Je ne vais pas citer tous les hadiths existant sur ce point. Je vais en citer deux, qui sont très explicites sur le sujet.
1) Le premier, est celui figurant dans le Muwatta de l'Imam Malik, qui a une chaine interrompue. Mais, ce qui est intéressant c'est le matn. On lit : "Je laisse après-moi pour vous UNE chose, qui si vous vous y collez, vous ne vous égarerez point. Le Livre d'Allah et la Sunnah de son prophète".
-- > Ce hadith figurant dans le reccueil le plus ancien que nous possédions, contient une trace "le Prophète laisse UNE chose", mais on lit ensuite deux choses. Ce qui témoigne de ce que les paroles originelles ont été altérées en premier dans le sens du rajout au Coran de la sunnah.
2) Le second hadith, qui est le plus authentique à ce sujet, et le plus complet figure chez Muslim ibn'ul Hajjaj dans le fammeux Jami'ul Sahih. On y lit : "Je vous ai laissé une chose telle, que si vous vous y collez jamais vous ne vous égarerez. C'est le Livre d'Allah. On va vous interroger à mon sujet qu'allez vous témoigner ? ..."
-- > Ce hadith est transmis d'après abu Bakr ibn abi Chayba, selon Ja'far. Et se fonde donc sur un isnad chiite, ce qui fait que les transmetteurs rejetés pour leur chiisme qui sont connus pour inventer des hadiths pour renforcer leur école sont acceptés, comme ce hadith ne tend pas à conforter l'un de leurs arguments clés, à savoir le fammeux sermon de Khom.
Donc, le sermon originel ne mentionnait QUE le Coran, pour éviter les divergences avec les Kharéjites, la sunnah a été rajoutée, comme relevé dans le matn du Muwatta. Qui a été suivi de la variante chiite, rajoutant ahl al-bayt.
Je n'aime pas le premiere argument sur le hadith faible du Muwatta. En passant j'ai télécharger le muwatta pdf j'arrive pas encore a trouver ce hadith.
La variente al-bayt n'est pas chiite, elle est rapporter par plusieurs traditionnaliste sunnite Muslim, . J'ai d'ailleur trouver une fatwa sunnite qui rapporte plusieurs versions du hadith avec tous le coran et ma maisonné.
---------------doctrine-Malikite-----------------------
Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Je suis sur le point d’être rappelé [par Dieu] et de répondre [à ce rappel]. Je vous laisse les thaqalayn [les deux lourds dépôts] : le livre de Dieu et ma famille. [Dieu] m’a informé qu’ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils reviennent vers moi près du bassin [jusqu’au Jour du Jugement]. Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi. »[8]
Muslim, at-Tirmidhî et al-Hâkim ont aussi rapporté ce témoignage de Zayd Ibn al-Arqam : « Un jour, le Messager de Dieu a prononcé un discours au milieu de nous. Après avoir loué et remercié Dieu, il a dit : “Ô gens ! Je suis un être humain. Bientôt, un messager de mon Seigneur viendra, et je répondrai. Je vous laisse les [deux] thaqalayn (deux lourds dépôts) : le premier est le Livre de Dieu, dans lequel il y a la bonne orientation et la lumière. Prenez donc le livre de Dieu et attachez-vous-y fermement !” Et il ajouta : “… et les gens de ma maison. Je vous rappelle Dieu par les gens de ma maison !” »
Dans une autre version[9] , un Compagnon demanda : « En plus de tes épouses, quels sont les gens de ta maison ? » Le Prophète (paix et salut sur lui) répondit : « ‘Alî et sa descendance, al-‘Abbâs et sa descendance, Ja‘far et sa descendance, et ‘Aqîl et sa descendance. »
Il faut noter qu’il y a plusieurs versions de ce hadîth authentique, dont une où le Prophète (paix et salut sur lui) cite aussi sa Sunna (tradition) en second lieu après le livre de Dieu et il dit ensuite : « ‘Itratî ahlu baytî. »
L’imam Ibn Hanbal rapporte, d’après Abû Dharr, que le Messager de Dieu a dit :
« Les gens de ma maison sont auprès de vous comme le bateau de Nûh (l’Arche de Noé) : celui qui est monté a été sauvé, et celui qui l’a manqué s’est noyé. »[10]
Dieu dit dans le Coran : « Dis : “Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n’est votre amour envers les proches.” »[11]
L’imam Ahmad, at-Tabarânî et al-Hâkim ont rapporté d’Ibn ‘Abbâs ce témoignage : « Lorsque ce verset a été révélé, on a demandé : “Ô Messager de Dieu ! Qui sont tes proches envers qui l’amour nous est obligatoire ?” Le Messager de Dieu répondit : “‘Alî, Fâtima et leurs deux enfants.” »
Selon at-Tabarânî, dans Al-Awsât, Ibn ‘Umar a dit : « La dernière chose que le Prophète a dit est ceci : “Trouvez dans les gens de ma famille ma succession.” »
Le Prophète a dit : « Ô gens ! Je ne suis qu’un être qui répondra bientôt au messager du Seigneur (l’ange de la mort). Je laisse entre vos mains deux dépôts précieux : le premier,le Livre (Coran) de Dieu ; vous y trouverez la bonne direction et la lumière, mettez donc ses prescriptions en pratique et attachez-vous-y. Et le deuxième, les membres de ma maison. Je vous appelle (à la vénération) de Dieu à travers les membres de ma maison, je vous appelle (à la vénération) de Dieu à travers les membres de ma maison. »
Husayn demanda : « Ô Zayd ! Qui sont les membres de sa maison ? Ses femmes ne sont-elles pas de ses membres ? » Il répondit : « Certes, ses femmes font partie des membres de la maison, elles sont aussi les membres auxquels on ne fera pas aumône après son départ. » Il répliqua : « De qui s’agit-il donc ? » Zayd répondit : « Ce sont la famille de ‘Alî, la famille de ‘Aqîl, la famille de Ja‘far et la famille de ‘Abbâs. »[12]
Ibn ‘Umar a raconté qu’Abû Bakr as-Siddîq – que Dieu l’agrée – a dit : « Cherchez la proximité (urqubû) de Muhammad à travers les membres de sa famille. » [13]
Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Aimez Dieu pour Ses bienfaits sans fin, aimez-moi pour l’amour de Dieu, et aimez les gens de ma maison par amour pour moi. »[14]
Ash-Sha‘bî rapporte : « Zayd, après avoir guidé la prière des morts, s’apprêtait à monter sur son mulet lorsque ‘Abdallâh Ibn ‘Abbâs arriva. Il lui céda sa monture. Ibn ‘Abbâs dit : “Oui, c’est ainsi qu’on nous a ordonné de nous comporter avec les oulémas (les savants en Dieu).” Zayd embrassa sa main et lui dit : “C’est ainsi qu’on nous ordonne d’agir avec les gens de la maison de l’Envoyé de Dieu.” » [15]
Le respect du Prophète, de sa famille et de ses Compagnons, passe d’abord par l’obéissance à ses prescriptions et conseils, par le fait de le prendre comme exemple et de chercher les guides spirituels vertueux qui rappellent ses vertus, ses comportements et qui guident vers sa voie.
Notes:
[8]Ce hadîth, appelé hadîth ath-thaqalayn, a été relaté par beaucoup de traditionnistes avec plusieurs versions : Muslim dans son Sahîh, Ahmad Ibn Hanbal dans son Musnad, (tome IV, p. 366), al-Bayhaqî dans ses Sunan (tome II, p. 148 et tome VII, p. 30), ad-Dâramî dans ses Sunan (tome II, p. 45 et tome VII, p. 102), at-Tahâwî dans Mushkil al-athâr (tome IV, p. 368), at-Tirmidhî dans ses Sunan, tome II, p. 308.
[9]Voir le Sharh Muslim d’an-Nawâwî.
[10]Tradition rapportée dans le Musnad de l’imam Ahmad : Ce hadith est aussi relaté par al-Hâkim dans Mustadrak as-Sahîhayn en disant que ce hadith est authentique (sahîh) selon les conditions de Muslim.
Ibn Hajar al-Haytamî rapporte aussi ce hadîth dans son Majmu‘ al-Zawâ’id, selon al-Bazzâz qui le tient de ‘Abdallâh Ibn Zubayr et d’Ibn ‘Abbâs.
[11]Coran 42/23.
[12]Tradition rapportée par Muslim et an-Nawâwî, dans Le Jardin des Vertueux.
[13]Tradition rapportée par al-Bukhârî, Muslim et an-Nawâwî
[14]Tradition authentique selon les critères d’al-Bukhârî et Muslim, rapportée par at-Tirmidhî, at-Tabarânî, al-Hâkim, d’après Ibn ‘Abbâs.
[15]Tradition rapportée par at-Tabarânî, al-Bayhaqî et al-Hâkim