lonelysoldier1
VIB
Bref.
Slalom à grande vitesse entre vrais et faux mendiants. Flaques d'urée, déjections canines, maelström urbain imbibé de nuoc mâm. Direction, boulangerie. La seule façade clean de la rue. Ma Base London Zone entre la première. La droite, toujours la première. -Bonjour.
Sur ma tête, cette jeune fournière fait mal à l'hypothalamus. Elle me jette: -Quand est-ce que vous allez m'aborder? Moi, en masquant mon oeil gauche du tract CGT hérité des transports en communs: -Vous saborder vous dites? Elle sourit. Je pense: Ca te fait rire? Envoie la marchandise. On me caresse l'échine. Jme retrourne, c'est un môme. Lui aussi veut sa dose de céréales journalière. -T'attends trente secondes, la dame me parle. -Oui mais mon père est garé en double file. J'lui dit que ça serait dommage qu'il paye son pain 35. Vas-y, queue de poisson consentie. La culotte-courte check deux Paris-Brest en plus d'une baguette aux graines de pavot. J'essaie de ne pas penser au pavot afghan et lui barre le passage: -Droit de douane, file une pâtisserie. D'un rire nerveux il me dit non en agitant à 180° sa tignasse blonde qui semble postiche et se faufile sous mon bras. Je remarque ses joues rouges. C'est ça, marres-toi aussi, sale pince de fils de ploutocrate.
Je m'auto-palpe le jeans en quête de pièces d'or. En mimant de tirer Excalibur de sa roche: -Jouvencelle, me feriez-vous crédit? J'ai la main coincée dans la poche...
-Cinquante centimes, monsieur... me lance-t-elle d'une voix onctueuse. Fifty cent? Ca fait reuch les mamours. J'ai Candy Shop dans le caisson. Flash-d'elle en barésilles, échange de métaux précieux. J'enfonce la touche repeat. -On se voit demain... La boulangère, ce bug matriciel.
Bref, j'ai pris ma flûte et j'ai cassé une dalle.
Atypique, as usual.....