindre l'intervention d'autres facteurs, notamment ceux l'environnement. Des pesticides ont pu être mis en cause.
Dans le même temps, la recherche avance ?
Beaucoup de progrès ont été réalisés grâce à l'imagerie médicale et aux recherches sur les gènes qui favoriseraient l'apparition de l'autisme. Il est clair désormais que la maladie a une origine génétique. De nombreux gènes pourraient être impliqués. Nous avons ainsi mis en évidence des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans cette affection.
Fait on des progrès en matière de dépistage ?
Ceci fait actuellement l'objet de nombreux travaux. A ce propos, le Ceresa et l'Université du Mirail vont accueillir en septembre Sally Rogers, un éminent chercheur du M I.N.D. Institute (Medical Investigation of Neurodevelopmental Disorders). Elle vient de Californie à Toulouse pour superviser la mise en place d'un programme innovant qu'elle a créé et qui permettrait de faire évoluer plus rapidement et plus en profondeur de jeunes enfants dépistés précocement.