"Le bouddhisme japonais" comme tu l'appelles, c'est le shintoïsme. Pas la même chose. Ils ont notamment persécuté les catholiques à partir du XVIème siècle quand le christianisme a commencé à se diffuser depuis les comptoirs de commerce de Nanban (c'est à dire des Portugais et des Néerlandais). Par contre, en Corée, un pays véritablement bouddhiste contrairement au Japon shintoïste, a accueilli le christianisme, au point que désormais il y a davantage de chrétiens en Corée du Sud que de bouddhistes. Sans qu'il y ait jamais eu de véritable persécution à l'égard des chrétiens et des bouddhistes à part un épisode au cours du XIXème siècle où il y a eu les Martyrs Coréens (le 4ème pays en nombre de saints et de béatifications). Pour compléter sur le Japon, il y a bien eu également des rapports amicaux entre moines bouddhistes et missionnaires chrétiens, puisque les premiers ont parfois sauvé les derniers des persécutions des seigneurs de guerre (qui voyaient d'un mauvais oeil les chrétiens remettre en cause l'autorité de l'Empereur et des Daymio).je ne crois pas pas que la Torah ou l'enseignement christique ou l'enseignement coranique preche la violence.Au contraire ces trois religions sont apparu en reaction a la violence.
Au moins la compassion bouddhiste aurait-elle protégé l'Asie de pareilles dérives. Point, comme le démontre à l'envi le livre de Brian Victoria. Très tôt dans le XXe siècle, le bouddhisme japonais s'est dévoyé en idéologie guerrière au service d'un pouvoir agressif et impérialiste. Les plus grands maîtres, et le célèbre D. T. Suzuki, ont légitimé l'alliance entre le sabre et le Zen. Collecte de fonds pour l'effort de guerre, cérémonies spéciales pour l'obtention de la victoire, création de centres d'instruction, activités de renseignement, endoctrinement des populations, cette collusion n'a pas cessé en 1945, elle s'est métamorphosée dans le fameux "Zen d'entreprise", du Japon en plein essor. Le pouvoir impérial a réussi à fabriquer de toutes pièces, avec la complicité des maîtres de sagesse, une "âme du Japon éternel" inquiétante, trahissant les lois de la tradition bouddhiste la plus établie. L'Occident n'est donc plus seul à porter la lourde tâche d'une interrogation sérieuse des origines et de la nature des déviances totalitaires du siècle venant de s'écouler.
Quand je pense que certains n'arrêtent pas de dire qu'il ne faut pas cracher sur l'islam et les musulmans (et c'est vrai), mais en retour, ils se permettent de le faire à propos des autres religions. Ils ne se remettent jamais en cause, tout en faisant porter un terrible fardeau aux autres.
Imagine un seul instant le tollé si quelqu'un venait poster tes textes en remplaçant bouddhisme par islam.
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