Poésie et érotisme

Les promesses d'un visage

J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D'où semblent couler des ténèbres,
Tes yeux, quoique très noirs, m'inspirent des pensers
Qui ne sont pas du tout funèbres.

Tes yeux, qui sont d'accord avec tes noirs cheveux,
Avec ta crinière élastique,
Tes yeux, languissamment, me disent : " Si tu veux,
Amant de la muse plastique,

Suivre l'espoir qu'en toi nous avons excité,
Et tous les goûts que tu professes,
Tu pourras constater notre véracité
Depuis le nombril jusqu'aux fesses ;

Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,
Deux larges médailles de bronze,
Et sous un ventre uni, doux comme du velours,
Bistré comme la peau d'un bonze,

Une riche toison qui, vraiment, est la soeur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t'égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure ! "

Charles BAUDELAIRE
 
Titre : Mais ou est donc or ni car ?

Mais seul l'unique a pu nous créer unique !
Où est donc la preuve scientifique qui ose porter sa tunique ?
Est-ce que le soleil a manqué de se lever à l'est à son heure ?
Donc ce n'est pas le hasard qui est le fruit du bonheur ?
Hors balthazar jouit à l'intérieur de vos coeurs ; enfin !
Ni les crétins, ni les samaritains nient la fin !
Car la foi acquise libère l'homme sain, et à la fois brise ses chaines !
J'atteste que la raison a créé le jour et sera toujours souveraine .
" Ah " ! La raison du commencement .
" Ah " ! La Divine raison du finalement, maître des Temps .

IL crée, les premiers bons aux derniers dont les non-croyants .
" Est " ! Comme direction des savants ," si les croyants avaient des toits en or tous seraient voyants " .
" La " si tu vois bien et que tu l'adores, tu te réveilleras dans les jardins des cieux .
"Ah ah! rient " les obsédés haineux ils disent " je suis soumis, puis- je prier l'église de faire la guerre aux pieux " .
La je ne pense qu'a dieu et je n'ai plus de peine pour eux .
 
Les plaisirs érotiques

Que vois-je mon amour, vous avez froid,
Venez, venez, rapprochez-vous de moi.

Réchauffons-nous, ma tendre maîtresse,
De cette couverture, ô combien si épaisse.
De ma main, votre visage que je touche,
Approchez-vous, tendez-moi votre bouche.

Enlacez mon cou de vos bras, puis écoutez,
Que je puisse à votre oreille des mots y murmurer.
Ecoutez bien ce que je vais vous dire,
Vous allez en mourir, en gémir de plaisir.

Nous allons point dormir tous les deux,
Mais nous livrer aux plaisirs Amoureux.
Je vous dirai que cette main je vais mettre,
Sur votre sein: voulez-vous me le permettre ?

Mais que cette main ne pourra en rester là,
Qu'elle voudra sûrement descendre bien plus bas.
Ho, rassurez-vous, je n'oublierai pas votre nombril,
Cet endroit si beau, si pur, ô combien si fragile.

Viendra enfin ce moment tant désiré, tant aimé,
Où je pourrai lentement commencer à bouger,
Longtemps, longtemps comme vous aimez,
Après vous avoir amoureusement pénétré.

Ne fuyez pas sans parler, je vous en conjure,
Ces mots ne sont que quelques vaines écritures.
Ne rougissez pas, parce que je vois bien,
Qu'à votre regard vous le voulez bien.

Je vous connais en voyant votre mine,
Laissez moi faire où alors je déprime.
Recommençons afin que nos beaux ans,
Soient réchauffés de combats si plaisants.


Maxalexis
 
Les plaisirs amoureux

Depuis des jours, je rêve de faire l’amour,
Avec cette femme qui sut séduire mon âme.
J’aimerai qu’elle se caresse juste avec un doigt,
Assise là ou plutôt debout, debout devant moi.

Qu’elle me donne envie, envie de la saisir,
Envie de la faire jouir, jouir de plaisir.
Mais auparavant, j’aimerai tant la lécher,
De tout son corps l’embrasser, et enfin la pénétrer.

Bouger, bouger en elle, tout doucement,
Profiter, profiter d’elle, de chaque mouvement.
Puis en elle, je déposerai ma sève,
Comme Adam le fit, le fit avec Eve.

Après ce plaisir qu’elle venait de m’offrir,
Tu ne serais lire, sans rougir de plaisir.


Maxalexis
 
Le rêve d'amour


Déposer tendrement sur ta lèvre mi-close,
Un baiser t’éveillant d’un sommeil si peu lourd,
Effleurer de mes doigts le bout de ton sein rose,
Voir tes yeux s’entrouvrir et quémander l’amour.

Serrer entre mes lèvres la fleur de ton sein,
L’aspirer, la rouler, la mordre doucement,
Lentement caresser la courbe de tes reins,
Faire vibrer ton corps d’un long frémissement.

Promener sur ta peau mes doigts et ma bouche,
Pas à pas m’avancer vers ta belle vallée,
Laisser mon coeur voler au-delà de ta couche,
Avec à ces côtés ta beauté étalée.

Goûter sur ton ventre la sueur de l’émoi,
Et n’étant qu’un manant me prendre pour un roi,
N’ayant pu en ce monde amasser la fortune,
Te tenant dans mes bras j’ai décroché la Lune.

Tremper avec délice ma bouche gourmande,
Aux flots de l’élixir de ta jolie rivière,
Aux délicats parfums de rose et de lavande,
Ceindre de mes lèvres ta précieuse pierre.

Ce rubis flamboyant que ma langue caresse,
M’enivrer de ton vin et boire ta jeunesse,
Faire monter en toi tous les désirs du monde,
Ecouter les soupirs de ta gorge profonde.

Sentir soudain vibrer ton admirable corps,
Avoir tes doigts crispés dans ma noire crinière,
Découvrir en tes yeux éblouis de lumière,
L’abandon de ton coeur et t’en aimer plus fort.

Puis sombrer enfin entre tes jambes ouvertes,
M’engloutir, m’engloutir et m’engloutir toujours,
T’avoir entre mes bras, abandonnée, offerte,
Et connaître avec toi la saga de l’amour.

Me laisser emporter comme sur l’océan,
Au rythme langoureux qui balance tes reins,
Alors que monte en nous l’ivresse du néant,
Mes épaules griffées aux ongles de tes mains.


René Domenget
 
Le baiser

Paul Éluard


Toute tiède encore du linge annulé

Tu fermes les yeux et tu bouges

Comme bouge un chant qui naît

Vaguement mais de partout



Odorante et savoureuse

Tu dépasse sans te perdre

Les fontières de ton corps

Tu as enjambé le temps

Te voici femme nouvelle

Révélée à l'infini.
 
Ouvre

Sire De Chambley
( 1856 - 1941 )


Ouvre les yeux, reveille-toi;

Ouvre l'oreille, ouvre la porte:

C'est l'amour qui sonne et c'est moi

Qui te l'apporte.



Ouvre la fenêtre à tes sein;

Ouvre ton corsage de soie;

Ouvre ta robe sur tes reins;

Ouvre qu'on voie !

Ouvre à mon coeur ton coeur trop plein:

J'irai le boire sur ta bouche !

Ouvre ta chemise de lin :

Ouvre qu'on touche !



Ouvre les plis de tes rideaux;

Ouvre ton lit que je t'y traîne:

Il va s'échauffer sous ton dos.

Ouvre l'arène.



Ouvre tes bras pour m'enlacer;

Ouvre tes seins que je m'y pose;

Ouvre aux fureurs de mon baiser

Ta lèvre rose !



Ouvre tes jambes; prends mes flancs

Dans ces rondeurs blanches et lisses;

Ouvre tes genoux tremblants...

Ouvre tes cuisses !



Ouvre tout ce qu'on peut ouvrir:

Dans les chauds trésors de ton ventre

J'inonderai sans me tarir

L'abîme où j'entre
 
LA DRAGEE HAUTE

Effleure mes lèvres turbulentes
En hochant ta tête négligemment.
Du bout des lèvres, consente
Que je t'embrasse chaudement.

Un baiser, rien qu'un baiser brûlant.
Après, je m'en irai sans un bruit
Loin de tes draps immaculés de blancs
Passer dans ton souvenir, une douce nuit.

Je sais qu'il n'est pas bien
Que je prenne la barre
Nous ne pouvons tisser ces liens
Sans rompre les amares

Mais, il n'existe pas sur terre
Une autre femme dont j'ai plus envie
Même si tu ne me crois pas sincère
A ma main, tu descendras du parvis.

anonyme
 
CHAUDE SOIREE

Tu en jettes tout autour.
Minijupe et bas noirs,
Mise en valeur sous l'abat-jour,
Il arrive dans le couloir.

Bouche ouverte et jambes croisées,
Formes lascives par habitude,
Profond râle et regard braisé
A l'inverse de la fille prude,

Tu te veux libertine et sensuelle.
Ta poitrine mise en valeur.
Lumière tamisée te fait belle,
Embellit ton bel enjoliveur.

Tu lui souris l'air coquin
En décroisant tes jambes scandaleuses.
Tu sais qu'il a le béguin
Pour toi et tes formes gracieuses.

La fulgurance des passions
Vous enivre tous les deux.
Naissance de la cogitation
Entre de forts spasmes orageux.

De regards détournés aux cuisses,
Du consentement que tu fais montre
Au vertige de son caprice
Acheminé jusqu'à ton bas-ventre.

Déchéance du corps abandonné
Sur la tangente débridée
De ta proue éperonnée
Par ses mains décidées

Anonyme
 
A L'ABRIS DES REGARDS

Elle vient m'embrasser
Non sur les joues mais sur les lèvres.
Elle rougit un poil son métissé
Avant de filer comme on sèvre.

Je la rejoins dans l'escalier,
Elle éclate en gros sanglots.
Elle me regarde de biais
Jouant une petite scène de mélo.

Je la prend par la taille
Et elle se blottit contre moi.
Je crains que son coeur ne s'écaille
Au tremblement de son chemisier de soie.

Anonyme
 
CADEAU D'ANNIVERSAIRE

Comprends qu'il te faut les voir
Pour que je ne sois pas l'unique femme
Qui veuille bien recevoir
En elle, ta trompe qui se pâme.

J'aime tes pelotages rapides,
De te voir me désirer si fort.
Quand tu me jettes des regards perfides,
Tu me fais vibrer au bas du corps.

Te souviens-tu la première fois
Que tu as voulu me voir nue
Et que moi, je ne voulais pas
Et qu'après, je suis venue

Dans le salon, me déshabiller
Et que tu n'en croyais pas tes yeux.
Quand j'ai retiré mon string mouillé,
J'ai vu que s'érigeait ta queue.

Tu tremblais comme une feuille morte
Quand je me suis assise près de toi.
Je t'ai montré ma poitrine forte.
Et tu as mis ta main sur moi.

J'ai écarté mes cuisses au plonger
De tes doigts sur ma fente
Interdit, tu n'osais plus bouger
Comme si elle était glissante.

J'ai passé ma main sous ta chemise
Découvrant une forêt humide.
J'ai frétillé sur ton assise
Laissant couler des rivières limpides.

Je pleurais tant je jouissais.
Ô Patrice, nous n'aurions jamais du
Corps à corps, nous prélasser
De nos lèvres mordues.

Anonyme
 
INVITATION AU LIT

Elle m'avait dit de venir la voir.
Je la découvris en nu intégral.
J'allais sur la chaise m'asseoir.
Pour concéder au théâtral.

Quel spectacle magnifique tu donnes !
Il commence à peine, regarde-moi !
Tu sais, je ne suis pas une madone
Mais cette nuit, j'ai décidé d'être à toi.

Cela m'excite que tu me vois telle.
J'ai l'impression de tomber en transe
Je n'ai nul besoin d'une ritournelle
Pour sentir le vertige des sens.

Baise mes seins et mes lèvres.
Ne taris pas la sauce, plus encore !
Fais monter en moi la fièvre
Comme la pluie sur mon corps.

Ah, tu vois quand tu veux,
Tu sais produire des éclairs.
Allez, agite-moi ta queue
Et défonce ma porte cochère.

Anonyme
 
INCANTATION

Ne bouge pas ! Je vois ! ou plutôt j’entre vois,
Dans l’ombre qui s’épand sous ta jupe en ogive,
Le mystère imprécis de tes cuisses en croix
Dont le charme répons à mon expectative ;

Parmi la lingerie, impalpable tissu,
Plus léger qu’un feston de reine de légende,
Le duvet de ta peau se montre à ton insu
Et ta toison secrète est là comme une offrande.

Reste ! ne bouges pas ! je discerne, à présent,
Le contour incarnat du calice indécent
Que mon regard voudrait butiner à distance.

Statue indoue, au galbe immarescible et pur,
Je prosterne mon front dans ta magnificence
Et j’invoque à mi-voix ton sexe clair-obscur.

MAURICE DEKOBRA (1928)
 
Je voudrais bien richement jaunissant


Je voudrais bien richement jaunissant
En pluie d’or goutte à goutte descendre
Dans le giron de ma belle Cassandre,
Lorsqu’en ses yeux le somme va glissant.

Puis je voudrais en taureau blanchissant
Me transformer pour sur mon dos la prendre,
Quand en avril par l’herbe la plus tendre
Elle va, fleur mille fleurs ravissant.

Je voudrais bien pour alléger ma peine,
Être un Narcisse et elle une fontaine,
Pour m’y plonger une nuit à séjour ;

Et si voudrais que cette nuit encore
Fut éternelle, et que jamais l’Aurore
Pour m’éveiller ne rallumât le jour.

Pierre de Ronsard
Les Amours de Cassandre (1552)
 
Pour Cassandre


Quand au temple nous serons
Agenouillez, nous ferons
Les dévots selon la guise
De ceux qui, pour louer Dieu,
Humbles se courbent au lieu
Le plus secret de l'Eglise.

Mais quand au lict nous serons
Entrelassez, nous ferons
Les lassifs selon les guises
Des amans qui librement
Pratiquent folastrement
Dans les draps cent mignardises.

Pourquoy donque, quand je veux
Ou mordre tes beaux cheveux,
Ou baiser ta bouche aimée,
Ou toucher à ton beau sein,
Contrefais-tu la nonnain
Dedans un cloistre enfermées?

Pour qui gardes-tu tes yeux
Et ton sein délicieux,
Ton front, ta lèvre jumelle?
En veux-tu baiser Pluton
Là-bas, après que Charron
T'aura mise en sa nacelle?

Après ton dernier trespas,
Gresle, tu n'auras là-bas
Qu'une bouchette blesmie:
Et quand mort je te verrois,
Aux ombres je n'avouerois
Que jadis tu fus m'amie.

Ton test n'aura plus de peau,
Ny ton visage si beau
N'aura veines ny artères:
Tu n'auras plus que les dents,
Telles qu'on les voit dedans
Les testes des cimeteres.

Donque, tandis que tu vis,
Change, maistresse, d'avis,
Et ne m'épargne ta bouche:
Incontinent tu mourras,
Lors tu te repentiras
De m'avoir esté farouche.

Ah! Je meurs! Ah! Baise-moy!
Ah! Maistresse, approche-toy!
Tu fuis comme un fan qui tremble:
Au moins souffre que ma main
S'esbate un peu dans ton sein,
Ou plus bas, si bon te semble.

Pierre de Ronsard
Les meslanges (1555)
 
Mignonne, allons voir si la rose


A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

Pierre de Ronsard
Les Odes
 
L'affinité des chairs


Je ne l'entendais pas, tant je la regardais
Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais,
Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles:
Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres !
Ce fut un baiser long comme une éternité
Qui tendit nos deux corps dans l'immobilité
Elle se renversa, râlant sous ma caresse;
Sa poitrine oppressée et dure de tendresse
Haletait fortement avec de longs sanglots.
Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos;
Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent
Puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort,
Un cri d'amour monta, si terrible et si fort
Que des oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent
Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers
Un lien nous tenait, l'affinité des chairs.

Guy de Maupassant
 
La torche



Je vous aime, mon corps, qui fûtes son désir,
Son champ de jouissance et son jardin d'extase
Où se retrouve encor le goût de son plaisir
Comme un rare parfum dans un précieux vase.

Je vous aime, mes yeux, qui restiez éblouis
Dans l'émerveillement qu'il traînait à sa suite
Et qui gardez au fond de vous, comme en deux puits,
Le reflet persistant de sa beauté détruite.

Je vous aime, mes bras, qui mettiez à son cou
Le souple enlacement des languides tendresses.
Je vous aime, mes doigts experts, qui saviez où
Prodiguer mieux le lent frôlement des caresses.

Je vous aime, mon front, où bouillonne sans fin
Ma pensée à la sienne à jamais enchaînée
Et pour avoir saigné sous sa morsure, enfin,
Je vous aime surtout, ô ma bouche fanée.

Je vous aime, mon coeur, qui scandiez à grands coups
Le rythme exaspéré des amoureuses fièvres,
Et mes pieds nus noués aux siens et mes genoux
Rivés à ses genoux et ma peau sous ses lèvres...

Je vous aime ma chair, qui faisiez à sa chair
Un tabernacle ardent de volupté parfaite
Et qui preniez de lui le meilleur, le plus cher,
Toujours rassasiée et jamais satisfaite.

Et je t'aime, ô mon âme avide, toi qui pars
- Nouvelle Isis - tentant la recherche éperdue
Des atomes dissous, des effluves épars
De son être où toi-même as soif d'être perdue.

Je suis le temple vide où tout culte a cessé
Sur l'inutile autel déserté par l'idole ;
Je suis le feu qui danse à l'âtre délaissé,
Le brasier qui n'échauffe rien, la torche folle...

Et ce besoin d'aimer qui n'a plus son emploi
Dans la mort, à présent retombe sur moi-même.
Et puisque, ô mon amour, vous êtes tout en moi
Résorbé, c'est bien vous que j'aime si je m'aime.


Marie Nizet
Recueil: Pour Axel de Missie
 
[...]

Honneur à Jean D'ax pour ce poème




Plus que le Tsunami sur les côtes Nippones,
L’affaire qui parut de nature friponne,
Plus loin que « l’Effémi » provoqua des remous :
Pour la première fois « Déeska » banda mou !
Mais l’amour qu’il portait aux petites culottes,
Avait-il mérité qu’on lui mît les menottes ?
Qu’avait-il fait, sinon que tenter d’honorer,
En bravant le Sida qu’on y pouvait trouver,
L’entre-deux rebondi d’une Cananéenne,
Race bibliquement vouée à la géhenne... ?
De l’acte rédempteur, eût-il dû s’abstenir ?
Qu’en pense Anne Sinclair qui n’a rien vu venir ?>
David n’usa-t-il pas ainsi de Bethsabée,
Qui ne fut pas cruelle et céda bouche bée ?
Déeska pouvait-il, étant fils de Sion,
Donc de la race élue !- oublier l’élection ?
Peut-on lui reprocher de s’être trompé d’urne,
Et d’en avoir cherché la fente avec ses burnes ?
Allons donc ! Quand on est serviteur de Démos,
Et qu’on se sent pourvu du braquemart d’Eros,
On se doit de pousser l’argument sans réplique,
Afin que tout sillon devienne raie publique !
Mais toi, de tels assauts, si riche en souvenirs,
Comment Anne Sinclair n’as-tu rien vu venir ?
Un poète a bien dit, et ça vaut pour Hercule,
Que le désir s’accroît quand l’effet se recule !
C’est un fait que l’objet désiré recula,
La tentatrice noire ayant dit : « Halte-là ! ».
Ainsi donc l’instrument dont s’honorait Priape,
Se trouva bêtement privé de sa soupape,
Et Déeska gagné par la fièvre du rut,
Déversa sa fureur sans atteindre son but !
Ce Niagara, (ce n’était pas la mer à boire !)
Devint pour la police une piste notoire !
Et désormais, le Procureur va requérir !
Comment Anne Sinclair n’as-tu rien vu venir ?

Princesse dont la grande ambition s’est brisée,
Par une foufounette insensible au plaisir,
La roche Tarpéienne est près de l’Elysée !
Mais comment tes yeux pers n’ont-ils rien vu venir !

Jean d’Ax



Ce poème est finement intitulé

Balade pour un coup manqué !

Et dire que ce couple est de toute beauté

Pourquoi DSK vit dans l'infidélité !

Notre belle Anne Sinclair

A vraiment tout pour plaire!!! [...]
 
Déeska pouvait-il, étant fils de Sion,
Donc de la race élue !- oublier l’élection ?
Peut-on lui reprocher de s’être trompé d’urne,
Et d’en avoir cherché la fente avec ses burnes ?

Ou comment l'actu peut inspirer certains !

merci pour ce partage
 
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