Qui est raciste, exactement ? Ahmadinejad : « Lisez sur mes lèvres »
mercredi 29 avril 2009 - 06h:18
Gilad Atzmon
Je me retrouve une fois de plus à adresser un coup de chapeau au président iranien Ahmadinejad, dont je soutiens entièrement le discours. Nul mieux que lui n’a su mettre en lumière les sentiments européens de discrimination raciale.
Ce que nous avons vu hier au Forum antiraciste de l’ONU a été du racisme islamophobe, collectif et institutionnel, en pleine action, un show coordonné de chauvinisme occidental fanatique. Une horde de diplomates européens se comportant comme un troupeau de moutons pour faire montre d’un déni total de la notion de liberté d’expression et de la culture du débat.
De manière éloquente et profonde, le président Ahmadinejad a dit la pleine vérité et a exprimé certains faits de notoriété universelle.
Israël est bien un État raciste !
Israël se définit comme « État juif ». Bien que les Juifs ne forment pas un continuum racial, la législation de leur État national a une orientation raciale. Le système juridique israélien est discriminatoire à l’égard de ceux qui n’ont pas l’heur d’être juifs. Comme si cela ne suffisait pas, l’armée israélienne se révèle meurtrière envers les habitants autochtones du pays.
Considérant qu’Israël est un État d’apartheid en raison de cette discrimination institutionnalisée, on s’attendrait à ce que le Forum antiraciste de Genève serve principalement à traiter d’États comme Israël. Mais la vérité est tragique : dans les affaires du monde, Israël est le seul et unique État orienté racialement. Et comme nous avons pu le voir hier, l’ « Occident » a une fois de plus refusé de se confronter à l’appel à l’action le plus évidemment humaniste.
Inutile de dire qu’Ahmadinejad a également été totalement correct dans sa description des circonstances historiques qui ont conduit à la naissance tragique d’Israël.
C’est en effet la souffrance juive qui a acheté la formation de l’État juif. Il est vrai aussi que l’État juif a été créé au détriment du peuple palestinien qui est en fait la dernière des victimes à souffrir de l’ère nazie.
Le nœud du problème est très simple. Des diplomates européens ont prouvé hier qu’ils ne peuvent pas accepter la vérité quand elle est transmise par un musulman. Par conséquent, il serait correct de dire que ce troupeau de diplomates occidentaux n’auraient jamais dû participer à quelque "forum antiraciste" que ce soit. Le fait qu’ils se sont comportés avec intolérance prouve qu’eux et les gouvernements qui sont derrière eux sont aux origines du racisme d’aujourd’hui, à savoir l’islamophobie.
Les Européens qui ne peuvent pas entendre la vérité de la bouche d’un musulman, pour ne pas dire un chef d’État musulman, seraient mieux avisés de se rendre à une conférence qui célèbre la suprématie occidentale. Je suis sûr que Tel-Aviv et Jérusalem en accueillent quelques-uns chaque année.
Sur une note finale, si le gouvernement britannique insiste pour envoyer des délégués à une telle conférence, il devrait faire en sorte que ceux qui sont affectés à la tâche sont en mesure de présenter une argumentation éloquente qui tienne la route du point de vue intellectuel. Peter Gooderham, l’ambassadeur britannique à l’ONU à Genève, n’est clairement pas fait pour cet emploi. L’ambassadeur a déclaré on record « De telles remarques antisémites outrageantes ne devraient pas avoir leur place dans un forum antiraciste de l’ONU. »
L’Ambassadeur Gooderham devrait nous préciser où exactement se trouve l’« antisémitisme ».
Le président Ahmadinejad ne s’est pas référé pas à une race juive, ni au judaïsme. Il n’a pas fait référence au peuple juif, si ce n’est pour évoquer ses souffrances.
Ambassadeur Gooderham, au cas où vous avez réussi à rater tout cela, pendant que vous agissiez comme une brebis dans un troupeau, le président Ahmadinejad a dit la vérité en se référant à certains faits universellement acceptés.
On pourrait faire l’économie économiser quelque embarras à l’avenir si les diplomates britanniques étaient convenablement formés pour comprendre la complexité des affaires du monde et les idéologies qui sont impliqués dans l’élaboration de ces affaires. Cela nous épargnerait le spectacle de ces étranges bouffons de diplomates proférant des sons vides de sens, qu’eux-mêmes ont du mal à comprendre.