Illuminations

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Qâla radiya Allâhu `anhu : El `ârifûna tabaqâtun `ârifun bi rabbihi wa `ârifun bi nafsihi illâ anna'al-`ârifa bi nafsihi ashaddu ma`rifatan mina'al-`ârifi birabbihi.

Les connaissant d'Allâh sont de plusieurs degrés : le connaissant d'Allâh et le connaissant de son égo sauf que le connaissant de son égo est plus connaissant que le connaissant d'Allâh.

Sayyidunâ Ash-Sheykh El-`Alâwî - Qaddasa Allâhu sirrahu
 
"Si sa volonté est sincère, son désir pur, son assiduité bonne, brillera alors la Vérité en son coeur et seront retirés les voiles qui l'obstruent, grâce à une faveur secrète accordée par le Très-Haut. Ainsi, il lui sera donné de découvrir l'invisible et la certitude."

(Extrait du Livre -Les secrets de La prière en Islam par L'imam al Ghazali)
 
"J'ai observé que l'intérêt porté aux sciences de la jurisprudence et aux assemblées de Hadith à lui seul ne suffit pas pour la purification du coeur, à moins qu'il ne soit mixé à la spiritualité et la lecture du mode de vie des pieux prédécesseurs, car ils ont dépassés la simple narration et les apparences pour l'essence même des finalités (de la Religion) et de leur sens...Et une grande partie parmi les pieux prédécesseurs allaient à la rencontre de l'homme pieux dans le but de s'imprégner de son comportement et sa guidée, non pas juste pour acquérir des connaissances, car le fruit de sa connaissance n'est autre que sa guidée et son comportement."

(Abou-l-faraj Ibn-oul-Jawzi Rahimahoullah)
 
" Ainsi l'être humain est une auberge.
Chaque matin, un nouvel arrivant.
Une joie, un découragement, une méchanceté,
une conscience passagère se présente,
comme un hôte qu'on n'attendait pas.

Accueille-les tous de bon cœur !
Même si c'est une foule de chagrins
qui saccage tout dans ta maison,
et la vide de ses meubles,
traite chaque invité avec honneur.

Il fait peut-être de la place en toi pour de nouveaux plaisirs.
L'idée noire, la honte, la malice,
accueille-les à ta porte avec le sourire
et invite-les à entrer.

Soit reconnaissant à tous ceux qui viennent
car chacun est un guide
qui t'est envoyé de l'au-delà. "

Mâwlâna Jalâl Ud Dîn Ar Rûmî (qu'Allâh l'agrée)
 
La sagesse du désert

Si le désert est absent, il a toujours une face étonnante, dire que le désert est un néantn'est peut-être que la projection du vide que notre cœur couche dans ses nuits.

Ce désert est peuplé pour celui qui a allumé la lampe de son âme, alors une grande présence naît, alors le rien devient un tout.

Ce désert-là est le lieu des rencontres des hommes avec leur âme et des hommes avec dieu, à ce moment l'amitié ne se base plus sur des choses matérielles, sur le dégoût du monde des éthiques, mais sur le combat des illusions qui viennent hanter notre sommeil profond.

Et dans ce désert-là, on cherche l'intimité, la sérénité avec la divine éternelle, alors on aime son coeur et son prochain, alors la vie sillonne les plaines vers lesquelles on se sent irrésistiblement attiré dans l'infini grandiose et l'union, sans projection d'une religion.

Souéloum Diagho
 
« Le Fiqh a été planté par Ibn Mas’ud (qu’Allah soit satisfait de lui), arrosé par Alqama, récolté par Ibrahim an-Nakha’i, broyé par Hammad, moulu par Abu Hanifa, pétri par Abu Yusuf et fait en pain par Muhammad Al-Shaybani. C’est ainsi, que tous les gens mangent de son pain aujourdhui. »

[`Ala’ al-Din al-Haskafi’s – Durr al-Muhtar fi Sharh Tanweer al-Absaar]
 
Les 7 Arbres à Planter et Nourrir pour Atteindre le Bonheur


1/ l’Arbre Spirituel

Une personne peut tout posséder d’un point de vu matériel, s’il elle n’a pas donné un sens à sa vie, il va lui manquer quelque chose de primordial.

On doit impérativement se poser les bonnes questions existentielles : « D’où est-ce que je viens, où suis-je maintenant, vers quoi est-ce que je me dirige, y a-t-il un être supérieur, si oui qui est-Il, quels sont Ses Attributs, quelle doit-être ma relation avec Lui, que dois-je réaliser pour atteindre Son Agrément, a-t-Il envoyé des représentants sur terre, qu’est-ce qui est correct, qu’est-ce qui ne l’est pas, etc… ». Ceci permet de déterminer notre relation au Créateur, à Sa Meilleure créature ﷺ et nous donne le cap sur notre façon de concevoir notre vie ici-bas. Il y a des gens qui ont la richesse, la renommée, ils ont tout ce qui peut être désiré d’un point de vue matériel, mais cela ne les empêche pas de se suicider. Pourquoi ? Car ils n’ont pas planté cet arbre.

L’Humain nait trois fois.

Une première fois physiquement, lorsqu’on sort du ventre de nos mamans, une étape que même les animaux partagent avec nous. Les animaux aussi mangent, boivent, dorment, se mettent avec un partenaire, font des enfants, élèvent leurs enfants, éduquent leurs enfants, travaillent (comme l’abeille), construisent leur maison, se battent (parfois), se baladent, etc. Nous partageons donc beaucoup de choses avec le règne animal. Pourquoi ce parallèle avec les animaux ? Tout simplement, car si on place son bonheur dans l’une de ces choses, rappelons-nous qu’elles ne sont pas des finalités de l’être humain, alors que même les animaux les partagent avec nous. Vous avez trouvé un super job ? Même les animaux travaillent… Vous êtes devenu chef ? Cela existe chez les loups ou chez les abeilles… Vous avez des enfants ? Même les ânes et les moustiques ont des enfants, un habitat, mangent de bons repas…
Il y a donc autre chose de plus fondamental à découvrir et à accomplir sans quoi, quelle différence y a-t-il entre moi et un animal ..?

La seconde naissance, c’est le jour (ou la nuit) où l’on réalise pourquoi nous sommes nés. Ce jour où on comprend pourquoi on a été créés, où l’esprit s’éveille. Ce jour-là, on entame une nouvelle vie, différente de celles des animaux.

La troisième naissance, c’est lorsque l’Humain a atteint ce but. Car c’est après ça que la vraie vie commence. Allâh dit dans le Qour’an : « Quiconque, homme ou femme, aura fait le bien tout en étant croyant, Nous lui assurerons une vie heureuse… » [2] Voilà la vraie vie que doit atteindre l’être humain.
Le mois de Ramadan est la période privilégiée pour planter et nourrir l’Arbre de la Spiritualité et récolter ses fruits ici-bas et dans l’au-delà. Quand cet Arbre pousse, nous pouvons bénéficier de son ombre protectrice (lorsque les soucis et les épreuves arrivent, nous sommes protégés) et récolter ses délicieux fruits (la proximité avec Allâh et Son Messager ﷺ, la ma’rifah (vraie connaissance d’Allâh), l’Amour, les bénédictions, la paix, la joie, le bonheur… ).

2/ l’Arbre Famille




Cet arbre concerne la famille proche, c’est-à-dire nos parents, nos époux/ses, nos enfants, oncles, tantes, frères et sœurs…
Il s’agit d’avoir une bonne relation avec eux, de remplir nos devoirs vis-à-vis d’eux, ne pas leur nuire et maintenir les liens avec eux. Avoir cette bonne relation familiale donne beaucoup de joie. Les réunions familiales sont des moments de bonheur magnifiques et apportent de surcroit la barakah d’Allâh. Allâh dit par exemple dans le Qour’an : « Les gens du Paradis seront, ce jour-là, dans une occupation qui les remplit de bonheur; eux et leurs épouses sont sous des ombrages, accoudés sur les divans…. » [3]. D’autres versets mentionnent aussi les parents, les enfants, la joie ressentie, etc..



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.https://www.sunnisme.com/les-7-arbres-a-planter-et-nourrir-pour-atteindre-le-bonheur.html/
 
Dans Tourjumâne Al ashwâq, l'auteur rapporte la tradition Qoudsî suivante :

Allah dit: "Rapproche-toi de Moi par ce qui n'est pas Mien" c'est à dire docilité (dhilla), indigence (iftiqâr) et extrême besoin (idtirâr): "Qui donc exauce la supplique de celui qui se trouve dans une nécessité extrême quand il L'invoque et le délivre de l'affliction"
Sourate 27, verset 62. Le Nom suprême d'Allah (Al Ism al A'zam) est bien dans l'idtirâr (l'extrême besoin à Allah).
 
La Rose de Médine

Chaque fois que je t'évoque tout le reste s'efface de mon esprit
Ton fantôme se promène sur les collines de mon cœur
Quelque mirage soit-il, il apaise mes douleurs
Chaque fois que je t'évoque tout le reste s'efface de mon esprit

J'aimerais à chaque instant être inondé de ton amour
M'élever telle une âme et flâner dans ton horizon
Trouver le chemin de ton cœur, m'y couler jusqu'au fond
J'aimerais à chaque instant être inondé de ton amour

Je vois qu'il est trop tard pour atteindre ton heureuse présence
Mon cœur se consume de cette séparation et toujours se lamente
Se lamentant il t'attendra, parmi des émotions toujours vivantes,
Je vois qu'il est trop tard pour atteindre ton heureuse présence

Quand mon cœur, tel celui d'une colombe, palpite pour toi,
Je t'en supplie, donne moi une plume de ton aile pour que du sol
Je m'élève, et derrière toi pour te rejoindre sans cesse je vole,
Quand mon cœur, tel celui d'une colombe, palpite pour toi,

Ô Rose qui changea les déserts arides en Paradis !
Viens ! Coule tes couleurs éblouissantes dans mon cœur !
Il est grand temps, souris dans mes yeux qui pleurent !
Ô Rose qui changea les déserts arides en Paradis !

Que je sois ton serviteur, tel Medjnoun, à courir après toi,
Jette en moi des braises que je brûle comme la fournaise
Sauve-moi de ce rêve cruel qui sans toi s'écoule et me pèse
Que je sois ton serviteur, tel Medjnoun, à courir après toi,

Je compte les jours qui me séparent et m'éloignent de toi,
Une mélancolie brumeuse et obscure sur mon âme se répand
Laisse moi voir ton visage car le soleil glisse au couchant
Je compte les jours qui me séparent et m'éloignent de toi,

Qu'à mon dernier soupir mon crépuscule devienne aube,
Que de vives couleurs de ton horizon mon cœur se remplisse
Que partout l'on entende des flûtes et que les luths retentissent
Qu'à mon dernier soupir mon crépuscule devienne aube.
 
"Si Allah te cache, c'est mieux pour toi. S'il te révèle et te rend manifeste aussi, cela est meilleur pour toi. Ne veux rien sinon ce qu'Allah veut. Celui qui veut le prestige est le serviteur du prestige et celui qui désire l'occultation est l'esclave de ce désir. Quand à celui qui ne désire que ce que désire Allah, c'est lui son véritable serviteur. Le 'ârif (gnostique) est en effet celui qui abandonne sa volonté propre pour se plier à la volonté d'Allah."

El Hadj Sheykh Ibrahima Niass qu'Allah l'agrée
 
Sayyidinâ al Hâjj Mâlik Sy (qu’Allâh nous fasse bénéficier de sa bénédiction) a dit dans Ifhâm al Munkir al Jânî, en prose :

Quant à la Parole Divine,
Se passer de la réciter expose aux menaces divines,
Celui qui se détourne de Sa Parole (qu’Il soit exalté !)
Aura une vie malheureuse : retiens la leçon !
Prononcer ces mots équivaut à un culte.
La différence est évidente chez l’homme attentif
Sa supériorité sur tout autre discours
Est chose manifestement évidente.
Ceci est rapporté dans plusieurs endroits,
Gloire à Allâh, qui agit selon Sa Volonté !
Etant la Parole d’Allâh,
Elle est sans aucun doute prioritaire !
Tel étant son statut,
Nulle parole ne saurait l’égaler.
Nulle discipline scientifique ou littéraire
Ne peut, sans nul doute, lui être comparé.
Nul discours ne saurait lui être comparé !
Voilà l’enseignement que tu désirais.
 
Un morceau d'or pur - Amadou Hampaté-Bâ

Nous sommes tous porteurs, au plus profond de nous-mêmes, de ce petit morceau d’or pur recouvert par de multiples voiles. Lorsque nous en prenons conscience, lorsque nous nous éveillons, le maître n’est pas loin…

On ne connaissait de lui que son nom, Bahamma, et son surnom : Maabal. Il menait alors une vie dissolue, passait ses nuits dans les bouges à chanter et à boire, était presque toujours ivre et fréquentait les mauvais garçons. Les gens de Mopti l’appelaient « ce voyou de Maabal ».

Tierno Bokar [1] ne quittait presque jamais son centre spirituel de Bandiagara. Cependant une ou deux fois par an, surtout avant les grandes fêtes, il se rendait à cheval dans la grande ville de Mopti pour s’y approvisionner… Ce soir-là, Maabal, qui revenait du fleuve aperçut au loin Tierno. Intrigué par cette présence inhabituelle, il le suivit jusque dans la cour de son logeur, l’aida à descendre de cheval, dessella l’animal et le prit pour aller le laver au bord du Niger. Après l’avoir bouchonné et pansé comme il convient, il le ramena dans la cour, lui donna à manger une botte d’herbe qu’il avait ramassé en route et vint s’installer spontanément non loin de Tierno. Celui-ci, qui était assis sur une natte en peau, lui offrit la place située à sa droite.

Dès que les disciples de Tierno habitant Mopti accoururent pour le saluer, des exclamations fusèrent aussitôt : « Mais comment, Tierno ! Tu acceptes que ce Maabal, ce voyou qui passe toute la journée à boire et qui est le garçon le plus dévergondé de Mopti, s’asseye là, à ta droite ? Ah ! Si nous avions été là, jamais il ne serait rentré chez toi ! ».

Tierno les regarda tous longuement. Maabal n’avait émis aucune réaction : il était là, impassible, comme s’il s’agissait de quelqu’un d’autre.

« Mes chers amis, dit alors Tierno, permettez-moi de vous dire que vous faites erreur ! Cet homme qui est à mes côtés, je ne le vois pas comme vous. Pour moi, Maabal est un morceau d’or pur enveloppé dans un chiffon sale qui a été jeté sur un tas d’ordures. Ni ce qui enveloppe l’or, ni le lieu où il se trouve ne peuvent diminuer sa valeur, car ce sont des éléments extérieurs à lui-même ».

La parole de Tierno n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Maabal en avait été profondément remué…

Quelques jours plus tard, alors que Tierno était rentré chez lui à Bandiagara, Maabal sentit en lui un appel irrésistible et se mit en route pour rejoindre celui qui occupait toutes ses pensées. En quelques jours, il parcourut à pied les cent kilomètres séparant Mopti de Bandiagara et se présenta chez Tierno peu après la prière de l’après-midi. Le maître était dans son vestibule, entouré de ses disciples, en train d’enseigner. Après l’échange des salutations d’usage, Tierno engagea la conversation :

– Hé, Maabal ! Sois le bienvenu ! Et merci encore d’avoir si bien soigné mon cheval l’autre jour !

– Tierno, répondit Maabal, je suis venu te voir avec une intention bien précise. Je ne voudrais plus vivre là où tu n’es pas. Je veux vivre à tes côtés, être avec toi constamment. Parce que seul l’homme dont l’œil a su discerner le morceau d’or pur sous un chiffon sale jeté sur un tas d’ordures aura la main capable de déchirer le chiffon et de faire apparaître l’or. C’est pour cela que je suis venu vers toi.

– J’en suis heureux, mon fils, et j’accepte ta demande. Sois le bienvenu ! Nous vivrons donc ensemble… Toutefois, ce n’est pas moi qui ferais le travail : c’est à Dieu de déchirer le chiffon pour que l’or apparaisse. Je sais seulement qu’il y a de l’or, mais pour qu’il apparaisse, c’est une question de temps… As-tu un métier traditionnel ?

– Oui, je suis tisserand, et même un bon tisserand…

Tierno envoya alors quelqu’un chercher un métier à tisser. Il le fit installer dans la cour, contre le mur qui faisait face à sa propre case de prière de telle sorte que chaque fois que Maabal levait la tête, il voyait Tierno, et que chaque fois que Tierno levait la tête, il voyait Maabal.

Trois mois passèrent. Maabal travaillait à son métier, priait, regardait Tierno et écoutait son enseignement. Et un matin, Maabal l’illettré, Maabal qui n’avait même jamais fréquenté l’école coranique, Maabal qui n’avait jamais rien lu, se mit à chanter et ne s’arrêta plus. Visité par une inspiration irrépressible, il improvisait en langue peul de longues odes mystiques dont la splendeur poétique et l’élévation de pensée stupéfièrent tous ceux qui les entendaient, à commencer par les marabouts de Bandiagara. Et ses poèmes, sitôt chantés, étaient repris et colportés à travers la ville…
 
suite et fin

Une nouvelle ivresse s’était emparée de Maabal, celle de l’Amour de Dieu : « L’Amour de Dieu a pénétré en moi. Il est allé se loger jusqu’à l’intérieur de mes os et en a tari la moelle, si bien que je suis devenu aussi léger qu’une feuille que le vent balance entre terre et ciel… »

De ce jour, Maabal n’a plus cessé de composer. Il était ainsi devenu l’un des plus grands poètes peuls de son temps…
La transformation fulgurante de Maabal et les hautes connaissances spirituelles dont témoignaient ses poèmes emplissaient les marabouts d’étonnement : comment un homme qui n’avait jamais étudié pouvait-il connaître, ou pressentir, de telles réalités d’ordre supérieur ? En fait, Maabal faisait mieux que les pressentir : comme disent les soufis, il les « goûtait ».

En moins de trois années, Maabal avait été tellement consumé de l’intérieur que toute enveloppe matérielle était devenue pour lui transparente. Couché dans sa case, il pouvait voir l’état du ciel à travers la toiture. Il pouvait aussi voir les gens approcher de sa case comme si les murs n’existaient pas. Il était bien devenu « aussi léger qu’une feuille que le vent balance entre terre et ciel »...

Notes:
* Amadou Hampaté Bâ (1901-1991) est l’auteur de Amkoullel, l’enfant peul, 2 tomes, Actes Sud, 1991 et 1994.
[1] : Tierno Bokar (1875-1939) fut un important maître éducateur au sein de la voie tidjaniya au Mali...
Source : http://www.soufisme.org/2.0/soufisme...rceau-dor-pur/
 
Le Pharaon de ton Âme
Al Imam Ibn`Ata’Llâh Al Iskandarî
رحمة الله

Sache, ô ami, si ton corps t’attire vers le monde sensible et la matérialité, ton âme t’enchaîne de liens invisibles : l’orgueil, l’envie, la cupidité dont quelques-uns de ses multiples rameaux.

Le désir secret ou dévoilé de faire partie des élites, la volonté d’être reconnu et de dominer, de discourir sur les connaissances subtiles et élévées. Mais l’esprit lui-même, ô ami, n’est pas exempt de défauts. Et dans la mesure où l’âme s’élève, ceux-ci sont plus difficiles à saisir.

La recherche des joies et félicités, des degrés de la connaissance et du dévoilement des mystères. Tout ceci n’est que procession de voiles qui s’élèvent devant la Vérité. Si tu te laissais attirer sur cette douce pente, il naîtrait dans ton âme un orgueil dont celui des puissants de ce monde ne serait qu’un pâle reflet. Dès lors que le pharaon de ton âme s’éveillera, il prétendra à la déité!


La Vérité que tu cherches, ô ami, est toujours au-delà te toi-même. C’est Elle qui t’attend et c’est Elle qui te guide. C’est Elle seule qui saura te rapprocher d’Elle-même. Ce que tu feras par toi ne te sera qu’une nouvelle source de prétention. Ecoute-La, ô ami, à chaque instant te parler. Regarde-La se manifester en toute chose. Comprends par Elle, agis par Elle.


Contemple Son oeuvre dans tous tes actes et tes paroles. Il n’est d’être qui ne célèbre pas Ses louanges. Tous ne parlent que de Sa Beauté.



Ibn`Ata’Llâh Al Iskandarî 1259 – 1309






 
Un homme attrapa un oiseau.

"Captif, je ne te serai d'aucune utilité, dit l'oiseau. Rends-moi ma liberté : je te donnerai trois bons conseils."

L'oiseau promit de lui donner le premier conseil alors qu'il serait encore entre ses mains, le deuxième lorsqu'il se serait posé sur la branche d'un arbre, le troisième après qu'il aurait atteint le sommet d'une colline.
L'homme accepta et attendit le premier conseil.

L'oiseau lui dit :

"Si tu perds quelque chose, même si tu y tiens comme à ta propre vie, ne regrette pas de l'avoir perdu."

L'homme laissa partir l'oiseau, qui vint se percher sur une branche, d'où il donna le deuxième conseil :

"Ne crois jamais rien qui soit contraire au bon sens, sans preuves."

Puis l'oiseau vola jusqu'au sommet d'une colline toute proche, d'où il cria :

" O malchanceux ! mon corps renferme deux énormes joyaux. Si tu m'avais tué, ils t'appartiendraient !"

L'homme fut très contrarié à l'idée d'avoir perdu pareil trésor.

"Eh bien, donne-moi au moins le troisième conseil ! dit-il à l'oiseau.

"Ce que tu peux être idiot ! répondit celui-ci. Tu me demandes encore un conseil alors que tu n'as pas prêté attention aux deux premiers !
Je t'ai dit de ne pas te tourmenter si tu perds quelque chose, et de ne pas ajouter foi à une affirmation ridicule, et tu te désoles d'avoir perdu quelque chose !
Je ne suis pas assez gros pour contenir deux énormes joyaux.

"Tu es un idiot : tu resteras enfermé dans les limites imposées à l'homme ordinaire."

Conte Derviche
 
Lettre d'Amadou Hampaté Ba à la jeunesse du siècle (1985)
 
Les salaf as-Sâlih ont dit :

Le mois de Rajab est comme le vent, Cha`bân est comme le nuage et Ramadhân est comme la pluie. Celui qui ne sème pas au mois de Rajab, et n'arrose pas pendant le mois de Cha`bân, comment peut il attendre de récolter pendant Ramadhân.


Ô Allâh, bénis-nous les mois de Rajab et de Cha`bân et fais-nous parvenir au mois de Ramadhân
 
« Accroches-toi à un homme véridique telle une feuille sèche, même s'il t'écrase ne dis rien et reste silencieux comme la terre. »

Ach-Chaykh Mahmûd Efendî - Qaddasa Allâhu sirrah
 
L'amour l'amant l'aimé de Hâfez

Tu es comme le matin. Je suis la lampe qui brille,
Seule, à l’aube. Souris-moi, et je donnerai ma vie.
Tu es le deuil de mon cœur, pour les boucles de ta tête
Que ma tombe fleurira d’un tapis de violettes.
Je me tiens, les yeux ouverts, sur le seuil de ton désir.
Dans l’attente de ton regard, …mais, de moi, tu te retires.
Merci. Que Dieu te protège, ô cohorte de douleurs,
Car, lorsque je serai seul, tu resteras dans mon cœur !
De mes yeux je suis l’esclave, lorsque, malgré leur noirceur,
Le compte de mes chagrins leur fait verser mille pleurs.
Mon idole se dévoile aux regards de tout le monde,
Mais personne ne surprend tant de grâce, que moi seul.
Mon amour, comme le vent, quand tu passes sur ma tombe,
Dans ma fosse, de désir, je déchire mon linceul…

Hâfez de Shiraz
 
Un soufi a dit :

"J'ai cherché Dieu par toutes les portes, mais arrivé à chacune d'elles, j'ai trouvé une foule de gens indescriptibles, car Dieu a de nombreuses portes. A celle de la prière, c'est inimaginable le nombre de personnes qui attendaient! A celle de l'aumône, j'en ai aussi aperçu un grand nombre. A celle du jeûne, partout, partout, une foule énorme! J'ai cru que jamais je n'entrerais chez Dieu. J'étais découragé, lorsque mon coeur me dit :"Va voir la porte de l'humilité." El Hamdoullillah, el hamdoullillah ! Je suis rentré immediatement, car il n'y avait personne."

En effet, il y a peu de monde qui soit humble. cherchons donc avec notre coeur la porte où Dieu est accessible, la porte où il n'y a pas grand monde.
 
Hassan Al-Basri a dit :

« L’humilité est de rencontrer un musulman avec la conviction qu’il est mieux que toi. »
Il disait aussi : « Celui qui se fait des reproches en public, se fait en réalité des compliments, et comme est mauvais ce qu’il fait.»

Al-Fudayl ibn ‘Iyâd a dit :

« L’humilité est que tu te soumettes face à la vérité, même si elle provenait d’un enfant, ou d’une personne plus ignorante que toi. »

* Al-Fudayl ibn ‘Iyâd est né en 105 AH à Samarcande , et mourut à la Mecque en 187 AH, un disciple de Sufyān ath-Thawrī .
 
Un occidental, à l’occasion d’un voyage d’affaires en Afrique, avait abouti dans un village où il avait commencé une longue discussion avec le marabout.

Ce dernier restait silencieux tandis que l’occidental exposait avec force détails le tableau de ses inquiétudes passées et présentes. Le marabout lui dit :

— Ami, tu as une belle montre.

En effet, l’occidental avait une belle montre. Celui-ci continua de parler de ses activités, des perspectives de développement de la région dans laquelle il se trouvait, de la difficulté de nouer des contacts durables avec les gens du cru. Le marabout lui dit :

— Ami, tu as une belle montre.

Intrigué, l’occidental se demanda si le marabout ne souhaitait pas posséder la montre. Pourtant, semblant oublier cette question aussi vite qu’elle avait surgi en lui, il se mit à commenter le coucher de soleil et à le comparer avec ceux qu’il avait vu en Europe. Le marabout lui dit :

— Ami, tu as une belle montre.

— Elle est très belle, en effet, et elle coûte très cher. En souhaiterais-tu une identique ?

Le marabout sourit en faisant non de la tête.

— Ami, tu as une belle montre mais tu n’as pas le temps. Moi, je n’ai pas de montre, mais j’ai le temps.
 
Le meilleur de tes moments est celui où tu prends conscience de ta détresse profonde et où tu es réduit à l'impuissance.

Tu trouveras parfois dans tes états de détresse profonde des bienfaits que tu n'as pu trouver ni dans le jeûne ni dans la prière.
L'état de détresse profonde n'est autre que l'intensité du besoin.

Sidi l'Arabi b. 'Abd Allah appelait la détresse « l'incitation » parce qu'elle incite celui qui l'éprouve à se tourner vers son Seigneur.
Si les gens pouvaient connaitre le grand nombre de secrets et de bienfaits que le besoin apporte, ils n'auraient besoin que d'avoir besoin.

Le besoin intense tient lieu de Nom suprême de Dieu (Ism al-a`dham).

Shaykh ad-Darqâwî, Les Enseignements spirituels du Prophète [sallâ-Llâhou `alayhi wa sallâm], Tayeb Chouiref
 
Il n'est pas possible aux hérissons de s'approcher les uns des autres car leurs épines constituent un rempart efficace, non seulement contre leurs ennemis mais contre les membres de leur espèce elle-même.

Lorsque l'hiver arrive avec les rigueurs du froid et des vents continus, les hérissons se trouvent dans l'obligation de se rapprocher les uns des autres afin de rechercher de la chaleur en dépit de la douleur provoquée par les piqûres de leurs épines. Sitôt qu'ils se sont r...échauffés ils s'éloignent à nouveau les uns des autres et quand ils éprouvent les morsures du froid ils se rapprochent. Et c'est ainsi qu'ils passent la nuit partagés entre proximité et éloignement. La proximité continue occasionnerait trop de blessures et l'éloignement permanent les exposerait à la mort par le froid. Il en va de même pour les relations humaines. Aucun d'entre nous n'est tout à fait sans « épines » mais il n'existe pas de chaleur humaine sans qu'on ait à supporter la douleur provoquée par les piqûres de notre entourage.

Aussi, celui qui recherche un ami sans défauts vivra dans la solitude ; une épouse parfaite, vivra célibataire ; un frère qui ne lui cause aucun problème mourra sans l'avoir trouvé ; un parent parfait, devra rompre les liens du sang. Il nous faut donc supporter les blessures provoquées par autrui afin d'établir un équilibre.

Si tu veux vivre heureux, ne cherche pas à tout expliquer, à tout détailler ni à tout analyser car ceux qui ont procédé à l'analyse du diamant se sont rendu compte que ce n'était que du charbon. Ne cherche pas à découvrir la personnalité des gens plus que de nécessaire, le mieux étant de te contenter du bel aspect sous lequel ils se présentent généralement à toi.

Abandonne ce qui est dissimulé. Si les gens avaient connaissance de ce qui est dissimulé dans le cœur d'autrui, ils ne se salueraient plus qu'à coup de sabres.

Traduit de l'arabe par le Shaykh 'Abd Allâh Penot.
 
L'appel au salut

Tu as longtemps cherché la paix du coeur
A travers les passions de ce monde.
Tu as consacré presque la quasi-totalité de ta vie
A cette interminable course.
Ainsi, tu as tourné le dos en dérision,
A l'appel incessant du Créateur.
Poussé par la boulimie de tes vains désirs,
Tu t'es confié à des créatures comme toi,
Qui ne peuvent ni te nuire, ni te faire du bien.
Mais cela ne fit qu'accroître tes pleurs et tes plaintes.
Aux yeux de tous, tu es devenu ridicule
Perdant ainsi ta valeur d'ętre humain.
Persistant dans ton ignorance,
Les plus laids comportements se sont déclenchés en toi,
Faisant de toi, une détestable personne
aux yeux du Créateur et de son Ministčre;
Et sans le savoir, le Diable et ses partisans
Se rient de toi ,et s'en réjouissent profondément.
Mais regarde autour de toi
Pour comprendre la réalité des choses.
Tes yeux, tes oreilles, ta langue, ton nez
Toutes ces facultés te sont données
Pour comprendre la grandeur
Incommensurable de Ton Seigneur;
Alors saches que l'heure du repentir
Viens de sonner pour toi.
Pendant que tu as encore ton souffle de vie,
Reviens à ton Seigneur
Car il est accueillant au repentir.
En Lui se trouve ce bonheur
Que tu as tant cherché, la paix du coeur.

From Côte d'Ivoire

"N'est-ce point par l'évocation d'Allah Que se tranquillisent les coeurs?"S13 V 28
 
tu peux éviter de troller et poster des 'illuminations....?!? pourquoi vous pourrissez des sujets qui étaient respectés???

que fait la modération ça saoule ....

le mot "illumination" c est surtout utilisé dans la theosophie, la maconnerie et le gnosticisme une
sorte de variante du paganisme
 
Le compagnon 'Abdallah Ibn ‘Omar, alors qu'il était très jeune, participa à une assise du Prophète (paix sur lui) qui le marqua.

Le noble Messager interrogea son assemblée en disant : « Il y a parmi les arbres, un arbre qui ne perd pas ses feuilles, et qui est comparable au musulman. Dites-moi quel est cet arbre ? »

‘Abdallah dit : « Les hommes se mirent à énumérer le nom de différents arbres du désert, et j’eus intérieurement le sentiment que c’était le palmier, mais j’eus honte (vu mon jeune âge) de m’exprimer. »

Les hommes demandèrent finalement : « Ô Messager de Dieu, fais-nous savoir quel est cet arbre. »

Il dit : « Le palmier. » (Al Bukhârî et Muslim).

A méditer :
1. La pédagogie prophétique : utilisation de paraboles, débat et réflexion.
2. L'importance de la transmission du savoir et de l'éducation des enfants.
3. La comparaison avec le palmier : toutes ses parties étaient utiles aux arabes qu'il soit vivant ou mort, le Messager (paix sur lui) dit : « Il en est du croyant comme du palmier : ce que tu en retires t’est utile. »
4. Le palmier était pour les arabes : source de vie, de bénédiction, d'ombre (repos), etc. Ainsi devrait être le musulman au cœur de sa société.
5. Le palmier a : 1. Des racines fortes (foi et savoir fondés sur le Coran) ancrées dans la terre (le milieu où l'on vit) ; 2. Donne des fruits (œuvres, utilité), 3. Des feuilles permanentes : il est utile à tout moment.
 
Le compagnon 'Abdallah Ibn ‘Omar, alors qu'il était très jeune, participa à une assise du Prophète (paix sur lui) qui le marqua.

Le noble Messager interrogea son assemblée en disant : « Il y a parmi les arbres, un arbre qui ne perd pas ses feuilles, et qui est comparable au musulman. Dites-moi quel est cet arbre ? »

‘Abdallah dit : « Les hommes se mirent à énumérer le nom de différents arbres du désert, et j’eus intérieurement le sentiment que c’était le palmier, mais j’eus honte (vu mon jeune âge) de m’exprimer. »

Les hommes demandèrent finalement : « Ô Messager de Dieu, fais-nous savoir quel est cet arbre. »

Il dit : « Le palmier. » (Al Bukhârî et Muslim).

A méditer :
1. La pédagogie prophétique : utilisation de paraboles, débat et réflexion.
2. L'importance de la transmission du savoir et de l'éducation des enfants.
3. La comparaison avec le palmier : toutes ses parties étaient utiles aux arabes qu'il soit vivant ou mort, le Messager (paix sur lui) dit : « Il en est du croyant comme du palmier : ce que tu en retires t’est utile. »
4. Le palmier était pour les arabes : source de vie, de bénédiction, d'ombre (repos), etc. Ainsi devrait être le musulman au cœur de sa société.
5. Le palmier a : 1. Des racines fortes (foi et savoir fondés sur le Coran) ancrées dans la terre (le milieu où l'on vit) ; 2. Donne des fruits (œuvres, utilité), 3. Des feuilles permanentes : il est utile à tout moment.
J'aime bien quand tu ne remarques pas les salades que tu répètes en disant énumérer les différents arbres du désert.
Tu peux m'en faire une liste de ces nombreux arbres du désert?
 
Ouvres un sujet celui ci n'est pas fait pour...
J'aime bien quand tu ne remarques pas les salades que tu répètes en disant énumérer les différents arbres du désert.
Tu peux m'en faire une liste de ces nombreux arbres du désert?
 
Si tu pouvais entrevoir l’intérieur de la majorité des foyers musulmans à l’aube, tu ne trouveras pas 10% debout devant Allah glorieux soit-il, en pleurant et en adorant leur seigneur. Car l’un d’eux à veillé pendant une longue soirée, en parlant d’Islam ! Alors comment pourra-t-il se lever ? Quand tu le rencontre il te parle une ou deux heures à propos de l’Islam. Mais où sont ceux concerné par la parole d’Allah « Ils s’arrachent de leurs lits pour invoquer leur Seigneur, par crainte et espoir »

Sheykh Saïd Ramadan Al Bouti qu'Allah lui accorde le firdaws
 
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