Le cas de Mouammar Kadhafi est un cas exceptionnel. Et son peuple le traite dune manière exceptionnelle. Des erreurs venant de Kadhafi vont être pardonnées par le peuple libyen. Ces mêmes erreurs venant dun autre vont susciter un scandale.
Au nord dAfrique, on applique le double poids, double mesure. On ne traite pas les leaders de la révolution et les autres de la même manière. Mouammar Kadhafi a dans les curs des libyens la même place que Jamal Abdel Nasser a dans les curs des égyptiens. Les deux, avec ce quils ont apporté à leurs peuples comme changements, ils ont réussi à devenir des sacrés que nul na le droit de toucher.
Jamal Abdel Nasser est loin dêtre ange. Il a commis des erreurs comme il a donné naissance à des crimes contre une partie du peuple égyptien. Et ces erreurs et ces crimes nont rien changé dans lamour que la société égyptienne porte à cet homme qui a mis fin à la royauté, lhégémonie de laristocratie, et a beaucoup offert à la masse populaire égyptienne.
Le soutien populaire que les peuples nord-africains offrent aux leaders de leur révolution (Mohammed V, Jamal Abdel Nasser, Habib Bourguiba, Mouammar Kadhafi) na aucun lien avec la terreur de la dictature, mais une sorte de reconnaissance, un signe damour à des hommes qui ont marqué lhistoire de leurs pays et ont changé positivement la vie des nord-africains.
Lattachement excessif aux leaders des révolutions, aveugle les esprits et abrutit les peuples. Lidéalisation des révolutionnaires est lopium des peuples. Quand on est aveuglé par lamour dun leader de la révolution, on ne voit pas ses crimes contre lhumanité et ses transgressions des libertés et des droits de lHomme -et si on les observe, on croit bêtement & aveuglement à tout alibi inventé par ce leader de la révolution pour justifier sa sale politique et légitimer ses crimes contre lhumanité et ses violations des droits de lHomme-, mais on ne voit que les bonnes cotés de sa politique et ces changements positifs que son règne a offert à notre société. Quand on est aveuglé par lamour dun leader de la révolution, on ne le soutient pas par terreur, mais par amour.
Ceci est le cas de Mohammed V au Maroc, Jamal Abdel Nasser en Egypte, Habib Bourguiba en Tunisie, et Mouammar Kadhafi en Libye. La différence : Mohammed V, Jamal Abdel Nasser, et Habib Bourguiba sont morts, Mouammar Kadhafi est toujours vivant. Et tant quil est toujours en vie, le soutien populaire de son règne va demeurer encore et encore par amour et pas par terreur ; et on ne peut parler de soutien populaire dun régime libyen par terreur quavec ses successeurs et pas avec cet homme quen Libye il a réussi a marqué positivement beaucoup de curs.
