La location de terres, une astuce pour contourner (aussi) l'obstacle du foncier en agriculture

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
La france est le plus gros producteur de semences en Europe. Il semble que c’est elle qui influe le plus sur la politique des semences.

En effet :

Grâce à la diversité de son climat et de ses terroirs, et grâce au savoir-faire des agriculteurs-multiplicateurs et des entreprises de semences, la France dispose d’un tissu économique semencier qui se compose en 2016 de : 71 entreprises de sélection, 248 sites de production de semences implantés dans 62 départements, 9.500 emplois directs, 18.900 agriculteurs multiplicateurs.


Chaque année, en France, les entreprises ayant une activité de recherche consacrent en moyenne 15% de leur chiffre d’affaires à la sélection et à l’amélioration des plantes. Ces efforts se concrétisent par : 530 variétés nouvelles inscrites au catalogue officiel français, environ 7.000 variétés répertoriées au catalogue français, 34.500 variétés au catalogue européen.
Ce qui fait de la France, le troisième producteur mondial de semences, le premier exportateur et le premier marché européen.
Thomas Begon, responsable Communication du Pôle agriculture du groupe InVIVO.
Nous sommes reçus par les responsables et les techniciens de la société Semences de France, une structure qui fait partie du groupement coopératif inVIVO. Semences de France regroupe 46 coopératives actionnaires qui représentent 55 % du marché des céréales à paille et protéagineux sur le marché français. Ce qui en fait le Numéro 1 sur le marché français des semences.

Toute la difficulté dans cette affaire, c’est la mise au point d’une nouvelle variété de semences, ce que les spécialistes appellent l’obtention végétale. C’est un travail qui demande un savoir-faire technique, un équipement pointu, du temps et des capitaux. Et comme toute société commerciale, Semences de France a pour objectif principal d’augmenter son chiffre d’affaires et d’élargir la gamme de ses activités. Ce qu’on appelle là-bas, le programme Ambition 2025, c’est-à-dire devenir un acteur international de la semence en se développant en Europe et dans les pays du Sud.

Toutefois, on ne peut éviter de mentionner la grave question des semences hybrides. L’amélioration des semences est une pratique aussi vieille que l’agriculture elle-même. Chaque année, à la récolte, un paysan met de côté les meilleures graines pour semer la saison suivante. Avec les variétés hybrides, l’agriculteur est obligé d’acheter de la semence chaque année, ce qui le place sous la dépendance de l’obtenteur et du semencier. Même pour les intrants et autres traitements phytosanitaires, il y a une forme de dépendance parce que chaque semence hybride est commercialisée avec les intrants, les équipements et les pratiques qui lui sont spécifiques.

http://www.rfi.fr/emission/20170618...es-proteagineux-graines-varietes-cooperatives

mam
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]
Toutefois, on ne peut éviter de mentionner la grave question des semences hybrides. L’amélioration des semences est une pratique aussi vieille que l’agriculture elle-même. Chaque année, à la récolte, un paysan met de côté les meilleures graines pour semer la saison suivante. Avec les variétés hybrides, l’agriculteur est obligé d’acheter de la semence chaque année, ce qui le place sous la dépendance de l’obtenteur et du semencier. Même pour les intrants et autres traitements phytosanitaires, il y a une forme de dépendance parce que chaque semence hybride est commercialisée avec les intrants, les équipements et les pratiques qui lui sont spécifiques.

[…]
Le problème est justement là, c’est que la france influe beaucoup la politique Européenne qui nuit aux petits semenciers qui voudraient préserver et commercialiser d’autres variétés.

L’origine de ce problème, c’est autant la france que les États‑Unis.

Au passage, ça rappel que le public ne vaut pas mieux que le privé, que le public se comporte comme une entreprise privée en situation de monopole (ou quasi‑monopole, c’est pareil), on ne devrait pas parler d’entreprise publique, mais de monopole de l’état, pour souligner que les nuisances sont les mêmes qu’avec n’importe quel monopole ou que les conflits d’intérêt sont les mêmes.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
@UNIVERSAL, sais‑tu si la mention hybride F1 est obligatoire ? Si je ne la vois pas sur un paquet de graines, je peux conclure que ce ne sont pas des hybrides F1 ? Il y a le label AB (Agriculture Biologique) sur le paquet, mais je crois que ça ne s’applique qu’à la méthode de production des graines, rien de plus.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Autant dans le film que Mam’ avait posté que dans le film que j’avais posté, on entend parler quelqu’un défendant une association nommée Kokopelli qui dit préserver des semences locales anciennes. Possible qu’il y ait avec cette questions des semences, une récupération comme il y en a eu une avec le bio’. Un blogueur en fait une critique intéressante mais à vérifier, et je n’ai pas encore eu l’occasion de vérifier. Le blogeur est politiquement orienté, une orientation que je n’aime pas, mais on peut ignorer ce détail pour lire son article : Une critique de Kokopelli (serpent-libertaire.over-blog.com), 2014.

@UNIVERSAL, quand ailleurs je disais que les libertariens, c’est juste un mot chic pour dire anarchistes, ce blog en est une illustration si tu lis ce qui est écrit en haut de la page.
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
@UNIVERSAL, sais‑tu si la mention hybride F1 est obligatoire ? Si je ne la vois pas sur un paquet de graines, je peux conclure que ce ne sont pas des hybrides F1 ? Il y a le label AB (Agriculture Biologique) sur le paquet, mais je crois que ça ne s’applique qu’à la méthode de production des graines, rien de plus.
Salam Hibou,
Je ne sais pas si en agriculture bio stricte on utilise les semences hybrides F1. J'ai des doutes.
Normalement si il y a le label 'AB' se ne sont pas des hybrides (à vérifier)

PS: Le problème avec les hybrides F1, c'est qu'on est dépendants des producteurs de semences.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
j'ai pas trop suivis la discussion. C'est quoi la question ?
Rien, c’est pas important ici. J’allais en dire plus, mais ça ferait trop dévier le sujet.

Comme il y a un professionnel ici (toi :D ), j’en profite pour vérifier une chose et abuser de ta patiente. Un plant maraîcher, c’est bien un plant à repiquer qu’on achète ? Par exemple des pieds de tomates à repiquer quand ils ne sont pas grands, c’est bien ça des plants maraîchers ?
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Autant dans le film que Mam’ avait posté que dans le film que j’avais posté, on entend parler quelqu’un défendant une association nommée Kokopelli qui dit préserver des semences locales anciennes. Possible qu’il y ait avec cette questions des semences, une récupération comme il y en a eu une avec le bio’. […] lire son article : Une critique de Kokopelli (serpent-libertaire.over-blog.com), 2014.
D’après son blog et un autre site (www.semencespaysannes.org), pour l’essentiel, il est permis de vendre des légumes issus de graines qui ne sont pas au catalogue officiel. Il est aussi permis d’échanger ces graines, mais il n’est pas possible d’en faire un commerce à destination des exploitations agricoles commerciales, seulement à destination des jardiniers amateurs et en précisant bien sur le paquet que les graines sont pour un usage amateur. C’est pour avoir omis cette mention sur ses paquets, que Kokopelli a été condamné. Il est aussi possible de vendre des plantes à repiquer, quelque soit l’origine des graines, comme avec les légumes, les restrictions ne s’appliquant qu’aux graines.

En bref, dans les deux films, quand il était question des graines, il s’agissait de greenwashing appliqué au semence, un mélange de vrai et de faux, destiné à faire passer du faux.

Ce qui est vrai, c’est que quelque entreprises forment quasiment un oligopole avec le soutient de la loi et que la diversité des graines a été beaucoup réduite au cours des dernières décennies.

La situation n’est pas bonne, mais pas autant verrouillée que les deux films voulaient le faire croire.

Il se pose aussi la question de la propriété intellectuelle appliquée aux graines, il y a les pour et les contre, mais je n’ai pas envie de donner mes arguments, ce n’est pas si important ici.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Une réglementation complexe (semencespaysannes.org)
La page à dit:
La réglementation est très complexe et difficilement accessible aux personnes intéressées. En effet, le coeur de la réglementation est mis en oeuvre par des décrets et il n’y a pas de loi relative aux semences. De plus, les textes interagissent entre eux, il y a de nombreux renvois et imprécisions, auxquels s’ajoutent les nombreuses modifications.

Comment être découragé en trois phrases …
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Rien, c’est pas important ici. J’allais en dire plus, mais ça ferait trop dévier le sujet.

Comme il y a un professionnel ici (toi :D ), j’en profite pour vérifier une chose et abuser de ta patiente. Un plant maraîcher, c’est bien un plant à repiquer qu’on achète ? Par exemple des pieds de tomates à repiquer quand ils ne sont pas grands, c’est bien ça des plants maraîchers ?
J'ai gagné pas mal ma vie en agronomie. Si je peux partager mes maigres connaissances, avec plaisir.
Un plant maraicher, c'est juste une jeune pousse de quelque chose de Tennessee (oups) de comestible je veux dire :D
Tu peux faire toi même tes semis pour les repiquer.
Rôle du repiquage:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Repiquage_(botanique)#Applications

Ps: si je ne suis pas clair n'hésite pas.

Une réglementation complexe (semencespaysannes.org)
Comment être découragé en trois phrases …
Le rôle de l'UE et de tuer tous les petits pour ne laisser que les grandes multinationales :fou:
 
Mam en parle effectivement, il faudrait que je trouve le temps de tous reprendre, dommage qu'il n'y à pas moyens de trier le forum ou peut être d'épingler certains sujets pour les retrouver car j'avais un peu suivi mais parfois par manque de temps je survole le forum bien que le sujet mérite réflexion mais il faut alors rechercher le sujet en question.
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Rien, c’est pas important ici. J’allais en dire plus, mais ça ferait trop dévier le sujet.

Comme il y a un professionnel ici (toi :D ), j’en profite pour vérifier une chose et abuser de ta patiente. Un plant maraîcher, c’est bien un plant à repiquer qu’on achète ? Par exemple des pieds de tomates à repiquer quand ils ne sont pas grands, c’est bien ça des plants maraîchers ?

oui bios et conventionnels

c'est quand la période où l'on doit faire germer les graines pour obtenir des plants à repiquer ?
(que j'ai récolté moi-même)

par ex :
tomates
concombre
melon

prunier
pommier

mam
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
merci
avec ces pluies et ces grêles en giboulées
ces t° trop clémentes

tu dirais quand, stp ?

mam
Personnellement, je vais bientôt commencer à semer dans des sortes que plaquettes de mini‑godets que j’ai acheté en automne exprès pour ça.

Pour les plantes de climat tempéré, la température minimale idéale, c’est environ 12 ℃ (et environ 24 ℃ pour le maximum idéal). Pas besoin qu’il fasse cette température la nuit non‑plus, s’il fait 8 ou 9 la nuit et 12 en moyenne le jour, ça devrait aller. Chez moi ce serait par exemple une plantation fin‑Mars début‑Avril, donc un semis vers début‑Février à mi‑Février. Je commence à semer dans deux ou trois semaines je pense. Je compte 6 à 8 semaines pour une bonne levée et des plantes déjà un petit peu grandes au moment de les repiquer (d’après le temps mis pour pousser, avec des plantes semées l’année dernière).

J’ai déterminé la date de repiquage d’après le tableau de températures de cette page : https://fr.climate-data.org/location/334/ . Il faut que tu cherches ta région ou ta ville en utilisant les liens qui sont vers le haut de la page. Pour la date de semis, je compte 6 à 8 semaine avant.

Mais je manque encore d’expérience, alors je peux me tromper aussi :desole:
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Le documentaire à dit:
La chine doit nourrir 20 % de la population mondiale avec moins de 10 % des terres cultivables.
C’est une des explications de la spéculation sur le prix des terres agricoles en france. La Chine a acheté des milliers d’hectares de terre céréalière en france.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB

Un sol qui contient moins de 5 Kg de carbone au m² est considéré comme désertique ; en Europe, on trouve en moyenne 4 Kg de carbone au m². Les surfaces agricoles Européennes sont biologiquement « désertiques ».

C’est en gros ce que j’ai entendu dans ce documentaire, mais je trouve l’affirmation exagérée, parce que pour qualifier une terre de désertique, il faut regarder plus que le seul carbone dans le sol. Mais quand‑même, ça dit quelque chose : les sols sur lesquels est pratiquée l’agriculture productiviste, absorbent moins bien le carbone que les sols à l’état naturel.

Ce qui semble vérifiée en tous cas, c’est que l’humus est un piège à carbone et que si les sols produisent moins d’humus, ils piègent moins de carbone. Il y a un lien entre l’augmentation du taux de CO₂ dans l’atmosphère et la baisse du volume d’humus dans les sols. Malheureusement, les engrais de l’agriculture productiviste ont fait reculer la production d’humus, et comme cette même agriculture utilise des machines qui produisent beaucoup de CO₂, le problème est encore aggravé.

Il ne s’agit pas de taper sur les agriculteurs, à qui se système productiviste a été imposé.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]

Ce qui semble vérifiée en tous cas, c’est que l’humus est un piège à carbone et que si les sols produisent moins d’humus, ils piègent moins de carbone. Il y a un lien entre l’augmentation du taux de CO₂ dans l’atmosphère et la baisse du volume d’humus dans les sols. Malheureusement, les engrais de l’agriculture productiviste ont fait reculer la production d’humus, et comme cette même agriculture utilise des machines qui produisent beaucoup de CO₂, le problème est encore aggravé.

[…]
Mais il y a aussi l’habitude prise d’avoir de grandes étendues sans arbres, alors que avant des arbres se trouvaient dans les cultures, et les arbres aussi, fixent le carbone.

D’ailleurs, c’est plutôt le fait d’avoir de si grandes étendues sans arbres, qui à moi me donne l’impression que ces surfaces sont des déserts (les sols à nu, encore plus).
 
Dernière édition:

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Une agricultrice parle des réalités de l’agriculture conventionnelle. Ce n’est pas de bio ou de durable qu’elle parle, mais d’agriculture main‑stream. C’est intéressant quand‑même et je ne peux pas résumer tellement elle aborde des choses variées. Juste deux choses quand‑même que je rapporte : elle explique que l’Europe et la seule région du monde qui baisse ses investissements dans l’agriculture et que les faucheurs d’OGM n’ont rien compris, que s’ils voulaient vraiment empêcher les OGM en france, ce sont les ports qu’ils devraient bloquer, parce que si la culture d’OGM est interdite en france (hors recherche), l’importation est autorisée, une stupidité qu’elle dénonce, en précisant qu’elle ne prend pas partie pour ou contre les OGM.

Pour le reste, il faut écouter cette conférence :

 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
<l’importation est autorisée>

légalement ?
ah bon je l'ignorais
Oui, légalement. Voici un article dont le seul titre dit tout : Les OGM, peu cultivés en Europe mais massivement importés (lemonde.fr), 2014.

Elle rappel aussi qu’aucune étude n’a jamais démontré la dangerosité alimentaire des OGM, que la question est traitée de manière idéologique, ce qu’elle déplore, et je suis d’accord avec elle. Que certains OGM poussant à l’épandage de pesticide soit un problème, n’implique pas qu’ils soient mauvais (à condition que les pesticide ne s’y retrouvent plus après la récolte). Les OGM font parti des questions qu’il est impossible d’aborder dans de bonnes conditions.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Un film documentaire de vingt minutes, sur comment se faisaient les moissons avant l’industrialisation de l’agriculture et l’exode rurale.

Dommage que @Siith ne vienne plus, je crois qu’elle aurait aimé la petite musique qu’on entend dans certains passages.

 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
À un moment, on voit le labourage d’un champs avec deux chevaux. On peut remarquer comme la charrue s’enfonce beaucoup moins profondément qu’avec les charrues actuelles tirées au tracteur. C’est important, parce qu’il y a une polémique sur la labourage. La labourage n’est pas nécessairement mauvais, c’est surtout une question de profondeur. Il n’est mauvais que quand il est trop profond.
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
À un moment, on voit le labourage d’un champs avec deux chevaux. On peut remarquer comme la charrue s’enfonce beaucoup moins profondément qu’avec les charrues actuelles tirées au tracteur. C’est important, parce qu’il y a une polémique sur la labourage. La labourage n’est pas nécessairement mauvais, c’est surtout une question de profondeur. Il n’est mauvais que quand il est trop profond.

tout à fait

mam
 
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