Innocence
Quand de ses yeux, elle envoya le signal au plus profond de mes prunelles
Je compris que la désirée clignant des yeux n’était qu’une madone frêle.
Mes instincts les plus redoutables se mirent en éveil pour dompter la pucelle
Qui de ses yeux troublés cherchaient une issue a ma promesse sensuelle.
Son long regard soutenu me donna quelques frissons et me fit sentir telle une proie
Tout d’un coup, mon corps chaud, se glaça et devint de plus en plus froid.
Je voulus fuir devant cet homme si envoûtant et si captivant, telle un esclave devant son Roi.
Mais mes pieds ne voulurent pas avancer, j’étais plantée, comme une statue de marbre froid.
Quand sous ses pieds, le ciel s'est dérobé elle fut prise d'un soudain vertige
Qui l'emmena dans mes bras, l'attraction des corps m'avait donné le prestige
De traverser les frontières interdites d'un territoire aux inexplorés vestiges
Je touchais la vénus réanimée, et ses courbes avait de mes caresses, toute la délicatesse qu'elles exigent.
Mon corps fut comme électrifié par son contact qui, m’ébranla de plus en plus fort
J’essayai en vain, de garder mon calme, mais je fus trahie par les mouvements de mon corps
Des frissons me parcouraient, mes jambes ne me portaient plus, mon cœur battait si fort
Que je me haïssais d’aimer ce que cet homme me faisait subir, je voulus connaitre la mort.
Quand son visage angélique se remit à se mouvoir dans ses traits fins,
Après avoir porté délicatement à son nez un aphrodisiaque parfum,
La belle se réveilla allongée et les seins à peine dissimulée par le drap en lin .
Nos regards se croisèrent et ses lèvres contre les miennes se touchèrent enfin.
Notre baiser ainsi échangé me laissa pantoise, me grisa et me réchauffa.
Je fus prise de stupéfaction par l’audace de mon propre corps qui s’embrasa
Moi, la candide demoiselle, bientôt femme, je deviendrais dans ses bras.
Pour rien au monde, je ne voudrais quitter cet homme, ce lit et ces draps.
Quand de mes mains je caressais sa peau blanche, la douce Aphrodite s'abandonnait à son sort
De sa nuque à sa poitrine, de son nombril à son sexe, mes doigts parcouraient chaque parcelle de son corps.
Puis mes mains de caresses passèrent à paresse pour laisser place à la langue du Maure,
Elle parcourut le même chemin, dans un même rythme lent et délicat pour se délecter du trésor.
Mon corps pris de tressautements ne sut contrôler ses spasmes et frissonna de plaisir
Mon sang se figea, je désirais plus, j’en voulais encore, je n’arrêtais plus de jouir.
Plus rien n’existait autour de moi, seuls, nos deux corps chauds, émettaient des soupirs
Ma bouche affamée, avide, et coquine, courut à la découverte de l’objet de son désir.
Mims et Romantika