Chose promise chose due, voici donc la suite et la fin de la série "Hermès et la caissière". Je vais le romancer pour que, je l’espère, ce soit plus agréable à lire. ça va être long. Attachez vos ceinture et profitez de la vue de ma déchéance.
Hier donc, je sors du boulot et m'en vais plein d'entrain à l'idée de peut-être revoir celle pour qui je soupire en ayant un air béat depuis maintenant quelques jours.
Alors que je m'approchais du supermarché avec mon caddie, quelle ne fut pas ma surprise en la voyant à l’extérieur tête baissée sur son téléphone. Ragaillardi, j'entame un monologue intérieur: "maintenant mon coco, va falloir porter tes c*jones et lui dire autre chose que bonjour et au-revoir".
Comme un joueur d'échec en tournoi de grands maîtres, des centaines de scénarios défilent dans ma tête à toute vitesse : comment prendre la Reine? Je ne suis qu'un pion...
Je m'approche de plus en plus, je ne sais toujours pas quoi lui dire, comment l'aborder, comment lui faire ne serait-ce que lever la tête? mon cerveau est en ébullition il veut annuler la mission.
15 mètres...
10 mètres... Elle lève la tête en ma direction. Un miracle, comme Dieu en fait tout les jours.
Quelques mètres... Elle me regarde, peut être que mon accoutrement des plus ridicule a retenu son attention? Mais quoi qu'il en soit, ça n'est pas important. Ce qui l'est en revanche, c'est qu'un contact visuel soit établi. Petite victoire. Victoire quand même. J'engage un sourire.
Mais alors que "We are the champions" commençait à résonner dans ma tête, l'impensable se produisit; Elle sort un paquet de cigarette.
Alors, comment dire.... Je suis quelqu'un de très ouvert d'esprit. J'accepte à peu prés tout. J'essaie de jamais juger : une fumeuse ou buveuse repentie ne me poserait absolument pas le moindre soucis....Mais la je ne peux pas... L'alcool et la cigarette sont rédhibitoire pour moi. C'est physique. Je ne peux pas.
Mais c'est trop tard, la machine est lancée puis je la vois me sourire. Mais le charme n'est plus.
"Bonsoir..." lui lançais-je, toujours avec le sourire mais le cœur lourd "Bonsoir" me reponda t'elle en plissant des yeux et en inclinant légèrement sa tête sur le côté, avec l'entrain et la joie de vivre qui la caractérise...
J'entend le craquement du silex de son briquet en rentrant.
Je fais mes courses d'un pas lourd en me maudissant.
Assistant impuissant, à la bataille du cœur contre la raison.
Le cœur ce soir là, s'est vaillamment battu
Mais le cœur ce soir là, n'a pas vaincu.