Ramener des dizaines de milliers de mort à une "tâche de sang" est une syntaxe qui, pour être honteuse, ne s'épargne pas de surcroît un caractère des plus affligeants.
donneuse stp
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La solidarité internationale a toujours uvré. Des budgets d'aide au développement, pour ne citer qu'eux, ont toujours existé, et la crise ne les a jamais empêché. J'imagine que tu es assez éclairé pour comprendre que leur moindre médiatisation n'est pas synonyme d'inexistence passée. Ici,l'urgence humanitaire impliquait une mobilisation massive et immédiate, ce qu'elle a été. A nouveau, c'est méconnaître les mécanismes de soutien au développement qui existent à l'échelle planétaire que de penser que les portefeuilles se sont seulement déliés suite au séisme.
Je perçois moins de morale à chercher le mal au nom d'un apriori anti-américain non-avoué, que de se baser sur du tangible pour étayer ses dires.
Si tu fais allusion en filigrane à des situations telles que l'Irak ou l'Afghanistan, c'est évident que des considérations géo-politiques sont en jeu. Leur réalité n'impose cependant pas de devoir en instituer la suspicion en principe général de jugement de toute intervention humanitaire où interviennent les américains.
C'est là que je ne partage pas ce qui motive ton point de vue. Il n'y a pas que les usa qui se mobilisent, l'Europe le fait aussi, à ce jeu-là on peut chercher un intérêt caché à toute forme d'intervention. Or tant que rien ne permet de l'étayer par des faits tangibles, cela demeure de la suspicion et du procès d'intention.
L'action humanitaire ne l'empêche pas. Mais dans l'urgence, la désorganisation et le manque de structures coute des vies. Y palier par un apport extérieur plus expérimenté dans l'organisation et l'intendance est donc justifiable en regard du chaos interne qui règne dans le pays et auquel ce qui reste du gouvernement, à l'évidence, n'est pas armé pour faire face. C'est mal connaître l'état de délabrement des structures sociales du pays que de penser qu'il est à même, sans prise en main extérieure temporaire, de faire face aux suites d'un tel drame.
Je le redis encore: rien ne permet de croire que contrôle des opérations ne sera pas remis dans les mains du gouvernement lorsque les circonstances le permettront.
Je partage cet avis. Raison pour laquelle j'ai du mal à accepter toute forme de procès d'intention gratuite comme on en a lu plus haut (" les américains s'y connaissent en occupation"). Le temps seul sera à même de rendre ou non d'actualité ce qui ne demeure encore aujourd'hui qu'un simple ergotage avec rien de concret pour l'étayer.