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Des milliers de manifestants pro-palestiniens ont défilé ce week-end dans les rues de Paris, dénonçant les bombardements israéliens sur la bande de Gaza et appelant à un cessez-le-feu immédiat. Mais un élément visuel de la manifestation a particulièrement attiré l’attention : les portraits...
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Ces visuels, brandis par des manifestants et affichés sur des panneaux, dénoncent ce que les organisateurs qualifient de « trahison » : la normalisation des relations entre ces États arabes et Israël dans le cadre des accords d’Abraham ou de coopérations sécuritaires et économiques, au moment même où Gaza subit des frappes massives. Certains portraits étaient barrés du mot "complice", soulignant une colère croissante dans la rue arabe et musulmane.
« Comment peuvent-ils prétendre représenter nos peuples tout en serrant la main de ceux qui massacrent nos frères et sœurs ? » interroge Salma, étudiante de 24 ans venue manifester avec un drapeau palestinien sur les épaules. « Il ne s’agit plus seulement d’un conflit : c’est un génocide, et leur silence les rend coupables. »
Cette accusation vise notamment les dirigeants du Maroc, des Émirats et de la Jordanie, dont les pays ont maintenu ou renforcé leurs relations avec Israël malgré les opérations militaires en cours. Le roi Mohammed VI du Maroc, qui préside le Comité Al-Qods, est particulièrement visé en raison de son rôle symbolique dans la défense de Jérusalem. De leur côté, les autorités émiraties et jordaniennes ont récemment renouvelé des partenariats sécuritaires avec Israël, suscitant l’indignation de nombreux citoyens dans la région.
Dans le monde arabe, la rue exprime aussi son rejet de ces alliances. En Jordanie, des centaines de manifestants ont exigé la rupture des liens diplomatiques avec Tel Aviv, tandis qu’au Maroc, plusieurs villes ont vu défiler des foules en solidarité avec Gaza. En Mauritanie, des parlementaires ont officiellement interpellé les États-Unis, considérés comme les soutiens principaux de l'État hébreu dans ce conflit sanglant.