Justement, le problème est là. J’ai souvent dit qu’il n’y en a pas qu’un seul, mais se posent quelques problèmes, que je vais essayer d’énumérer dans n’importe quel ordre.
L’absence de condamnation explicite des courants qui dérapent, avec au contraire, une tendance à vouloir les excuser, comme ici.
Le fait qu’il n’existe pas de courant de l’Islam républicain clair, avec au contraire, des critiques vertes à l’intention des gens qui s’en revendiquent, qualifiés de traitres ou de vendus, un problème qui se cumul avec le précédent.
Le fait que les Musulman(e)s que j’ai connu, qu’on pourrait qualifier de modéré(e)s (par exemple explicitement opposés à l’homophobie), étaient peu ou pas pratiquants, ce qui laisse l’impression que les Musulman(e)s républicain(e)s, sont en fait des Musulman(e)s qui ont pris une distance avec l’Islam (« je suis Musulmane pratiquement », m’a dit une un jour), et parfois une grande distance, une question qui est une conséquence de la précédente.
Du coup, on en revient à ce que je disais il y a une semaine ou deux dans un sujet du forum Islam : il faudrait une reconnaissance de ce qu’on appel Islam républicain, ou Islam de france ou Islam réformé (les appellations varient), mais cette reconnaissance me semble de plus en plus un espoir qui s’éloigne, parce que ce courant latent est rejeté. Sans compter qu’il faudrait en plus de la reconnaissance de ce courant auquel pourraient se rattacher les autres (convertis ou non), s’accompagne d’une condamnation ou au moins d’un arrêt des « excusations » des courants qui dérapent et parlent beaucoup plus fort que tous ceux qui ne peuvent pas se reconnaitre dans un mouvement structuré d’un autre Islam, parce que ça leur est implicitement interdit par des « gardiens de la tradition ».
C’est le bilan que je fais de mes deux ou trois derniers jours de réflexions en silence (ou presque).