Les anciens رحمهم الله repoussaient eux-mêmes les «fatwas» en raison de la grande affaire que cela représente, et de l'énorme responsabilité, ainsi que par crainte de dire sur Allâh une chose sans science.
Car certes, celui qui donne un «avis» est en réalité informé au sujet d'Allâh, en clarifiant sa législation.
Et dire une chose au sujet d'Allâh sans science, c'est tomber dans ce qui équivaut au polythéisme.
Écoutez le dire d'Allâh تعالى (traduction rapprochée) :
«Dis : «Mon Seigneur n'a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit et d'associer à Allâh ce dont Il n'a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allâh ce que vous ne savez pas»» (Coran, 7/33)
Ainsi, Allâh سبحانه a rendu égal le fait de parler sur Lui sans science et le polythéisme.
Et Il -Subhânahu- a indiqué (traduction rapprochée):
«Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance. L'ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé.» (Coran, 17/36)
La personne ne doit pas se précipiter à donner un avis juridique, elle se doit plutôt d'attendre, de réfléchir et de passer en revue (le sujet de la question).
Et si elle n'a que peu de temps, elle doit en revenir à une personne plus savante qu'elle, afin qu'elle se préserve de dire sur Allâh une chose sur laquelle elle n'a pas de science.
Si Allâh sait que l'intention (de cette personne) est sincère, et qu'elle veut le bien, alors cette personne atteindra le niveau qu'elle souhaite avec sa « fatwa ».
Celui qui a la crainte d'Allâh, (Allâh) Lui accordera le succès et l'élèvera.
Et celui qui donne une «fatwa» sans science est plus égaré que l'ignorant.
Car l'ignorant dit : «Je ne sais pas.»
Il se connaît dans ses possibilités (à répondre).
Alors que celui qui se compare à un véridique, il se peut même qu'il se mette au-dessus des savants, il peut se croire meilleur qu'eux et ce faisant, il s'égarera et commettra des erreurs sur des questions que même les plus petits des étudiants en science connaissent.
Ainsi le mal (de cette personne) est énorme et son danger est grand.