Menaces contre le Bataclan :
les familles veulent éclaircir les liens avec les attentats du Caire de 2009
Des familles de victimes de l'attentat du Caire de 2009 veulent interroger la justice sur un vieux projet d'attaque visant le Bataclan qui pourrait selon elles apporter un nouvel éclairage à une enquête « encalminée ». Le 22 février 2009, une bombe rudimentaire explosait à proximité d'un groupe de lycéens français, près de la mosquée Al-Hussein, tuant Cécile Vannier, 17 ans, et blessant 24 personnes, dont 17 Français
Très vite, les autorités égyptiennes avaient arrêté sept personnes dont une Française d'origine albanaise, radicalisée et arrivée en Égypte en 2005, Dude Hoxha, seule mise en examen en France dans ce dossier, pour un soutien financier présumé aux commanditaires de l'attentat. Depuis, les circonstances de l'attaque n'ont jamais été élucidées.
Les victimes s'interrogent sur le rôle d'un Belge d'origine tunisienne,
Farouk Ben Abbes, qui a été mis en examen dans une enquête ouverte en parallèle en juillet 2010 sur un projet d'attentat visant à Paris la salle de spectacle du Bataclan, avant un non-lieu en septembre 2012 faute de « charges suffisantes ». Selon une source proche du dossier, l'enquête avait permis d'établir son « ancrage (...) dans la mouvance djihadiste armée ».
Le Bataclan déjà visé par un projet d'attentat Le Belge entretenait également des liens avec Fabien et Jean-Michel Clain, figures du djihadisme français dont les voix sont reconnaissables dans la revendication des attentats du 13 novembre. À l'époque,
la Française arrêtée après l'explosion au Caire avait raconté aux enquêteurs français avoir entendu que Ben Abbes « préparait un projet d'attentat contre la salle du Bataclan à Paris », rapporte une source proche du dossier. Mais ce témoignage n'a jamais pu être étayé.
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