'OTHMÂM AURAIT FAIT RÉDIGER LA VERSION UNIFIÉE DU CORAN.
Les feuillets d'Hafsa, complétés par des témoignages convergents de croyants, auraient servi à la mise par écrit du Coran. Othmâm fait brûler « toutes autres versions existantes ». Chaque grande ville en aurait reçu une copie dont aucune n'a été retrouvée. Les feuillets dHafsa seront brûlés après sa mort, sur l'ordre de Marwân, le gouverneur de Médine. Le frère de Hafsa les lui livra « de crainte qu'il ne s'y trouve en quelque passage une divergence avec ce qu'avait copié Othmân. » (Ibn Abî-Dâwud, Masâhif, p.21. Et Balâdhurî, Ansâb, I,427 (n°888)).
Ibn Abî-Dâwud raconte que, jusqu'à la fin du VIIe siècle, le Coran a été corrigé par deux gouverneurs dIrak. 'Ubbayd-Allah a « ajouté 2000 harf au codex ». Un harf est une lettre, un mot, une proposition ou un mode de lecture. 'Ubbayd-Allah est assassiné par les chiites en 686. Son successeur, Hajjaj (686-714) corrige lorthographe, la ponctuation et améliore lordre des sourates et des versets. Il aurait fait détruire les autres versions après avoir envoyé la sienne dans toutes les provinces de l'empire. (Samhûdi, Wafa', II, 667-668).
Le calife régnant était alors Abd-al-Malik (685-705). Il fait bâtir le Dôme de Jérusalem en 692. On y trouve le premier fragment coranique daté avec certitude et conservé jusquà nos jours, la S. 112 : « Dis : Allah Un. Allah le plein. Il na pas engendré et Il na pas été engendré. Et Il na, comme équivalent, personne. ». C'est quasiment le même verset qui est frappé sur les monnaies arabes en 697.
Le rôle du calife Abd-al-Malik est confirmé par Balâdhurî (Ansâb, XI, p. 264, cité par Sharon, « The Umayyads » (1991), p.131, n.37.) : « Je crains de mourir durant le mois du Ramadan : c'est durant ce mois que je suis né, durant ce mois que je fus sevré et durant ce mois que j'ai collecté le Coran. ». Abd-al-Malik ne serait-il pas le véritable compilateur du Coran ? (A.-L. de Prémare : Les Fondations de l'Islam, p. 296, Points.)
Au Yémen, un mur de la grande Mosquée de Sanaa seffondra en 1972, libérant une cache contenant 15000 parchemins couverts d'extraits du Coran. Ils ont été datés par carbone 14. Les animaux dont le cuir a servi, ont été tués, pour les plus anciens, dans une fourchette allant de 645 à 690 ; pour les plus récents au Xe siècle. Le Dr Puin, le chercheur allemand qui les a étudiés, a daté de 685 le plus ancien écrit grâce à son style et la forme de ses lettres. Mais sous le texte, existait un autre texte du Coran, plus ancien, qui avait été décapé. Pourquoi ? Les autorités yéménites n'ont plus alors laissé personne accéder aux originaux. Le Dr Puin : « Nombre de musulmans sont persuadés que, du début à la fin du Coran, tout est la parole inaltérée d'Allah. Ils se réfèrent au travail sur le texte de la Bible qui montre qu'elle n'est pas tombée directement du ciel. Mais, jusqu'à présent, le Coran a échappé à ce genre de discussion. La seule façon de briser un tel mur est de prouver que le Coran lui aussi a une histoire. Les fragments de Sanaa nous aideront à y parvenir. » (source Wikipédia).
Les manuscrits de Sanaa montrent en effet des divergences, minimes mais réelles, de sens et de classification des versets, avec la version dite d'Othman qui prévaut de nos jours.
Et qu'en est-il de la version plus ancienne, effacée et recouverte, sur les manuscrits de Sanaa ?
Les feuillets d'Hafsa, complétés par des témoignages convergents de croyants, auraient servi à la mise par écrit du Coran. Othmâm fait brûler « toutes autres versions existantes ». Chaque grande ville en aurait reçu une copie dont aucune n'a été retrouvée. Les feuillets dHafsa seront brûlés après sa mort, sur l'ordre de Marwân, le gouverneur de Médine. Le frère de Hafsa les lui livra « de crainte qu'il ne s'y trouve en quelque passage une divergence avec ce qu'avait copié Othmân. » (Ibn Abî-Dâwud, Masâhif, p.21. Et Balâdhurî, Ansâb, I,427 (n°888)).
Ibn Abî-Dâwud raconte que, jusqu'à la fin du VIIe siècle, le Coran a été corrigé par deux gouverneurs dIrak. 'Ubbayd-Allah a « ajouté 2000 harf au codex ». Un harf est une lettre, un mot, une proposition ou un mode de lecture. 'Ubbayd-Allah est assassiné par les chiites en 686. Son successeur, Hajjaj (686-714) corrige lorthographe, la ponctuation et améliore lordre des sourates et des versets. Il aurait fait détruire les autres versions après avoir envoyé la sienne dans toutes les provinces de l'empire. (Samhûdi, Wafa', II, 667-668).
Le calife régnant était alors Abd-al-Malik (685-705). Il fait bâtir le Dôme de Jérusalem en 692. On y trouve le premier fragment coranique daté avec certitude et conservé jusquà nos jours, la S. 112 : « Dis : Allah Un. Allah le plein. Il na pas engendré et Il na pas été engendré. Et Il na, comme équivalent, personne. ». C'est quasiment le même verset qui est frappé sur les monnaies arabes en 697.
Le rôle du calife Abd-al-Malik est confirmé par Balâdhurî (Ansâb, XI, p. 264, cité par Sharon, « The Umayyads » (1991), p.131, n.37.) : « Je crains de mourir durant le mois du Ramadan : c'est durant ce mois que je suis né, durant ce mois que je fus sevré et durant ce mois que j'ai collecté le Coran. ». Abd-al-Malik ne serait-il pas le véritable compilateur du Coran ? (A.-L. de Prémare : Les Fondations de l'Islam, p. 296, Points.)
Au Yémen, un mur de la grande Mosquée de Sanaa seffondra en 1972, libérant une cache contenant 15000 parchemins couverts d'extraits du Coran. Ils ont été datés par carbone 14. Les animaux dont le cuir a servi, ont été tués, pour les plus anciens, dans une fourchette allant de 645 à 690 ; pour les plus récents au Xe siècle. Le Dr Puin, le chercheur allemand qui les a étudiés, a daté de 685 le plus ancien écrit grâce à son style et la forme de ses lettres. Mais sous le texte, existait un autre texte du Coran, plus ancien, qui avait été décapé. Pourquoi ? Les autorités yéménites n'ont plus alors laissé personne accéder aux originaux. Le Dr Puin : « Nombre de musulmans sont persuadés que, du début à la fin du Coran, tout est la parole inaltérée d'Allah. Ils se réfèrent au travail sur le texte de la Bible qui montre qu'elle n'est pas tombée directement du ciel. Mais, jusqu'à présent, le Coran a échappé à ce genre de discussion. La seule façon de briser un tel mur est de prouver que le Coran lui aussi a une histoire. Les fragments de Sanaa nous aideront à y parvenir. » (source Wikipédia).
Les manuscrits de Sanaa montrent en effet des divergences, minimes mais réelles, de sens et de classification des versets, avec la version dite d'Othman qui prévaut de nos jours.
Et qu'en est-il de la version plus ancienne, effacée et recouverte, sur les manuscrits de Sanaa ?