Le 25 janvier 2012, l'Agrif et Bernard Antony perdent leur procès, et Houria Bouteldja est relaxée13. Le tribunal correctionnel de Toulouse motive ainsi son jugement : l'expression « Français de souche », créée « dans les discours officiels roboratifs à l'attention des Français installés à l'étranger, colons ou expatriés, et plus particulièrement à ceux d'Algérie », a pris « son essor dans les années 1980 sur un mode néo-raciste avec la politisation de la question de l'immigration et des enfants de l'immigration que cet artifice de langage tend à matérialiser en race définie en creux, avec en toile de fond cette idée de la disparition de la grande race ou de la revendication d'un type supérieur d'humanité ».
Le tribunal rappelle cependant que « cette notion de français de souche qui va susciter en miroir celle de souchien a des résonances de pertinence affective et respectable (« la Nation, c'est la terre et les morts », disait Barrès tandis que Zola parlait de ce Français de souche né en France de parents français) ». La partie civile et le parquet ont fait appel14. La Cour d'appel de Toulouse a mis son arrêt en délibéré au 19 novembre 201215. Houria Bouteldja a finalement été relaxée.
Parallèlement, le terme « souchien » est récupéré par le groupe d'extrême-droite des Jeunesses nationalistes16 (fondées en 2011 à Lyon par Alexandre Gabriac)17 qui appelle à « exprimer la révolte des souchiens »18, avec ce slogan : « Bouteldja t'es foutue ! Les souchiens sont dans la rue »19.