Poèmes à partager

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion ultuflla
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Jamais,oh jamais,dans cette courte vie,
je n'aurais pense t'avoir vu,apercu,
tu es arrive a moi sans etreinte ni contrainte,
libre,telle une maree au jour levant,
un petit vent assourdissant,
libre,c'est comme ca que tu m'as rendu,tel un oiseau sorti de sa cage,un homme sorti de sa rage,
Ta finesse,ta repartie,
ta douceur,ton empathie,
aucune haine ne lutte,aucun coeur ne refute,
a ta rencontre naissent la joie et le bonheur,parfois aussi, la folie et la rancoeur,
mais tu es le souffle,le souffle de cette vie,cette vie en manque d'inspiration,pleine de conspirations,
Tu renforces la foi des croyants,adoucit les coeurs des non croyants
Toi,oh toi,l'amour....

mohamed rimbaud:D
 
L'amour caché!

Mon amour a son secret,
Une vie plein de mystères,
Tant de choses, j'ai du les taire,
Le mal est sans espoir, discret.

Celle que j'aime,
N'en a jamais rien su,
Malgré mes vers, quelle a bien lu,
Elle me laisse sur les lames.

J'écris pour elle, rien répondu,
Elle me lit, ne fait que taire,
Je perds mon temps, ce n'est pas faire,
N'osant rien dire, semblant rien vu.

Elle est faite, douce et tendre,
Elle suit son chemin, sans entendre,
Mon murmure d'amour en flamme.

Elle a passé, la jeune fille,
Elle a la main en fleur qui brille,
"Quelle est donc cette belle femme?"


Bir Tam Tam
un autre du meme poete.
Ali Elbogrini


Avance!
Avance!
Avance âme-sœur dans l’espoir,
Avance avec ton cœur dans la prière,
Avance même si les tourments sont noirs,
Avance au-delà du tunnel, vers la lumière.

Sois juste envers ton âme, arrête les souffrances,
Autour de toi, il y a encore de l’espérance.
Apprends à saisir la main de la bienveillance,
Chemine avec ton destin dans la clémence.

Tes mains défuntes libérées, tu es née,
Avec des écritures sur le front dessinées.
Le vent chargé d’exils obscurs,
Dressera la colère tornade de tes murs.

Le jour sera bleu comme dans la légende,
Tes blessures fermées, tu aimeras le monde,
Ton étoile se dressera nue sur l’horizon,
Soulèvera la terre au jour aimant…
 
posté par @elyiam


C'est un poème d'origine Djbala ( nord ouest du Maroc) que j'ai trouvé dans un livre anthropologique sur les peuples du Maroc. Ce poème a était recueilli par l'anthropologue lui même. Le poème à plus de 100 ans..L'auteur est inconnu..

Le poème a était modifié au fil du Temp..

Ps : veuillez m’excusez des fautes d'orthographe.


*******************

Frappé du mal d'amour, je n'en trouve pas le remède..Mon coeur se consume encore pour cette fille d'Adam.

Sa beauté éclatante, aussi belle que la lune..Sa religion, la protège de tout mal.

O Allah je n'en ai jamais vu de pareille, a présent il n'y a en a peu comme elle, très peu à notre époque, très peu à venir..

O bord du Rif, arrosé par des eaux jaillissantes, sa joue aussi rouge que le corail à le brillant de l'orange...

O Seigneur salue le prophète et pardonnes à mes pères..

Je crois souvent tomber dans la démence, ayant des péchés comme des montagnes sur la conscience...

Qu'elle gazelle que j'ai rencontré..

O Allah, l’infiniment doux, avant de mourir, envoie moi deux anges intrépides qui recueil mon âme, et me permette de la voir une dernière fois..

Et puis je Te rejoindrais..
 
Extrait du poème attribué à Abu Hamid al Ghazâlî, et composé, selon la tradition la veille de sa mort.
(poème complet dans L'Alchimie du bonheur de Al Ghazâlî, Editions Alif)


Je dis à mes amis, quand ils me regarderont mort,
Me pleurant et portant mon deuil tout de tristesse,
Ne croyez pas que je sois ce corps que vous voyez.
Par le Nom de Dieu, je vous le dis, ce n'est pas moi.
Je suis un esprit, et cela n'est rien sinon de la chair,
Ce fut mon domicile et mon vêtement pour un temps.
Je suis un trésor, tenu caché par un voile
Façonné de poussière qui me servit de résidence.
Je suis une perle, qui a laissé une coquille vide.
Je suis un oiseau et me suis envolé de ce corps
Qui était ma cage, et qui reste comme un souvenir sans importance.
Loué soit Dieu Qui m'a libéré
Et a préparé ma place au plus haut du Paradis.
Jusqu'à aujourd'hui j'étais mort, bien que vivant parmi vous.

 
Extrait du poème attribué à Abu Hamid al Ghazâlî, et composé, selon la tradition la veille de sa mort.
(poème complet dans L'Alchimie du bonheur de Al Ghazâlî, Editions Alif)


Je dis à mes amis, quand ils me regarderont mort,
Me pleurant et portant mon deuil tout de tristesse,
Ne croyez pas que je sois ce corps que vous voyez.
Par le Nom de Dieu, je vous le dis, ce n'est pas moi.
Je suis un esprit, et cela n'est rien sinon de la chair,
Ce fut mon domicile et mon vêtement pour un temps.
Je suis un trésor, tenu caché par un voile
Façonné de poussière qui me servit de résidence.
Je suis une perle, qui a laissé une coquille vide.
Je suis un oiseau et me suis envolé de ce corps
Qui était ma cage, et qui reste comme un souvenir sans importance.
Loué soit Dieu Qui m'a libéré
Et a préparé ma place au plus haut du Paradis.
Jusqu'à aujourd'hui j'étais mort, bien que vivant parmi vous.


Joli poeme,quant a la video j'ai plus la force de regarder a cette heure ci
 
posté par @elyiam


C'est un poème d'origine Djbala ( nord ouest du Maroc) que j'ai trouvé dans un livre anthropologique sur les peuples du Maroc. Ce poème a était recueilli par l'anthropologue lui même. Le poème à plus de 100 ans..L'auteur est inconnu..

Le poème a était modifié au fil du Temp..

Ps : veuillez m’excusez des fautes d'orthographe.


*******************

Frappé du mal d'amour, je n'en trouve pas le remède..Mon coeur se consume encore pour cette fille d'Adam.

Sa beauté éclatante, aussi belle que la lune..Sa religion, la protège de tout mal.

O Allah je n'en ai jamais vu de pareille, a présent il n'y a en a peu comme elle, très peu à notre époque, très peu à venir..

O bord du Rif, arrosé par des eaux jaillissantes, sa joue aussi rouge que le corail à le brillant de l'orange...

O Seigneur salue le prophète et pardonnes à mes pères..

Je crois souvent tomber dans la démence, ayant des péchés comme des montagnes sur la conscience...

Qu'elle gazelle que j'ai rencontré..

O Allah, l’infiniment doux, avant de mourir, envoie moi deux anges intrépides qui recueil mon âme, et me permette de la voir une dernière fois..

Et puis je Te rejoindrais..
merveilleux.........
 
LA BLESSURE

Ce n’est pas le Kandjar qui l’a faite :
Mes ennemis étaient sous leurs tentes.

Ce n’est pas une vengeance échue :
Ceux que j’ai offensés sont morts de ma propre main.

Ce n’est pas le hasard aveugle :
Le hasard quand il croise ma route devient clairvoyant.

Si ma vie se répand et me quitte
C’est que ses yeux m’ont blessé à mort

Et qu’Elle en aime un autre.


LE DERVICHE

Je t’ai demandé l’aumône d’un regard,
Et tu as détourné les yeux.

Je t’ai demandé l’aumône d’un sourire,
Et ton visage s’est durci.

Je t’ai demandé l’aumône d’un baiser,
Et tu m’as répondu : Passe ton chemin.

Ô ma perdrix, sans un regard, sans un sourire, sans un baiser, comment puis-je continuer ma route ?
Et à quelle source dois-je m’arrêter si j’ai éternellement soif de toi ?
 
Là où s'endorment mes rêvent

Là où s'endorment mes rêves
Sur une pilule désoxygénée
Une cellule de peau éventrée
Un matelas s'étend sur la grève...

Péruvien de secours et poncho
De circonstance, je reviens de Mexico
Au chaud dans un balcon A Rio
Sans passeport, sans impresario

De la Vega, je ne serais jamais
Dernière vague, l'emblème
Le plus improbable, je revêt
Mon costume de Kevlar crème

J'avais en mémoire les moires
Ondulantes des marées
Avec le calme du conteur d'histoire,
Je m'en suis doucement séparé

Ma terreur avait la proximité
Des mannes les moins obscures
Mais comme j'œuvre pour la postérité
J'ai fait du rêve une sinécure...

Je trouve le sommeil écarlate
Éclatant la pupille endormie
L'exposant aux minables artefacts
Me mentir devient une manie...

Les couleurs retentissent sur mes draps
Laissant l'impression d'arc en ciel
Pour unique trésors un corps froid
Comme tribu versé a l'éternel...

La face rabougri de couleurs bariolé
J'ai teinté ma gueule d'un carnaval calciné
Au diable les usage je crié: Olé !
Et le taureau s'empresse de m'embrocher...

Resquille habile des destinées infâme
L'inertie n'est fatale que pour l'indigent
Et si l'alcôve effleure les coroles du temps
je fuirais comme le vent, dans les rue de Paname

Là où mes rêves s'endorment,
Sur une couche de verre glacé
La ou il ne prennent jamais forme
Ou l'espoir est cadenassé...

Chaarar
 
Enfance violée


l'ombre cadenassée,
L'âme décontenancée
Fêlure contractée
Comme mort né...

Écriture sainte
Comme une plainte
Odeur d'absinthe
De ce qui éreinte

Ton rythme
Mon souffle
Mon cœur
La la la li
La la la
Je meurt
Mille fois
Je ne vis
Qu'une fois

Fragments idiots
Désespérance flagellée
Sur l'autel de bibelot
Enfance violacée...

Violence par alliance
Oncle repu, sadique
Ton corps en partance
Ton sourire abdique

Ton rythme
Mon souffle
Mon cœur
La la la li
La la la
Je meurt
Mille fois
Je ne vis
Qu'une fois

le contact ignoble
De l'âge adulte
L'adultère englobe
Mes meilleures insultes

Paysages de satin
Trace de sang au matin
Atroce levé du jour
je m'éparpille dans la cour

Ton rythme
Mon souffle
Mon cœur
La la la li
La la la
Je meurt
Mille fois
Je ne vis
Qu'une fois

Pourriture dominicale
Paroisse de salopards
Tout était vertical
On me sectionne une part

De ma vie, par l'ignominie
Je frappe le destin
A l'intestin
Mais jamais rien de fin...

Ton rythme
Mon souffle
Mon cœur
La la la li
La la la
Je meurt
Mille fois
Je ne vis
Qu'une fois
De trop...


Chaarar
 
Petite fille de Gaza

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tes grands yeux noirs

accrochent le regard

ta vie est un enfer

dans l'horreur de la guerre


Petite fille de GAZA

ta robe de poussière

masque ta colère

tes larmes sont un cri

au milieu de la nuit


Petite fille de GAZA

le bleu du ciel

s'est voilé de roux

ta douceur est miel

face à tous ces loups


Petite fille de GAZA

les bombes et les tirs

s'acharnent à te détruire

le sable se fait tempête

mais tu relèves la tête


Petite fille de GAZA

tout en haut d'un char

tu brandis ta peur

comme un étendard

où est le bonheur?



Errance sur le web - anna
 
e.
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« Fille de Kabylie »

Toi qui as su guider au fils des siècles
L’héritage de nos aïeux
Gardienne de nos traditions et coutumes

Toi qui as supporté les pires affronts
La peine de tous nos enfants disparus
Pour que nous Kabyles soyons fiers de nos racines

Toi qui as tant souffert de solitude
Élevé des hommes pour les voir partir outre-mer
Et entretenir notre patrimoine

Sèche tes larmes fille de mon pays
Nos ennemis sont arrivés au sommet
Et s’écroulent dans l’autre versant

Tes enfants gravissent encore la montagne
Et verront d’ici peu les rayons du soleil
Qui illumineront tout le peuple de Kabylie

De cette lumière jaillira un nouvel horizon
Ta condition sera rétribuée de tous tes sacrifices
Garde cette dignité qui a fait de nous des hommes

Notre avenir sera à la hauteur de tes espérances
Ta place sera l’égal des hommes
Car sans toi, il n’y aura plus de Kabylie pour en parler


À toutes les femmes kabyles, un poème de Mehdi alias Micipsa
 
Un jour au mont Atlas
Un jour au mont Atlas les collines jalouses
Dirent : - Vois nos prés verts, vois nos fraîches pelouses
Où vient la jeune fille, errante en liberté,
Chanter, rire, et rêver après qu'elle a chanté ;
Nos pieds que l'océan baise en grondant à peine,
Le sauvage océan ! notre tête sereine,
A qui l'été de flamme et la rosée en pleurs
Font tant épanouir de couronnes de fleurs !

Mais toi, géant ! - d'où vient que sur ta tête chauve
Planent incessamment des aigles à l'oeil fauve ?
Qui donc, comme une branche où l'oiseau fait son nid,
Courbe ta large épaule et ton dos de granit ?
Pourquoi dans tes flancs noirs tant d'abîmes pleins d'ombre ?
Quel orage éternel te bat d'un éclair sombre ?
Qui t'a mis tant de neige et de rides au front ?
Et ce front, où jamais printemps ne souriront,
Qui donc le courbe ainsi ? quelle sueur l'inonde ?... -

Atlas leur répondit : - C'est que je porte un monde.


Victor HUGO (1802-1885
 
Angoisse

Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête
En qui vont les péchés d’un peuple, ni creuser
Dans tes cheveux impurs une triste tempête
Sous l’incurable ennui que verse mon baiser:

Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes
Planant sous les rideaux inconnus du remords,
Et que tu peux goûter après tes noirs mensonges,
Toi qui sur le néant en sais plus que les morts:

Car le Vice, rongeant ma native noblesse,
M’a comme toi marqué de sa stérilité,
Mais tandis que ton sein de pierre est habité

Par un coeur que la dent d’aucun crime ne blesse,
Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul,
Ayant peur de mourir lorsque je couche seul.

Stéphane Mallarmé
 
Insomnie - Jules Laforgue

Ah! j’entendrai toujours ce lointain aboiement.
- Un chien maigre perdu par les landes sans borne,
Vers les nuages fous qui courent au ciel morne,
Dans l’averse et la nuit ulule longuement,

Ils dorment, font l’amour ou chantent après boire
Ou comptent leurs écus, les vivants sans mémoire,
Et nul ne veut pleurer les douleurs de l’Histoire,

Avez-vous entendu? oh ! ce cri déchirant,
- C’est le sifflet aigu, désolé, solitaire
D’un train noir de damnés qui va dans le mystère
Des pays inconnus, à jamais s’engouffrant,

Ils dorment, font l’amour ou chantent après boire
Ou comptent leurs écus, les vivants sans mémoire.
Et nul ne veut pleurer les douleurs de l’Histoire.

Qui pleure ainsi? Mon cœur voudrait se dégonfler
- Ah ! je te reconnais, ô triste vent d’automne
Qui sanglote sans fin ta plainte monotone
Toi que rien ici-bas ne peut plus consoler.

Il dorment, font l’amour ou chantent après boire
Ou comptent leurs écus, les vivants sans mémoire.
Et nul ne veut pleurer les douleurs de l’Histoire,

Oh! ce refrain poignant que j’entends dans la nuit
- C’est un bal, fleurs, cristaux, toilettes et lumières.
Le vent rit dans les pins qui donneront des bières
A ces couples fardés qui sautent aujourd’hui.

Nul ne veut donc pleurer les douleurs de l’Histoire!
Dans cent ans vous serez tous en la fosse noire.
Loin des refrains de bal des vivants sans mémoire.
 
Noël sceptique

Noël! Noël! j’entends les cloches dans la nuit...
Et j'ai, sur ces feuillets sans foi, posé ma plume :
Ô souvenirs, chantez! tout mon orgueil s'enfuit,
Et je me sens repris de ma grande amertume.

Ah ! ces voix dans la nuit chantant Noël! Noël!
M'apportent de la nef qui, là-bas, s'illumine,
Un si tendre, un si doux reproche maternel
Que mon cœur trop gonflé crève dans ma poitrine...

Et j'écoute longtemps les cloches, dans la nuit...
Je suis le paria de la famille humaine,
À qui le vent apporte en son sale réduit
La poignante rumeur d'une fête lointaine.

Jules Laforgue
 
Jeune ange aux doux regards, à la douce parole,
Un instant près de vous je suis venu m'asseoir,
Et, l'orage apaisé, comme l'oiseau s'envole,
Mon bonheur s'en alla, n'ayant duré qu'un soir.

Et puis, qui voulez-vous après qui me console ?
L'éclair laisse, en fuyant, l'horizon triste et noir.
Ne jugez pas ma vie insouciante et folle ;
Car, si l'étais joyeux, qui ne l'est à vous voir ?

Hélas ! je n'oserais vous aimer, même en rêve !
C'est de si bas vers vous que mon regard se lève !
C'est de si haut sur moi que s'inclinent vos yeux !

Allez, soyez heureuse ; oubliez-moi bien vite,
Comme le chérubin oublia le lévite
Qui l'avait vu passer et traverser les cieux !
Alfred de Musset !! :love:
 
Ceux qui s'en vont


Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
Les vieux parents les vrais amis
Ceux qui ont laissé leur jeunesse
Dans un paysage endormi

Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
Le cœur serré les cheveux gris
Ceux qui n'ont pas laissé d'adresse
Comme s'ils voulaient qu'on les oublie

Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
Avec le silence et la pluie
Avec la force et la faiblesse
De vouloir être encore en vie

Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
En étranger au Paradis
Ceux qui emportent leur tendresse
Et leur sourire à l'infini

Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
Avec des fleurs au bout des doigts
Ceux qui ne tiennent pas leur promesse
Qui sont partis pour qui pourquoi

Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
Comme des écoliers dans le froid
Les évadés qui disparaissent
Les survivants de l'au-delà

Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
Avec le silence et la pluie
Avec la force et la faiblesse
De vouloir être encore en vie

Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
En étranger au Paradis
Ceux qui emportent leur tendresse
Et leur sourire à l'infini

Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent
Ceux qui s'en vont ceux qui nous laissent


Par Didier Barbelivien
Chanson interprétée par Ginette Reno
 
La Prière
Mon rêve est simple : il est trop simple, ô mon enfant,
Peut-être, pour que toi qui m’aimes, le comprennes,
— Car les rêves qu’on fait au couvent sont de reines
Qui siègent près de rois dont l’air est triomphant. —

Le soir, auprès du feu, quand il ferait du vent
Et que tout gémirait dans la forêt prochaine,
Dans un fauteuil fané d’antique bois de chêne
Nous écouterions fuir la bourrasque en rêvant.

Et le globe laiteux et pâle de la lampe
Éclairant, ce tableau serait comme une estampe,
Une estampe très vague et faite au temps passé ;

Et, quand minuit très lent sonnerait au village,
Je te joindrais les mains et comme une enfant sage
Tu dirais ta prière à mon cœur trépassé.

Francis JAMMES
 
RAPPELLE-TOI

Rappelle-toi, Karima
Un soir d'été
Où il faisait bien chaud
Nous nous sommes croisés
Sur un sentier parfumé
Tu souriais comme souriait un bébé
Prenant goût à ses jeux...
Timidement, on se regardait
Mais gaiement, on conversait
Qu'elle était belle cette soirée !
Rappelle-toi, chérie
Le grain que nous avons enterré
Dans le sol fertile de notre jardin
Planté de rosiers et de jasmin.
Ce grain qu'on a bien arrosé
De nos plus beaux sentiments
A germé merveilleusement
Bientôt, il fleurira
Et des fruits de lumière produira.
Viens le voir, Karima
Pour que tu te rappelles de moi.
 
These things are there. The garden and the tree
The serpent at its root, the fruit of gold
The woman in the shadow of the boughs
The running water and the grassy space.
They are and were there. At the old world's rim,
In the Hesperidean grove, the fruit
Glowed golden on eternal boughs, and there
The dragon Ladon crisped his jewelled crest
Scraped a gold claw and sharped a silver tooth
And dozed and waited through eternity
Until the tricksy hero Herakles
Came to his dispossession and the theft

ANDOLPH HENRY ASH
from The Garden of Proserpina, 1861
 
Farewell! If Ever Fondest Prayer - Lord Byron

Farewell! if ever fondest prayer
For other's weal availed on high,
Mine will not all be lost in air,
But waft thy name beyond the sky.
'Twere vain to speak, to weep, to sigh:
Oh! more than tears of blood can tell,
When wrung from guilt's expiring eye,
Are in that word - Farewell! - Farewell!

These lips are mute, these eyes are dry;
But in my breast and in my brain,
Awake the pangs that pass not by,
The thought that ne'er shall sleep again.
My soul nor deigns nor dares complain,
Though grief and passion there rebel;
I only know we loved in vain -
I only feel - Farewell! - Farewell!
 
Pour une belle sahélienne

Ton sourire pudique ouvre les frontières de la douceur
comment as-tu fait pour être si inspirée ?
d'où vient ta parole de femme qui transperce le cœurs des hommes ?
Sous ton voile de timidité feinte, tu mijotes d'autres perspectives
Tu rêves de nouveaux horizons pour créer de la beauté
Tu rêves d'infini alors que rien n'est encore joué
Tu avances d'un pas chaloupé et ta démarche entraîne nos regards masculins
dans des promesses de lumière...
Tu vois souvent ce feu que tu allumes dans mon regard
Tu le comprends et le calme sans le brusquer
Je me demande ce que tu vois quand tu fermes les yeux ...
J'aimerai être sous tes paupières pour apercevoir les
merveilles de ton univers peuplé d'étoiles
J'aimerai me faire si petit pour pour être un bouton de ta chemise
Et je sentirai le parfum de ta peau
Et j'écouterai les pulsations de ton cœur
Même si quelque chose me dit que tu es une forteresse imprenable

Même si ....


Yunus Ocquet
 
La Nuit n'est Jamais Complète...

Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l'affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée,
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.

Paul Eluard
 
Un sourire, l'arc-en ciel

Un sourire sur les lèvres est un véritable don du ciel
L’univers lui-même en possède un, c’est l’arc-en-ciel.
Il est remplit de rayons du soleil et garnit de couleurs
Il se dévoile après l’orage et lorsque cesse la douleur.

Le sourire baptise le bébé, au moment de la naissance
Juste après le cri de la vie, à l’instant de la délivrance
A la première lumière, c’est là une chose bien étrange.
La légende nous professe qu’il est insufflé par un ange.

Il ne quitte pas le visage de cet enfant pur et innocent
Même s’il est opprimé par les mots les plus blessants.
Il l’échange volontiers contre les brimades et insultes
Que lui lancent trop souvent et indûment, les adultes.

Le sourire est ta meilleure arme, surtout si tu le gardes
Il redonne l’espoir et la confiance à celui qui te regarde.
Qu’il apparaisse au palier d’un balcon ou d’une fenêtre,
Un sourire éblouissant est visible à plusieurs kilomètres.

Un sourire, c’est l’aube du printemps qui vient de naître
Et l’éclat de l’aurore, obligeant la nuit noire à disparaître
Un éternel cadeau qu’on peut offrir à toutes les saisons
En perpétuel renouveau, Il est le plus exquis des présents.

C’est le plus beau des dons que tu puisses faire à un ami,
Il est si désarmant lorsque tu le concèdes à ton ennemi.
C’est une promesse d’amitié et d’amour, une douce rose,
Un présage enchanteur dans cette existence si morose.

Zacmako
 
Ma sœur berbère !

Regarde au fond de mes yeux.
Ils sont le reflet de ton âme
Qui m'habite et me charme
Ecoute mes mots silencieux

Entends les battements de mon cœur
Quand le jour passe la main à la nuit
Et que la nuit passe la sienne au jour sans bruit
Nous irons vivre ce temps bucolique du bonheur

Le moment est onirique et sublime
La naissance d'une nouvelle lune
Qui chasse les ombres de la mauvaise fortune
Et qui d'écrit notre nuit d'histoire de sa plume

Nous sommes d'une tribu de lumière
Une tribu qui cultive la joie et l'espoir
Joyeusement, le présent enchante nos mémoires
Nous sommes ciselés à cette ancestrale filière

Ma sœur berbère, écoute les chuchotements de mes mots
Leur nudité psalmodie et leur chanson magique
Entends-tu dans leur voix exotique
Le souffle de mes désirs et de mes soubresauts...?



Ali Elbougrini... ait sadden
 
Aït Sadden

Je voudrais sur vos villages, déposer un baiser
Emprunter vos sentiers que mes pas ont parcourus
Il y a bien longtemps de ça, bien entendu
Et que seuls les bons moments parvenaient à me bercer...

Les souvenirs m'envahissent lorsque je songe à vous, à toi?
La distance qui m'éloigne met mon corps en émoi
Je sens dans mon cœur étranges battements
Mes désirs sont en feu, sauvez-moi de cet éloignement

De l'autre côté de l'horizon, je pense à vous: Aït Sadden
Vos images se profilent vivantes dans ma mémoire
Parfums et couleurs rayonnent mon cœur matins et soirs
Et à travers les branches des figuiers les baisers suspendus doux, ô éden !

Ici mes jours passent démunis, le regard fixé sur l'horizon
Et vos images reviennent chaque nuit, enthousiastes
Réveiller les fantômes de mes échecs et de mes réussites
Un jour viendra où le vent d'hiver me portera les signes d'une nouvelle saison.

Au milieu de ces beaux jardins d'oliviers où mes pensées sommeillent
Dans le silence délicieux d'une tranquillité soyeuse, le chant des tourterelles
Berce ce bel espace confié aux rêveries fantastiques d'une muse réelle
Mes idées balancent, hésitent entre le vide et le remous du fleuve qui babille!

L'œil rêveur, j'observe ce paysage bucolique qui me ramène dans votre lumière
Qui surgit énigmatique mystérieuse m'absorbe m'hypnotise
Je revois la trace de mes pas, une émotion m'assaille me submerge me brise
Une larme s'échappe brûle ma joue, me rappelle à ma terre-mère ...Ali Elbougrini
 
Je pleure sur Toi… Renée VIVIEN


Le soir s’est refermé, telle une sombre porte,
Sur mes ravissements, sur mes élans d’hier…
Je t’évoque, ô splendide ! ô fille de la mer !
Et je viens te pleurer, comme on pleure une morte.

L’air des bleus horizons ne gonfle plus tes seins,
Et tes doigts sans vigueur ont fléchi sous les bagues ;
N’as-tu point chevauché sur la crête des vagues,
Toi qui dors aujourd’hui dans l’ombre des coussins ?

L’orage et l’infini qui te charmaient naguère
N’étaient-ils point parfaits, et ne valaient-ils pas
Le calme conjugal de l’âtre et du repas
Et la sécurité près de l’époux vulgaire ?

Tes yeux ont appris l’art du regard chaud et mol
Et la soumission des paupières baissées.
Je te vois, alanguie au fond des gynécées,
Les cils fardés, le cerne agrandi par le kohl.

Tes paresses et tes attitudes meurtries
Ont enchanté le rêve épais et le loisir
De celui qui t’apprit le stupide plaisir.
O toi qui fus hier la sœur des Valkyries !

L’époux montre aujourd’hui tes yeux, si méprisants
Jadis, tes mains, ton col indifférent de cygne,
Comme on montre ses blés, son jardin et sa vigne
Aux admirations des amis complaisants.

Abdique ton royaume et sois la faible épouse
Sans volonté devant le vouloir de l’époux…
Livre ton corps fluide aux multiples remous,
Sois plus docile encore à son ardeur jalouse.

Garde ce piètre amour, qui ne sait décevoir
Ton esprit autrefois possédé par les rêves…
Mais ne reprends jamais l’âpre chemin des grèves,
Où les algues ont des rythmes lents d’encensoir.

N’écoute plus la voix de la mer, entendue
Comme en songe à travers le soir aux voiles d’or…
Car le soir et la mer te parleraient encor
De ta virginité glorieuse et perdue.
 
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux

Louis Aragon
 
Romance.

Ah ! sous une feinte allégresse
Ne nous cache pas ta douleur !
Tu plais autant par ta tristesse
Que par ton sourire enchanteur
À travers la vapeur légère
L'Aurore ainsi charme les yeux ;
Et, belle en sa pâle lumière,
La nuit, Phœbé charme les cieux.

Qui te voit, muette et pensive,
Seule rêver le long du jour,
Te prend pour la vierge naïve
Qui soupire un premier amour ;
Oubliant l'auguste couronne
Qui ceint tes superbes cheveux,
À ses transports il s'abandonne,
Et sent d'amour les premiers feux !
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Gérard de Nerval
 
Hyper connu mais bon je le met quand même <3

Victor Hugo

Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ?

A quoi bon vivre, étant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'être plus que de la nuit ?

Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.

Tu m'entoures d'Auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.

Si tu pars, mon front se penche ;
Mon âme au ciel, son berceau,
Fuira, dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.

Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.

Quand mon orage succombe,
J'en reprends dans ton coeur pur ;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d'azur.

L'amour fait comprendre à l'âme
L'univers, salubre et béni ;
Et cette petite flamme
Seule éclaire l'infini

Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
Où je vais à l'aventure,
Pâle et n'étant plus aimé.

Sans toi, tout s'effeuille et tombe ;
L'ombre emplit mon noir sourcil ;
Une fête est une tombe,
La patrie est un exil.

Je t'implore et réclame ;
Ne fuis pas loin de mes maux,
O fauvette de mon âme
Qui chantes dans mes rameaux !

De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus près de moi ?

Tu portes dans la lumière,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma prière,
Et sur l'autre mes chansons.

Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'étoile ?
Que ferai-je de la fleur ?

Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : " Où donc est ma soeur ?"

J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?

Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?

Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !
 
SENSATION

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud
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Dans ce poème Rimbaud évoque son rêve d'adolescent : Réaliser son projet d'été ... Il s'agit de vivre des romances d'amour dans la nature où il se sent libre car la liberté est indissociable du bonheur... Elle lui est inséparable. La nature qu'il assimile à une femme... C'est à dire il personnifie la nature . Bref, dans ce poème, on retrouve les sentiments d'une âme adolescente à la recherche du bonheur, le désir de s'évader du milieu familial, de se libérer des contraintes, de vagabonder dans la nature, de voyager.
Il faut signaler que Rimbaud avait écrit ce poème alors qu'il était encore scolarisé.
 
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