Partie 2
Il y a quelques jours, je me suis dit qu'il avait l'air d'être quelqu'un de bien, qu'il méritait peut-être sa chance et qu'il était peut-être l'heure pour moi de laisser tomber certaines de mes barrières. Ce, après quoi, j'acceptais de programmer un énième coup de fil. Mais, le jour venu, Monsieur ne me donna aucun signe de vie. Je décidais alors de lui écrire pour lui demander s'il souhaitait toujours discuter. Il était chez son frère et préférait que l'on s'écrive, quitte à s'appeler le lendemain, ce que j'acceptais alors. Et quelle mauvais décision! Il m'avait posé un certain nombre de questions (très sérieuses) auxquelles j'étais gênée de répondre à un stade aussi précoce. Je comprenais tout à fait sa démarche, je n'étais simplement pas prête. Nous nous aperçûmes mutuellement de nos divergences d'opinion sur des sujets importants. Le ton de notre conversation finit par changer et j'entrepris de clore le sujet en lui disant que je pensais que nous n'étions pas compatibles et qu'il valait mieux mettre un terme à nos échanges. Je précise que c'était la seconde fois que j'étais vexée (il avait été maladroit une première fois).
Deux jours plus tard, je me rendis compte que nos échanges me manquaient et, surtout, que ce genre de conversation était voué à l'échec à moins d'être menée de vive voix. Suite à notre échange houleux, je pensais qu'il m'aurait supprimée de ce fameux réseau mais il n'en était rien. Il avait aussi conservé mon numéro alors que j'avais déjà supprimé le sien. Je décidais de revenir sur ma décision et lui proposais finalement une conversation téléphonique le soir-même. Au bout de deux heures, le bilan était clair: nous avions plus d'intérêts en commun que de divergences. A la fin de notre échange, il me poussait à lui dire pourquoi j'avais tenu à revenir sur cet échange mais j'étais incapable, comme à mon habitude, d'évoquer ce que je ressentais. J'avais préféré rationaliser les choses et évincer le pathos. Puis, j'avais bien trop d'égo pour mettre à nu ce que je ressentais en premier. Je restais de la vieille école: c'est à l'homme de faire le premier pas. A la fin de cet échange, il me demanda aussi où est-ce que l'on en était. C'était l'un de ces moments où j'espérais simplement qu'il prendrait les choses en main. Je ne voulais pas avoir le dessus sur cette situation et je ne voulais pas non plus définir les choses juste après. J'avais, encore une fois, besoin de digérer notre échange. Il réitéra sa question et je lui répondis sur le ton de l'humour que je l'autorisais à m'envoyer des textos. Ce que je n'avais pas mesuré, c'est que son égo prenait autant de place que le mien. Nous voilà une semaine après cette dernière conversation et il ne m'a pas écrit. Je me sens perdue parce que nous avions décidé de nous rencontrer à un évènement pro qui aura lieu dans quelques jours.
J'ai toujours ressenti son enthousiasme lorsqu'il évoquait les préparatifs de l'évènement. Enthousiasme, qu'il a fini par me communiquer. Mais voilà, nous n'échangeons plus. J'ai eu envie de lui écrire à plusieurs reprises mais je ne l'ai pas fait parce que j'estime en avoir fait suffisamment en ayant initié le coup de fil qui était censé recoller les morceaux. Je lui en ai aussi énormément voulu de ce mutisme et j'ai hésité à bloquer son profil et son numéro pour ne plus y penser. Ce que je déteste le plus dans cette situation, c'est l'incertitude. Ma question est la suivante: lui auriez-vous écrit? Je suis tout le temps tentée de le faire mais je m'en empêche et préserve mon amour propre. Je crois qu'il en a déjà pris un petit coup à ce stade et je me dis qu'il vaut peut-être mieux limiter les frais. Je suis partagée entre l'envie de reprendre la main sur le jeu et l'envie de clarifier les choses de manière franche et directe voir d'y mettre un terme proprement sans pour autant se rencontrer.
Qu'en pensez-vous? Vos avis sont les bienvenus!
Big Up aux copains qui auront eu le courage de lire le pavé que j'ai écrit
xoxo
NeuroGirl,
The One and Only