Un mois et demi plus tard, Agnè Buzyn réaffirme sa volonté. La ministre de la Santé explique sur son compte Twitter : "Nous devons atteindre un taux de neuf enfants sur dix vaccinés pour éviter la résurgence d'épidémies et aujourd'hui, ces épidémies créent des décès et des séquelles graves chez les enfants".
Une mesure de santé publique ?
Jacques Bessin, président de l'Union nationale des associations citoyennes de santé, estime sur Franceinfo qu'il s'agit d'une "hérésie" et ajoute que "les vaccins ont des effets secondaires neurologiques, musculaires mal mesurés et parfois irréversibles". Mais selon Michel Cymes, chroniqueur de RTL, "ne pas se faire vacciner ou ne pas faire vacciner ses enfants, c'est bien sûr se (ou les) mettre en danger. Mais comme ils peuvent porter les virus - puisque leur organisme ne s'en débarrasse pas -, ils peuvent les transmettre. C'est toute la problématique de la santé publique".
À l'antenne de RTL, il ajoute : "On ne vit pas dans une cave. Dans une société, on voit du monde, on côtoie des gens, on croise des personnes fragiles. On est donc responsable. Du moins, on devrait l'être. Compter sur les autres en se disant : 'Qu'ils se fassent vacciner, eux, comme cela je serai protégé !' est irresponsable. En matière de santé publique, Agnès Buzyn n'a pas à hésiter. Elle est ministre de la Santé, de la Santé de tous les Français, et elle (comme nous) doit tout faire pour expliquer à ceux qui sont inquiets pourquoi l'obligation vaccinale sera une très bonne mesure de santé publique".
Vifs débats au sein de l'Assemblée
Les députés ont voté mercredi 18 octobre en commission l'extension des obligations vaccinales pour les jeunes enfants après un vif débat, certains élus, dont la République En Marche Blandine Brocard, mettant en avant le risque de renforcer la "défiance" des Français. La mesure de porter à onze le nombre de vaccins obligatoires à partir du 1er janvier devra être revotée dans l'hémicycle, comme c'est d'usage pour les budgets.
Le sujet a suscité nombre d'interventions en commission des Affaires sociales, où la majorité des députés est intervenue en défense, comme Marie Tamarelle-Verhaeghe (REM), médecin de profession, qui a pointé "un enjeu majeur de santé publique". Mais sa collègue REM Blandine Brocard (Rhône) a défendu mordicus, en vain, un amendement de suppression, en assurant être "pro-vaccination". Elle a notamment jugé que "le calendrier ne permet pas effectivement de poser un débat serein" vu "une véritable défiance des Français", évoquant des études sur "une possibilité de liens entre la vaccination et des pathologies".
Cette juriste avait, début octobre, demandé publiquement un "moratoire" sur la mesure, lors d'une initiative avec des élus d'autres groupes. Cela lui avait valu un ferme rappel aux règles de prise de parole par le président de groupe Richard Ferrand.
http://www.rtl.fr/actu/politique/po...toires-une-priorite-du-quinquennat-7790587864
mam