Ca y est, c'est la faute à l'environnement. Je suis sûr qu'à dire que c'est la faute à n'importe quoi vous finirez par tomber juste.
Les banlieues, les zones HLM lugubres, je connais bien. Nous vivions à 6 dans un HLM avec juste deux chambres. C'était lugubre et flippant à souhait. Mais, curieusement, il y avait une véritable entraide, une solidarité qui transcendait les nationalités. On s'invitait chez les uns et les autres. On veillait les uns sur les autres et si il y avait des bêtises de faites ça discutait entre parents et le contrevenant était rappelé à l'ordre.
Le commerçant du coin, quand il chopait un voleur du quartier, s'arrangeait pour lui faire décharger des cartons pendant 1 hr ou deux et lui donnait le paquet de bonbons.
Un des principaux problèmes vient surtout de la difficulté à supporter les frustrations : on veut tout et tout de suite et si on ne l'a pas, ben, on s'énerve. Difficulté, bien sûr, amplifié par la pub, Internet et les réseaux sociaux.
Une des premières fois où je suis revenu à la maison en me plaignant d'un prof qui m'avait sanctionné d'une gifle, j'en ai reçu une deuxième de ma mère : y la bien fait, en v'la une autre.
Maintenant, pouf, une vidéo sur les réseaux sociaux, avec tout ce que cela peut laisser supposer de champs des possibles : l'affaire Paty en est une excellente illustration : tout y est, de instantanéité du jugement et de l'exécution de la sentence.
Si, "Vox populi, vox dei", "Vox iudicare, vox ratio". (1)
Si, la voix du peuple est la voix de Dieu, celle de la justice est la raison.