Mais que sest-il passé au Manga Club ?
Par : Rachid Belarbi
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Réveillé tardivement du fait quil venait à peine de rentrer de sa virée marocaine avec les anciens internationaux conviés à assister au grand derby maghrébin, lancien keeper de lEN, Nasreddine Drid, était dimanche en début daprès-midi encore sous le choc de la débâcle des Verts face à la troupe dEric Gerets.
Au lieu de donner mon avis directement sur ce que jai pu voir du haut des travées du stade de Marrakech, je préfère plutôt poser une question : quont fait les joueurs pour bien préparer ce match ? En Espagne, que sest-il réellement passé ? Cest de la réponse à cette question quon pourra alors comprendre ce qui sest produit samedi soir au Maroc. Croyez-moi, je regrette amèrement de mêtre déplacé ! Pour ce quon a vu de la part de notre équipe nationale, cela ne méritait aucunement le déplacement, surtout que de la place où nous étions, il nous était possible de nous apercevoir de lampleur de la catastrophe plus que tout autre supporter lambda devant sa télévision ! Et croyez-moi, ce que nous avons vu à Marrakech dépassait tout entendement, devait ainsi nous lancer celui qui a été désigné par un jury international comme le meilleur gardien de but du premier tour du Mondial mexicain de 1986.
À un certain moment, je me suis mis à crier en seconde période : mais non, Ziani, nous avons changé de côté, le but marocain est dans lautre sens ! Cela, tellement jétais énervé et consterné à la fois de voir, par exemple, Ziani courir avec le ballon sur toute la largeur du terrain, Lemmouchia remettre toutes les balles derrière puis Boudebouz tenter de faire nimporte quoi en se la jouant solo ! Chacun voulait faire ce quil voulait. Tout cela, en raison de ce qui sest passé avant le match.
Cela me rappelle le quart de finale de la CAN 2010 face à la Côte dIvoire. Toutes proportions gardées, il nous est arrivé la même chose ou presque. Eux, ils sont restés, si je me souviens bien, neuf jours sans jouer. Ils manquaient de rythme. Tout comme nous, samedi soir, poursuivra encore notre interlocuteur.
Et de renchérir, en argumentant : Désolé, mais on ne part pas en stage pour préparer un match aussi important avec seulement trois joueurs, pour attendre que les autres arrivent au compte-gouttes ! On ne fait pas de la musculation en fin de saison !
Pourquoi ne pas être restés en Algérie pour bien entamer la préparation avant daller ensuite à létranger pour la peaufiner avec un effectif au complet ? Il y a des choses et des décisions que je ne comprendrais apparemment jamais ! dit-il.
Cela me fait mal, très mal, surtout que jétais témoin de cette déroute qui, à mon avis, exige une démission collective, à tous les niveaux. On ne peut plus continuer avec les mêmes personnes, de la même façon, ajoutera, en guise de conclusion, Nasreddine Drid.
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