ahmed II
Sweet & Sour
« Bien que Je sois le non-né, bien que Je sois impérissable dans Mon existence propre, bien que Je sois le Seigneur de toutes les existences, cependant Je repose sur Ma propre nature, et Je prends naissance par Ma propre Maya. » (4.6)
Ici, Krishna dit qu’il est le Seigneur de tous les êtres vivants. Mais Aurobindo n’a pas d’intérêt pour la voie de la bhakti. Au mieux, il l’utilise comme une échelle, son but atteint, il la rejette. Ce qui l’intéresse, c’est l’esprit, pas Krishna. Il est concerné par le jnana, le yoga de la connaissance, l’Énergie divine qui nous habite et nous guide, de l’intérieur du corps. La Bhagavad-gita, pourtant, est avant tout la relation et le débat de deux êtres, deux grands amis, dont l’un se trouve être Dieu -il le rappelle constamment-, l’autre un demi-dieu*, et plus encore.
Avant le combat un doute terrifiant s’empare d’Arjuna, … tous ces morts…et c’est alors un échange entre dieux. L’ami, désemparé par le cours des événements, devient disciple, l’humble serviteur, ce qui n’est pas la même chose, on s’en doute. Cet échange, ami ou serviteur, en l’occurrence, est une des relations que nous, lecteurs, pouvons virtuellement avoir ou développer avec Dieu – en devenant son ami ou son serviteur.
En Inde, le fantasme spirituel pour une femme est d’avoir Krishna pour bébé, de développer une relation filiale avec Dieu. On peut imaginer (du moins ceux qui le peuvent) le bonheur de la mère de Krishna, Devaki, la sœur du roi Kamsa, d’avoir Krishna comme fils. Krishna enfant, Krishna bébé, est l’un des plus grands désirs sentimentaux que peut éprouver l’être humain ou divin. C’est cela, en premier lieu, que présente la Bhagavad-gita, si l’on veut être pragmatique. Deux hommes sur un char de guerre discutent.
*Il est né d’une mère humaine, Kunti, et d’un dieu, Indra.
Ici, Krishna dit qu’il est le Seigneur de tous les êtres vivants. Mais Aurobindo n’a pas d’intérêt pour la voie de la bhakti. Au mieux, il l’utilise comme une échelle, son but atteint, il la rejette. Ce qui l’intéresse, c’est l’esprit, pas Krishna. Il est concerné par le jnana, le yoga de la connaissance, l’Énergie divine qui nous habite et nous guide, de l’intérieur du corps. La Bhagavad-gita, pourtant, est avant tout la relation et le débat de deux êtres, deux grands amis, dont l’un se trouve être Dieu -il le rappelle constamment-, l’autre un demi-dieu*, et plus encore.
Avant le combat un doute terrifiant s’empare d’Arjuna, … tous ces morts…et c’est alors un échange entre dieux. L’ami, désemparé par le cours des événements, devient disciple, l’humble serviteur, ce qui n’est pas la même chose, on s’en doute. Cet échange, ami ou serviteur, en l’occurrence, est une des relations que nous, lecteurs, pouvons virtuellement avoir ou développer avec Dieu – en devenant son ami ou son serviteur.
En Inde, le fantasme spirituel pour une femme est d’avoir Krishna pour bébé, de développer une relation filiale avec Dieu. On peut imaginer (du moins ceux qui le peuvent) le bonheur de la mère de Krishna, Devaki, la sœur du roi Kamsa, d’avoir Krishna comme fils. Krishna enfant, Krishna bébé, est l’un des plus grands désirs sentimentaux que peut éprouver l’être humain ou divin. C’est cela, en premier lieu, que présente la Bhagavad-gita, si l’on veut être pragmatique. Deux hommes sur un char de guerre discutent.
*Il est né d’une mère humaine, Kunti, et d’un dieu, Indra.