Ne pas prendre le monde occidental comme référence.
On est en retard par rapport à quoi par rapport à qui ?
Ici, le "on" n'existe pas. Il faudrait qu'il y ait une Oumma complètement unies, indissociable, pour que l'on puisse "embrasser" l'intégralité du monde musulman d'un seul regard.
Ce n'est pas une réalité.
Distinguons, par exemple (mais cette distinction à déjà été faite par l'auteur de ce post, seulement il n'a pas précisé une chose), les pays du golf des autres, surtout Les émirats et l'Arabie Saoudite, dont la balance économique est principalement axé sur l'exploitation pétrolière (hormis Dubaï qui opère une mutation dans ses secteurs d'activité).
Ils sont sunnites...
Distinguons aussi la Malaisie, qui profite du développement de l'Asie du sud-est, qui possède des pôles financiers importants et une industrie de l'électronique florissante... quoi que tous cela laisse une partie de la population loin derrière.
Ils sont sunnites aussi.
Ça n'a peut-être pas de rapport avec les moteurs de leur développement mais il convient quand même de le remarquer.
Si quelqu'un veut apporter des précisions à ce propos, ce pourrait être intéressant.
En attendant si on est plus croyant et pratiquant que d'autres pays "dits avancés", ou est le problème.
Il n'y a pas de problèmes... tant qu'on le vit bien, ou que l'on a rien a comparer pour mettre en évidence un manque que l'on ressentirait par rapport à ce dont il est possible de profiter.
Certains ordre monastiques chrétiens sont très austères sur le plan mode de vie. On pensera à certains bénédictins, ou certains chartreux, qui vivent sans parler, qui jeûnent une fois par semaine, qui ne mangent pratiquement rien le reste du temps, qui dormaient sur des planches en bois (je ne sais pas s'ils le font toujours), qui vivent une vie complètement dévouée à l'adoration du Seigneur.
Certains individus peuvent tout à fait se satisfaire de ce mode de vie. Donc, ce qui peux sembler à une déviance, un penchant pour la religiosité à l'extrême pour certains, peut tout à fait faire le "bonheur" des autres.
La priorité serait d'axer les choses sur la formation et l'alphabétisation de tous.
Une meilleure répartition des richesses, plus d'égalité, un accès à la santé et aux soins, éradiquer le chomage notamment des jeunes inactifs, c'est du gâchis de voir tant de jeunes qui ne font rien de leur journée tant d'énergie improductive...etc les réformes ne manquent pas, encore faut-il les volontés.
C'est ici que tu révèles, non pas les solutions au "sous-développement", mais les symptômes, les éléments qui nous servent de bases pour constater le prétendu retard.
(donc la question n'est pas : "retard par rapport à qui?", mais "par rapport à quoi?")
Ce que tu exposes là ce ne sont pas les réformes, mais les résultats, les conséquences à des réformes qu'il faudrait faire appliquer si l'on souhaitait rattraper le-dit retard (à condition de ressentir ce retard et d'éprouver le besoin de le combler).
Les réformes, le travail qui devra être effectué se situe nécessairement en amont de cela.
Un retour au fondamentalisme religieux risque plutôt de faire basculer les nations dans une religiosité déviante, tandis que les individus éprouveraient toujours des besoins matériels auxquels ils ne sauraient subvenir, à l'image des bénédictins, hormis que ces derniers, eux, ne souhaitent pas y subvenir. Ils n'en ont pas la volonté.
Si on veut se rapprocher du Seigneur, il faut s'éloigner des vivants. Ça peut convenir à certains, mais ça ne peut pas faire le bonheur de tous.