Poèmes à partager

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Tu m'as donné le jour.


Tu m'as donné le jour,
Tu m'as offert la vie,
Et bercée par ton amour
Se sont enfuies
Mes peurs d'enfant,
Envolées mes tristesses,
Sur ton cœur de Maman
Débordant de tendresse !

Suspendue à ton sourire,
J'ai essayé de grandir
Tout doucement,
De retenir les ans,
Et le temps qui m'a poussée
Vers l'indépendance désirée,
N'a jamais brisé le lien
Qui lie mon cœur au tien !

Tu as protégé mon enfance,
Ensoleillé mon adolescence,
Tu illumines chaque jour mon existence !


Véronique Audelon.
 
La vie est un sombre esclavage :
Quittant le seuil de tes aïeux,
Tu t'affranchis d'un long servage
Et tu pris ton vol vers les cieux !

Pour moi ce fut comme un veuvage ;
Mais toujours des songes pieux
Me ravirent près du rivage
Où tu charmais encor mes yeux !

Ma mère, douleur imprévue !
Cette nuit, je ne t'ai point vue,
Et souffre autant qu'à ton trépas !



Louis de Veyrières
 
L'amour caché!

Mon amour a son secret,
Une vie plein de mystères,
Tant de choses, j'ai du les taire,
Le mal est sans espoir, discret.

Celle que j'aime,
N'en a jamais rien su,
Malgré mes vers, quelle a bien lu,
Elle me laisse sur les lames.

J'écris pour elle, rien répondu,
Elle me lit, ne fait que taire,
Je perds mon temps, ce n'est pas faire,
N'osant rien dire, semblant rien vu.

Elle est faite, douce et tendre,
Elle suit son chemin, sans entendre,
Mon murmure d'amour en flamme.

Elle a passé, la jeune fille,
Elle a la main en fleur qui brille,
"Quelle est donc cette belle femme?"


Bir Tam Tam

  • Tout le monde sait que je n'ai jamais murmuré la moindre prière

  • Tout le monde sait aussi que je n'ai jamais essayé de dissimuler mes défauts

  • J'ignore s'il existe une Justice et une Miséricorde...

  • Cependant, j'ai confiance, car j'ai toujours été sincère.

Roubaiyat alkhyam
 

  • Considère avec indulgence les hommes qui s'enivrent.

  • Dis-toi que tu as d'autres défauts.

  • Si tu veux connaître la paix, la sérénité, penche-toi sur les déshérités de la vie,

  • sur les humbles qui gémissent dans l'infortune, et tu te trouveras heureux.
 
J'ai beaucoup aimé
Je le repartage


La honte



honte lorsque vous regardez
les jolies rondeurs d'une belle,
sans penser que la vie n'est pas éternelle !
Toute beauté est fugace,
trop vite le temps passe ;
voilà une jeune beauté bien roulée,
qui soudain ,par la maladie transformée,
n'a plus que la peau sur les os .
On ne fait pas de vieux os
sur la planète Terre ,
car la vie passe aussi vite qu'un éclair.
Détournez vos regards concupiscents
de la funeste chair ,
car la chair est mortelle,
tandis que l'âme et l'esprit sont éternels !
Remplacez vos passions par la prière ,
par de saines lectures.


Poldereau
 
Tu joues tous les jours avec la lumière de l’univers.
Subtile visiteuse, venue sur l’eau et sur la fleur.
Tu passas la blancheur de ce petit visage que je serre
comme une grappe, entre mes mains, chaque jour.

Tu ne ressemble à personne depuis que je t’aime.
Laisse-moi t’allonger sur des guirlandes jaunes.
Qui a écrit ton nom en lettres de fumée au cœur parmi les étoiles du sud ?
Ah! laisse-moi te rappeler comment tu étais, quand tu n’existais pas encore

Soudain le vent hurle et frappe à ma fenêtre.
Le ciel est un filet rempli poissons sombres
Ici viennent frapper tous les vents, ici, tous.
La pluie se déshabille.

En fuyant passent les oiseaux.
Le vent. Le vent.
Seul, je ne peux que lutter contre la force humaine.
Et la tempête a fait un tas des feuilles sombres
et détaché toutes les barques qu’hier soir amarra dans le ciel.

Mais toi tu es ici. Mais toi tu ne fuis pas.
Toi tu me répondras jusqu’à l’ultime cri.
Blottis-toi près de moi comme si tu craignais.
Mais parfois dans tes yeux passait une ombre étrange.

Maintenant, maintenant aussi, mon petit, tu m’apportes des chèvrefeuilles,

ils parfument jusqu’à tes seins.
Quand le vent triste court en tuant des papillons
moi je t’aime et ma joie mord ta bouche de prune.

Qu’il t’en aura coûté de t’habituer à moi,
à mon âme seule et sauvage, à mon nom qui les fait tous fuir.
Tant de fois, nous baisant les yeux, nous avons vu brûler l’étoile
et se détordre sur nos têtes les éventails tournants des crépuscules.

Mes mots pleuvaient sur toi ainsi que des caresses.
Depuis longtemps j’aimai ton corps de nacre et de soleil.
L’univers est à toi, voilà ce que je crois.
Je t’apporterai des montagnes la joie en fleur des copihués
avec des noisettes noires, des paniers de baisers sylvestres.

Je veux faire de toi
ce que fait le printemps avec les cerisiers.

Pablo NERUDA
Recueil : "La Centaine d'amour"
 
Tu joues tous les jours avec la lumière de l’univers.
Subtile visiteuse, venue sur l’eau et sur la fleur.
Tu passas la blancheur de ce petit visage que je serre
comme une grappe, entre mes mains, chaque jour.

Tu ne ressemble à personne depuis que je t’aime.
Laisse-moi t’allonger sur des guirlandes jaunes.
Qui a écrit ton nom en lettres de fumée au cœur parmi les étoiles du sud ?
Ah! laisse-moi te rappeler comment tu étais, quand tu n’existais pas encore

Soudain le vent hurle et frappe à ma fenêtre.
Le ciel est un filet rempli poissons sombres
Ici viennent frapper tous les vents, ici, tous.
La pluie se déshabille.

En fuyant passent les oiseaux.
Le vent. Le vent.
Seul, je ne peux que lutter contre la force humaine.
Et la tempête a fait un tas des feuilles sombres
et détaché toutes les barques qu’hier soir amarra dans le ciel.

Mais toi tu es ici. Mais toi tu ne fuis pas.
Toi tu me répondras jusqu’à l’ultime cri.
Blottis-toi près de moi comme si tu craignais.
Mais parfois dans tes yeux passait une ombre étrange.

Maintenant, maintenant aussi, mon petit, tu m’apportes des chèvrefeuilles,

ils parfument jusqu’à tes seins.
Quand le vent triste court en tuant des papillons
moi je t’aime et ma joie mord ta bouche de prune.

Qu’il t’en aura coûté de t’habituer à moi,
à mon âme seule et sauvage, à mon nom qui les fait tous fuir.
Tant de fois, nous baisant les yeux, nous avons vu brûler l’étoile
et se détordre sur nos têtes les éventails tournants des crépuscules.

Mes mots pleuvaient sur toi ainsi que des caresses.
Depuis longtemps j’aimai ton corps de nacre et de soleil.
L’univers est à toi, voilà ce que je crois.
Je t’apporterai des montagnes la joie en fleur des copihués
avec des noisettes noires, des paniers de baisers sylvestres.

Je veux faire de toi
ce que fait le printemps avec les cerisiers.
Pablo NERUDA
Recueil : "La Centaine d'amour"
Salam ma belle..merci pour ce beau partage.. :love:
 

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
 
May Ziyada - Nazareth - (1895-1941)

- Doute/ارتياب -


Amie aux grands yeux doux, mon âme vous appelle !
Le vent souffle ce soir capricieux et lourd,
Il mugit et sa voix gémissante et rebelle
Fait résonner en moi l’écho rebelle et sourd.

Amie aux grands yeux doux, mon âme vous appelle !
Et tristement je rêve assise entre les fleurs ;
L’aile de l’ouragan fouette ma fenêtre,
Le ciel pleure : ah ! ces lamentables pleurs

Que vont-ils remuer aux profondeurs de l’être ?
Et tristement je rêve, assise entre les fleurs
Vous souvient-il d’un jour, le premier de l’année,
Où le charmant secret illumina vos yeux,

Où mon âme en votre âme adora son aînée,
Où de vous vint à moi le mot silencieux ?
Vous souvient-il d’un jour, le premier de l’année ?
Un mois s’en est allé, nous touchons à la fin.

Deux fois durant deux soirs je vous revis encore.
Maintenant que ma joie en est au lendemain*
Je languis pour revoir l’ensorcelante aurore…
Un mois s’en est allé, nous touchons à sa fin.

Et ce soir est un soir d’adieu, pluvieux et sombre ;
Brumeuses sont mes pensées et l’angoisse m’éteint ;
Mon cœur tout atteint d’un vilain doute sombre :
Et si votre cœur était astucieux et vain ?
Et ce soir est un soir d’adieu, pluvieux et sombre…

ارتياب

صديقتي يا ذاتَ العينين الكبيرتين الوديعتين، روحي
تناديك
الريحُ في هذا المساء تهبّ هوجاءَ شديدةَ الوطأة
الريحُ تجأر، وصوتها العصيّ الناحب
يرجّع فيّ دويّ الصدى عصيّاً مكبوتًا
صديقتي يا ذات العينين الكبيرتين الوديعتين، روحي تناديك

في اكتئابٍ أحلم، جالسةً بين الأزهارْ
جَناحُ الإعصارِ يلطم نافذتي
السماء تبكي: واهًا لهذه الدموع! هذه الدموع المنتحبة
ماذا تحركُ بسيرها في أعماق الكيان؟
في اكتئابٍ أحلم، جالسةً بين الأزهارْ

أتذكرين يومًا هو الأول من العام؟
إذ السرُّ المغري أنار عينيك
وإذْ روحي عبدتْ فيكِ روحَها الأكبرَ سنَّا
وإذ منكِ إليَّ جاءتِ الكلمةُ الصامتة
أتذكرين يومًا هو الأول من العام؟

شهر تولّى، وها قد أتينا على نهايته
رأيتُك خلاله مرتين في مساءَين اثنين
والآن وقد أصبح ابتهاجي في غده
أحنُّ إلى لقاء ذيّاك الفجر الفتّان
شهر تولّى، وها قد أتينا على نهايته

وهذا المساءُ الحالكُ الممطر مساءُ وداع
قائمةٌ هي أفكاري والغمُّ يُطْبق عليّ
ارتيابٌ خبيثٌ يخالط قلبيَ المستسلمَ للحنان:
ماذا لو كان قلبُك مغرورًا محتالاً؟
وهذا المساءُ الحالكُ الممطرُ مساءَ وداع
 

Robert Desnos - Corps et biens XXI. Jamais d'autre que toi dans Les Ténèbres
 
@breakbeat @KINGjulian

Les yux d'ches femmes

Dins les yux d' chaque femme
y a de la joie et des drames
du plaisi et de l' souffrance
et parfos un reste d'infance
mais dans les yux d'ches femmes
i devrot jamais y avoir d'larmes
ch'est fragile comme eune fleur
et pourtant si solite au labeur
dins les yux d'chaque femme
mi j'arvos ceux de m'mère
aussi pour mi ch'est un drame
que d'vire eune femme braire
dins les yux d'chaque femme
y a tant d'amour et d'caleur
y a aussi comme eune flamme
qui fait du bin à min coeur

Bierlair René dit Cartouche
 
May Ziyada - Nazareth - (1895-1941)

- Doute/ارتياب -


Amie aux grands yeux doux, mon âme vous appelle !
Le vent souffle ce soir capricieux et lourd,
Il mugit et sa voix gémissante et rebelle
Fait résonner en moi l’écho rebelle et sourd.

Amie aux grands yeux doux, mon âme vous appelle !
Et tristement je rêve assise entre les fleurs ;
L’aile de l’ouragan fouette ma fenêtre,
Le ciel pleure : ah ! ces lamentables pleurs

Que vont-ils remuer aux profondeurs de l’être ?
Et tristement je rêve, assise entre les fleurs
Vous souvient-il d’un jour, le premier de l’année,
Où le charmant secret illumina vos yeux,

Où mon âme en votre âme adora son aînée,
Où de vous vint à moi le mot silencieux ?
Vous souvient-il d’un jour, le premier de l’année ?
Un mois s’en est allé, nous touchons à la fin.

Deux fois durant deux soirs je vous revis encore.
Maintenant que ma joie en est au lendemain*
Je languis pour revoir l’ensorcelante aurore…
Un mois s’en est allé, nous touchons à sa fin.

Et ce soir est un soir d’adieu, pluvieux et sombre ;
Brumeuses sont mes pensées et l’angoisse m’éteint ;
Mon cœur tout atteint d’un vilain doute sombre :
Et si votre cœur était astucieux et vain ?
Et ce soir est un soir d’adieu, pluvieux et sombre…

ارتياب

صديقتي يا ذاتَ العينين الكبيرتين الوديعتين، روحي
تناديك
الريحُ في هذا المساء تهبّ هوجاءَ شديدةَ الوطأة
الريحُ تجأر، وصوتها العصيّ الناحب
يرجّع فيّ دويّ الصدى عصيّاً مكبوتًا
صديقتي يا ذات العينين الكبيرتين الوديعتين، روحي تناديك

في اكتئابٍ أحلم، جالسةً بين الأزهارْ
جَناحُ الإعصارِ يلطم نافذتي
السماء تبكي: واهًا لهذه الدموع! هذه الدموع المنتحبة
ماذا تحركُ بسيرها في أعماق الكيان؟
في اكتئابٍ أحلم، جالسةً بين الأزهارْ

أتذكرين يومًا هو الأول من العام؟
إذ السرُّ المغري أنار عينيك
وإذْ روحي عبدتْ فيكِ روحَها الأكبرَ سنَّا
وإذ منكِ إليَّ جاءتِ الكلمةُ الصامتة
أتذكرين يومًا هو الأول من العام؟

شهر تولّى، وها قد أتينا على نهايته
رأيتُك خلاله مرتين في مساءَين اثنين
والآن وقد أصبح ابتهاجي في غده
أحنُّ إلى لقاء ذيّاك الفجر الفتّان
شهر تولّى، وها قد أتينا على نهايته

وهذا المساءُ الحالكُ الممطر مساءُ وداع
قائمةٌ هي أفكاري والغمُّ يُطْبق عليّ
ارتيابٌ خبيثٌ يخالط قلبيَ المستسلمَ للحنان:
ماذا لو كان قلبُك مغرورًا محتالاً؟
وهذا المساءُ الحالكُ الممطرُ مساءَ وداع
Merveilleux. Merci pour le partage de ces beaux poemes
 
Tu n'as peut-être inventé que par mégarde cet univers dont s'éparpillent les années dans
l'abîme. Je fais corps avec ce penchant à disparaître puisque c'est ta guise et ton gré.
J'avance au hasard des circonstances dans cette succession des jours et des nuits que
tu monnaies. J'aime être un peu de poussière sur le mouvement de tes chevilles. Ô ta
façon inusable de t'user.

Encore une après-midi syrienne. Après la sieste je m'allonge à demi à l'entrée de ma
tente. L'ombre chaude y reste douce à cause des souffles qui passent. Par
l'entrebaîllement de mes paupières je vois au ras de l'horizon le cône de neige de la
montagne et d'ici là l'étendue de tes cailloux que les astres ont lancés. Éteinte
maintenant leur flamme parmi les chardons.

Je regarde à travers mes cils l'apparente stagnation du monde. Rien ne me ferait bouger.
Ah le plaisir de n'exister qu'à peine, juste de quoi le savoir et me sentir gagné par ma
disparition. Cet amour de toi que tu m'as donné est trop haut pour que je te sois d'aucun
service, sauf peut-être ton empreinte sur le gravier de mes jours.

La rumeur des cortèges


Le désordre

Avec ce peu de temps qui m'est alloué
peu me soucie le désordre que crée
l'ordre de branle-bas. Perdue d'avance
chaque bataille. Admirez la malchance,
la gare éteinte et les trains déraillés,
les ponts pendus sur les astres noyés.
La nue s'effondre où se perchaient les dieux.
Notre avenir est bien plus ancien qu'eux.

Jean Grosjean (1912-2006)
La rumeur des cortèges
 
Rouba3iyat alkhayyam








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.....
 

Pièces jointes

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    Screenshot_2014-06-03-19-43-32-1.jpg
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Ma vie est un enchantement
Quand je m'endors,
Quand je m'éveille,
Ou quand je joue,
A tout moment,
Une fée douce me surveille
Et m'entoure de soins charmants
Cette merveille :
C'est ma maman !
 
Quatrains de Omar Khâyyâm(1)

Je n’ai jamais mis en collier les perles de la Prière,
Ni caché cette poussière de péchés qui souille mon visage;
C’est pourquoi je ne désespère pas de ta Miséricorde,
Car je n’ai jamais dit que le Un était Deux.( non associant)
 
Quatrains de Omar Khâyyâm(2)
Ne vaut-il pas mieux te dire mes secrètes pensées dans une taverne
Que me prosterner sans Toi devant le Mihrab ?
O Toi le Premier et le Dernier de tous ,
Donne-moi l’Enfer ou le Ciel, mais fais de moi ce que tu veux.
 
Quatrains de Omar Khâyyâm(3)

O toi qui te crois sage, ne blâme pas ceux qui s’enivrent;
Laisse de côté l’orgueil et l’imposture.
Pour goûter le calme triomphant et la paix,
Incline-toi vers ceux qu’on humilie, vers les plus vils.
 
Mario

Il est l'heure désormais
D'arrêter de compter
Les jours, les heures sans toi.
Il est temps à présent
D'aller au gré du vent
S'envoler vers demain,
Les souvenirs resteront
Les larmes sècheront
Et les anges nous diront :
"Mario n'est pas au ciel,
Il souhaitait redescendre"
Et d'un baiser sur ma joue,
Renaîtra de ses cendres?
Non. Il est l'heure je le sais
D'arrêter d'y compter.
Les jours se feront sans toi.
Je suis seule à présent
Au coeur d'une foule de gens
Et je sombre dans le chagrin.



par:Onirik
 
إلى صامتة

.. تكلمي .. تكلمي

أيتها الجميلة الخرساء

فالحب .. مثل الزهرة البيضاء

تكون أحلى .. عندما

.. توضع في إناء

، كالطير في السماء

والأسماك في البحار

. واعتبريني منك يا حبيبتي

.هل بيننا أسرار ؟

أبعد عامين معا؟

.تبقى لنا أسرار

.. تحدثي

عن كل ما يخطر في بالك من أفكار

، عن قطة المنزل

عن آنية الأزهار

عن الصديقات اللواتي

.. زرت في النهار

.. والمسرحيات التي شاهدتها

.. والطقس ، والأسفار

.. تحدثي

عما تحبين من الأشعار

، عن عودة الغيم

وعن رائحة الأمطار

.. تحدثي إلي عن بيروت

.. وحبنا المنقوش

فوق الرمل والمحار

.. فإن أخبارك يا حبيبتي

.. سيدة الأخبار

.. تصرفي حبيبتي

كسائر النساء

.. تكلمي عن أبسط الأشياء

وأصغر الأشياء

، عن ثوبك الجديد

عن قبعة الشتاء

عن الأزاهير التي اشتريتها

(من (شارع الحمراء

، تكلمي ، حبيبتي

عما فعلت اليوم

- أي كتاب - مثلا

قرأت قبل النوم؟

أين قضيت عطلة الأسبوع ؟

وما الذي شاهدت من أفلام ؟

بأي شط كنت تسبحين ؟

هل صرت

لون التبغ والورد ككل عام ؟

.. تحدثي .. تحدثي

من الذي دعاك

هذا السبت للعشاء ؟

بأي ثوب كنت ترقصين ؟

وأي عقد كنت تلبسين ؟

،فكل أنبائك ، يا أميرتي

أميرة الأنباء

.. عادية

تبدو لك الأشياء

.. سطحية

تبدو لك الأشياء

.. لكن ما يهمني

أنت مع الأشياء

.. وأنت في الأشياء

.. وأنت في الأشياء


نزار قباني
 
Chant 1 - Tome 3 - Le paradis - La Divine Comédie - Dante Alighieri


La gloire de Celui qui met le monde en branle

remplit tout l’univers, mais son éclat est tel

qu’il resplendit plus fort ou moins, selon les lieux.



Je montai jusqu’au ciel qui prend de sa splendeur

la plus grande partie, et j’ai connu des choses

qu’on ne peut ni sait dire en rentrant de là-haut,



car en se rapprochant de l’objet de ses vœux

l’intelligence y court et s’avance si loin

qu’on ne saurait la suivre avec notre mémoire.


Mais tout ce que j’ai vu pendant ce saint voyage,

tout ce que j’ai pu mettre au trésor de l’esprit

servira maintenant de matière à mon chant.



Rends-moi, doux Apollon, pour ce dernier labeur

un vase bien rempli de ta propre vertu,

que je sois digne enfin de ton laurier aimé.



J’ai pu me contenter jusqu’à présent d’un seul

des sommets du Parnasse : il me faut maintenant

monter sur tous les deux, pour ce dernier parcours.



Pénètre dans mon sein, partage-moi ton souffle,

comme au jour d’autrefois où ton chant eut le don

de tirer Marsyas du fourreau de ses membres !



Ô divine vertu, livre-toi, que je puisse

raconter pour le moins l’ombre du règne heureux,

tel que je l’emportai gravé dans ma mémoire ;



tu me verras monter vers l’arbre bien-aimé

et faire couronner mon front de son feuillage,

le thème et ton concours m’en ayant rendu digne.
 
L'aimable pudeur.:pleurs:

De l'aimable pudeur enfin c'en est donc fait !
À la honte d'un sexe indécemment coquet,
Tout dire, tout oser, tout offrir à la vue,
C'est partout, de nos jours, une mode reçue !
Avec si peu de retenue,
Avec un art si peu discret,
Chez les femmes l'attaque à la défense est jointe,
Que parmi nous, à parler franc et net,
L'amour n'est plus qu'un jeu de bilboquet,
Où c'est le trou qui vient chercher la pointe.


Janson de Sailly.
 
La Danseuse

Par un jour, la cour du prince convia une danseuse
Accompagnée de ses musiciens.

Elle fut présentée à la cour,
Puis elle dansa devant le prince
Aux sons du luth, de la flûte et de la cithare.

Elle dansa la danse des étoiles et celle de l’univers ;
Puis elle dansa la danse des fleurs virevoltant dans le vent.
Et le prince d’être subjugué.

Il la pria de s’approcher.
Elle se dirigea alors vers le trône
Et s’inclina devant lui.
Et le prince de demander :

« Belle femme, fille de la Grâce et de la joie, d’où vient ton art ?
Comment peux-tu maîtriser la terre et l’air dans tes pas,
L’eau et le feu dans ta cadence ? »

La danseuse s’inclina de nouveau devant le prince et dit :

« Votre Altesse, je ne saurais vous répondre,
mais je sais que :

L’âme du philosophe veille dans sa tête.
L’âme du poète vole dans son cœur.
L’âme du chanteur vibre dans sa gorge.
Mais l’âme de la danseuse vit dans son corps tout entier. »

Khalil Gibran
 
Chant 1 - Tome 3 - Le paradis - La Divine Comédie - Dante Alighieri


La gloire de Celui qui met le monde en branle

remplit tout l’univers, mais son éclat est tel

qu’il resplendit plus fort ou moins, selon les lieux.



Je montai jusqu’au ciel qui prend de sa splendeur

la plus grande partie, et j’ai connu des choses

qu’on ne peut ni sait dire en rentrant de là-haut,



car en se rapprochant de l’objet de ses vœux

l’intelligence y court et s’avance si loin

qu’on ne saurait la suivre avec notre mémoire.


Mais tout ce que j’ai vu pendant ce saint voyage,

tout ce que j’ai pu mettre au trésor de l’esprit

servira maintenant de matière à mon chant.



Rends-moi, doux Apollon, pour ce dernier labeur

un vase bien rempli de ta propre vertu,

que je sois digne enfin de ton laurier aimé.



J’ai pu me contenter jusqu’à présent d’un seul

des sommets du Parnasse : il me faut maintenant

monter sur tous les deux, pour ce dernier parcours.



Pénètre dans mon sein, partage-moi ton souffle,

comme au jour d’autrefois où ton chant eut le don

de tirer Marsyas du fourreau de ses membres !



Ô divine vertu, livre-toi, que je puisse

raconter pour le moins l’ombre du règne heureux,

tel que je l’emportai gravé dans ma mémoire ;



tu me verras monter vers l’arbre bien-aimé

et faire couronner mon front de son feuillage,

le thème et ton concours m’en ayant rendu digne.
merci pour ce merveilleux partage
 
Chant 1 - Tome 3 - Le paradis - La Divine Comédie - Dante Alighieri


La gloire de Celui qui met le monde en branle

remplit tout l’univers, mais son éclat est tel

qu’il resplendit plus fort ou moins, selon les lieux.



Je montai jusqu’au ciel qui prend de sa splendeur

la plus grande partie, et j’ai connu des choses

qu’on ne peut ni sait dire en rentrant de là-haut,



car en se rapprochant de l’objet de ses vœux

l’intelligence y court et s’avance si loin

qu’on ne saurait la suivre avec notre mémoire.


Mais tout ce que j’ai vu pendant ce saint voyage,

tout ce que j’ai pu mettre au trésor de l’esprit

servira maintenant de matière à mon chant.



Rends-moi, doux Apollon, pour ce dernier labeur

un vase bien rempli de ta propre vertu,

que je sois digne enfin de ton laurier aimé.



J’ai pu me contenter jusqu’à présent d’un seul

des sommets du Parnasse : il me faut maintenant

monter sur tous les deux, pour ce dernier parcours.



Pénètre dans mon sein, partage-moi ton souffle,

comme au jour d’autrefois où ton chant eut le don

de tirer Marsyas du fourreau de ses membres !



Ô divine vertu, livre-toi, que je puisse

raconter pour le moins l’ombre du règne heureux,

tel que je l’emportai gravé dans ma mémoire ;



tu me verras monter vers l’arbre bien-aimé

et faire couronner mon front de son feuillage,

le thème et ton concours m’en ayant rendu digne.
merci pour ce merveilleux partage
 
QUATRAINS DE OMAR ALKHYAM


Si assuré et ferme que tu sois, ne cause de peine à personne;
Que personne n’ait à subir le poids de ta colère.
Si le désir est en toi de la paix éternelle,
Souffre seul, sans que l’on puisse, ô victime, te traiter de bourreau
 
L'Héautontimorouménos

À J..F.

Je te frapperai sans colère
Et sans haine, comme un boucher,
Comme Moïse le rocher
Et je ferai de ta paupière,

Pour abreuver mon Saharah
Jaillir les eaux de la souffrance.
Mon désir gonflé d'espérance
Sur tes pleurs salés nagera

Comme un vaisseau qui prend le large,
Et dans mon coeur qu'ils soûleront
Tes chers sanglots retentiront
Comme un tambour qui bat la charge!

Ne suis-je pas un faux accord
Dans la divine symphonie,
Grâce à la vorace Ironie
Qui me secoue et qui me mord

Elle est dans ma voix, la criarde!
C'est tout mon sang ce poison noir!
Je suis le sinistre miroir
Où la mégère se regarde.

Je suis la plaie et le couteau!
Je suis le soufflet et la joue!
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau!

Je suis de mon coeur le vampire,
— Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés
Et qui ne peuvent plus sourire!

— Charles Baudelaire
 
Jamais je n'ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire
des hommes
Laisser mes chansons
Mais j'aime les mondes subtiles
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.

J'aime les voir s'envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater.

A demander ce que tu sais
Tu ne dois pas perdre ton temps
Et à des questions sans réponse
Qui donc pourrait te répondre?

Chantez en coeur avec moi:
Savoir? Nous ne savons rien
Venus d'une mer de mystère
Vers une mer inconnue nous allons
Et entre les deux mystères
Règne la grave énigme
Une clef inconnue ferme les trois coffres
Le savant n'enseigne rien, lumière n'éclaire pas
Que disent les mots?
Et que dit l'eau du rocher?

Voyageur, le chemin
C'est les traces de tes pas
C'est tout; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.

Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer

Antonio Machado

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Ainsi vient de toi

J'aperçois de loin, ta silhouette sur mes dunes
Qui s'achemine a l'horizon de mes rêves
Chevauchant derrière le soleil en trêve
Dégustant des cascades blues de mes lagunes.

Entre le silence et l'aube de tes rivages
Mes pensées flottent dans ta chevelure
Comme les mots et l'écriture
L'encre et la plume sur mes pages.

...Ainsi vient de toi, ce parfum lointain
Poussé comme le bateau par le vent.
O lointaine déesse, de tes yeux, je sens ce feu ardent
Enflammer l'aube claire de mes matins.


Ali elbougrini
 
Bouyblane

Mont Bouyblane enneigé, tu es mon phare
Ma lanterne d'autrefois au cas où je m'égare
Tes hauteurs étaient refuge de mes ancêtres
Maintenant tu apaises la clameur de mon être

Mon inspiration de toujours, jamais tu m'agaces
Radieux et majestueux, tu illumines mon espace
Ému par ta splendeur et ta grandeur
Sur tes rochers je grave mes vers en ton honneur

Tu as eu sur mon enfance
L’effet d’une fée à résonance
Et l'adulte que je suis
Toujours adorateur de ton éclat qui m'éblouit

Pour aller me blottir dans tes enviables endroits
J'attendrai l'été pour monter tout droit
Piétiner le Moyens Atlas et admirer le Rif à l'horizon
Dominer Fès et sa plaine Saïss touchants à l'unisson.

Berraha Houssine


membre de bladi
 
Interdictions !

A mon cher ami Le Professeur Mahdi ELMANDJRA.


O ! Sire Empereur démocrate de l’extrême gauche,
Je me prosternais à vos pieds sacrés et nobles,
Pour pardonner mes péchés maudis et très moches ;
Mais, soudain, vous voilà terroriste très ignoble !

Autoritaire sauvage dans le monde des mensonges,
Vous voulez que l’éponge soit toujours une éponge,
Et qu’elle absorbe goutte à goutte la colère des pauvres ;
Que le mal voit le monde plus soumis et plus sobre !

Interdire la liberté de tout dire sans rire,
S’emparer du discours pour chasser les vautours,
Démolir et casser tous les ponts de l’amour,
Est pour vous la fierté et la joie de l’Empire !

Si le voile d’une femme se reflète dans vos yeux,
Vous voyez dans ses yeux un gros monstre affolé
Et le sexe qui vous hante, dans son âme congelé !
C’est cela qui vous fait trébucher sur les lieux !

Quand le mot, le vrai mot qui apporte le bonheur,
Vient éclairer par son charme l’esprit et le cœur,
La police, la malice, et vos chiens très méchants,
Se dépêchent pour la pêche et la chasse des enfants !

Pourquoi, Sire Empereur, interdire le sourire ?
Pourquoi, Sire, voulez-vous que la joie doit mourir ?
Propagez le savoir, travaillez pour la paix.
Le chemin du progrès c’ est l’amour qui le fait !

El Mahdi m’a bien dit : ( Le futur est très sûr ;
Et les lettres que je porte ouvriront toutes les portes.
Mais ces chiens très méchants interdisent tous les chants,
Et ravagent sans relâche toutes les plantes dans les champs !

Ils se dressent sur ma voie jour et nuit comme un mur !
Que ferai-je, donc, au milieu de cette nature morte ?
Que pourrai-je contre la force du plus fort la plus forte ?
Je me sens accablé, prisonnier, sans élan !

M’interdire, m’interdire, et toujours m’interdire !
On dirait que je suis le plus pire du plus pire !
O ! Sire Empereur, je dois vous dire pour finir :
« Baraka, Basta, Cela suffit au vampire » ! )


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Salamdag – Jelloul DAGDAG

Taza – Maroc. Vendredi 16 Décembre 2005
 
À mon avis, l'hymen et ses liens
Sont les plus grands ou des maux ou des biens.
Point de milieu ; l'état du mariage
Est des humains le plus cher avantage,
Quand le rapport des esprits et des cœurs,
Des sentiments, des goûts, et des humeurs,
Serre ces nœuds tissés par la nature,
Que l'amour forme et que l'honneur épure.
Dieux ! quel plaisir d'aimer publiquement,
Et de porter le nom de son amant !
Votre maison, vos gens, votre livrée,
Tout vous retrace une image adorée ;
Et vos enfants, ces gages précieux,
Nés de l'amour, en sont de nouveaux nœuds.
Un tel hymen, une union si chère,
Si l'on en voit, c'est le ciel sur la terre.

Mais tristement vendre par un contrat
Sa liberté, son nom, et son état,
Aux volontés d'un maître despotique,
Dont on devient le premier domestique ;
Se quereller ou s'éviter le jour ;
Sans joie à table, et la nuit sans amour ;
Trembler toujours d'avoir une faiblesse,
Y succomber, ou combattre sans cesse ;
Tromper son maître, ou vivre sans espoir
Dans les langueurs d'un importun devoir ;
Gémir, sécher dans sa douleur profonde ;
Un tel hymen est l'enfer de ce monde.



François-Marie Arouet,
 
Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière,
De la couleur divine au contour immortel
Et de la chair vivante à la splendeur du ciel,
Dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière.

Voir, entendre, sentir ? Vent, fumée et poussière.
Aimer ? La coupe d'or ne contient que du fiel.
Comme un Dieu plein d'ennui qui déserte l'autel,
Rentre et disperse toi dans l'immense matière.

Sur ton muet sépulcre et os consumés
Qu'un autre verse ou non les pleurs accoutumés,
Que ton siècle banal t'oublie ou te renomme;

Moi, je t"envie, au fond du tombeau calme et noir,
D'être affranchi de vivre et de ne plus savoir
La honte de penser et l'horreur d'être un homme !

A un poète mort, Leconte de Lisle
 
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