La France, enfer socialiste ou paradis des ultra-riches

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En l'occurrence, les ménages les + aisés (les 0.1%) sont imposés depuis bien avant Hollande moins que le reste de la population (en proportion de leurs revenus). Un ménage "riche" (à partir de combien est-on un ménage riche ?) ne se faisait pas + tondre que n'importe où ailleurs dans le monde car, contrairement à beaucoup d'endroits dans le monde, il avait accès aux soins gratuits, à l'école gratuite, à tout un tas d'infrastructures dont ne disposent pas les autres, à une retraite mutualisée, à des revenus de substitution en cas de perte d'emploi, à une offre sportive pléthorique et pas chère etc.....

C'est l'argent "magique".

Donc votre assertion est fausse et illustre bien le fait que décorréler les prélèvements obligatoires des dépenses publiques constitue un non-sens total.

Encore plus que le niveau très élevé de la pression fiscale en France (et je l'affirme en tant que personne non-imposable sur le revenu), le problème majeur est justement la gestion calamiteuse de l'argent public.

D'autant + qu'il n'y a jamais eu de caractère universel relatif à toutes les mesures sociales.

Le montant des allocations familiales n'était pas dépendant des revenus, avant que François Hollande n'en décide autrement.

Désormais, il est divisé par 4 entre les plus riches et les plus pauvres ...

Le fait de dire qu'avant Hollande, cela aurait été le cas est tout bonnement grossier.

Ce qui est grossier, c'est de prétendre que le bilan de Hollande est ne serait-ce que convenable, alors qu'il a réussi à faire pire que tous ses prédécesseurs...
 
le taux de prélèvement obligatoire reste intéressant car il représente ce que l'état choisit de dépenser pour nous sans nous demander notre avis. En gros a 100 % on deviendrait un pays parfaitement communiste
Il correspond surtout à ce que l'état choisit de dépenser pour nous lors même qu'une grande partie d'entre-nous n'aurait pas pu le faire (je pense notamment à la santé, à l'éducation et aux revenus de substitution).

Enfin, le taux de prélèvements obligatoires réduit fortement les inégalités. Ce qui fait que la France est un pays relativement égalitaire avec des patrimoines médians extrêmement forts (top 10 mondial, bien + qu'en Allemagne ou aux usa, dont le PIB par habitant est supérieur par-exemple) et que l'on se rapproche + de la courbe de Lorenz après redistribution.

La réduction des écarts est encore plus grande aux extrémités de la distribution des revenus : avant redistribution, les 10 % des personnes les plus pauvres disposent d’un niveau de vie annuel moyen de 4 280 euros, contre 95 240 euros pour les 10 % les plus aisées, soit 22,3 fois plus. Après redistribution, ce rapport est réduit à 6,5.
 
De plus, ce qui serait intéressant a regarder aussi c'est le taux de prélèvement sur les entreprises, parcequ'a taux élevé ça donne une idée (et comparativement aux voisins) de la difficulté pour les entreprises a embaucher
Il est malheureusement trop fort pour les TPE et PME en France. Celles-ci sont bien + imposées que les grosses entreprises lors même qu'elles sont au coeur de notre système économique. Elles n'ont pas la chance de jouir de conseillers fiscaux suffisamment compétents et n'ont pas les moyens de créer des circuits d'optimisation fiscale comme le font les grosses boites, ce qui fait que leur niveau de taxation est bien + élevé.

Le réel matraquage fiscal qui s'applique en France l'est à l'égard de ces boites et + celles-ci sont petites + ce matraquage est difficilement supportable et finit par en couler une quantité non négligeable. Le législateur est totalement déconnecté à ce niveau-là et en cèdant à la pression des lobyistes des grosses boites, ne relâche pas la pression fiscale sur les moins grandes afin de les soulager en compensant par une + grande taxation de celles qui le peuvent.


Alors oui ils essayent depuis 93 de mettre en place des dispositifs d'exonérations qui coûtent une blinde au contribuable mais qui n'ont pour seul effet que de créer des trappes à bas salaires en compressant le niveau des revenus vers le bas, puisque les exonérations ne touchent exclusivement que les salaires les + inférieurs.
 
On peut retourner ces chiffres dans tous les sens le nombre d'emploi a bien augmenté depuis 2017 et la situation s'est meme retourne sous hollande un peu avant
Je ne nie pas le fait qu'il ait augmenté, mais je considère qu'il a augmenté d'emplois précaires, à faible valeur ajoutée, pour des montants exorbitants. Exemple (je n'ai plus les chiffres exacts en tête mais je peux les retrouver) : Le CICE a permis la création de 100 000 emplois (alors que le patronat avait promis 1 million) pour des montants de subventions totalement indécents. Il a été calculé qu'il aurait coûté bien moins cher au contribuable que de créer le même nombre de postes mais en les fonctionnarisant (c'est dire si l'on peut réduire le chômage aisément par le biais de divers mécanismes, mais à quel prix).

Ces emplois aidés et ces postes d'apprentissage ont un coût pour la collectivité qui dépasse certainement l'apport qui est le leur. Au final, l'on a surtout vu ces dernières années une explosion des emplois précaires. Ce ne sont pas les CDI à temps plein qui ont progressé mais les emplois partiels et précaires.

D'ailleurs l'on assiste ces derniers mois à une disparition progressive de ces postes, qui étaient massivement subventionnés et ce du fait justement de la fin de ces aides. Il ne s'agissait que d'un trompe-l'oeil visant à masquer le coût social de cette politique des chiffres.
 
Il y a une seule façon , c'est de créer les conditions pour que les entreprises créent des emplois (donc avoir une politique industrielle, favoriser les investissements, développer les formations et la montée en compétence, baisse du coût du travail, ...) quoi d'autres ?
Mais comment favoriser les investissements ? Les 170 milliards d'aides annuelles, les 60 milliards d'aides annuelles supplémentaires décidées par macron n'ont pas d'effets sur les investissements mais sont juste massivement redistribuées en dividendes. Le problème étant qu'il n'y a pas de conditionnalité à toutes ces aides.

On ne compte plus le nombre de scandales où des sociétés ont massivement licencié après avoir perçu des millions d'euros de subventions publiques. L'ancien patron du medef lui-même (Gattaz) avait utilisé une aide relative au CICE, pour lequel il s'était battu en promettant monts et merveilles mais sans vouloir qu'il ne soit conditionné, pour rémunérer sa famille propriétaire de son entreprise.

De même en ce qui concerne la baisse du coût du travail ou la formation. Les entreprises ne jouent pas le jeu (tout comme les restaurateurs ne l'ont pas joué lorsque la TVA avait été baissée) et n'utilisent pas cet argent pour investir ou recruter, de même qu'elles utilisent les apprentis pour faire le sale boulot avant de les éjecter pour en prendre d'autres afin de percevoir les aides (je connais bien le monde de la mécanique auto et c'est exactement ce qu'il se passe par-exemple).


C'est tout une mentalité à changer. Tant que le Français continuera à ne chercher que son petit intérêt personnel et ce au détriment de la collectivité et du développement global sur le long terme, alors il me semble que rien ne pourra être fait.
 
tout porte a croire pourtant que la politique de l'offre initiée par Hollande a (et enfin) permis de créer des emplois en France. Au prix par contre d'une aggravation des déficits et sans doute d'une fragilisation (douc euphémisme) des services publics
Et c'est bien là le problème. Ainsi que je le disais, on peut parvenir à un chômage nul en créant des postes de fonctionnaires pour tous les chômeurs, mais à quel coût ?
 
le problème majeur est justement la gestion calamiteuse de l'argent public.
On est bien d'accord. Capital a récemment fait un reportage là-dessus. Mais il y a un tel manque de volonté politique pour que cela change et comme les Français se désintéressent de ces sujets là, alors les politiques qui peuvent initier un changement n'évoquent qu'à demi-mot le travail qu'il incomberait de faire pour évoluer dans ce domaine et aller chercher ces milliards qui dorment. Et puis, il y a une telle inertie dans l'administration dans ce pays. Comme je le disais, c'est toute une mentalité à faire évoluer.
 
Le montant des allocations familiales n'était pas dépendant des revenus, avant que François Hollande n'en décide autrement.
Les allocations familiales ne sont qu'une aide parmi une bonne centaine (me semble t-il et environ une vingtaine avec la CAF je crois bien) dans notre pays. Le fait de leur avoir retiré leur caractère inconditionnel ne change rien au fait que l'accessibilité au système social Français est conditionnée aux revenus pour la très grande majorité des aides disponibles.

D'autant + que cette mesure semble frapper du bon sens. J'ai travaillé à la CAF, je m'amusais parfois à aller regarder les dossiers de certaines célébrités (même si cela est interdit). J'ai pu voir de grands sportifs et des personnalités médiatiques qui avaient déclaré des millions en revenus et qui percevaient 128 euros (à l'époque) d'allocations familiales. Le simple fait de faire la démarche pour les demander me parait indécent mais je doute que ces foyers riches s'insurgent contre le fait qu'on leur retire ces quelques euros.
 
Il correspond surtout à ce que l'état choisit de dépenser pour nous lors même qu'une grande partie d'entre-nous n'aurait pas pu le faire (je pense notamment à la santé, à l'éducation et aux revenus de substitution).

Enfin, le taux de prélèvements obligatoires réduit fortement les inégalités. Ce qui fait que la France est un pays relativement égalitaire avec des patrimoines médians extrêmement forts (top 10 mondial, bien + qu'en Allemagne ou aux usa, dont le PIB par habitant est supérieur par-exemple) et que l'on se rapproche + de la courbe de Lorenz après redistribution.

d'accord avec toi aussi ici (et d'accord avec ce que je dis c'est pas contradictoire)

A te lire , on voit bien que le taux de prélèvement obligatoire est un indicateur important alors
 
Mais comment favoriser les investissements ? Les 170 milliards d'aides annuelles, les 60 milliards d'aides annuelles supplémentaires décidées par macron n'ont pas d'effets sur les investissements mais sont juste massivement redistribuées en dividendes. Le problème étant qu'il n'y a pas de conditionnalité à toutes ces aides.

Tu exagères d'aller si vite dans les conclusions. Parmi les 170 milliards ce ne sont pas des "aides" c'est juste des réductions de charge, et de ce fait la protection sociale est financee différemment (par la TVA de plus en plus).

Non ça ne part pas tout en dividendes puisqu'une grande partie de ces allègements permet aussi a des TPE / PME de simplement pouvoir exister sans faire de benefices, mais ça on en peut pas le mesurer précisément dans les études ou rapports.

Il y a d'autres effets qui expliquent la hausse des dividendes. Déjà la France n'est pas seule. C'est économiquement logique que les dividendes soient plus importants en période de levée des taux comme nous avons connu les dernières années.

Il y a d'autres facteurs qui expliquent, comme l'explosion du cours et des profits de lvmh.

De plus les dividendes tombent aussi in fine très souvent dans les poches des français par les plans d'intéressement, participation favorisee (et défiscalisé ) par Macron, ou les plans d'épargne privée

Les spéculateurs de la bourse préfèrent aller ailleurs que sur des actions CAC40 ...
 
Dernière édition:
Et c'est bien là le problème. Ainsi que je le disais, on peut parvenir à un chômage nul en créant des postes de fonctionnaires pour tous les chômeurs, mais à quel coût ?

Oui je vois ce que tu veux dire. C'est même possible à court terme que les créations d'emplois permises grâce au cice et allègement de charge ait coûté plus que des postes de fonctionnaires, comme le disent certaines études.

Mais c'est très différent, les emplois créés par des entreprises sont des emplois pérennes, qui par effet de chaîne peuvent en créer des nouveaux. Par exemple quand une usine ouvre c'est d'abord 100 emplois de créés, puis si ça fonctionne bien et que l'usine exporte ça peut monter très vite.

Il y a aussi des effets positifs aussi à créer des emplois publics. Par exemple si l'Etat ouvre un nouvel hopital, c'est tout un écosystème lié à la santé qui peut se développer à côté. Le tout c'est d'arriver à avoir un rapport équilibré entre investissement public et privé.

Je pense que dans l'état où est l'économie française, il faut d'abord réussir à favoriser et créer des investissements privés (puisque l'Etat est à sec), ce qui permettra de créer des emplois et refaire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat pour qu'il puisse à nouveau faire des investissements publics. Evidemment ça prend un peu de temps.
 
Dernière édition:
Je ne nie pas le fait qu'il ait augmenté, mais je considère qu'il a augmenté d'emplois précaires, à faible valeur ajoutée, pour des montants exorbitants. Exemple (je n'ai plus les chiffres exacts en tête mais je peux les retrouver) : Le CICE a permis la création de 100 000 emplois (alors que le patronat avait promis 1 million) pour des montants de subventions totalement indécents. Il a été calculé qu'il aurait coûté bien moins cher au contribuable que de créer le même nombre de postes mais en les fonctionnarisant (c'est dire si l'on peut réduire le chômage aisément par le biais de divers mécanismes, mais à quel prix

Ces emplois aidés et ces postes d'apprentissage ont un coût pour la collectivité qui dépasse certainement l'apport qui est le leur. Au final, l'on a surtout vu ces dernières années une explosion des emplois précaires. Ce ne sont pas les CDI à temps plein qui ont progressé mais les emplois partiels et précaires.


Tu as des chiffres là dessus ? moi dans les chiffres que je vois les embauches en CDI augmentent (et fortement) depuis 2015 (soit peu après le début de la politique de l'"offre"). Et il y a une stabilisation depuis 2022 et un recul en 2024.


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D'ailleurs l'on assiste ces derniers mois à une disparition progressive de ces postes, qui étaient massivement subventionnés et ce du fait justement de la fin de ces aides. Il ne s'agissait que d'un trompe-l'oeil visant à masquer le coût social de cette politique des chiffres.
Quelles aides ont disparu ces derniers mois (à part l'apprentissage) ? je pensais que tu parlais des allégements de charge (qui ont été pérennisés)
 
C'est tout une mentalité à changer. Tant que le Français continuera à ne chercher que son petit intérêt personnel et ce au détriment de la collectivité et du développement global sur le long terme, alors il me semble que rien ne pourra être fait.

Oui mais très facile à dire ... tout le monde doit se changer mais cela dépasse largement les classes sociales, il y a des gens qui privilégient leur petit intérêt personnel au détriment de la collectivité tout en haut, mais aussi tout en bas. Heureusement ce n'est pas la majorité.
 
Les allocations familiales ne sont qu'une aide parmi une bonne centaine (me semble t-il et environ une vingtaine avec la CAF je crois bien) dans notre pays. Le fait de leur avoir retiré leur caractère inconditionnel ne change rien au fait que l'accessibilité au système social Français est conditionnée aux revenus pour la très grande majorité des aides disponibles.

La mesure a été très mal perçue, notamment par les classes moyennes supérieures, qui bénéficiaient déjà de très peu d'aides, mais se faisaient saigner à blanc.

La modulation du montant des allocs en fonction des revenus (et plus encore le plafonnement du quotient familial), ont mis un sévère coup de rabot à l'universalité de la politique familiale française, mise en place depuis l'immédiat après-guerre... Alors que le caractère universel de cette politique faisait consensus à droite comme à gauche...

La diminution du taux de fécondité en France a d'ailleurs commencé (sans doute n'est-ce pas lié au hasard) au milieu des années 2010, en particulier chez les classes aisées.

D'autant + que cette mesure semble frapper du bon sens. J'ai travaillé à la CAF, je m'amusais parfois à aller regarder les dossiers de certaines célébrités (même si cela est interdit). J'ai pu voir de grands sportifs et des personnalités médiatiques qui avaient déclaré des millions en revenus et qui percevaient 128 euros (à l'époque) d'allocations familiales. Le simple fait de faire la démarche pour les demander me parait indécent mais je doute que ces foyers riches s'insurgent contre le fait qu'on leur retire ces quelques euros.

Détrompe-toi.
C'était un sujet récurrent de discussion (j'étais à l'époque conseiller financier, auprès de clients dits "aisés"), et plus encore le plafonnement du quotient familial, qui a fait payer beaucoup plus d'impôts à certains.

Pour la majorité des personnes aisées, payer beaucoup d'impôts est vu comme juste.
Mais voir leur argent mal géré par l'Etat et les collectivités les agace beaucoup...
 
Tu exagères d'aller si vite dans les conclusions. Parmi les 170 milliards ce ne sont pas des "aides" c'est juste des réductions de charge, et de ce fait la protection sociale est financee différemment (par la TVA de plus en plus).

Non ça ne part pas tout en dividendes puisqu'une grande partie de ces allègements permet aussi a des TPE / PME de simplement pouvoir exister sans faire de benefices, mais ça on en peut pas le mesurer précisément dans les études ou rapports.

En l'occurrence, ces dépenses fiscales sont bien, pour une partie d'entre-elles, des aides (totalement inconditionnées par-ailleurs, au sens non soumises à une quelconque obligation de résultats) mais en + la partie afférente aux exonérations et allègements crée un véritable manque à gagner (qui n'est pas toujours compensé malgré que l'état se doit légalement de le faire à l'euro près) pour les collectivités territoriales et organismes de protection sociale.

Or, cet argent que l'état alloue en compensation vient lui aussi à manquer dans le budget de l'état (dont la partie allouée aux dépenses d'administration est en baisse, ce qui explique en partie la déperdition des services) et se doit d'être compensé par de la dette.

Les principaux bénéficiaires de ces dépenses fiscales ne sont pas les TPE / PME mais les grosses boites et les grosses fortunes qui captent à elles seules (pour les grosses boites), par-exemple, un tiers du CIR (boites de + de 5000 salariés) lors même que les PME déposent deux fois + de brevets que ces boites à montant de CIR touché égal.
De +, nombre d'économistes expliquent qu'il s'agit là d'un effet d'aubaine. Il n'y a pas une corrélation manifeste entre les investissements dans la recherche et les montants touchés car les investissements faits l'auraient quand même été sans le CIR. Enfin, cela vise en + à faire du dumping fiscal dans cette Europe où chacun joue sa partition en faisant la guerre "économique" à son voisin.
 
Il y a d'autres effets qui expliquent la hausse des dividendes. Déjà la France n'est pas seule. C'est économiquement logique que les dividendes soient plus importants en période de levée des taux comme nous avons connu les dernières années.

Il y a d'autres facteurs qui expliquent, comme l'explosion du cours et des profits de lvmh.
La France est championne d'Europe des dividendes. Elle est seule sur le podium et jamais un tel accroissement ne s'était opéré lors même que la situation économique s'est dégradée au niveau national et que l'environnement économique n'est pas au beau fixe en Europe. C'est dire la décorrélation complète entre dividendes versés et situation économique globale.

Cela s'explique (de même que les résultats des grosses boites) ET par des profits de guerre (certaines entreprises ont augmenté leurs marges en prenant pour prétexte le covid et la guerre en Ukraine) ET par une moindre taxation, des dépenses fiscales en hausse à leur bénéfice (la corrélation est très forte entre celles-ci et la somme des dividendes versée).
 
les emplois créés par des entreprises sont des emplois pérennes
Justement non, c'est bien là le reproche fait. A savoir qu'il ne s'agit pour l'essentiel pas d'emplois pérennes mais d'emplois subventionnés qui disparaissent automatiquement avec la fin des subventions et d'emplois précaires qui résultent de pressions mises sur les chômeurs et qui ne conduisent pas à une forme de stabilité mais au contraire à encore + d'instabilité dans la vie de ceux qui doivent les occuper (ces emplois).
 
Je pense que dans l'état où est l'économie française, il faut d'abord réussir à favoriser et créer des investissements privés (puisque l'Etat est à sec), ce qui permettra de créer des emplois et refaire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat pour qu'il puisse à nouveau faire des investissements publics. Evidemment ça prend un peu de temps.
Mais comment faites-vous pour créer des investissements privés. Bruno Lemaire et macron nous expliquaient que leur politique de l'offre avait cette vocation, que déréglementer, que privatiser, qu'opérer des taxations moindres permettait de créer un environnement prospère pour l'investissement. Or, l'on a pu constater qu'il n'en a rien été et qu'au final, seules les grosses fortunes se sont multipliées et que l'argent économisé par les entreprises a été reversé aux actionnaires.

Tandis qu'au contraire l'effet multiplicateur de l'investissement public pouvait, lui, générer de l'investissement privé en retour et stimuler l'économie. Imaginez que l'état investisse massivement dans le secteur de la transition écologique. Il y aura bien des boites privées (qui auront besoin de recruter) qui viendront s'intégrer dans le nouvel environnement créé et cela ruissellera théoriquement sur toute l'économie de la nation.
 
Tu as des chiffres là dessus ? moi dans les chiffres que je vois les embauches en CDI augmentent (et fortement) depuis 2015 (soit peu après le début de la politique de l'"offre"). Et il y a une stabilisation depuis 2022 et un recul en 2024.
Moi ce que je vois dans cette courbe, c'est surtout une explosion des embauches en CDD et un rapport entre CDD et CDI se creusant depuis 2010. Les embauches en CDD progressant bien + fortement que celles en CDI (à noter que la grosse progression des CDI a eu lieu entre 2015 et 2018, soit du fait des conséquences de la politique Hollandienne et pas Macronienne).
 
Quelles aides ont disparu ces derniers mois (à part l'apprentissage) ? je pensais que tu parlais des allégements de charge (qui ont été pérennisés)
Les budgets relatifs aux emplois aidés, à la formation professionnelle pour adultes et à l'apprentissage ont été revus à la baisse :

La baisse du nombre des contrats aidés a été engagée en 2022 et 2023 et se poursuit eu 1er trimestre 2024, selon la Dares[1].

Cette diminution touche en particulier les jeunes et participe à l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans inscrits à France travail.



Bourgogne-Franche-Comté : un budget en baisse pour la formation professionnelle et l’apprentissage​

Le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a adopté un budget, pour la formation professionnelle, de 126,7 M€, en baisse de 4,7 %. C’est la formation des actifs qui, dans le cadre de la transition professionnelle, subit la plus forte réduction (-11,9 %).


Le couperet était attendu : les montants sont désormais tombés. Le ministère du Travail a annoncé le 30 décembre dernier que les aides à l'embauche d'apprentis seraient revues à la baisse pour l'année 2025, en fonction de la taille de l'entreprise.


Cette évolution des aides à l'embauche intervient dans un contexte de réduction des dépenses qui n'épargne pas l'apprentissage. Dans le cadre de la loi de finances 2025 plusieurs mesures ont été actées.


Les budgets des formations professionnelles ont aussi été revus à la baisse. Exemple au centre Afpa de Pau où la prochaine session de formation de contrôleurs techniques a été annulée par manque de financements. Exemple au sein du bailleur inCité à Bordeaux qui ne prendra peut-être pas de nouvels alternants suite à la baisse des aides etc.....

Le gouvernement a resseré la vis, en conséquence les alternants, les adultes en formation, les contrats aidés diminuent et le chômage progresse de nouveau.

Et comme on le voit là :

Elles montrent que, six mois après la fin de l’aide de l’Etat, seulement 36 % des personnes ayant bénéficié d’un CUI-CAE ou d’un PEC (secteur non marchand) ont un emploi durable (projet de loi de finances pour 2025). Cet indicateur n’est plus calculé pour les CUI-CIE mais il montrait auparavant que les contrats aidés dans le secteur marchand étaient plus efficaces en termes d’insertion. Ce résultat pourrait s’expliquer par les caractéristiques différentes de ces deux catégories de bénéficiaires des contrats aidés. En effet, les personnes les plus difficilement employables sont plutôt dirigées vers le secteur non marchand par les agents de Pôle emploi.

S’agissant de l’insertion par l’activité économique, un rapport de 2013 de l’inspection générale des affaires sociales note que les résultats disponibles sont décevants, en deçà des objectifs d’insertion professionnelle visés par le ministère du travail. Six mois après la sortie d’un atelier ou chantier d’insertion, 15 % des personnes aidées ont trouvé un emploi durable en 2023 (projet de loi de finances pour 2025).

Ces contrats ne permettent pas une insertion durable dans le monde de l'emploi et ne font que descendre provisoirement les statistiques du chômage. La baisse des aides, les chiffres du chômage qui repartent à la hausse, la progression spectaculaire du nombre d'apprentis, la productivité qui baisse de manière inédite. Tout cela concourt à démontrer que les emplois créés étaient, pour une part non négligeable, temporaires, instables, précaires en somme.
 
La mesure a été très mal perçue, notamment par les classes moyennes supérieures, qui bénéficiaient déjà de très peu d'aides, mais se faisaient saigner à blanc.

La modulation du montant des allocs en fonction des revenus (et plus encore le plafonnement du quotient familial), ont mis un sévère coup de rabot à l'universalité de la politique familiale française, mise en place depuis l'immédiat après-guerre... Alors que le caractère universel de cette politique faisait consensus à droite comme à gauche...

La diminution du taux de fécondité en France a d'ailleurs commencé (sans doute n'est-ce pas lié au hasard) au milieu des années 2010, en particulier chez les classes aisées.
Bien sûr que non puisque la politique familiale Française en matière de protection sociale n'a jamais été l'universalité, au sens d'inconditionalité en matière de ressources. Sur la centaine d'aides ayant existé, seule une infirme portion (deux à ma connaissance soit peanuts) étaient dans ce cas de figure. Expliquer que la disparition d'une des très rares aides susceptible d' être octroyée aux ménages indépendamment de leurs ressources, revenait à porter un sévère coup de rabot à l'universalité du système Français, c'est juste méconnaitre totalement son fonctionnement.

C'est précisément l'exact contraire de ce que vous dites. Le seul consensus qu'il pouvait y avoir, c'était justement que la quasi intégralité du système de protection sociale Français ne soit pas accessible à tous de manière indiscriminée.

Quant à prétendre que la suppression des 128 euros (pour deux enfants) a pu avoir des effets sur les classes moyennes supérieures (aussi bien au niveau de leur budget que de leur fécondité), vraiment là nous nageons en pleine science-fiction. Cela est du même niveau, en terme de rigueur scientifique, que d'affirmer que cela a eu un impact sur le niveau de l'équipe nationale Française de football qui s'est relevée à partir de cette période là.
 
Dernière édition:
Bien sûr que non puisque la politique familiale Française en matière de protection sociale n'a jamais été l'universalité, au sens d'inconditionalité en matière de ressources.

Ah bon ?

La sécurité sociale est accessible à tous les Français. Peut-être souhaitez-vous la conditionner également aux revenus, comme les allocs ?

Quant à prétendre que la suppression des 128 euros (pour deux enfants) a pu avoir des effets sur les classes moyennes supérieures (aussi bien au niveau de leur budget que de leur fécondité), vraiment là nous nageons en pleine science-fiction.

On est effectivement dans l'ordre du symbolique pour le plafonnement des allocs.

Pour le plafonnement du coefficient familial, on est très loin du symbolique.

Hollande a agi par dogmatisme, comme cela s'est souvent vu au cours de son quinquennat...
 
La sécurité sociale est accessible à tous les Français. Peut-être souhaitez-vous la conditionner également aux revenus, comme les allocs ?
Eh bien justement non. En l'occurrence, exceptées auparavant les Allocations familiales et le complément familial (à partir de 3 enfants) et désormais l'ASF et les remboursements liés à la maladie (il me semble), dans toutes les autres prestations les ressources rentrent en compte et l'accessibilité aux Français est conditionnée par leurs ressources (ce qui est la règle depuis l'origine et non l'exception concernant la protection sociale Française).
 
Dernière édition:
Pour le plafonnement du coefficient familial, on est très loin du symbolique.

Hollande a agi par dogmatisme, comme cela s'est souvent vu au cours de son quinquennat...
Lorsque l'on constate que cette mesure n'a impacté que les foyers les + aisés et que 90% de l'impact a été supporté par les 10% les + riches, l'on peut vraiment estimer qu'on est dans la symbolique et que la perte n'a eu aucun effet sur les finances de ces foyers (à moins que vous ne puissiez nous donner des exemples concrets que l'on puisse constater).

Quant à Hollande, il a agi avec sagesse sur ce sujet et dans la logique de ce qu'est la protection sociale Française depuis l'origine. A savoir, une protection visant à soutenir ceux qui ont des moyens limités.
Et d'ailleurs son bilan économique (comme ceux des gouvernants de gauche ces 30 dernières années) est bien meilleur que celui de Macron (et de tous les gouvernants de droite ces dernières années), comme je l'ai prouvé précédemment.
 
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