Illuminations

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Avant de mourir, un père de famille très riche fit cette demande à son fils :

« Ô mon fils, lorsque je serai mort, une fois mon corps lavé, enfile sur mes pieds une vieille paire de chaussures juste avant qu’on ne m’enterre ».

Lors du décès du père, le fils mentionna ce souhait aux savants locaux qui étaient présents. Ceux-ci déclarèrent :

« Ceci n’est pas possible, ça ne fait pas partie de la Sunnah, il n’est pas possible de mettre des vieilles chaussures aux pieds du défunt ».

Le fils insista car c’était un souhait du père sur lequel il avait beaucoup insisté. Les savants locaux consultèrent alors d’autres savants de la région pour discuter de cette affaire et pendant ce temps là les gens attendaient pour la prière mortuaire (salat al-Janaza). Alors qu’ils continuaient à discuter, un vieil ami du père arriva tenant une feuille à la main.

Il déclara :

« Voici une déclaration du défunt, il souhaitait que je la remette à son fils au moment où les savants argumenteraient sur cette affaire, afin qu’il la lise devant tout le monde ».

Voici ce que disait la lettre :

« Ô mon fils, tu sais à quel point je fus un homme riche et j’ai laissé derrière moi des millions et des millions, mais maintenant tu dois savoir et tu l’as expérimenté, que là où je vais, je ne peux même pas emmener avec moi ne serait-ce qu’une vieille paire de chaussures. Donc fais attention à la façon dont tu dépenseras cet argent, afin qu’il te soit bénéfique dans l’au-delà. Ne le gaspille pas inutilement et ne le dépense pas dans ce qui constitue des péchés. Saches que seules les actions suivent le croyant dans sa tombe ».

Qu’Allâh nous guide et nous facilite le chemin.
 
L’imam Ahmad ibn Habal -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a dit :

« Les gens ont plus besoin de la science que de boire et de manger, car il suffit à l’homme de boire et de manger une ou deux fois par jour alors qu’il a besoin de la science autant qu’il a besoin de respirer. »
 
On rapporte que Yahyâ Ibn Mou‘âdh ar-Râzî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) vit un jour un savant (faqîhan) débordant d’avidité (râghiban) pour ce bas monde.

فَقَالَ:

Il lui dit :

يَا صَاحِبَ ٱلعِلْمِ وَ السُنَّةِ

« Ô toi le doué de science et connaisseur de la Sounna !

قُصُورُكُمْ قَيْصَرِيَةٌ،

Vos palais (qousoûroukoum) sont dignes de ceux de César (qaysariyatoun),

وَبُيُوتَكُمْ كِسْرَوِيَةٌ،

Vos châteaux (bouyoûtakoum) sont dignes de ceux de Chosroes (kisrawiyatoun),

وَمَسَاكِنُكُمْ قَارُونِيَةٌ،

Vos demeures (masâkinoukoum) sont dignes de celles de Crésus (qâroûniyatoun),

وَأَبْوَابَكُمْ تالُوتِيَةٌ،

[Les dimensions de] vos portes (abwâbakoum) sont dignes de celles de Saul [le géant] (tâloûtiyatoun),

وَثِيَابُكُمْ جَالُوتِيَةٌ،

Vos vêtements (thiyâboukoum) sont dignes de ceux de Goliath (jâloûtiyatoun),

وَ مَذَاهِبُكُمْ شَيْطَانِيَةٌ،

Vos convictions (madhâhiboukoum) sont dignes de celles du diable (chaytâniyatoun),

وَظِيَاعُكُمْ مَارِدِيَةٌ،

Vos subalternes (dhiyâ‘oukoum) sont dignes de ses dévots (mâridiyatoun),

وَ وَلاَتُكُمْ فِرْعَوْنِيِةٌ،

Vos gouverneurs (walâtoukoum) sont dignes de ceux de Pharaon (fir‘awniyiatoun),

و قُظَاتُكُمْ عَاجِلِيَّةٌ أَصْحَابُ رَشْوَةٍ غَشَاشِيَّةٍ،

Vos magistrats (qoudhâtoukoum) sont dignes de ce bas monde –des perfides adeptes de la corruption (‘âjiliyatoun ashâbou rachwatin ghashâshiyatin) –,

وَمَمَاتُكُمْ جَاهِلِيَّةٌ

Et votre mort (mamâtoukoum) sera digne de celle des païens (jâhiliyatoun).

فَأَيْنَ المُحَمَّدِيَّةُ ؟

Vos demeures (masâkinoukoum) sont dignes de celles de Crésus (qâroûniyatoun),

وَأَبْوَابَكُمْ تالُوتِيَةٌ،

[Les dimensions de] vos portes (abwâbakoum) sont dignes de celles de Saul [le géant] (tâloûtiyatoun),

وَثِيَابُكُمْ جَالُوتِيَةٌ،

Vos vêtements (thiyâboukoum) sont dignes de ceux de Goliath (jâloûtiyatoun),

وَ مَذَاهِبُكُمْ شَيْطَانِيَةٌ،

Vos convictions (madhâhiboukoum) sont dignes de celles du diable (chaytâniyatoun),

وَظِيَاعُكُمْ مَارِدِيَةٌ،

Vos subalternes (dhiyâ‘oukoum) sont dignes de ses dévots (mâridiyatoun),

وَ وَلاَتُكُمْ فِرْعَوْنِيِةٌ،

Vos gouverneurs (walâtoukoum) sont dignes de ceux de Pharaon (fir‘awniyiatoun),

و قُظَاتُكُمْ عَاجِلِيَّةٌ أَصْحَابُ رَشْوَةٍ غَشَاشِيَّةٍ،

Vos magistrats (qoudhâtoukoum) sont dignes de ce bas monde –des perfides adeptes de la corruption (‘âjiliyatoun ashâbou rachwatin ghashâshiyatin) –,

وَمَمَاتُكُمْ جَاهِلِيَّةٌ

Et votre mort (mamâtoukoum) sera digne de celle des païens (jâhiliyatoun).

فَأَيْنَ المُحَمَّدِيَّةُ ؟

Si de ton eau et de ton repas tu avais diminué,

Tu serais certes plus à même (ahrā’an) d'obtenir (tanâla) le rang le plus élevé (charafa al-maqâmi),

وَ الْكَرامَةَ الْعَظِيمَةَ مِنْ رَبِّ الأَنَامِ والرِّظْوَانَ الأَكْبَرَ مِنْ ذِي الجَلاَلِ و الإِكْرَامِ

Et de la part du Maitre des créatures, l'ultime notoriété,

et l'agrément suprême du Possesseur de la Majesté et de la Générosité. ».


-Fin de citation-


Source : « al-Isti‘dâd Yawm al-Mi‘âd » de l’Imâm al-Hafîz Ibn Hajar al-‘Asqalânî.
 
Un roi tenait sous son joug tyrannique une vaste contrée. Pendant son règne, les journées de ses sujets étaient sombres comme la nuit et leurs nuits pleines de terreur d'insomnie (Variante : les meilleurs d'entre eux passaient le jour dans le trouble et la nuit dans les larmes et la prière). Quelques-uns de ces malheureux allèrent trouver le saint de l'époque (68), et se plaignirent amèrement à lui du despote qui les opprimait : « Vieillard sage et favorisé du ciel, disaient-ils, inspire à ce méchant la crainte de Dieu. » — « Je regretterais, répondit le dévot, d'invoquer devant lui, le nom de l'Ami (Dieu), car tous les hommes ne sont pas dignes de recevoir ses messages. » — Devant le pécheur qui s'est éloigné de Dieu, garde-toi de prononcer le nom de la Vérité. Révéler les mystères divins au méchant c'est semer le bon grain sur une terre ingrate : insensible à tes enseignements, il te considère comme un ennemi, et te rend les tourments que ta parole lui inspire. — Mais toi, prince, tu marches dans les voies de Dieu et le cœur de ceux qui proclament la vérité en est fortifié. La propriété du sceau est de laisser son empreinte sur la cire molle, mais non sur la pierre dure. Pourquoi serais-je surpris d'être haï par le méchant, c'est la haine du voleur contre le gardien. Toi aussi, prince, tu es le gardien de la justice et du droit, que Dieu te conserve en sa sainte garde ! — Mais ce n'est pas à toi, la raison nous le dit, qu'il faut rendre grâce ; c'est à Dieu, à ce Dieu qui, dans sa bonté infinie, t'a permis de le servir pour le bonheur de tous, au lieu de te condamner comme tant d'autres à une vie stérile et sans mérites.
Chacun travaille ici bas, mais la récompense n'est pas accordée à tous. Ce n'est pas par tes efforts que tu te rends digne du ciel, non, Dieu a mis en toi le caractère de ses élus. Qu'il te donne la lumière du cœur, un règne paisible, la stabilité et la grandeur ! Puisse-t-il t'accorder une vie heureuse et une bonne mort, agréer tes hommages et exaucer tes vœux !

Saadi : le gulistan
 
Ibn Al Qayyim (rahimahou Allah) a dit :

"Quel que soit tes manquements dans les actes d'adoration, surtout ne perd jamais ton bon comportement. Ce sera peut être ta clé pour accéder aux plus hauts degrés du Paradis. Crois-tu que les vertueux n'ont jamais commis de péchés!?. Certes, mais Ils ont évité de les faire en public, se sont cachés, ils n'ont pas cessé de demander pardon, ils s'en sont abstenus, ont reconnu leur tort, n'ont pas cherché à les justifier et se sont attelés à devenir meilleurs après avoir pêché."

On a demandé à l'un de nos Salaf : "Comment es- tu dans ta religion ?" Il répondit : "C'est un habit que ne cesse de déchirer par les péchés et que je ne cesse de raccomoder par al istighfar!"
 
« On demanda à Dhû-n-Nûn qui étaient les dépositaires du Coran et il répondit :

"Ce sont ceux qui le nuage de l'affliction laisse tomber sa pluie, eux qui ont fatigué montures et corps, pris la livrée de la crainte et de la tristesse et bu aux coupes de la certitude. Ils se sont imposés l'ascèse des êtres pénétrés de conviction en trouvant la fraîcheur de l'âme dans la modicité comme dans la satiété, dans l'abondance comme dans la suffisance, dans la discrétion comme dans la renommée. Ils ont enduit leur vue inférieure du collyre de le vieille, la retenant de ne rien considérer en dehors de Dieu et l'obligeant à acquérir la connaissance intuitive par la méditation. Ils ont passé une partie de la nuit en veille, leurs yeux laissant échapper des larmes régulières.
"Ils sont devenus les compagnons intimes du Coran dans leurs corps amincis, sur leur lèvres flétries, dans leurs larmes taries leurs soupirs étouffés, ce Coran qui s'est mis entre eux et le bonheur des êtres prospères, ce Coran ultime espoir des soupirants du désir de Dieu.
"Leurs larmes ont coulé en écoutant Sa menace, leurs toupets ont blanchi devant Son avertissement, alors que les affres de l'Enfer demeurent sous leurs pieds et Sa menace figée en leur cœur." »

Mouhyî Al-Dîn Ibn Arabî, Traité de l'amour, trad. fr. M. Gloton, Paris, Albin Michel, 1986, Chap. X. « Des attributs des amants dans le Coran », p. 180.
 
Le jeune homme et le Cheikh



Jeune Homme : Qui es-tu ? Serais-tu capable de répondre à mes questions?

Savant : Je suis un serviteur d'Allah et Insha-Allah , je serais capable de répondre à tes questions.

Jeune Homme : Es-tu sûr? Beaucoup de professeurs et d'experts n'ont pas pu me répondre convenablement.

Savant : Je ferai mon possible avec l'aide d'Allah ( Soubhanahou wa Ta'ala ).




Jeune Homme :


« J'ai 3 questions:

1. Est-ce que Dieu existe ? Si oui, montre-moi sa forme.

2. Qu'est- ce que le takdir (destiné) ?

3. Si Shaytan a été créé de feu, pourquoi au Jour Dernier il sera jeter en Enfer qui est aussi créé de feu. Certainement il n'aura pas mal du tout, puisque Satan et l'Enfer ont été tous les deux créés de feu.

Est-ce que Dieu n'aurait pas pensé à ça à ce moment là ?
»




Soudainement, le Savant donna une gifle sévère sur la face droite du jeune homme.


Jeune Homme : Pourquoi tu t'es fâché après moi !?

Savant : Je ne suis pas fâché. Cette gifle est la réponse à tes trois questions.

Jeune Homme : Je ne comprends vraiment pas.

Savant : Comment tu t'es senti après que je t'ai frappé ?

Jeune Homme : J'ai senti de la douleur bien sûr.

Savant : Alors crois-tu que cette douleur existe ?

Jeune Homme : Oui.

Savant : Montre moi la forme de la douleur !

Jeune Homme : Je ne peux pas.

Savant : Ça répond à ta première question. Nous sentons tous l'existence de Dieu sans toutefois être capable de voir sa forme.

Savant : La nuit dernière, as-tu rêvé que tu recevras une gifle de moi ?

Jeune Homme : Non.

Savant : As-tu jamais pensé que tu recevras une gifle de moi, aujourd'hui ?

Jeune Homme : Non.

Savant : C'est ce que le takdir (destiné).

Savant : La main que j'ai utilisée pour te frapper, de quelle matière a-t-elle été créé?

Jeune Homme : Elle a été créé de peau.

Savant : Et ta face, de quelle matière a-t-elle été créé?

Jeune Homme : De peau.

Savant : Et comment tu t'es senti après que je t'ai frappé ?

Jeune Homme : Douloureux.

Savant : Même si Shaitan et l'enfer ont été créés de feu, si Allah le veut, l'enfer deviendra un endroit extrêmement douloureux pour Satan.
 
Nos portes sont ouvertes ; certains choisissent de regarder de l’extérieur tandis que d’autres frappent à la porte et entrent. Certains parmi ceux qui entrent préfèrent s’asseoir au seuil au service de la maisonnée ; il ne leur faut pas bien longtemps pour être admis.

La plupart des visiteurs entrent, puis s’occupent à regarder la beauté de la maison. Une première boisson est offerte mais tout le monde ne la prend pas, certains ne ressentent pas la soif. La plupart de ceux qui y ont goutté n’en ont jamais assez et s’arrêtent dans le couloir et en demandent encore. Pour eux, il s’agit de l’élixir [1] et à court d’extase, ils continuent de parler de la boisson et en redemandent jusqu’à s’en intoxiquer et ainsi devenir incapables de rejoindre la réception.

Ils oublient que la boisson n’avait pour but que de leur souhaiter la bienvenue et que la nourriture (le repas) est servie plus tard et que de plus grandes satisfactions sont à venir.

Ceux qui sont entrés et se sont assis au banquet ont le plus grand honneur de la compagnie du Propriétaire. Les secrets leurs sont donnés et les voiles leurs sont retirés et ils demeurent dans la maison tandis que les autres restent dans la cour extérieure, ébahis par la beauté de la maison ou intoxiqués par la première tasse.



Sheykh Muhammad al-Yaqoubi
 
«Celui qui ne sait pas aimer, en réalité, il ne peut être ''religieux''. Et s'il devient ''religieux'', il sera néfaste pour les gens. Mais celui qui a goûté à l'amour, il fera la promotion des bonnes valeurs, en proportion à l'augmentation de son niveau de religiosité.»


Habib Ali al-Jifri
 
Maymoûn Ibnou Mihrân (رحمه الله) disait :

« Celui qui désire savoir ce qui est réservé pour lui auprès d’Allah doit regarder ce que lui réserve pour Allah (comme bonnes actions) : en effet, il ne trouvera (là bas) que ce qu’il y a envoyé (d’ici) ! »
 
Sourate la lumière

"( 61 ) Il n'y a pas d'empêchement à l'aveugle, au boiteux, au malade, ainsi qu'à vous-mêmes de manger dans vos maisons, ou dans les maisons de vos pères, ou dans celles de vos mères, ou de vos frères, ou de vos sœurs, ou de vos oncles paternels, ou de vos tantes paternelles ou de vos oncles maternels, ou de vos tantes maternelles, ou dans celles dont vous possédez les clefs, ou chez vos amis. Nul empêchement à vous, non plus, de manger ensemble, ou séparément."

Ce verset est d'une sagesse inégalable. Il vous dit tout simplement qu'il ne faut pas avoir honte de manger, même si vous n'êtes chez pas vous ou en présence d'autres personnes. C'est du lourd !!!!!!
 
Le Compagnon Anas a rapporté que le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit: "N'importe quel musulman plante un arbre ou cultive une terre et qu’un oiseau ou un homme ou une bête en mange, alors c'est considéré comme une aumône. " rapporté par Boukhari et Muslim.

Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit : "Si l'Heure arrive et que l'un de vous a dans la main une bouture (jeune pousse), s'il peut qu'elle ne survienne pas avant qu'il ne l'ait planté alors qu'il le fasse.", rapporté par Ahmed.

Le Compagnon Djaber a rapporté que le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit : "Celui qui défriche une terre inculte a une récompense: c'est considéré comme une aumône chaque fois qu'une créature en mange (humain ou autre).", rapporté par Ahmed.
 
Maymoûn Ibnou Mihrân (رحمه الله) disait :
« Celui qui désire savoir ce qui est réservé pour lui auprès d’Allah doit regarder ce que lui réserve pour Allah (comme bonnes actions) : en effet, il ne trouvera (là bas) que ce qu’il y a envoyé (d’ici) ! »
 
« Lecteur intelligent et sage, souviens-toi que l’homme de mérite s’abstient de toute critique malveillante. Une tunique, fût-elle de soie ou de brocart, a toujours une doublure ; si tu ne trouves pas ici une étoffe de soie, ne t’en irrite point et dissimule l’envers avec bonté. Loin de me targuer de mon mérite, j’implore timidement ton indulgence. On dit qu’au jour de l’Espérance et de la Crainte (au jour du Jugement), il sera pardonné aux méchants en faveur des bons. Toi aussi, si tu trouves quelque chose à reprendre dans cet ouvrage, imite la mansuétude du Créateur du monde ; n’aurais-tu à louer qu’un seul de mes vers entre mille, sois généreux et épargne-moi ton blâme. »

— Passage dans la traduction de Barbier de Meynard du Boustan de Saadi
 
Avant de mourir, un père de famille très riche fit cette demande à son fils :

« Ô mon fils, lorsque je serai mort, une fois mon corps lavé, enfile sur mes pieds une vieille paire de chaussures juste avant qu’on ne m’enterre ».

Lors du décès du père, le fils mentionna ce souhait aux savants locaux qui étaient présents. Ceux-ci déclarèrent :

« Ceci n’est pas possible, ça ne fait pas partie de la Sunnah, il n’est pas possible de mettre des vieilles chaussures aux pieds du défunt ».

Le fils insista car c’était un souhait du père sur lequel il avait beaucoup insisté. Les savants locaux consultèrent alors d’autres savants de la région pour discuter de cette affaire et pendant ce temps là les gens attendaient pour la prière mortuaire (salat al-Janaza). Alors qu’ils continuaient à discuter, un vieil ami du père arriva tenant une feuille à la main.

Il déclara :

« Voici une déclaration du défunt, il souhaitait que je la remette à son fils au moment où les savants argumenteraient sur cette affaire, afin qu’il la lise devant tout le monde ».

Voici ce que disait la lettre :

« Ô mon fils, tu sais à quel point je fus un homme riche et j’ai laissé derrière moi des millions et des millions, mais maintenant tu dois savoir et tu l’as expérimenté, que là où je vais, je ne peux même pas emmener avec moi ne serait-ce qu’une vieille paire de chaussures. Donc fais attention à la façon dont tu dépenseras cet argent, afin qu’il te soit bénéfique dans l’au-delà. Ne le gaspille pas inutilement et ne le dépense pas dans ce qui constitue des péchés. Saches que seules les actions suivent le croyant dans sa tombe ».

Qu’Allâh nous guide et nous facilite le chemin.
le prophete (psl) mangait au jours le jour ni fortune ni banque ni surgelateur
nous on stoque on stoque et on crois qu on a tout comprit on a rien comprit ca peut tres mal se terminer cette affaire
 

L'Imâm Sufyân Ath Thawrî et le petit oiseau (Al 'Attâr)​


Ash Shaykh Farîd Ud Dîn Al 'Attâr (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit dans sa biographie de l'Imâm Sufyân Ath Thawrî (qu'Allâh l'agrée):

« On raconte qu'un jour, de son vivant, Sufyân Ath Thawrî étant allé au marché, vit qu'on mettait en vente un petit oiseau. Il l'acheta et lui rendit la liberté. Cet oiseau venait chaque jour chez Sufyân et, quand il le trouvait absorbé dans ses exercices de piété, il le contemplait en silence, se posant chaque fois sur son épaule. Quand on déposa Sufyân dans sa dernière demeure (sa tombe), ce petit oiseau, poussant des cris plaintifs, vint se poser sur le cercueil et accompagna le corps ; en voyant cela, tous les gens assistants à la scène se mirent à pleurer. Puis, à la fin [de la mise en tombe], il se plaça sur le tombeau et tomba lui-même inanimé. »

Fin de citation.

Source : Tadhkirat Ul Awliyâ°du Shaykh Farîd Ud Dîn Al 'Attâr (qu'Allâh lui fasse miséricorde).
 
Brouillé est l'esprit des croyants si à chaque Ramadan ils jeûnent au nom de Dieu et qu'à chaque Aïd ils sacrifient un mouton ou une chèvre pour racheter leurs péchés, si toute leur vie ils s'efforcent d'accomplir le pèlerinage à la Mecque et que cinq fois par jour ils s'agenouillent sur un tapis de prière, mais que dans le même temps il n'y ait pas place dans leur cœur pour l'amour.
Pourquoi prendre tant de peine ?
La foi n'est qu'un mot si l'amour ne réside pas en son centre, elle est flasque, sans vie, vague, vide rien qu'on puisse véritablement sentir.
Croient-ils que Dieu réside à La Mecque ou à Médine ? Ou dans quelque mosquée ?
Comment peuvent-ils imaginer que Dieu puisse être confiné dans un espace limité quand II dit justement :
« Ni Mes cieux ni Ma terre ne M'englobent, mais le cœur de Mon serviteur croyant M'englobe »?

Shams de Tabriz
 
Rûmî a été une fois questionné :

« Quels sons de musique sont considérés comme Haram dans l'islam ? »

Rûmî a répondu :

« Le son des cuillères jouant dans les pots des riches, qui sont entendus par les pauvres et les affamés. »
 

Extrait de contes et légendes du Niger....​


"Notre écriture à nous, au Hoggar, est une écriture de nomade, parce qu'elle est tout en bâtons qui sont les jambes de tous les troupeaux.

Jambes d'hommes, jambes de méhara, de zébus, de gazelles, tout ce qui parcourt le désert.

Et puis les croix disent si tu vas à droite ou à gauche. Et les points, tu vois, il y a beaucoup de points. Ce sont les étoiles pour nous conduire la nuit, parce que nous, les Sahariens, nous ne connaissons que la route, la route qui a pour guide, tour à tour, le soleil et puis les étoiles.

Et nous partons de notre cœur, et nous tournons autour de lui en cercles de plus en plus grands, pour enlacer les autres cœurs dans un cercle de vie, comme l'horizon autour de ton troupeau et de toi-même.
 
"En vérité, ce que tu vois cache ce que tu dois voir et ce que tu entends brouille ce que tu dois entendre. Derrière le mirage se cache le puits qui apaisera ta soif. "

Ainsi parla le Maître de la Grâce Puissante à Jaffar le Berbère des plateaux du Hoggar.

Alors que Jaffar descendait des montagnes pour traverser les dunes du sable de feu, il demanda au Tout-Puissant de l'accompagner pour lui montrer la route.

Et le Créateur lui fit l'insigne honneur d'aller à ses côtés par-delà les palmiers, les ravins et les regs. Ils parlèrent de sagesse, et de philosophie, de la quête de l'homme, de sa paix intérieure. Jaffar pria le Sachant Éternel de lui faire vivre le merveilleux, de lui faire toucher l'impossible.

Mais souvent pour Jaffar, les mots du Puissant n'avaient pas de sens. Le jeune homme gâchait les images, égarait les paraboles, trébuchait sur les symboles que le Suprême Esprit posait sur son chemin.

Un peu plus tard, le Vénéré Connaissant interrompait la marche, demandant à Jaffar de lui chercher de l'eau pour épancher sa soif. Et Jaffar partit en quête d'un puits, d'une source ou d'un lac pour désaltérer le Maître de l'Univers.

IL marcha d'une dune à l'autre, suivit une longue faille creusée dans la roche par le temps et les pluies. Le ravin s'enfonçait vers les plaines côtières, vers les lacs lointains et les rivières enfouis.

Et soudain une apparition au loin lui caressa les sens. Une vision de rêve ressemblait à une jeune fille assise au bord de l'eau attira son regard. Il s'approcha, et découvrit la beauté faite femme, la finesse, le charme et l'amour réunis.

Aux premiers mots, ils comprirent tous deux que le destin les avait désignés pour vivre ensemble. Jaffar demanda la jeune fille en mariage et l'épousa.

Ce fut l'occasion de grandes fêtes dont le sable encore se souvient. Un, puis deux, puis d'autres nombreux enfants naquirent de leur amour et leur vie fut paisible, et leurs jours furent heureux. Leurs petits grandirent, se marièrent à leur tour, et la deuxième génération d'enfants vécut aussi chez Jaffar, de sorte qu'il eut une grande famille qui comptait douze fils, sept filles, et cinquante petits enfants. En vérité Jaffar avait créé un peuple de bergers, élevant des troupeaux de chèvres qui allaient se multipliant.

Mais un jour, aussi fort que le bonheur intense qui les faisait vivre, s'abattit le malheur terrible sur toute la région. L'eau des puits fut malade et les bêtes et les hommes moururent comme les éphémères autour des feux du soir. Alors Jaffar emmena sa famille, telle une grande tribu, à travers le désert, pour fuir le malheur qui les poursuivait. Et le malheur précisément courut plus vite qu'eux.

Un à un ses enfants disparurent, et ses petits-enfants aussi, et sa femme d'amour perdit la vie dans ses bras. La soif, la faim, le sable, la maladie eurent raison du peuple de Jaffar qu'il avait mis des années à bâtir. Alors, tel un ermite, il se réfugia seul dans la région des grottes, avec une chèvre et son mâle, ses seuls trésors pour recommencer à vivre.

Un jour qu'il tirait de l'eau du puits, le Seigneur des Mondes lui apparut soudain et lui dit : Eh bien, que fais-tu, Jaffar ? Qu'attends-tu pour apaiser ma soif ? Cela fait une heure que tu es parti et je commence à m'impatienter !
Une heure ! S'exclama Jaffar. Une heure, mais cela fait près de quarante années, Astre Suprême !

Une vie aux yeux de Jaffar, s'était écoulée en quelques dizaines de minutes pour le Tout-Puissant.

Alors Jaffar reconnut la métaphore et remercia le Créateur de lui avoir fait comprendre ce qui sépare la réalité de l'illusion, et la vérité du rêve.


(Conte du Hoggar)
 
Conte derviche

Trois conseils.....

Un homme attrapa un oiseau.

"Captif, je ne te serai d'aucune utilité, dit l'oiseau. Rends-moi ma liberté : je te donnerai trois bons conseils."

L'oiseau promit de lui donner le premier conseil alors qu'il serait encore entre ses mains, le deuxième lorsqu'il se serait posé sur la branche d'un arbre, le troisième après qu'il aurait atteint le sommet d'une colline.
L'homme accepta et attendit le premier conseil.

L'oiseau lui dit :

"Si tu perds quelque chose, même si tu y tiens comme à ta propre vie, ne regrette pas de l'avoir perdu."

L'homme laissa partir l'oiseau, qui vint se percher sur une branche, d'où il donna le deuxième conseil :

"Ne crois jamais rien qui soit contraire au bon sens, sans preuves."

Puis l'oiseau vola jusqu'au sommet d'une colline toute proche, d'où il cria :

" O malchanceux ! mon corps renferme deux énormes joyaux. Si tu m'avais tué, ils t'appartiendraient !"

L'homme fut très contrarié à l'idée d'avoir perdu pareil trésor.

"Eh bien, donne-moi au moins le troisième conseil ! dit-il à l'oiseau.

"Ce que tu peux être idiot ! répondit celui-ci. Tu me demandes encore un conseil alors que tu n'as pas prêté attention aux deux premiers !
Je t'ai dit de ne pas te tourmenter si tu perds quelque chose, et de ne pas ajouter foi à une affirmation ridicule, et tu te désoles d'avoir perdu quelque chose !
Je ne suis pas assez gros pour contenir deux énormes joyaux.

"Tu es un idiot : tu resteras enfermé dans les limites imposées à l'homme ordinaire."
 

Aider...

Si je veux réussir à accompagner un être vers un but précis, je dois le chercher là où il est, et commencer là, justement là.

Celui qui ne sait faire cela, se trompe lui-même quand il pense pouvoir aider les autres.

Pour aider un être, je dois certainement comprendre plus que lui, mais d'abord comprendre ce qu'il comprend.

Si je n'y parviens pas, il ne sert à rien que je sois plus capable et plus savant que lui.

Si je désire avant tout montrer ce que je sais, c'est parce que je suis orgueilleux et cherche à être admiré de l'autre plutôt que de l'aider.

Tout soutien commence avec humilité devant celui que je veux accompagner, et c'est pourquoi je dois comprendre qu'aider n'est pas vouloir maîtriser mais vouloir servir.

Si je n'y arrive pas, je ne puis aider l'autre.


Sören Kierkegaard

 
"En vérité, ce que tu vois cache ce que tu dois voir et ce que tu entends brouille ce que tu dois entendre. Derrière le mirage se cache le puits qui apaisera ta soif. "

Ainsi parla le Maître de la Grâce Puissante à Jaffar le Berbère des plateaux du Hoggar.

Alors que Jaffar descendait des montagnes pour traverser les dunes du sable de feu, il demanda au Tout-Puissant de l'accompagner pour lui montrer la route.

Et le Créateur lui fit l'insigne honneur d'aller à ses côtés par-delà les palmiers, les ravins et les regs. Ils parlèrent de sagesse, et de philosophie, de la quête de l'homme, de sa paix intérieure. Jaffar pria le Sachant Éternel de lui faire vivre le merveilleux, de lui faire toucher l'impossible.

Mais souvent pour Jaffar, les mots du Puissant n'avaient pas de sens. Le jeune homme gâchait les images, égarait les paraboles, trébuchait sur les symboles que le Suprême Esprit posait sur son chemin.

Un peu plus tard, le Vénéré Connaissant interrompait la marche, demandant à Jaffar de lui chercher de l'eau pour épancher sa soif. Et Jaffar partit en quête d'un puits, d'une source ou d'un lac pour désaltérer le Maître de l'Univers.

IL marcha d'une dune à l'autre, suivit une longue faille creusée dans la roche par le temps et les pluies. Le ravin s'enfonçait vers les plaines côtières, vers les lacs lointains et les rivières enfouis.

Et soudain une apparition au loin lui caressa les sens. Une vision de rêve ressemblait à une jeune fille assise au bord de l'eau attira son regard. Il s'approcha, et découvrit la beauté faite femme, la finesse, le charme et l'amour réunis.

Aux premiers mots, ils comprirent tous deux que le destin les avait désignés pour vivre ensemble. Jaffar demanda la jeune fille en mariage et l'épousa.

Ce fut l'occasion de grandes fêtes dont le sable encore se souvient. Un, puis deux, puis d'autres nombreux enfants naquirent de leur amour et leur vie fut paisible, et leurs jours furent heureux. Leurs petits grandirent, se marièrent à leur tour, et la deuxième génération d'enfants vécut aussi chez Jaffar, de sorte qu'il eut une grande famille qui comptait douze fils, sept filles, et cinquante petits enfants. En vérité Jaffar avait créé un peuple de bergers, élevant des troupeaux de chèvres qui allaient se multipliant.

Mais un jour, aussi fort que le bonheur intense qui les faisait vivre, s'abattit le malheur terrible sur toute la région. L'eau des puits fut malade et les bêtes et les hommes moururent comme les éphémères autour des feux du soir. Alors Jaffar emmena sa famille, telle une grande tribu, à travers le désert, pour fuir le malheur qui les poursuivait. Et le malheur précisément courut plus vite qu'eux.

Un à un ses enfants disparurent, et ses petits-enfants aussi, et sa femme d'amour perdit la vie dans ses bras. La soif, la faim, le sable, la maladie eurent raison du peuple de Jaffar qu'il avait mis des années à bâtir. Alors, tel un ermite, il se réfugia seul dans la région des grottes, avec une chèvre et son mâle, ses seuls trésors pour recommencer à vivre.

Un jour qu'il tirait de l'eau du puits, le Seigneur des Mondes lui apparut soudain et lui dit : Eh bien, que fais-tu, Jaffar ? Qu'attends-tu pour apaiser ma soif ? Cela fait une heure que tu es parti et je commence à m'impatienter !
Une heure ! S'exclama Jaffar. Une heure, mais cela fait près de quarante années, Astre Suprême !

Une vie aux yeux de Jaffar, s'était écoulée en quelques dizaines de minutes pour le Tout-Puissant.

Alors Jaffar reconnut la métaphore et remercia le Créateur de lui avoir fait comprendre ce qui sépare la réalité de l'illusion, et la vérité du rêve.


(Conte du Hoggar)

Quelle est la morale de cette anecdote?

C'est pour signifier à quelle point l'homme a tendance à s'égarer?
 
Le temps s'échappe à tire-d'aile? Sois sans peur.
Et l'heureux sort n'est pas éternel?
Sois sans peur.
Profite de l'instant que te vaut la Fortune.
Sans regret, sans regard vers le ciel, sois sans peur.


Aujourd'hui sur demain tu ne peux avoir prise.
Penser au lendemain, c'est être d'humeur grise.
Ne perds pas cet instant, si ton coeur n'est pas noir
car nul ne sait comment nos demains se déguisent.


Imite la tulipe et prends la coupe en main,
Et tout près d'une fille aux lèvres de carmin,
Bois gaiement : le Ciel bleu, tournant comme une roue,
Va, dans un coup de vent, te renverser soudain.

Omar Khayyam
 
Les gens voudraient qu'un imâm se lêve
Et prenne la parole devant une foule muette.
Illusion trompeuse-il n'est d'imâm que la raison,
Notre guide de jour comme de nuit.

Peut-être dans les temples se trouvent-ils des gens
Qui procurent la terreur à l'aide de versets,
Comme d'autres dans les tavernes
Procurent du plaisir.

Les lois divines ont semé parmi nous la rancune
Et nous ont apporté toutes sortes de malheurs

Combien les maîtres sont ignorants,
Même s'ils se prétendent
scellés dans leur savoir.
La loi de leur époque a été annulés-
Ah, s'ils pouvaient s'annuler comme elle !

O monde, je t'abandonne, car tes habitants
Sont unanimes dans l'ignorance : le tyran musulman
Et ses pactisants, celui qui montre ses intentions
Et l'ambitieux qui cache son jeu
La religion-commerce de morts
Pour cette raison, c'est un objet invendable
Parmi les vivants .

Le livre est devenu trompettes des égarés,
Et les versets, mélodies.
Ils en ont joué, puis dans leurs infamie,
Les ont agitées comme des épées
Sur l'homme paisible qui veille
Au clair de lune.

Je ne blâme pas l'athée,
Mais plutôt celui qui, craignant l'enfer,
Persiste dans sa furie

La raison ne peut s'étonner des lois,
Qu'elles soient paiennes, musulmanes,
Juives ou chrétiennes.

Vos temples et vos bordels se valent.
Loin de moi, ô genre humain!
Puissé-je reste sous terre et ne pas me lever
Quand Dieu vous appellera à la résurrection!

Il s'est marié ; et aprés la premiere femme,
Il en a pris trois.
Il a dit à son épouse:
"Un quart de ma personne te suffira."
Si elle s'en accommode,
Il la gratifiera d'une maigre pitance,
Mais si elle se tourne vers un amant,
Il la lapidera.

Foi, incroyance, rumeurs colportées,
Coran, Torah, Evangile
Prescrivant leurs lois...
A toute génération ses mensonges
Que l'on s'empresse de croire et consigner.
Une génération se dinstinguera-t-elle, un jour,
En suivant la vérité?

Les Hanafits ont commis des fautes,
Les Nazaréens se sont écartés du droit chemin,
Les Juifs errent dans la perplexité
Et les mages ont été égarés.

Si le pratiquant vise la duperie
Avec sa prière,
Celui qui la néglige volontairement
Sera plus proche de Dieu

Abu-L-Ala Al Maari poète arabe

 
Al alawi et la pétale de rose

Shaykh Al-Alawi, que Allah soit satisfait de lui, lorsqu'il était assit dans la Zawiya, avait toujours devant lui un plateau sur lequel il y avait une théière remplit de thé et quelques verres. Ainsi il pouvait servir du thé aux nombreux visiteurs qui venaient s'assoir avec lui durant la journée.

Un jour qu'il était assit avec les fuqara, il remplit jusqu'à ras bord un des verres avec du thé. Il demanda aux fuqara, « est-il possible de remplir le verre plus que ça ?

« Bien-sûr que non, répondirent-ils, il est plein. »

Le shaykh prit un pétale de rose et le posa sur le thé. Pas une goutte ne déborda. Le verre était remplit encore plus.

Par conséquent, le savant des sciences éxotériques, qui donne l'impression d'avoir maitrisé tout ce qu'il y a à apprendre, peut s'orner en plus de la science du tassawwûf, et éclairer ses connaissances avec la Lumière de la Connaissance d'Allah.
 
L'être humain est un lieu d'accueil,
Chaque matin un nouvel arrivant.

Une joie, une déprime, une bassesse,
Une prise de conscience momentanée arrive
Tel un visiteur inattendu.

Mawlana Rûmi


Accueille-les, divertis-les tous
Même s'il s'agit d'une foule de regrets
Qui d'un seul coup balaye ta maison
et la vide de tous ses biens.

Chaque hôte, quel qu'il soit, traite-le avec respect,
Peut-être te prépare-t-il
A de nouveaux ravissements.

Les noires pensées, la honte, la malveillance
Rencontre-les à la porte en riant
et invite-les à entrer.

Sois reconnaissant envers celui qui arrive
Quel qu'il soit,
Car chacun est envoyé comme un guide de l'au-delà.
 
La nuit du destin

Hier soir, vers l'aube, on m'a délivré du chagrin : dans la nuit noire, on m'a versé l'Eau de Jouvence.

On m'a mis hors de moi, et la coupe de vin m'a ébloui des attributs de Ton Essence.

Cette aube fut bénie et belle cette nuit : Nuit du Destin : on m'a donné l'investiture.

Dorénavant, au miroir de la Beauté pure, on m'initie à l'épiphanie aujourd'hui.

J'ai été exaucé. Je suis comblé. Merci. J'étais dans le besoin, et l'on me fit l'aumône.

Le jour où une voix m'a annoncé cette bonne nouvelle, c'est alors que je fus endurci.

Le miel de mes vers est le fruit de ma patience pour mon amour, qui est comme du sucre en branche.

Hâfez, c'est grâce à toi, au souffle des vigiles, que je suis détaché de ce bas monde - et libre.



Hafez de chiraz
 
Les gens voudraient qu'un imâm se lêve
Et prenne la parole devant une foule muette.
Illusion trompeuse-il n'est d'imâm que la raison,
Notre guide de jour comme de nuit.

Peut-être dans les temples se trouvent-ils des gens
Qui procurent la terreur à l'aide de versets,
Comme d'autres dans les tavernes
Procurent du plaisir.

Les lois divines ont semé parmi nous la rancune
Et nous ont apporté toutes sortes de malheurs

Combien les maîtres sont ignorants,
Même s'ils se prétendent
scellés dans leur savoir.
La loi de leur époque a été annulés-
Ah, s'ils pouvaient s'annuler comme elle !

O monde, je t'abandonne, car tes habitants
Sont unanimes dans l'ignorance : le tyran musulman
Et ses pactisants, celui qui montre ses intentions
Et l'ambitieux qui cache son jeu
La religion-commerce de morts
Pour cette raison, c'est un objet invendable
Parmi les vivants .

Le livre est devenu trompettes des égarés,
Et les versets, mélodies.
Ils en ont joué, puis dans leurs infamie,
Les ont agitées comme des épées
Sur l'homme paisible qui veille
Au clair de lune.

Je ne blâme pas l'athée,
Mais plutôt celui qui, craignant l'enfer,
Persiste dans sa furie

La raison ne peut s'étonner des lois,
Qu'elles soient paiennes, musulmanes,
Juives ou chrétiennes.

Vos temples et vos bordels se valent.
Loin de moi, ô genre humain!
Puissé-je reste sous terre et ne pas me lever
Quand Dieu vous appellera à la résurrection!

Il s'est marié ; et aprés la premiere femme,
Il en a pris trois.
Il a dit à son épouse:
"Un quart de ma personne te suffira."
Si elle s'en accommode,
Il la gratifiera d'une maigre pitance,
Mais si elle se tourne vers un amant,
Il la lapidera.

Foi, incroyance, rumeurs colportées,
Coran, Torah, Evangile
Prescrivant leurs lois...
A toute génération ses mensonges
Que l'on s'empresse de croire et consigner.
Une génération se dinstinguera-t-elle, un jour,
En suivant la vérité?

Les Hanafits ont commis des fautes,
Les Nazaréens se sont écartés du droit chemin,
Les Juifs errent dans la perplexité
Et les mages ont été égarés.

Si le pratiquant vise la duperie
Avec sa prière,
Celui qui la néglige volontairement
Sera plus proche de Dieu

Abu-l-Ala Al Maari - Poète arabe et philosophe (973-1057)

 
Quelqu'un m'a demandé mon âge, après avoir vu la vieillesse grisonner sur mes tempes et les boucles de mon front.

Je lui ai répondu : une heure.

Car en vérité je ne compte pour rien le temps que j'ai par ailleurs vécu.

Il m'a dit : "Que dites-vous là ? Expliquez-vous. Voilà bien la chose la plus émouvante."

Je dis alors :
"Un jour, par surprise, j'ai donné un baiser, un baiser furtif, à celle qui tient mon coeur.
Si nombreux que doivent être mes jours, je ne compterai que ce court instant,
car il a été vraiment toute ma vie."

Ibn Hazm
 
La foi est comme un fer chaud.

En se refroidissant, elle diminue de volume et devient difficile à façonner.

Il faut donc la chauffer dans le haut fourneau de l'Amour et de la Charité.

Il faut tremper nos âmes dans l'élément vitalisant de l'Amour et veiller à garder ouvertes à la
Charité les portes de notre âme.

Ainsi nos pensées s'orienteront-elles vers la méditation.

Cité dans : Amadou Hampate Bâ
Tierno Bokar, le sage de Bandiagara
 
"Les enfants d'Adam font partie d'un corps
Ils sont créés tous d'une même essence
Si une peine arrive à un membre du corps
Les autres aussi, perdent leur aisance
Si, pour la peine des autres, tu n'as pas de souffrance
Tu ne mériteras pas d'être dans ce corps"

(Saadi)
 
"Quiconque veut être juste, reconnaîtra les hommes par la vérité et non la vérité par les hommes" . Chaque religion compte des hommes parfais et imparfaits. Si en Islam, on relève des imperfections chez certains musulmans, cela se traduit par un écart de la voie droite et une iniquité, un abus et une injustice."

Citation du Cheikh Al Islam El hadji Ibrahima Niass
 
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