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À maintes reprises, la NSA (fondée en 1952) a publiquement nié tout engagement dans la surveillance de masse de la population civile. Mais cette façade a volé en éclats en 2013, lorsque des documents classifiés concernant le programme PRISM ont été divulgués à des journalistes du
Guardian et du
Washington Post par Edward Snowden, alors contractant de la NSA. Selon Snowden, la NSA pouvait accéder secrètement à des données provenant de chats vocaux, d'e-mails, de photos, de vidéos, de signaux de localisation, de voix sur IP (comme Skype), de transferts de fichiers et d'informations sur les réseaux sociaux pour effectuer une "surveillance étendue et approfondie des communications en direct et des informations stockées". Snowden a affirmé que la NSA, le FBI, la CIA et la DIA peuvent tous accéder aux données de n'importe quel individu dans le cadre du programme PRISM.
En 2013, le
Washington Post rapportait que la NSA avait la capacité de localiser les téléphones portables même éteints. Cette technologie n'est pas nouvelle : la NSA utilise cette technique, "the find", depuis septembre 2004. Selon un officier des opérations spéciales, elle a servi à identifier "des milliers de nouvelles cibles, y compris des membres d'une insurrection naissante soutenue par Al-Qaida en Irak".
Le gouvernement, la police et des pirates informatiques peuvent accéder à votre téléphone et activer le microphone, la caméra et le GPS. Tout appareil intelligent recherche constamment les bornes de téléphonie mobile à proximité et, chaque fois que votre téléphone émet un signal, l'une de ces tours enregistre les métadonnées de votre téléphone, qui sont recueillies par votre fournisseur et conservées pendant cinq ans. Nous savons maintenant que, depuis les années 1970, le réseau de surveillance secret de la NSA collabore avec pas moins de 100 "entreprises américaines de confiance" pour espionner des centaines de millions d'appels téléphoniques de citoyens américains.
Depuis des années, et comme l'affirment les "complotistes", le gouvernement américain a été surpris en train d'espionner le public. Qu'on s'en réfère à Room 614A, SCS, Turbulence, XKeystore, Fairview, au NDNAD au Royaume-Uni ou encore aux projets Matrix et ThinThread.
Expériences sur les enfants
Une autre théorie du complot, populaire entre les années 1920 et 1940, voulait que les Soviétiques et les fascistes menaient conjointement des expériences inhumaines sur des enfants. Cette théorie fut tournée en dérision comme de la propagande par les mêmes qui affirmaient que les Soviétiques ne collaboreraient jamais avec les fascistes. Mais cette théorie reposait sur une base horriblement réelle : Ivan Pavlov (1849-1936) a bien soumis des enfants aux mêmes tests que ceux qu'il a effectués sur ses chiens éponymes : des expériences consistant à percer un trou dans la joue du sujet testé et à y installer un dispositif de mesure de la salive pour contrôler les "réflexes conditionnés", comme la salivation au son d'une cloche. Les enfants en question avaient été retirés des orphelinats de l'Italie de Mussolini, tandis que le financement provenait de l'URSS. Et un véritable complot fut ourdi pour cacher ces expériences inhumaines et illégales, d'autant plus que les Alliés ont voulu dissimuler les collaborations soviéto-fascistes après que l'URSS a rejoint la lutte des Alliés en 1941. La vérité sera accidentellement révélée avec la sortie des archives du documentaire "La mécanique du cerveau" de Vsevolod Poudovkine (1926) après l'effondrement de l'Union soviétique.
Parmi les autres théories du complot qui se sont avérées vraies, citons le projet Sunshine (1953-1956), au cours duquel des humains furent délibérément exposés à des essais atomiques et leur peau utilisée pour recueillir des données sur les effets des radiations.
Il y a eu la théorie selon laquelle des entreprises pharmaceutiques propageaient le sida par le biais du sang contaminé, ce qui semble avoir été vrai dans certains cas.
Celle selon laquelle le gouvernement américain avait employé des scientifiques nazis après la Seconde Guerre mondiale, histoire que l'on sait maintenant vraie. Il s'agissait de l'opération Paperclip.
On peut également citer le massacre de Katyn en mai 1940, au cours duquel le NKVD (la police secrète soviétique) tua 22 000 officiers militaires et représentants de l'élite polonais. Staline allait faire passer cette tragédie pour une théorie du complot nazie et, tandis que les États-Unis et les Soviétiques devenaient alliés dans la lutte contre les nazis, les Américains allaient adhérer à la version soviétique des faits. Il faudra attendre la fin des années 1980 et la perestroïka pour que la vérité éclate au grand jour.