Salam
Le problème à Casablanca pendant les années 80 et 90, était plus grand et catastrophique, que la simple personne d’un urbaniste français. Il s’agissait d’un mode de gouvernement municipal mafieux et clientéliste. Avant la dernière réforme communale, chaque maire d’arrondissement était roi dans sa circonscription, puisqu’il pouvait passer des commandes et lancer les projets qui lui plaisait, ce qui a ouvert la porte à des scandales de corruption et d’argent gaspillé. Maintenant, les choses ont changé après le projet de l’unité de la ville, où il n’y a qu’un seul maire et un conseil qui regroupe les élus de Casablanca, où les projets sont centralisés et accordés selon les priorités.
Un exemple qui illustre ce changement et ses effets : à hay Mohammadi, l’ancien patron du conseil municipal, avait lancé la construction d’un nouvelle mairie. un projet inutile, qui n’était qu’un moyen pour se remplir les poches. Ce batiment, non achevé depuis une dizaine d’années, a coûté 20 millions de dirhams ( 2 millions d’euros), et maintenant pour le finir, il faut encore 20 autres millions de dirhams. Une somme que le nouveau conseil de la ville a refusé d’accorder. Résultat : un grand bâtiment, qui ne sert à rien, et qui tombe en ruines…