(relations humaines) doux comme un agneau ou dur comme un roc?

je suis de nature gentil, mais lorsque je suis naturel les gens abusent ..
Et se conduisent parfois mal :eek:

Comme jai ete souvent déçu des gens (je parle en terme d'amitié ou de relations familiales hein)
J'ai entrepris d'adopter un comportement "dur" et d'être le plus dominant possible dans mes rapports avec les autres,
Avoir l'ascendant et ne laisser personne l'avoir sur moi et autres betises ...

Et la , au comble de mon étonnement, les gens me respectent et agissent de façon "soumise "/ me font de la lèche alors qu'ils me méprisaient (pour certains ) auparavant....

Mais je suis déchiré entre ma conscience d'homme de foi et ma volonté de ne plus laisser les autres me faire subir leur mauvais comportement/irrespect .
Pourquoi c'est comme ça? On est obligé d'être méchant pour etre respecté? Un gentil doit renoncer à sa nature pour qu'on le considere ?

On dirait que la societe attend d'une femme gentillesse et douceur et d'un homme dureté et intransigeance ....
Salam alaykoum

Tu ponds un nouveau quelque chose assez souvent toi :p

Être "gentil", ce n'est pas une faiblesse du tout. C'est une qualité, mais cette qualité ne veut pas dire: "se laisser marcher sur les pieds". Dire non, montrer ton désaccord, fermement ne veut pas dire que tu ne seras pas gentil ou bon.
Sois simplement toi même, sincère envers toi, et sincère envers les autres. Le respect acquis par la peur n'est pas du respect, mais de la peur tout simplement.
Comme dit dans un autre sujet, tu as l'air de trop réfléchir. Arrête donc de regarder ce que tu es, ce que tu voudrais être, sois humble et sois toi même, le reste tu t'en carres comme de l'an quarante :p

Ne te supprime pas à cause des autres, reste toi même, on dit de moi que je suis quelqu'un de "gentil", pourtant, je n'ai pas cette prétention du tout (la plupart du temps je trouve les choses "gentilles" comme normales lol), et je ne me sens pas non plus non respecté. Seulement, une de mes façons de "penser" est d'essayer d'être chaleureux avec tout le monde, et si ça m'est impossible (et très franchement il y a des gens comme ça), au mieux poli, sans entrer dans la complaisance. Peut être que ça peut t'aider comme conseil.

Maintenant tu parles plutôt de femme à la toute fin, est-ce que ton discours est lié à cela plutôt? Si c'est le cas le sujet n'est plus tout à fait le même.
 
Salam alaykoum

Tu ponds un nouveau quelque chose assez souvent toi

Être "gentil", ce n'est pas une faiblesse du tout. C'est une qualité, mais cette qualité ne veut pas dire: "se laisser marcher sur les pieds". Dire non, montrer ton désaccord, fermement ne veut pas dire que tu ne seras pas gentil ou bon.
Sois simplement toi même, sincère envers toi, et sincère envers les autres. Le respect acquis par la peur n'est pas du respect, mais de la peur tout simplement.
Comme dit dans un autre sujet, tu as l'air de trop réfléchir. Arrête donc de regarder ce que tu es, ce que tu voudrais être, sois humble et sois toi même, le reste tu t'en carres comme de l'an quarante

Ne te supprime pas à cause des autres, reste toi même, on dit de moi que je suis quelqu'un de "gentil", pourtant, je n'ai pas cette prétention du tout (la plupart du temps je trouve les choses "gentilles" comme normales lol), et je ne me sens pas non plus non respecté. Seulement, une de mes façons de "penser" est d'essayer d'être chaleureux avec tout le monde, et si ça m'est impossible (et très franchement il y a des gens comme ça), au mieux poli, sans entrer dans la complaisance. Peut être que ça peut t'aider comme conseil.

Maintenant tu parles plutôt de femme à la toute fin, est-ce que ton discours est lié à cela plutôt? Si c'est le cas le sujet n'est plus tout à fait le même.

Salam aleykoum,

je confirme que tu a l'air bel et bien gentil toi haha :p
en fait il s'agit de ma famille eloigne, mes cousins et mes oncles et tantes, donc pas de femmes cette fois ci haha

le souci n'est pas que je m'efface, c'est que nos relations sont depuis le depart base sur du mepris.
cad ils ne me ``considerent`` pas avec le moindre respect et me le montre allegrement de par leurs attitudes,
lorsque j'essaye de me rendre serviable ou de leur rendre services etc..
je n'ai droit qu'a des reactions des plus orgueuilleuses en retour et je les ai surpris maintes fois dire de veritables atrocites derriere mon dos sans qu'ils ne sachent que suis la.

je sais donc de source sur qu'ils ne m'aiment pas :rouge:
et j,aimerais sincerement m'eloigner d'eux mais je suis dechire entre mon desir de ne pas rompre les liens de parente (interdit en Islam) et mon desir de m'eloigner de personne dont je ressens qu'elles ne m'aiment pas ..

malgres tout j'ai essaye de parler avec eux, mais ce qui ressort c'est que pour eux non, ce n,est pas qu'ils ne m'aiment pas mais ils disent s'en ficher, etre indifferent a moi, qu'on a pas de raison ni de besoin d'etre proche et qu'ils n'ont pas besoin de moi, donc ce n,est pas qu'ils ne m,aiment pas mais ce n'est pas non plus qu'ils m,aiment :stop:

il n'empeche que cette explication me blesse aussi et je ne souhaite reelement plus les voir mais j,ai un cas de conscience de m'eloigner de personne ayant un lien de sang avec moi...
 
Salam aleykoum,

je confirme que tu a l'air bel et bien gentil toi haha :p
en fait il s'agit de ma famille eloigne, mes cousins et mes oncles et tantes, donc pas de femmes cette fois ci haha

le souci n'est pas que je m'efface, c'est que nos relations sont depuis le depart base sur du mepris.
cad ils ne me ``considerent`` pas avec le moindre respect et me le montre allegrement de par leurs attitudes,
lorsque j'essaye de me rendre serviable ou de leur rendre services etc..
je n'ai droit qu'a des reactions des plus orgueuilleuses en retour et je les ai surpris maintes fois dire de veritables atrocites derriere mon dos sans qu'ils ne sachent que suis la.

je sais donc de source sur qu'ils ne m'aiment pas :rouge:
et j,aimerais sincerement m'eloigner d'eux mais je suis dechire entre mon desir de ne pas rompre les liens de parente (interdit en Islam) et mon desir de m'eloigner de personne dont je ressens qu'elles ne m'aiment pas ..

malgres tout j'ai essaye de parler avec eux, mais ce qui ressort c'est que pour eux non, ce n,est pas qu'ils ne m'aiment pas mais ils disent s'en ficher, etre indifferent a moi, qu'on a pas de raison ni de besoin d'etre proche et qu'ils n'ont pas besoin de moi, donc ce n,est pas qu'ils ne m,aiment pas mais ce n'est pas non plus qu'ils m,aiment :stop:

il n'empeche que cette explication me blesse aussi et je ne souhaite reelement plus les voir mais j,ai un cas de conscience de m'eloigner de personne ayant un lien de sang avec moi...
Dans ce cas, fais ta part en tant qu'homme et quelqu'un voulant être respectueux : reste respectueux avec eux, et traite les avec bonté, mais ne t'attends pas en avoir en retour puisque tu as vu le dessous de table. Ne prends plus à coeur leur manquement et autres joyeusetés.

Il ne s'agit pas de t'éloigner d'eux. Tu maintiens tes liens de parentés, reste bon, et si jamais un jour ils voudront être proche de toi, avec sincérité. Tu seras là incha'Allah. Tu peux prendre des distances si c'est vraiment nécessaire, sans renier ta famille ou les ignorer.
 
Dans ce cas, fais ta part en tant qu'homme et quelqu'un voulant être respectueux : reste respectueux avec eux, et traite les avec bonté, mais ne t'attends pas en avoir en retour puisque tu as vu le dessous de table. Ne prends plus à coeur leur manquement et autres joyeusetés.

Il ne s'agit pas de t'éloigner d'eux. Tu maintiens tes liens de parentés, reste bon, et si jamais un jour ils voudront être proche de toi, avec sincérité. Tu seras là incha'Allah. Tu peux prendre des distances si c'est vraiment nécessaire, sans renier ta famille ou les ignorer.

je n'envisage pas de les renier, en fait je pensais limiter le contacts a 2 appels par an, pour les 2 aid et condoleances si y'a un mort.
et ne plus les revoir sans pour autant couper le contact puisque je continue d'appeller...

mais je ne peux continuer a les voir sachant cela et supporter leur comportement a mon egard c,est insupportable pour moi....
 
je n'envisage pas de les renier, en fait je pensais limiter le contacts a 2 appels par an, pour les 2 aid et condoleances si y'a un mort.
et ne plus les revoir sans pour autant couper le contact puisque je continue d'appeller...

mais je ne peux continuer a les voir sachant cela et supporter leur comportement a mon egard c,est insupportable pour moi....
Voilà, si ce n'est pas supportable de les visiter, appelle les pour prendre des nouvelles d'eux

Je parlais de renier ou d'ignorer car tu te référais à rompre les liens de parenté :p
 
je suis de nature gentil, mais lorsque je suis naturel les gens abusent ..
Et se conduisent parfois mal :eek:

Comme jai ete souvent déçu des gens (je parle en terme d'amitié ou de relations familiales hein)
J'ai entrepris d'adopter un comportement "dur" et d'être le plus dominant possible dans mes rapports avec les autres,
Avoir l'ascendant et ne laisser personne l'avoir sur moi et autres betises ...

Et la , au comble de mon étonnement, les gens me respectent et agissent de façon "soumise "/ me font de la lèche alors qu'ils me méprisaient (pour certains ) auparavant....

Mais je suis déchiré entre ma conscience d'homme de foi :ange: et ma volonté de ne plus laisser les autres me faire subir leur mauvais comportement/irrespect .
Pourquoi c'est comme ça? On est obligé d'être méchant pour etre respecté? Un gentil doit renoncer à sa nature pour qu'on le considere ? :rouge:

On dirait que la societe attend d'une femme gentillesse et douceur et d'un homme dureté et intransigeance ....
Tu peux etre gentil et ferme aussi ^^. Gentil dans la forme et les intentions, mais ferme dans tes principes et conviction.
On apprehende toujours le gentil comme quelqu'un de faible au premier abord, mais le gentil qui reste ferme dans se qu'il croit etre juste donne le sentiment qu'il est encore plus enraciné dans ses convictions car il aurait dépassé la zone de turbulence et des doutes. On passe de gentil->faible/pas sur de lui à gentil-> bienveillant/grande force tranquille.


Mais bon en disant ça je ne t'encourage surtout pas à agir pour modeler l'image que l'autre perçoit de toi, tu risquerais de te perdre et passer à côté de l'objectif qui t'importe vraiment.

En tout cas tu ne dois pas rester dans ce schéma dominant/dominé, se sont les 2 facettes d'une meme pièce.
 
je suis de nature gentil, mais lorsque je suis naturel les gens abusent ..
Et se conduisent parfois mal :eek:

Comme jai ete souvent déçu des gens (je parle en terme d'amitié ou de relations familiales hein)
J'ai entrepris d'adopter un comportement "dur" et d'être le plus dominant possible dans mes rapports avec les autres,
Avoir l'ascendant et ne laisser personne l'avoir sur moi et autres betises ...

Et la , au comble de mon étonnement, les gens me respectent et agissent de façon "soumise "/ me font de la lèche alors qu'ils me méprisaient (pour certains ) auparavant....

Mais je suis déchiré entre ma conscience d'homme de foi :ange: et ma volonté de ne plus laisser les autres me faire subir leur mauvais comportement/irrespect .
Pourquoi c'est comme ça? On est obligé d'être méchant pour etre respecté? Un gentil doit renoncer à sa nature pour qu'on le considere ? :rouge:

On dirait que la societe attend d'une femme gentillesse et douceur et d'un homme dureté et intransigeance ....

Moi je reste gentille faut savoir faire la part des choses , c'est pas parce que certains se comporte de façon exécrable avec toi que tu dois en faire autant .

Regarde si temps du prophète sws il voulais tous le tuer et lui ne leur rendais pas par une méchanceté il restais tjr bon et son comportement à fais changer et convertir certains.
 
Moi je reste gentille faut savoir faire la part des choses , c'est pas parce que certains se comporte de façon exécrable avec toi que tu dois en faire autant .

Regarde si temps du prophète sws il voulais tous le tuer et lui ne leur rendais pas par une méchanceté il restais tjr bon et son comportement à fais changer et convertir certains.
Tu connais l histoires du prophète sws avec la vielle dame
 
Dit voir parceque j'en connais pleins d'histoire du prophète avccune vielle dame dit moi je suis preneuse ;)
Alors ça ce passe au début de la revelation a la Mecque le prophète sws voit une vielle dame qui porte un charge lourd prophète lui propose son aide .
Elle refuse car elle habitait loin
Le prophète insista elle accepte
Et dur le chemin les personne discuter
Un moment la vielle dame dis ta vue ce Mohamed il sème le trouble a la Mecque et l insulte tout le long du chemins. Et le prophète parler pas et même plu il lui faites sourire arriver à destination la vielle dame lui demande sont il dis ces moi Mohamed la femme gêne elle réfléchi tout le long du chemins je l es insulter et lui m'a sourie et apresvcz elle ce convertie
 
Alors ça ce passe au début de la revelation a la Mecque le prophète sws voit une vielle dame qui porte un charge lourd prophète lui propose son aide .
Elle refuse car elle habitait loin
Le prophète insista elle accepte
Et dur le chemin les personne discuter
Un moment la vielle dame dis ta vue ce Mohamed il sème le trouble a la Mecque et l insulte tout le long du chemins. Et le prophète parler pas et même plu il lui faites sourire arriver à destination la vielle dame lui demande sont il dis ces moi Mohamed la femme gêne elle réfléchi tout le long du chemins je l es insulter et lui m'a sourie et apresvcz elle ce convertie

soubhan'Allah

Elle me dit qqch cette histoire

Même avec les prisonniers de guerre il était bon avec eux , alors qu'ils avaient essayer de le tuer avant ça .
La plupart ce sont reconverti

Ça sert à rien de se passer pr un méchant parce que les autres le sont .
C'est se rabaisser à leur rang , et tu n'y gagnes rien .

Parfois moi aussi je me dit trop bon , trop c.oon mais la roue tourne , après tout il se fonit du tord qu'à eux même ces gens là
 
soubhan'Allah

Elle me dit qqch cette histoire

Même avec les prisonniers de guerre il était bon avec eux , alors qu'ils avaient essayer de le tuer avant ça .
La plupart ce sont reconverti

Ça sert à rien de se passer pr un méchant parce que les autres le sont .
C'est se rabaisser à leur rang , et tu n'y gagnes rien .

Parfois moi aussi je me dit trop bon , trop c.oon mais la roue tourne , après tout il se fonit du tord qu'à eux même ces gens là
Juste avec le comportement le prophete a convertir énormément de gens ti connais l histoie de Salman al frais?
Ces tout ta fait t's patient tu gagne des hassanate et Allah s occupe de leur sor
 
@meli93,
Un jour, Salmân (qu’Allâh soit satisfait de lui) raconta sa vie en ces termes : J’étais un jeune persan et j’habitais Ispahan dans un village dit Jiyân dont mon père fut le chef et le concitoyen le plus riche occupant le rang le plus distingué. Dès ma venue au monde, il me vouait un amour extraordinaire. Cette affection paternelle s’était accrue considérablement de jour en jour, jusqu’à ce que mon père décida de m’enfermer à la maison par crainte pour moi, tel que l’on faisait exactement avec les jeunes filles. Je faisais des progrès dans le mazdéisme au point de devenir seul responsable d’entretenir le feu que nous adorions et de ranimer sa flamme pour qu’elle demeurât ardente du jour comme de nuit. Mon père possédait un grand domaine qui nous rapportait une récolte abondante et dont il prenait constamment soin et faisait la cueillette. Un jour, ayant été retenu par quelque affaire, il fut dans l’impossibilité de s’y rendre et s’adressa à moi en disant : "O mon fils ! Comme tu le vois, je suis tout à fait absorbé et je ne peux pas m’occuper aujourd’hui du domaine. Vas-y donc et prends-en soin à ma place". Je partis alors pour cette destination.
Sur ma route, je passai par l’un de ces édifices consacrés au culte des chrétiens et j’entendis leurs voix qui en émanaient pendant la célébration de la prière. Ceci retint mon attention tant que je ne savais rien sur la foi chrétienne ou sur les autres religions, comme j’étais pendant longtemps tenu éloigné du commerce des gens par mon père. Ayant entendu leurs voix, je pénétrai dans leur église pour voir ce qu’ils étaient en train de faire. Les ayant contemplés, j’admirai leurs prières et eut une grande aptitude à embrasser leur religion. Je me dis : "Certes, cette foi est meilleure que la nôtre". Je restais auprès d’eux jusqu’au coucher du soleil en transgressant l’ordre paternel. Je leur posai alors la question : "Quelle est l’origine de cette religion ?". – "Elle provient d’Ach-Châm", répondirent-ils.
A la nuit tombante, je rentrai chez moi. Et mon père de me demander ce que j’avais fait. – "O mon père ! J’ai passé par des gens en train de prier dans leur église et j’ai été fasciné par leur religion. Je suis resté, en effet, chez eux jusqu’au coucher du soleil". Affolé, mon père me dit : "O mon fils ! Ta religion qui est celle des tes ancêtres est beaucoup meilleure que cette foi qui ne comporte aucun bien". – "Non, leur religion prévaut certainement sur la nôtre". Mes paroles effrayèrent mon père qui eut peur que je n’abjure ma religion. Sur ces entrefaites, il me cloîtra à la maison tout en m’enchaînant les pieds.
 
@meli93,
saisis une occurrence pour transmettre ce message aux nazaréens : "Quand une caravane en destination pour Ach-Châm (i.e. Syrie) passait par vous, veuillez m’en tenir au courant". Peu de temps après, l’occasion devint propice. Je pus alors me délivrer de mes chaînes et je sortis en leur compagnie après m’être déguisé. Une fois arrivant à Ach-Châm, je demanda : "Qui est l’homme le plus calé dans cette religion ?". – "L’archevêque placé à la tête de l’église", dirent-ils. J’allai le trouver et lui dis : "Je désire embrasser le christianisme et je voudrais bien rester auprès de vous à votre service pour que vous m’instruisiez dans la religion et que je fasse les prières, étant guidé par vous". Il consentit à ma proposition et je me suis mis alors à son service.
Cependant, je ne tardai pas à constater qu’il était un mauvais homme. Il exhortait ses adeptes à la charité en leur faisant valoir sa rétribution immense. Et dès qu’ils lui faisaient l’aumône pour qu’il la dépense dans la voie de Dieu, il s’en accaparait sans rien donner ni aux pauvres ni aux indigents, jusqu’à ce qu’il eût amassé de l’or à emplir sept jarres. Par conséquent, je l’exécrais de tout mon cœur. Peu de temps après, il meurt et quand les nazaréens s’étaient réunis pour procéder à son enterrement, je leur dis : "Cet homme était méchant. Il vous ordonnait vivement de faire l’aumône et vous incitait incessamment à la charité et quand vous la lui faisiez, il la thésaurisait sans rien donner aux pauvres". – "Comment vous le savez ?!", dirent-ils. – "Je vais vous montrer le lieu où il a enfoui son trésor", dis- je.- "Oui, montre-le-nous", répliquèrent-ils.
Je leur désignai son emplacement d’où ils purent extraire sept jarres emplies d’or et d’argent. Les ayant vu, ils dirent : "Par Dieu ! Nous ne l’enterrerons pas". Ils le crucifièrent et se mirent à lapider son cadavre. Puis, ils désignèrent à son poste un autre homme auquel je m’attachais. Je n’ai jamais vu un homme plus ascète que lui, renonçant aux choses de ce monde et ne désirant que celles de l’au-delà. Il s’adonnait avec zèle aux dévotions jour et nuit. Je lui vouais donc un profond amour et je demeurais à ses côtés pendant une longue période. Dans son lit de mort, je lui dis : "O untel ! A qui me recommandez-vous ? Veuillez me conseiller. A qui devrais- je m’attacher après ton décès ?". – "O mon fils ! Je ne savais personne qui était de même discipline qu’un homme vivant à Mossoul qui s’appelait untel et qui n’avait jamais interpolé. Allez donc le rejoindre".
A la mort de mon compagnon, j’allai rejoindre l’homme du Mossoul, à qui je racontai mon histoire. L’ayant terminée, je lui dis : "Mon compagnon untel m’a conseillé, avant de mourir, de vous rejoindre et m’a informé que vous étiez encore attaché à la discipline vraie qu’il confessait". – "Restez donc chez moi", telle fut sa réponse. Je me séjournai chez lui et je constatai qu’il était un homme parfait. Mais, peu après, il rendit le dernier soupir. A l’article de la mort, je lui demandai : "O untel ! Par l’état que vous êtes par l’ordre de Dieu, vous avez une parfaite connaissance de mon état. A qui vous me recommandez ? Et qui m’ordonnez-vous d’aller rejoindre ?". – "O mon fils ! Par Dieu ! Je ne savais personne qui était de même discipline que nous, excepté un homme vivant à Nasybîn qui s’appelait untel. Allez donc à sa rencontre". Une fois qu’on fit enterrer l’homme, j’allai à la rencontre de l’homme de Nasybîn, à qui je racontai mon histoire et ce qui mon ex-ami m’avait commandé de faire. – "Restez donc chez nous", dit-il. Je m’arrêtai donc chez lui et je découvris qu’il emboîtait le pas à ses autres ex-amis qui furent de conduite parfaite. Mais, il cessa de vivre peu de temps après et au moment de son agonie, je lui dis : "Vous savez toute mon histoire, à qui vous me recommandez donc ?". – "O mon fils ! Par Dieu ! Je ne savais personne qui professait encore la même discipline que nous, sauf un homme vivant à cAmûriyya
 
@meli93,
qui s’appelait untel. Allez donc le rejoindre".
Je m’acheminai donc vers celui-ci et je lui racontai mon histoire. – "Restez donc chez moi", dit-il. Je me séjournai chez lui et je vis qu’il était homme de bien tels ses défunts compagnons. Chez lui, je pus faire fortune et j’eus quelques vaches et du butin. Le moine conseillant à Salmân de suivre le Prophète : Un certain laps de temps s’écoula et vint le moment de sa mort, je lui dis alors : "Vous savez toute mon histoire, à qui vous me recommandez donc et qu’est-ce que vous me commandez de faire ?". – "O Mon fils ! Je ne connais absolument personne sur cette terre qui se trouvait encore à cheval sur notre discipline. Mais c’est bien le temps de l’avènement d’un Prophète qui va apparaître au territoire arabe. Il professera la religion d’Abraham et s’expatria en émigration vers un terrain peuplé de palmiers, situé entre deux terres arides. Il sera reconnu à des signes incontestables : il mange du cadeau qu’on lui offre, ne touche jamais à ce qui est destiné à l’aumône et entre ses épaules, il y a le cachet de la prophétie. Tâchez-vous donc de partir pour ce pays". Puis, il rendit le dernier soupir. Quant à moi, je demeurais pendant quelques temps à cAmûriyya.

Un jour, un groupe de marchands arabes issus de la tribu (Kalb) passait par cAmûriyya, je leur préposai alors de m’emmener avec eux aux pays des Arabes, en échange de ma vache et de ma part du butin. Ils consentirent et moi de leur faire don de mes possessions. Une fois arrivés à Wâdî Al-Qura, ils me trahirent et me vendirent à un juif et j’entrai donc en son service. Peu après, l’un de ses cousins, issu des Banû Quraytha, ayant venu lui rendre visite, m’acheta et m’emmena avec lui à Yathrîb où je vis les palmeraies dont m’avait parlé mon compagnon de cAmûriyya et je connus alors Médine -en me référant à la description déjà faite par ce dernier-. Je m’y installai donc en compagnie de mon maître. A cette époque, le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - était en train de prêcher l’islam parmi ses compatriotes mecquois. Toutefois, je n’entendais rien de ses nouvelles, parce que j’étais tellement absorbé par mes charges d’esclave.

Quand le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - pénétra dans Yathrîb, je me trouvais en haut de l’un des palmiers de mon maître, en train d’y effectuer quelque besogne. Alors que mon maître était assis au pied duquel, l’un de ses cousins, vint lui dire : "Qu’Allâh fasse périr les Banû Qîla ! Ils sont à Qîbâ’, entourant un homme qui vient d’arriver aujourd’hui de La Mecque et qui prétend être un prophète". Aussitôt que ses paroles parvinrent à mes oreilles, je me sentis fiévreux et je fus tellement agité au point de craindre de perdre mon équilibre et de tomber sur mon maître. Je descendis donc du palmier, en disant à l’homme : "Qu’est-ce que vous êtes en train de dire. Veuillez me répéter cette nouvelle". Mon maître, pris d’un accès de colère, me donna un coup de poing en hurlant : "Pourquoi t’immisces-tu dans ce qui ne te regarde pas ? Vas-y occupe-toi de ton boulot".
 
@meli93,
Sur le soir, je pris quelques dattes de ce que j’avais cueillies et je me dirigeai vers le lieu où l’on donnait l’hospitalité au Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - . Je lui dis : "J’ai entendu dire que vous étiez un homme pieux et que vous aviez des compagnons étrangers et besogneux. Voilà quelque chose que je réservais pour en faire l’aumône. Je vois donc que vous le méritez". Après que je les leur donnai, il dit à ses Compagnons : "Mangez !". Tandis qu’il s’abstint à y goûter. Je me dis : "Voici l’un des signes (de la prophétie)".
Je partis, ensuite, et me mis à ramasser quelques dattes. Quand le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - quitta Qibâ’ et alla s’installer à Médine, je vins lui dire : "J’ai remarqué que vous ne goûtez pas à l’aumône, et vous voici un cadeau que je vous offre avec tout mon respect". Il en mangea et invita ses Compagnons de le partager avec lui. Je me dis : "Voici le second (des signes de la prophétie)". Je vins, un jour, trouver le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - pendant qu’il fut à Baqîc Al-Gharqad en train d’enterrer l’un de ses Compagnons. Je le vis assis, étant vêtu d’une pèlerine. Je le saluai, puis je retournai pour regarder son dos, en essayant de voir le cachet déjà décrit par mon compagnon de cAmûriyya.
Quand le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - m’aperçut en train de fixer son dos, il comprit mon intention. Sur ce, il ôta sa pèlerine en me dénudant son dos. Aussitôt que j’eus connu le cachet de la prophétie, je me jetai sur lui en l’embrassant tout en pleurant. Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - dit alors : "Qu’est-ce que vous prend donc ?!". Je me mis à lui raconter mon histoire qu’il admira. Il m’ordonna avec joie de la répéter par moi-même à ses Compagnons qui s’en étonnèrent et s’en réjouirent. Salmân embrassa l’islam et fut délivré du joug de l’esclavage. Etant compté parmi les plus estimables Compagnons, il (qu’Allâh soit satisfait de lui) se chargea du gouvernement de certains pays à l’époque des Califes bien-guidés. De ses qualités : On rapporte qu’un jour le Prophète posa sa main sur Salmân et dit : "Si la foi était dans les pléiades, l’un de ces hommes l’aurait attrapée". Et, il désigna Salmân (qu’Allâh soit satisfait de lui).
 
@meli93,
Sur le soir, je pris quelques dattes de ce que j’avais cueillies et je me dirigeai vers le lieu où l’on donnait l’hospitalité au Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - . Je lui dis : "J’ai entendu dire que vous étiez un homme pieux et que vous aviez des compagnons étrangers et besogneux. Voilà quelque chose que je réservais pour en faire l’aumône. Je vois donc que vous le méritez". Après que je les leur donnai, il dit à ses Compagnons : "Mangez !". Tandis qu’il s’abstint à y goûter. Je me dis : "Voici l’un des signes (de la prophétie)".
Je partis, ensuite, et me mis à ramasser quelques dattes. Quand le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - quitta Qibâ’ et alla s’installer à Médine, je vins lui dire : "J’ai remarqué que vous ne goûtez pas à l’aumône, et vous voici un cadeau que je vous offre avec tout mon respect". Il en mangea et invita ses Compagnons de le partager avec lui. Je me dis : "Voici le second (des signes de la prophétie)". Je vins, un jour, trouver le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - pendant qu’il fut à Baqîc Al-Gharqad en train d’enterrer l’un de ses Compagnons. Je le vis assis, étant vêtu d’une pèlerine. Je le saluai, puis je retournai pour regarder son dos, en essayant de voir le cachet déjà décrit par mon compagnon de cAmûriyya.
Quand le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - m’aperçut en train de fixer son dos, il comprit mon intention. Sur ce, il ôta sa pèlerine en me dénudant son dos. Aussitôt que j’eus connu le cachet de la prophétie, je me jetai sur lui en l’embrassant tout en pleurant. Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - dit alors : "Qu’est-ce que vous prend donc ?!". Je me mis à lui raconter mon histoire qu’il admira. Il m’ordonna avec joie de la répéter par moi-même à ses Compagnons qui s’en étonnèrent et s’en réjouirent. Salmân embrassa l’islam et fut délivré du joug de l’esclavage. Etant compté parmi les plus estimables Compagnons, il (qu’Allâh soit satisfait de lui) se chargea du gouvernement de certains pays à l’époque des Califes bien-guidés. De ses qualités : On rapporte qu’un jour le Prophète posa sa main sur Salmân et dit : "Si la foi était dans les pléiades, l’un de ces hommes l’aurait attrapée". Et, il désigna Salmân (qu’Allâh soit satisfait de lui).

Je connaissais pas cette histoire, pourtant j'en ai lu

Baraak allahu'fik
 
Je connaissais pas cette histoire, pourtant j'en ai lu

Baraak allahu'fik
Ces pas fini.lol
O fik baraka

partir de ce jour, je devins un des familiers des cercles d’enseignement du Messager d’Allah. Je ne le quittai plus. Cependant, n’étant pas encore affranchi de l’esclavage, je ne pus assister aux batailles de Badr et de Uhud. Plus tard, l’Envoyé de Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) et ses compagnons m’aidèrent à m’affranchir de mon maître en me donnant l'argent nécessaire pour cela. »
Telle fut la quête passionnée de ce compagnon pour la vérité, une quête qui trouvera son aboutissement à Médine où Salmân venait de trouver son maître spirituel. II ne quittait plus l’entourage du Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui), maintenant qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait depuis longtemps, depuis qu’il avait tout abandonné dans ce bas monde pour écouter les appels de la vérité et suivre la quête de son âme.
À Médine, il sera le compagnon inséparable d’Abû Ad-Dardâ, un autre disciple du Prophète Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui). Il habitera chez lui et partagera avec lui sa vie sobre et ascétique. Les deux hommes étaient célèbres pour leur détachement des plaisirs de ce monde et leur piété. Un jour, Salmân reprocha à Abû Ad-Dardâ son excès de mortification, celui-ci priait la nuit et jeûnait le jour. Il essaya de lui faire rompre son jeûne, mais en vain. Abû Ad-Dardâ s’en défendit en ces termes :
 
Ces pas fini.lol
O fik baraka

partir de ce jour, je devins un des familiers des cercles d’enseignement du Messager d’Allah. Je ne le quittai plus. Cependant, n’étant pas encore affranchi de l’esclavage, je ne pus assister aux batailles de Badr et de Uhud. Plus tard, l’Envoyé de Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) et ses compagnons m’aidèrent à m’affranchir de mon maître en me donnant l'argent nécessaire pour cela. »
Telle fut la quête passionnée de ce compagnon pour la vérité, une quête qui trouvera son aboutissement à Médine où Salmân venait de trouver son maître spirituel. II ne quittait plus l’entourage du Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui), maintenant qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait depuis longtemps, depuis qu’il avait tout abandonné dans ce bas monde pour écouter les appels de la vérité et suivre la quête de son âme.
À Médine, il sera le compagnon inséparable d’Abû Ad-Dardâ, un autre disciple du Prophète Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui). Il habitera chez lui et partagera avec lui sa vie sobre et ascétique. Les deux hommes étaient célèbres pour leur détachement des plaisirs de ce monde et leur piété. Un jour, Salmân reprocha à Abû Ad-Dardâ son excès de mortification, celui-ci priait la nuit et jeûnait le jour. Il essaya de lui faire rompre son jeûne, mais en vain. Abû Ad-Dardâ s’en défendit en ces termes :

Met moi tt d'un coup quand ta finis dit moi
 
@meli93,
oudrais-tu m’interdire de jeûner et d’adorer mon Seigneur ? » Salmân lui répondit par une parole du Prophète Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) : « Tes yeux ont un droit sur toi de même que ton épouse. Jeûne et mange. Prie la nuit et dors. »
Apprenant cela, le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) dira : « Salmân a fait preuve de plus de perspicacité. » Salmân Al-Fârisî était très aimé et estimé de l’Envoyé d’Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) qui le considérait comme un membre à part entière de sa propre famille. Un jour, en effet, alors que les Ansârs et les Muhâjirîn revendiquaient les uns et les autres l’appartenance de Salmân à leur communauté, le Messager d’Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) s’adressa à eux en ces termes :
« Salmân fait partie de notre famille. »
Salmân Al-Fârisî était devenu un des compagnons les plus proches du Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui). Son statut d’étranger et de pauvre l’avait amené à se rapprocher de plus en plus du Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) qu’il quittait rarement. C’est ainsi qu’il faisait partie des gens de la Sufa (ahl as-suffa), ces pauvres parmi les musulmans qui habitaient une aile de la mosquée et passaient leur temps dans l’adoration du Seigneur. Le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) pourvoyait aux besoins de ces hommes parmi lesquels se trouvait notre illustre Salmân Al-Fârisî.
Mais celui-ci n’était pas qu’un adorateur tourné vers la méditation, c’était aussi un homme d’action doué de surcroît d'une très grande intelligence en matière de stratégie militaire. Lors de la fameuse bataille des tranchées, il donnera un magistral aperçu de son génie et de sa tactique inconnue jusque-là chez les Arabes
 
jour-là, plus de 20.000 infidèles issus des tribus de Quraysh et de Ghatafân, et dirigés par Abû Sufyân et `Uyayna Ibn Hisn, marchèrent sur Médine qu’ils voulurent prendre d’assaut avec la complicité des juifs des Banû Qurayda. Jamais les musulmans ne furent confrontés à un danger d’une si grande ampleur. Ils en furent tellement surpris qu’une grande frayeur s’empara d’eux et ils en arrivèrent à succomber au désespoir. Le Coran nous a dépeint cette scène en ces termes :
{ Quand ils vous vinrent d’en haut et d’en bas (de toutes parts), et que les regards étaient troublés et les cœurs remontaient aux gorges, et vous faisiez sur Allah toutes sortes de suppositions. Les croyants furent alors éprouvés et secoués d’une dure secousse. } [ Sourate 33 - Versets 10-11 ]
Cette expédition des « coalisés » comme l’appela le Coran, visait la neutralisation définitive du sanctuaire médinois avant que celui-ci ne se fortifie et ne propage l’islam dans la péninsule arabique. Pour arriver à ce but, les tribus arabes ameutèrent tous ceux qui étaient en mesure de combattre et qui avaient un compte à régler avec cette religion qui venait menacer leurs croyances et leurs intérêts. Les juifs des Banû Qurayda établis à Médine participèrent à ce complot en prenant sur eux la tâche perfide d’attaquer les musulmans de l’intérieur. Le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) rassembla alors ses compagnons et se concerta avec eux sur l’attitude à adopter en ces circonstances exceptionnelles. La décision fut prise à l’unanimité de résister aux coalisés et de soutenir leur siège. Mais comment ? Et avec quels moyens ? La question taraudait l’esprit du Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) et de ses compagnons. Il est vrai que c’était la première fois que les musulmans se trouvaient confrontés à un siège.
D’habitude, les batailles se déroulaient en plein air avec l’avantage qu’avaient les deux adversaires de se déployer et de se mouvoir comme bon leur semblait :
Là, un seul adversaire pouvait se permettre ce luxe. Quant à l’autre, il n’avait d’autre choix que de se trouver acculé à se défendre. Alors que le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) réfléchissait aux moyens à entreprendre pour défendre la ville, un homme à la taille longue et aux cheveux touffus se présenta à lui et lui dit :
« Ô Messager d’Allah! La ville est bien protégée sauf certains endroits par où l’ennemi peut s’infiltrer et nous surprendre. Je crois qu’il serait plus prudent que nous creusions des tranchées en ces endroits afin d'empêcher les assaillants d’arriver jusqu’à nous. C’est ainsi qu’on faisait chez nous en Perse. »
Le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) approuva cette idée très lumineuse et donna l’ordre de la mettre en œuvre. Aussitôt, les musulmans se mirent à creuser avec un enthousiasme et une volonté extraordinaires. L’homme en question n’était autre que notre compagnon Salmân Al-Fârisî. L’idée qu’il proposa au Prophète d’Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) était inconnue jusque là chez les Arabes. Elle allait surprendre les coalisés et les désarçonner en les obligeant à abandonner leur funeste projet.
 
Les compagnons se mirent donc à creuser des tranchées afin de dissuader les ennemis d’attaquer leur ville. Le Messager Allah(paix et bénédiction d’Allah sur lui) lui-même se mit à la tâche. Au cours des travaux, certains compagnons découvrirent une roche épaisse et dure qui les empêchait de creuser davantage. Ils tentèrent de la casser mais sans succès. Celle-ci semblait très solide. Salmân s’en alla voir le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) pour lui demander l’autorisation de contourner cet obstacle un peu plus loin.
L’Envoyé Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) retourna avec son compagnon vers l’endroit indiqué et jeta un coup d’œil sur là roche. Il se fit apporter ensuite une pioche et demanda à ses compagnons de s’éloigner des éventuels éclats qui pouvaient s’en dégager.
Il saisit alors la pioche de ses deux mains bénies, prononça le nom d’Allah et donna un grand coup sur la roche qui se fissura et dégagea des étincelles, ainsi qu’une vive lumière qui se propagea à l’horizon. Salmântémoignera qu’il a vu cette lumière éclairer les extrémités de Médine et le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) de s’écrier :
« Allah est grand ! On m’a donné Les clefs de la Perse. Je viens de voir les palais de Hirâ et les villes de Chosroês éclairés et ma communauté conquérante. »
Il donna un autre coup de pioche et la roche se fissura davantage. Une autre lumière s’en dégagea et se propagea à l'horizon. Le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) s’écria de nouveau :
« Allah est grand ! On m’a donné les clefs de l’empire byzantin. Je viens de voir les palais muges éclairés et ma communauté conquérante. »
Au troisième coup, la roche s’effrita et une lumière très vive s’en dégagea, suscitant les cris de louange et de bénédictions des musulmans. Le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) les informa qu’il venait de voir les palais de Damas, de Sanaa et de l'Abyssinie éclairés et sa communauté conquérante. Les musulmans, ajoutera Salmân , crièrent avec une grande ferveur :
« Voilà ce que nous a promis Allah ainsi que Son Messager. Allah et Son Messager tiennent parole. »
Notre compagnon Salmân vivra longtemps. Il verra l’Islam conquérir l’empire perse, les possessions byzantines en Égypte et en Syrie et porter l’étendard du Tawhîd (l’UnicitéDivine) dans toutes les contrées du monde. Mieux encore, il sera lui-même le gouverneur d’Al-Madyan, une ville de l’empire perse.
Mais n’anticipons pas les choses et restons encore à Médine où les musulmans venaient de terminer de creuser les tranchées. En arrivant devant la ville qu’ils voulaient prendre d’assaut, les coalisés restèrent figés en voyant ce moyen de défense inconnu jusque-là parmi les Arabes.
Ils avaient beau essayé de trouver une faille dans le système de défense de la ville, mais en vain, d’autant plus que les juifs des Banû Qurayda, sur lesquels ils comptaient pour les aider de l’intérieur, avaient fini par se désister.
Alors, en désespoir de cause, après un mois de siège, et une nuit de violente tempête qui souleva leurs tentes et dispersa leurs hommes et leurs montures, Abû Sufyân et `Uyayna Ibn Hisn, les deux chefs de l’expédition, décidèrent de lever le siège et de retourner à la Mecque, le profil bas et l’arrogance écorchée.
 
Après la mort de l’Envoyé Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui), Salmân fut l’objet du respect et de la considération de tous les califes. Sous le califat de `Umar, on lui confia le poste de gouverneur d’Al-Madyan dans la province de Perse qu’il connaissait si bien, puisqu’il en était originaire. Mais cette fonction officielle n’était pas pour plaire à Salmân à qui le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) avait appris à mépriser ce bas monde et à ne pas se laisser tenter par ses ornements. Il refusa donc le poste.
Mais `Umar avait aussi ses raisons. Il ne voulait confier le poste de gouverneur qu’à ceux en qui il avait confiance, c'est-à-dire ceux qui étaient dignes. Il insista donc pour que Salmân accepte ce poste.
Hishâm Ibn Hassan rapporte que le salaire de Salmân était de cinq mille dirhams, mais celui-ci n’en prenait rien et préférait manger les fruits de son labeur. Mieux encore, il ajouta qu’on le voyait s’adresser à 30.000 personnes, assis sur la moitié d’un drap et portant l’autre comme habit. »
Notre compagnon parlait de lui-même en disant :
« J’achète pour un dirham des joncs, je les tresse, en fais des paniers puis les vends à trois dirhams. Je garde un seul dirham des ventes pour en acheter d’autres joncs, j’en donne un en aumône et je dépense le troisième pour subvenir aux besoins de ma famille. J’aurais toujours agi ainsi, si `Umar ne me l’avait pas interdit. »
Ainsi était Salmân et ainsi l’avait formé l’école du Prophète d’Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui)
Un jour, alors qu’il était toujours gouverneur, il rencontra un voyageur venant de Damas qui portait des sacs contenant des figues et des dattes. Voyant l’aspect très modeste de Salmân, l’homme crut avoir affaire à un portefaix ou à un pauvre soucieux de gagner quelques pièces en portant des charges.
II appela donc Salmân et lui dit : « Porte-moi ceci.» Salmân s’exécuta sans rien dire. En cours de route, ils rencontrèrent des gens que Salmân connaissait. Il les salua et ceux-ci lui rendirent son salut en ces termes : « Que la paix soit sur toi ô émir. » Le voyageur crut à une plaisanterie, à une méprise ou à toute autre chose, sauf à ce que son porteur soit émir.
Mais au fur et à mesure que les gens saluaient Salmân en l’appelant émir, il sentit un certain gène l’envahir et il devint tout confus. Il comprit alors qu’il avait affaire au gouverneur d’Al-Madyan en personne. Ne sachant comment s'excuser, il pria Salmân de le laisser reprendre sa charge mais celui-ci refusa et insista pour la porter à destination. La piété et l’ascétisme de cet homme étaient tels qu’il était difficile de le dissocier du plus modeste de ses administrés.
 
C’était un sage parmi les sages, car seuls ceux qui possèdent la sagesse peuvent résister à l’arrogance et à la condescendance qu’induit l’ivresse du pouvoir. `Umar qui avait une bonne connaissance de la nature humaine ne s’y trompa pas en lui confiant la responsabilité de la province d’Al-Madyan. Sous son gouvernement, cette ville nouvellement conquise prospéra et l’Islam s’y propagea à une vitesse extraordinaire. Sa sagesse, sa justice et sa piété y étaient pour beaucoup dans la propagation de l’Islam en Perse.
Et les jours passèrent, notre pieux compagnon, devenu un vénérable vieillard aux cheveux et à la barbe blanchis par le temps, s’apprêtait à rejoindre le bien-aimé Muhammad (paix et bénédiction d’Allah sur lui) et ses compagnons dont l’absence lui pesait. Et pourtant, le voilà qu’il pleurait sur son lit de mort. À Sa`d qui lui demandait les raisons de son chagrin, alors que le Messager Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) est mort satisfait à son égard, il répondit :
« Par Allah, je ne pleure pas parce que je crains la mort ou parce que j’aime la vie. Mais je me suis souvenu de ce que le Messager nous a dit : "Que chacun de vous prenne de la vie ce que prend un voyageur comme provisions." Or, me voilà entouré de toutes ces richesses. »
Sa`d dira : « Je regardai autour de moi et je ne vis qu’une grande écuelle et un récipient pour les ablutions. » Le jour de sa mort, il appela son épouse et lui dit : « Apporte-moi le dépôt que je t’ai confié. » Il s’agissait d’un sac contenant du musc qu’il gardait précieusement depuis de nombreuses années avec l’intention d’en être lavé le jour de sa mort. Elle le lui apporta ainsi qu’un verre d’eau selon ses dernières volontés. Il prit le musc le versa dans le verre d’eau et le mélangea avec son doigt. Ensuite, il tendit le verre à son épouse en lui disant : « Répands le musc autour de moi car je vais recevoir des créatures d’Allah qui ne mangent pas de nourriture mais aiment le parfum. » À la fin, il la pria de fermer la porte et de le laisser seul. À son retour, il était déjà mort. La quête passionnée de cette âme venait de trouver son aboutissement final après un long parcours fait de privations et de sacrifices en ce bas monde.
{ Ô toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée.
Entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans mon paradis. }
 
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