4000 ans de monothéismes, histoire archéologique

LA NOUVELLE ALLIANCE. LE COUP DE LANCE : UNE FONTAINE EST OUVERTE POUR LAVER LES PÉCHÉS.

Le Sabbat va bientôt commencer. La Loi du Deutéronome 21-22-23 demande que les condamnés ne passent pas la nuit suspendus au gibet. Les Juifs réclament qu'on leur casse les jambes pour qu'ils meurent d'asphyxie.

Les larrons sont ainsi traités, mais pas le Christ, il est déjà mort. Ainsi, s'accomplit le Ps 34-21 : « Yahvé garde tous ses os, pas un se sera brisé. »
« Mais l'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté, et il sortit aussitôt du sang et de l'eau. » (Jean 19-34).

Sur le Suaire de Turin, la trace du coup de lance permet d'identifier l'arme romaine qui a percé le cœur de l'homme du Suaire. Il s'agit de la lancea romaine, dont un exemplaire a été retrouvé à Jérusalem par les archéologues. Les dimension et la forme de la lame, la longueur du manche permettent de donner une plaie comme celle repérée sur le Suaire. Le coup sur le Suaire est porté du coté droit du thorax. Cela correspond à la technique d'escrime des soldats romains que Jules César a décrite dans « La Guerre des Gaules ». Ils contournaient le bouclier porté à gauche et frappaient la poitrine à droite.

Dès que le coté du Christ fut percé, « il en sortit de l'eau et du sang » (Jean 19-34). Cela est conforme aux données médicales. Le Christ après la flagellation et la crucifixion, souffre de lésions de la plèvre (l'enveloppe autour des poumons) et du péricarde (l'enveloppe autour du cœur). La lymphe contenue dans ces enveloppes s'échappe brusquement, puis l'oreillette est percée libérant le sang du cœur. La description des évangiles est fidèle, au détail près, à ce qui se passe scientifiquement quand un crucifié est percé d'un coup de lance.

Jean se souviendra de la prophétie de Zacharie :
Zc 12-10 et 13-1 : « Mais je répandrai sur la maison de David un esprit de grâce et de supplication, et ils regarderont vers moi. Celui qu'ils ont transpercé, ils se lamenteront sur lui comme on se lamente sur un fils unique : ils le pleureront comme on pleure un premier-né...En ce jour-là, il y aura une fontaine ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour laver péché et souillure. »

La fontaine dans laquelle l'humanité lave son péché, c'est le cœur transpercé du Christ.

Jean, le seul a avoir eu le courage et l'amour d'accompagner le Christ jusqu'au bout, comprend mieux que quiconque de quel amour Dieu nous a sauvé.
1Ep. Jean 5-5-9 : « Quel est le vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C'est lui qui est venu, par eau et par sang : Jésus-Christ, non avec l'eau seulement mais avec l'eau et le sang... Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand. Car c'est le témoignage de Dieu, le témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui. Celui qui ne croit pas en Dieu fait de Lui un menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage : c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Qui a le Fils a la vie ; Qui n'a pas le Fils, n'a pas la vie. »


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LA MORT DU CHRIST VUE PAR LES NON-CHRÉTIENS.


Au moment de la mort du Christ, surviennent différents événements.
Luc 23-44-45 : « C'était déjà environ la sixième heure quand, le soleil s'éclipsant, l'obscurité se fit sur la terre entière, jusqu'à la neuvième heure. Le voile du Sanctuaire se déchira par le milieu. » L'interprétation pour les chrétiens est aisée : chacun peut maintenant accéder directement à Dieu, sans intermédiaire. Mais est-ce une légende ou un fait historique ?

En fait, des auteurs non chrétiens ont signalé une éclipse totale au Moyen-Orient, qui est restée inexpliquée. Le grec Phlégon de Tralles : « En la quatrième année de la 202ème olympiade (soit 33), il y eu une éclipse de soleil, la plus grande que l'ont eût jamais vue, et la nuit se fit à la sixième heure du jour, au point que les étoiles furent visibles dans le ciel. Et un grand tremblement de terre, ressenti en Béthynie, cause de nombreux bouleversements à Nicée ».
Le même événement en 33 est rapporté par Thallus, habitant de Samarie et qui écrira une histoire du monde en 12 volumes. Cette éclipse n'a aucune explication rationnelle, car la Pâque est fêtée à la pleine lune, qui est donc exactement à l'opposé du soleil par rapport à la terre.

Bien plus tard, des hérésies issues du christianisme nieront que le Christ soit réellement mort. Malgré le témoignage direct de Jean, dans les siècles qui suivront, des philosophes réinventeront une histoire plus conforme aux limites de leur foi.
En 62, apparaît le premier schisme dans l’Église.
Thébutis doute que Dieu puisse s'incarner. Puis le Docétisme prétendra que le Christ n'était qu'esprit et qu'il ne pouvait donc pas souffrir dans son corps lors de la passion. L'apocryphe de l'évangile selon Pierre racontera que Jésus a été remplacé par un sosie ou par un disciple, tant l'idée que l'envoyé de Dieu puisse subir une telle mort était incompréhensible. Basilide, le gnostique, qui prêcha de 125 à 155 à Alexandrie, fut le premier à suggérer que Simon de Cyrène avait été métamorphosé par magie en Jésus, au moins par l'aspect, et qu'il avait été crucifié à sa place pendant que Jésus ricanait du milieu de la foule devant le mauvais tour joué au Sanhédrin.
En 451, la doctrine docète fut à nouveau condamnée par le concile de Chalcédoine, mais elle survécut dans l'islam et plus tard dans le catharisme.
La mort du Christ sur la Croix suscite une incompréhension complète chez les musulmans. Sourate 4-156-158: « Tout est venu de leur mécréance, et de leur parole contre Marie, -énorme calomnie-, et de leur parole: « Nous n’avons vraiment tué le Christ » ; Jésus, fils de Marie, le messager de Dieu!… Or, ils ne l’ont pas tué ni crucifié, mais un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué, et ceux qui disputaient à son sujet en ont été eux-mêmes dans le doute. Ils n’en avaient pas de connaissance précise, ce n’était qu’une supposition. Ils ne l’ont pas tué réellement. Dieu l’a élevé à lui, et Dieu est puissant et sage ! »

La position du Coran n'est donc pas nouvelle, elle s'inspire directement de Basilide et du Docétisme.

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ISAÏE ANNONCE LA PASSION 600 ANS AVANT JÉSUS-CHRIST !

L'incrédulité de l'humanité face à la mort abominable du Christ, Fils de Dieu, est compréhensible. Néanmoins, elle avait été annoncée par Isaïe.


Is 53-1-12 : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? ...
Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards... Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné. Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé.
Et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié.
Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

... Et l’Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous. Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, Il n'a point ouvert la bouche.
Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment. Et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu'il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple ? On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche, quoiqu'il n'eût point commis de violence et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche. Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance...
Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours. Et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains.
À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards. Par sa connaissance, mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes et il se chargera de leurs iniquités. C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes et qu'il a intercédé pour les coupables.
»

Le texte d’Isaïe a été retrouvé à Qumrân, mis par écrit deux siècles avant le Christ. Ce n'est pas par le combat que Dieu avait annoncé son triomphe mais bien par le sacrifice de Son Messie.

Le refus de la souffrance du Messie n'a rien de spécifique à l'islam ; il est celui de toute personne qui récuse la divinité du Christ.
Saint Paul se heurtera pendant tout son ministère à la colère des Juifs et à la dérision des païens.
« Alors que les Juifs réclament les signes du Messie et que le monde grec recherche une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les peuples païens.
Mais pour ceux que Dieu appelle, qu'ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie est puissance et sagesse de Dieu.
Car la folie de Dieu est plus sage que l'homme et la faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme.
» (Co 1-22-25).

Néanmoins, suite à Isaïe, nous pouvons considérer notre Sauveur qui « s'est chargé de nos iniquités » pour que par « ses meurtrissures, nous soyons guéris. »
Et à découvrir que le chemin du renoncement, à l'imitation du Christ, est le seul qui permette un authentique amour du prochain, susceptible de créer les conditions du bonheur et de l'épanouissement, ainsi que les conditions d'une juste société.

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LA DESCENTE DE CROIX : LE SUDARIUM D'OVIEDO.

Jean 19-38-42
: « Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Pilate le permit. Ils vinrent donc et enlevèrent son corps. Nicodème - celui qui précédemment était venu, de nuit, trouver Jésus – vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus et le lièrent de linges. »

Selon la coutume juive, le visage du mort est caché. Jean d'Arimathie pose sur la tête du Christ un linge et l'attache derrière sa tête avec une épingle après avoir retiré la couronne d'épines. On possède toujours ce linge : ce serait le Suaire d'Oviedo. Il est en lin et couvert de tache de sang de même groupe que le sang du Suaire de Turin et que le sang de la Tunique d'Argenteuil. Il y a qu'une chance sur 15000 que trois reliques différentes soient imprégnées du même sang par hasard. Il est donc statistiquement certain que ces trois reliques aient touché le même homme crucifié. Le Sudarium d'Oviedo a été étudié par des scientifiques espagnols. Ils ont pu reconstituer les différents déplacements du corps du Christ lors de son ensevelissement. Ce linge mesure une coudée judéo assyrienne et demie de long (82cm) sur une de large (55 cm). Les perforations d'épingle qui ont permis de tenir le linge autour de la tête sont toujours visibles.
La première tache a été faite par le sang et la lymphe s'écoulant du nez. Les taches de la nuque sont superposables à celles du suaire de Turin et la proportion des sangs pré mortem et post mortem est identique sur les deux linges. Ils ont donc entouré la même tête de crucifié décédé.

D'après Matthieu (Mat 27-59), Joseph d'Arimathie fournit un suaire rituellement pur.

Le Suaire de Turin est une pièce de lin de 8 coudées judéo-assyriennes de long (soit 4m38) sur 2 de large (1m10). Une fois de plus, ses dimensions sont mesurables dans l'unité antique qui était utilisée en Terre Sainte au premier siècle. Selon la Loi juive, qui interdit de mélanger les espèces animales et végétales, un métier à tisser qui sert à la laine ne peut en aucun cas être utilisé pour tisser du lin. Aucun micro fragment de laine n'est mêlé aux fibres de lin du Suaire, en revanche quelques microfibres de coton ont été retrouvées. C'est bien un Juif, sur un métier à tisser juif, qui a tissé le Suaire de Turin. Il a été blanchi (roui) après le tissage selon une technique typique du premier siècle et le fils torsadé en Z a été filé avec une technique archaïque. Joseph d'Arimathie avait-il ce Suaire prêt pour lui même ? Il n'a pas pu l'acheter pour ensevelir le Christ, puisque les magasins étaient tous fermés. L'a-t-il prélevé dans les magasins du Temple ? Le lin était le tissu sacerdotal par excellence. M.-L. Rigato, historienne italienne, pense que les caractéristiques de tissage du Suaire l'apparentent à un vêtement sacerdotal, un sadin shel buz. Le grand prêtre le revêt le jour du Grand Pardon (Kippour) pour respecter les prescriptions du Lévitique (Lev 16-4 puis 16-23).

Ce n'est pas un hasard si les amis du Christ au Sanhédrin choisissent de l'ensevelir dans un tissu semblable à celui porté par le Grand Prêtre lors du sacrifice du Grand Pardon.

« Jésus », Jean-Christian Petitfils, Fayard, 2011.

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LE CHRIST EST PORTÉ AU TOMBEAU.

Jean 19-38-42
: « Nicodème - celui qui précédemment était venu, de nuit, trouver Jésus – vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus et le lièrent de linges, avec les aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs. Or il y avait un jardin, au lieu où il avait été crucifié, et, dans ce jardin, un tombeau neuf, dans lequel personne n'avait encore été mis. A cause de la Préparation des Juifs, comme le tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus. »

Le Christ est descendu de croix et posé sur le sol, face contre terre. Le sang de la veine cave se vide sur le linge qui couvre sa tête : la trace a été retrouvée sur le suaire d'Oviédo.
Une heure après, il est retourné sur le dos ; le linge est détaché de l'arrière de la tête et replié sur le visage. Est-ce le temps qu'il a fallu à Joseph d'Arimathie pour se procurer le linceul ? Le Christ est porté dans un tombeau neuf tout proche. La trace des mains du serviteur, qui a tenu le Christ par ses pieds ensanglantés, est visible sur le Suaire de Turin.

Le tombeau est une cavité creusée dans le rocher, avec à droite en entrant, une banquette basse où peut être placé le cadavre. L'ouverture est suffisamment étroite pour être fermée par une seule grosse pierre.

Le Suaire est déplié sur la banquette, le corps est posé dessus. La seconde moitié du Suaire sera repliée autour de la tête pour recouvrir la face avant du corps dès que les rituels d'ensevelissement seront accomplis.

Nicodème a apporté de la myrrhe et de l’aloès pour cent livres, en valeur monétaire et non en poids. Sur le Suaire de Turin, on retrouvera la trace de ces aromates. Ils sont de tradition en Orient pour limiter les odeurs de la décomposition rapide due à la chaleur. Du natron, sel disséquant égyptien, et des graines de pistaches ont été également retrouvées sur le Suaire.

La Nasa fit une autre découverte sur lui avec un analyseur d'image VP8. Jumper et Jackon, physiciens américains, observèrent un léger renflement sur les paupières pouvant correspondre à des pièces de monnaie. Cette coutume juive, servant à fermer les yeux du mort, fut abandonnée au IIe siècle après JC par les juifs. On a ainsi retrouvé d'autres exemples de cette pratique dans les cimetières juifs du premier siècle. La première pièce ayant marqué le Suaire est un lepton frappé entre 29 et 31 par Pilate, on y lit « Y CAI », abréviation de TIBEPIOY KAICAPOC (de Tibère César) avec une faute d'orthographe, (le C aurait dû être un K). Depuis 1981, 6 pièces datées de Pilate, avec la faute d'orthographe ont été retrouvées par les archéologues. La seconde pièce est également un lepton mais sans faute d'orthographe, datée de 29 (seizième année du règne de Tibère).

L'homme du Suaire a été enterré comme un juif du premier siècle en terre occupée par les romains.
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LE TOMBEAU EST SCELLÉ ET GARDÉ.


L'analyse du Suaire a fait conclure que des fonctionnaires romains ont dû accompagner l'enterrement du Christ. Des traces d'écritures archaïques, que des épigraphistes ont datées du début du premier siècle sans en connaître l’origine, entourent la tête de l'homme du Suaire. Ainsi, Mario Capasso, en aveugle, les fait remonter entre 50 avant JC et 50 après.
Un romain aurait écrit en lettres rouges et noires la condamnation sur un papyrus avant de le poser du coté gauche du visage, comme c'était la loi depuis Tibère. On lit INNECE, seules lettres visibles du « IN NECEm ibis » (À la croix, tu iras).
Un scribe juif maîtrisant mal le grec a également écrit sous le cou, « pezω » signifiant « j'atteste ». A droite du visage, toujours en grec, le mot NNAZAPENNOΣ, (Nazôréen) semble reconnu. Cette façon d'écrire NNAZAPENNOΣ est typique d'un hébraïsant qui parle mal grec. Le Double N du début sert à rendre la nasale sémitique selon B. Frale. Sous le menton, on lit le mot ΙΗΣOYΣ, Jésus en grec.
Les analyses pluridisciplinaires sont formelles. Le mélange de caractère onciaux et de capitales carrées est typique des premiers siècles. L'écriture est donc antérieure au IVème siècle. Au fur à mesure que les moyens de recherche se perfectionnent, les mots se confirment (numérisation, microdensitométrique, traitement informatique des résultats). On ne sait comment ces lettres furent imprimées dans le tissu, mais leur présence est avérée. Ce sont probablement les mots des papyrus placés autour du visage du mort, avant que la partie supérieure du Suaire ne soit rabattue, qui se sont mystérieusement imprimés dans le Suaire.

Le Suaire est replié par dessus le corps du Christ. Le linge qui avait dissimulé sa tête, le Suaire d'Oviedo, est mis dans un coin du tombeau pour que tout le sang du condamné soit au même endroit (selon la coutume juive).

Vers 19 h, l'enterrement est terminé. Le Corps du Christ n'a pas été lavé, selon à la loi juive sur l'enterrement des condamnés, mais ses disciples lui ont réservé des funérailles dignes de son statu de Messie. Personne ne s'attend à ce qui va survenir. L'enterrement est définitif et les lois sur la pureté rituelle interdisent que quiconque ouvre désormais le tombeau.

La pierre est roulée devant l'entrée du tombeau.

Les disciples et les apôtres se sont éparpillés. Certains, dont Pierre, ont dû trouver refuge chez Jean, auprès de Marie. Tout est terminé, le rêve messianique a pris fin de la plus cruelle des façons.

Samedi 4 avril 33, le 15 de Nisan, les chefs pharisiens sont néanmoins inquiets. Le Christ n'a-t-il pas dit qu'il ressusciterait le troisième jour ?
« Détruisez ce Temple et dans trois jours je le relèverai » ( Jean 2-19). La loi juive veut que l'on garde un tombeau de condamné pendant 24 heures. Au delà, les pharisiens veulent être protégés contre une manipulation des disciples du Christ. Ils vont voir Pilate pour lui demander de prolonger la garde, ce qu'ils obtiennent. Ils font sceller la pierre et installent leurs gardes devant. (Matthieu 27-62-66)

C'est donc aux grands prêtres que les soldats de garde iront rendre compte …

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5 AVRIL 33, LE JOUR SE LÈVE, MARIE MADELEINE CONSTATE QUE LA PIERRE A ROULÉ, LE TOMBEAU EST OUVERT.

C'est la fête de l'Omer. Le grand prêtre reçoit les premières gerbes des futures récoltes, et les présentent à Dieu.
Jean, le témoin direct, raconte (Jn 20-1-18)
:
« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau. Elle court alors et vient trouver Simon-Pierre, ainsi que l'autre disciple, celui que Jésus aimait [Jean l'évangéliste] et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où on l'a mis. » »
Pierre et Jean se précipitent. Jean est plus jeune et arrive le premier. Mais il n'entre pas.
Lév 21-1 : « Yahvé dit à Moïse : Parle aux prêtres, tu leur diras : Aucun d'eux ne se rendra impur près du cadavre de l'un des siens, sinon pour la parenté la plus proche : père, mère, fils, fille, frères. » En n'entrant pas dans le tombeau, Jean l'évangéliste confirme qu'il est prêtre, sur lui pèse l'interdit du contact avec les morts.

« Se penchant, il aperçoit les linges, gisant à terre ; pourtant il n'entra pas. Alors arrive Simon-Pierre, qui le suivait ; il entra dans le tombeau ; et il voit les linges, gisant à terre, ainsi que le Suaire qui avait recouvert sa tête, non pas avec les linges, mais roulé à part dans un endroit. »
Pierre voit le Suaire d'Oviedo, qui a couvert la tête, là où il a été posé le vendredi dans un coin. Le Linge qui a entouré le Christ (le Suaire de Turin) est sur le sol, vide.
« Alors entra aussi l'autre disciple, arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. En effet, ils ne savaient pas encore que, d'après l’Écriture, il devait ressusciter d'entre les morts » Jn 20-8-9.
Jean, le disciple discret, signe pourtant son Évangile. Jn 21-24 : « C'est ce disciple qui témoigne de ces faits et qui les a écrits, et nous savons que ce témoignage est véridique. »

Il est le premier à croire que le Christ est ressuscité !

Le Suaire apporte une autre information.
Les cheveux inscrits sur le Suaire ne tombent pas en arrière, ils sont en apesanteur. La face dorsale de de l'image n'est pas empâtée comme le voudrait la projection d'un corps pesant sur le sol. L'image semble s'était inscrite à un moment où le corps ne touchait plus le sol. Le Corps a disparu, sans brouiller l'image, sans arracher les caillots de sang coagulé, dans déchirer de fibre de tissu imprégné de lymphe et de sang séché. L'homme s'est dématérialisé.
L'image n'est pas une peinture. Elle s'est formée par une oxydation acide et une déshydratation à la cellulose du lin. L'épaisseur du brunissement est proportionnelle à la distance du corps au tissu, imprimant une image en négatif selon un concept qu'il apparaîtra avec la photographie au XIXe siècle. Selon l'hypothèse du Père Rinaudo, maître de conférence à la faculté de médecine de Montpellier, les noyaux de deutérium présent dans le corps se sont désintégrés irradiant le Suaire de neutrons et de protons.

LE CHRIST S'EST RELEVÉ D'ENTRE LES MORTS : IL EST VIVANT !
Telle est la foi des chrétiens.

Al Qaida est suffisamment perturbée par cette énigme pour mettre le Suaire de Turin sur ses cibles dans les années 90 (d'après les services secrets italiens).

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LE CHRIST RESSUSCITÉ APPARAÎT À MARIE MADELEINE.

Le Christ apparaît à une femme en premier.


Jean 20-11-14 : « Marie se tenait près du tombeau tout en pleurs. Or, tout en pleurant, elle se pencha vers l'intérieur du tombeau et elle voit deux anges, en vêtements blancs, assis là où avait reposé le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds. Ceux-ci lui dirent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur dit : « Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Ayant dit cela, elle se retourna, et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
»

Les larmes lui ont-elles brouillées la vue ? Ou simplement le Corps glorieux du Christ n'est-il pas différent de ce qu'il était dans son humanité ?

Jn 20-15-16 : « Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui dit :
« Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je l’enlèverai. »
Jésus lui dit : « Marie ! »
Se retournant, elle lui dit en hébreu, « Rabbouni ! »- ce qui veut dire « Maître ».
»

Le Christ amène Marie de l'obscurité du deuil à la compréhension de la Résurrection. Elle le reconnaît dans il l'appelle par son prénom : « Marie ». Ainsi en sera-il pour nous-même. Au jour où le Christ nous appellera par notre prénom, que ce soit dans cette vie ou après la mort, nous le reconnaîtront pour ce qu'il est, le Seigneur Ressuscité.

Jn 20-17 : « Jésus lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver tes frères et dis-leur : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » »

Une fois de plus, Jésus marque la distance entre la façon dont Dieu est son Père et celle dont Il est notre Père, à nous, humains. Ce Père est bien Dieu, Celui vers Lequel il monte. Dieu est Son Dieu et le Notre. Toujours avec cette petite séparation verbale où se tient toute la distance entre notre relation à Dieu et Celle du Fils à son Père. Le « Ne me touche pas » confirme cette nécessité théologique de marquer la distance. Le Christ, lui, le tout proche dans son Incarnation, est le Tout Autre dans sa Divinité.
Marie est envoyée témoigner auprès de ses frères.
Cela contrevient à la tradition hébraïque qui récuse le témoignage des femmes. Peu importe au Christ. Les femmes ont la vocation et la capacité spirituelle de sonder les mystères insondables de Dieu, à percevoir l'intimité divine révélée par l'Esprit, leur vocation ne s'accomplit pleinement qu'en acceptant d'en témoigner à leurs frères.

Le Coran refusera le rôle de Prophète aux femmes,S. 12-109 : « Nous n’avons envoyé avant toi que des hommes... à qui Nous avions fait révélations. »

Le Judaïsme, avait accepté, lui, la vocation féminine de prophète même si elle était restée marginale. Aucune femme prophète n'a vu sa prophétie intégrée dans la Bible hébraïque, mais la pratique existait: Luc 2-23 : « Il y avait à Jérusalem une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. »

« Marie de Magdala vient annoncer aux disciples qu'elle a vu le Seigneur et qu'il lui a dit cela. » Jean 20-18.

Chaque chrétien va devenir prophète par le Baptême et spécifiquement les femmes.


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« POURQUOI CHERCHER PARMI LES MORTS CELUI QUI EST VIVANT ? » (Luc 24-5)

La seconde apparition
est pour les Disciples.
Jean 20-19-23 : « Le soir, ce même jour et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs, Jésus vint et se tient au milieu et il leur dit : « Paix à vous ! ».
Les Apôtres n'ont pas compris l'intuition de Jean, le Christ est ressuscité ! Ils sont toujours terrorisés. Le Christ se matérialise au milieu d'eux sans passer par la porte. Il les réconforte et prouve son identité.
« Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur dit alors, de nouveau : « Paix à vous !
Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »
Ayant dit cela, il souffla et leur dit :
« Recevez l’Esprit Saint.
Ce à qui vous remettrez les péchés,
Ils leur seront remis ;
Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.
»

Les Apôtres viennent de recevoir la mission de pardonner au nom de Dieu. C'est le sacrement de réconciliation. Les sacrements sont dispensés par le prêtre dans l’Église.

L’intersession pour le pardon des péchés au début de l'islam passait également par un intermédiaire :

S. 4-64 : « Si, lorsqu'ils se sont manqués à eux-mêmes, ils venaient près de toi et demandaient pardon à Dieu, et que le messager demandât pardon pour eux, certes ils trouveraient Dieu accueillant au repentir, miséricordieux. »
L'islam, de nos jours, revendique une absence d'intermédiaire entre les croyants et Allah. À l'origine, intersession de Mahomet était efficace pour obtenir le pardon. À la fin de sa vie, le nombre de croyants réclamant son intercession est trop important, le pardon est obtenu différemment. S. 11-114 : « Oui, les bonnes actions font partir les mauvaises. » C'est un glissement théologique majeur, qui fait passer de la Grâce salvatrice de Dieu, au salut par les œuvres.

Pour les catholiques et les orthodoxes, le prêtre, dans le sacrement, représente le Christ, Incarnation de Dieu. Dieu se fait proche de l'humanité pour lui apporter le pardon, marque de Sa miséricorde gratuite et non résultat d'un calcul entre bonnes et mauvaises actions.

Les apôtres sont tous des hommes. C'est un point incontestable historiquement. C'est pourquoi l’Église ordonne prêtres uniquement des hommes. Pour le Christ, le prêtre est serviteur, comme les Apôtres l'ont appris lors du lavement des pieds.
À aucun moment, le Christ n'a signalé la supériorité ou la domination des hommes. La place des femmes est différente, non inférieure. Aux hommes, l'humilité du serviteur, prêtre chaste, conduisant l’Église en se sacrifiant à l'image du Christ en Croix. Aux femmes, la proximité de Dieu, prophètes du quotidien et à qui le Christ a confié chaque étape de sa mission terrestre : l'Incarnation à Marie (Lc 1-38), sa vocation messianique à la Samaritaine (Jn 4-6-26), l'universalité de son message à la Syro-phénicienne (Matthieu 15-21-28), sa victoire sur la mort à Marthe (Jean 11-22), sa mort prochaine à Marie de Béthanie (Jean 12-3) et, enfin, sa Résurrection à Marie Madeleine.

Mais par le Baptême, ils sont tous Prêtres, Prophètes et Rois.

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LE CHRIST = VRAI HOMME ET VRAI DIEU, ROI ÉTERNEL.

Après la Résurrection, la plénitude de la Révélation s’accomplit. Le Christ s'est révélé.


Jn 20-24-29 : « Or Thomas, l’un des Douze, appelé le Didyme, n’était pas avec eux, lorsque vint Jésus. Les autres disciples lui dirent donc : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur dit : « Si je ne vois par dans ses mains[ses poignets?] la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous et si je ne mets pas ma main dans son coté, je ne croirai pas. »
Huit jours après, ses disciples étaient à nouveau à l’intérieur et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant closes, et il se tient au milieu et dit : « Paix à vous ». Puis il dit à Thomas : « Porte ton doigt ici : voici mes mains, avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne sois plus incrédule mais croyant. »
Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu me vois, tu crois.
Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.
»

LA DIVINITÉ DU CHRIST ÉCLATE À LA RÉSURRECTION.


Sa divinité est exprimée de façon implicite tout au long de l'Évangile, dans sa façon d'appeler Dieu son Père, d'annoncer qu'il fait Un avec Lui et dans les miracles qu’il accomplit. Finalement, la divinité du Christ est explicite à la Résurrection et exprimée dans la parole de Thomas : « MON SEIGNEUR ET MON DIEU. »
Jésus ne dit jamais : « Je suis Dieu », car il respecte la liberté humaine. Il est Verbe de Dieu. Sa divinité est exprimée par des actions, par des miracles ou par son acceptation de l'adoration que lui rend l'aveugle né.(Jean 9-1-40)

Le Coran parlera de la Trinité pour en refuser l'idée avec indignation, l'associant au polythéisme:

Sourate 5-116: « Et quand Dieu dira : « O Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors de Dieu ? Il dira : « Pureté à Toi ! Qu’aurais-je à dire ce à quoi je n’ai aucun droit ? Si je l’avais dit, alors Tu l’aurais su, certes : Tu sais ce qu’il y a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. »
Le Coran pense que la Trinité est constituée de Jésus-Christ, Marie et Dieu ! L'auteur du Coran ignore qui compose la Trinité des chrétiens : le Père, le Fils et l' Esprit. Le Christ dans le Coran, tout Verbe de Dieu qu'il est (S. 3-45), dit méconnaître l'intimité de Dieu. L'évangile dit le contraire : le Fils connaît parfaitement le Père.(Jean 7-29)

La divinité du Christ vient enfin d'être exprimée sans détour.

Le Christ a respecté la liberté des hommes. Il n'y a pas de preuve, ni de l'existence de Dieu, ni de la divinité du Christ, ni de Sa Résurrection. Les doutes qui s'attachent à l'authenticité du Saint Suaire de Turin sont normaux. Aucune preuve ne sera donnée qui amoindrirait la liberté humaine.
Chaque homme et chaque femme a la liberté de croire que le Christ est Dieu. De croire que le Christ est mort et ressuscité pour l'affranchir de l'esclavage de la Loi, du péché et de la mort et pour le conduire à la vie éternelle et au Royaume de Cieux sur lequel règne le Christ.

Ou de le refuser, malgré les signes donnés par Jésus pendant sa vie terrestre.
La Royauté divine du Christ n'est pas l'esclavage de l'homme !


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TRACES NON CHRÉTIENNES DE LA RÉSURRECTION, L' ÉDIT DE TIBÈRE.

Les soldats qui gardaient le tombeau ont assisté à la Résurrection du Christ.
Mat 28-3-4Et tout à coup, il se fit un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur descendit du ciel... Son visage était brillant comme un éclair et ses vêtement blancs comme la neige. Les gardes en furent tellement saisis de frayeur qu'ils devinrent comme morts. »
Est-ce cet éclair, qui a accompagné la Résurrection, qui aurait brûlé le linceul ?
Les gardes préviennent les grands prêtres. Ils conviennent de raconter que le corps du Christ a été volé par ses amis.(Matthieu 28-11-15). « Et cette histoire s'est colportée parmi les juifs jusqu'à ce jour. »

Las Apocryphes ont leur propre version. « L’Ascension de Jacques » apocryphe du IIe siècle, hésite entre vol et résurrection : « Car certains de ceux qui gardèrent l'endroit avec diligence le traitèrent de magicien quand ils ne purent l'empêcher de ressusciter ; d'autres prétendirent qu'il avait été dérobé. »
L'Apocryphe de Pierre (IIe siècle) reprend la même version.
Ces textes tardifs trouvent-il leur origine dans les évangiles où dans une tradition transmise hors de l’Église ?

Le Coran est ambigu sur la fin du Christ.
Après avoir puisé dans les hérésies docètes et gnostiques de Basilide la substitution du Christ. Un verset nous apprend que le Christ meurt puis ressuscite (S. 19-33 : Jésus dit : «Et paix sur moi le jour où je naquis, et le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité comme vivant.»). Un autre dit qu'il monte au cieux sans mourir (S. 4-158 : « Ils ne l’ont pas tué réellement. Dieu l’a élevé à lui »).

Le Coran et les apocryphes ne datent pas du premier siècle comme les Évangiles, mais de plusieurs siècles après les événements.

Cependant, un texte romain, du premier siècle, existe.
Les historiens Justin Tertullien et Eusèbe, ont raconté que Pilate avait fait, sur la disparition du corps de Jésus, un rapport à Rome qui se trouvait toujours dans les archives romaines.
En effet, Pilate, qui avait provoqué les Juifs avait déjà fait l'objet des critiques de Tibère. Son mentor à Rome, Séjan, avait été exécuté en 31 pour malversations. Pilate aurait voulu signaler lui-même la disparition pour prévenir une nouvelle critique. Sa lettre n'a pas été retrouvée...

Mais il est probable que la réponse de Rome se trouve maintenant dans les collections du Louvre.
En 1879, une plaque en marbre de 60 cm sur 40 a été mise en vente à Nazareth. L'épigraphie l'a datée du début du Ier siècle. Il s'agit d'un édit impérial qui ordonne de respecter les morts et interdit aux habitants de Nazareth d'enlever les corps des tombeaux : celui qui « par une tromperie maligne les auraient transférés en d'autres lieux » sera condamné à mort.

Il est tellement contraire à toutes les traditions juives de déplacer ou de toucher les cadavres qu'on peut se demander si cet étrange édit, placé dans la ville d'origine du Christ, Nazareth, n'est pas la réaction impériale romaine au rapport de Pilate sur l'étrange disparition du Christ mort.
( F. Cumont, Revue d'histoire, n° 163, 1930, p.241-266)

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LE CHRIST PARDONNE À PIERRE ET LE CONFIRME DANS SA VOCATION DE PASTEUR UNIVERSEL. PÉCHÉ ET MISÉRICORDE ; DOUTE ET LIBERTÉ.


Pendant 40 jours, le Christ rencontre ses disciples plusieurs fois.
Un jour, il attend Pierre, partit pécher.
Pierre est prosaïquement retourné à sa vie d'avant. Trois fois, le Christ lui demande s'il l'aime. Trois fois Pierre répond qu'il aime le Christ. À chaque affirmation de Pierre, le Christ lui dit : « Fais paître mes agneaux ».(Jean 21-1-17) Ainsi, Pierre est-il pardonné de son triple reniement et confirmé dans sa vocation de « pierre » sur laquelle l'Église est construite. Un saint chrétien n'est pas un pharisien sans péché, mais un homme accueillant la miséricorde de Dieu. Le salut vient par la grâce de Dieu et non par le respect de rituels. Pierre est celui qui détient les Clés du Royaume (Mat 16-18-19). Cela signifie que la prédication de Pierre et celle de ses successeurs conduit avec certitude l'humanité au salut du Royaume des Cieux.
Il ne s'agit pas pour un chrétien de se dire inspiré par l'Esprit Saint pour raconter un évangile divergeant. Le Christ l'avait déjà dit pendant sa vie, mais il le confirme ici. Il ne peut y avoir de vérité divine autre que celle dont témoignent ceux qui l'ont accompagné pendant toute sa vie terrestre. « Lorsque viendra le Paraclet, que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de Vérité, qui vient du Père, lui me rendra témoignage. Mais vous aussi, vous témoignerez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement. » Jean 15-26-27[/u]

Le témoignage des Apôtres est mis sur le même plan que le témoignage de l'Esprit. Le premier critère pour discerner que l'Esprit-Saint a inspiré un prophète, c'est la conformité de sa prophétie avec l'enseignement du magistère de l’Église.

Une autre fois, le Christ donne leur mission aux Apôtres.
Matthieu 28-16-20 : « Quant aux onze disciples, ils se rendirent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait donné rendez-vous. Et quand ils le virent, ils se prosternèrent ; d'aucuns cependant doutèrent. S'avançant, Jésus leur dit ces paroles : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde. » »

La transmission de le Parole du Christ passe par l'humanité inspirée du témoignage sûr des Apôtres. Le Christ l'a voulu ainsi... Les hommes avanceront dans la nuit de la foi. Doutant chacun à leur tour, ils éprouveront leur fidélité envers Dieu, et découvriront la fidélité de Dieu dans la présence fulgurante de l'Esprit-Saint. Seuls les enfants et les fous ont une foi dépourvue de doute. La foi d'un adulte sain, d'un apôtre choisi, passe par la fidélité à une foi libre sans obligation de se soumettre à une preuve absolue.


Aux hommes, librement, d'accepter ou de rejeter le Christ; de se taire ou de témoigner.
Le Christ est si parfaitement respectueux de la liberté des hommes, qu'il a été jusqu'à anticiper une défection totale de l'humanité face à sa Sagesse et à sa Parole.

Luc 18-8 : « Le Fils de l'homme, quand il viendra trouvera-t-il la foi sur terre ? »


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L'ASCENSION : 14 MAI 33. L'ESPRIT-SAINT DOIT VENIR À JÉRUSALEM.

Après la rédaction de l’Évangile, Luc met par écrit la vie des chrétiens suite à la Résurrection dans les « Actes des Apôtres ».
Le Christ dit adieu à ses disciples et leur demande de rester à Jérusalem dans l'attente de l'Esprit-Saint. Sa venue n'est pas renvoyée à un futur inconnu, le Christ dit clairement aux Apôtres d'aller attendre l'Esprit à Jérusalem :
Actes des Apôtres 1-4-5 : « Au cours d'un repas que Jésus partageait avec eux [les apôtres], il leur en enjoignit de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'y attendre ce que le Père avait promis ; « ce que, dit-il, vous avez entendu de ma bouche : Jean, lui, a baptisé avec de l'eau, mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisé sous peu de jours. »

Il est à remarquer que les Apôtres n'ont toujours pas saisi la dimension spirituelle du Royaume. Ils attendent toujours un Royaume politique. L'Esprit-Saint n'a pas encore fait son œuvre en eux !

Act 1-6-8 : « Étant donc réunis, ils l'interrogeait ainsi : « Seigneur, est-ce maintenant, le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël ? » Il leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a choisi de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »
À ses mots, sous leurs regards, il s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc de trouvèrent à leurs côtés, ils leur dirent : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Ce Jésus qui, d’auprès de vous, a été enlevé au ciel, viendra comme cela de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. »


L’Ascension du Christ n'est prouvée par aucun récit contemporain autre que le Nouveau Testament.
Cela reste de l'ordre de la foi mais est dans la continuité avec la Résurrection du Christ. Le Coran, sept siècles plus tard, évoque cette Ascension mais sans être précis ni sur la mort ni sur la Résurrection du Christ. (Sourate 4-157-158)

Vu de l'extérieur, nous pouvons seulement remarquer qu'à la mort du Christ, ses disciples étaient une poignée d'hommes terrorisés, la Résurrection les a transformé. À l'Ascension du Christ, ils n'ont toujours pas compris le sens spirituel de sa Parole. Ils vont néanmoins se devenir en quelques jours les évangélisateurs de la Nouvelle Alliance, témoigner du Christ sans peur et finir martyrisés pour leur foi.

Il s'est donc passé quelque chose qui a transformé des hommes terrorisés en témoins désarmés mais intrépides.

Ils partent à Jérusalem. Pendant ces jours d'attente, sous la conduite de Pierre, ils choisissent un autre homme pour remplacer Judas.
C'est la première et dernière fois que les apôtres accompliront ce rite (Act 1-23-26).
Les successeurs des apôtres deviendront les évêques au fur et à mesure que l’Église s'étendra. Respecter le nombre symbolique de douze, qui représentait les douze tribus, ne sera jamais une obligation de foi. L'Église atteindra les dimensions du monde.

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LES DOUZE APÔTRES.
UN AUTRE MONOTHÉISME, LES MORMONS.


Les Douze Apôtres sont institués au début du ministère de Jésus. Ils symbolisent des 12 tribus, la totalité du peuple juif.

Après la trahison de Judas, les Douze le remplacent. (Act 1-23-26) Cela se passe entre l'Ascension du Christ et la venue de l'Esprit Saint.

En 44, Jacques, le fils de Zébédée, est martyrisé par Hérode Agrippa (Act 12-2), il n'est pas remplacé. L’Église s'était ouverte aux païens, grâce aux signes de l'Esprit (Actes 10). La venue de l'Esprit à la Pentecôte a changé les perspectives. Les successeurs des apôtres seront les évêques dans une infinité de diocèses. Ainsi l'on comprit les chrétiens.

Mais d'autres y verrons une apostasie. En 1830, John Smith dit avoir reçu une vision de Jésus, lui demandant de restaurer le vrai culte. L'« Église des Saints des derniers jours », ou « Église des Mormons », est dirigée depuis par un prophète vivant, directement inspiré par Jésus-Christ et par un collège de douze apôtres. Ils prépareraient la Seconde Venue du Christ. Les Mormons sont actuellement 14 Millions.

Le peuple Néphite
serait arrivé en -590 en Amérique, pour fuir la destruction du Premier Temple. Il serait constitué d'hébreux fuyant le Royaume de Juda en bateau. Le livre de Mormon reprendrait leur histoire pendant 1000 ans. Il n'existe aucune trace archéologique de ce peuple en Amérique, ni de ces fameuses plaques d'or du Livre de Mormon. Elles auraient été reprises par l'ange Moroni en 1830 après leur traduction.

Les Mormons ont pratiqué la polygamie, jusqu'en 1889, et accepté les noirs à la prêtrise qu'après 1970.
Les Mormons baptisent les morts, d’après : 1 Co 15-29-30 : « Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se fait-on baptisé pour eux? ». La traduction plus fidèle au sens primitif grec donne : « Que font-ils, ceux qui au cours du Baptême sont morts ? » Cela devient donc une simple allusion au Baptême où le néophyte est plongé dans la mort du Christ, pour ressusciter avec lui. (Col 2-12, Rom 6-3)

Les Mormons ne croient pas en la divinité du Christ, qui n'est pas explicite dans les évangiles. Jésus, est le Sauveur, le Fils de Dieu mais c'est à Dieu le Père seul qu'ils adressent leurs prières, par l’intermédiaire du Fils. Jésus a été conçu par ses deux parents (Encyclopedia of Mormonism, Jésus-Christ, 1992), il s'est marié lors des noces de Canna avec plusieurs femmes (Orson Pratt, apôtre mormon installé le 26-4-1835, The Seer, page 172). Le diable est son frère: « la mission de Jésus d’être le Sauveur du monde fut contestée par un des autres fils de Dieu. Il fut appelé Lucifer … » (Milton R. Hunter, the Gospel Through The Ages, 1945, page 15.)

Dieu est qualifié de Dieu des armées : « C'est pourquoi, ce peuple gardera mes commandements, dit le Seigneur des armées, sinon le pays sera maudit à cause de lui. Car si je veux, dit le Seigneur des armées, me susciter une postérité... » Jacob 2-29-30, 3ème Livre de Mormon.

Nous avons vu ce que l'archéologie a révélé du « Dieu des combats » qui a vaincu dans des guerres imaginaires (Josué, Saul, David,) et n'a pas soutenu son peuple lors de ses défaites historiques.
Ainsi perdure chez John Smith, l'hypothèse de notre ami le roi Josias !


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LA PENTECÔTE : 24 MAI 33.

Le jour de shavou’ot,
les Juifs commémorent le don de la Loi de Moïse. C'est ce jour-là, que l'Esprit-Saint va venir sur les disciples du Christ, accomplissant maintenant le rôle de Directeur qu'avait assumée seule la Loi de Moïse.

L'Ancien Testament avait préparé à sa venue :


Jérémie 31-31-34 : «Voici venir des jours où je conclurai avec la maison d’Israël une alliance nouvelle... Je mettrai ma Loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. Alors je serai leur Dieu et eux seront mon peuple. Ils n’auront plus à instruire chacun son prochain, chacun son frère, en disant : « Ayez la connaissance de Yahvé ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands.»

Luc raconte ce qui arrive aux Apôtres réunis à Jérusalem dans l'attente de ce que leur a promis Jésus avant de s’élever vers les cieux, dix jours avant.
Ac 2-1-12 : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors rempli de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.
Or, il y avait, demeurant à Jérusalem, des hommes dévots de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, la multitude se rassembla et fut confondue : chacun les entendait parler en son propre idiome. Ils étaient stupéfaits, et, tout étonnés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende dans son propre idiome maternel ? ...Tous nous entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu ! » Tous étaient stupéfaits et se disaient perplexes, l'un à l'autre : « Que peut bien être cela ? » D'autres encore disaient en se moquant : « Ils sont pleins de vin doux ! »
»

On l'a vu au moment de l'Ascension du Christ, les apôtres étaient toujours pleins d'espoir dans la restauration du Royaume d'Israël. Le fait que ce Royaume soit spirituel et finalement déjà advenu par la présence du Christ parmi eux, n'est pas encore compris. La valeur symbolique des paroles du Christ reste encore à comprendre...Le Christ laisse ses apôtres à un moment, où l'on peut penser qu'ils n'ont encore rien saisi de l'originalité de son message. Seul l'Esprit Saint va les conduire à la Vérité tout entière comme l'avait promis le Christ (Jean 16-13).

L’Esprit seul a accompli dans l'âme des Apôtres ce que le Christ avait semé sans être compris.

Pour les chrétiens, l'Esprit-Saint est la Troisième Personne de la Trinité. Il est pleinement Dieu et reçoit même adoration et même gloire que le Père et le Fils. Ensemble, ils sont un seul Dieu et, séparément, Ils sont chacun pleinement Dieu. Sans l'Esprit, nul ne peut avoir l'intelligence de Dieu ni comprendre la Parole du Christ.


La venue de l'Esprit-Saint va changer radicalement la vie des apôtres. D'enfants pleins d’enthousiasme et sans sagesse, ils vont acquérir la faculté de saisir la Volonté de Dieu, et de discerner ce qui est juste de ce qui est faux.

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L'ESPRIT SAINT, MODE D'EMPLOI !

Dieu est unique ! Première révélation à Abraham !
Dieu n'est pas esclavagiste ! Seconde révélation à Moïse.
Moïse ne reçoit qu'ensuite la Loi.


Puis, Dieu se révèle aux prophètes. Dieu est Amour. Cet amour inattendu dans un monde si dur traverse l'Ancien Testament :
Néhémie 9-17: «Tu es le Dieu des pardons, plein de pitié et de tendresse, lent à la colère et riche en bonté !», Michée 6-2-8, Sirac 1-12, Joël 2-12-13, Osée 2-21-22, Is 66-12-13.
La révélation de l'amour de Dieu s'achève avec le Christ, venu sauver les hommes de la mort et du péché. Lui, le seul juge, qui n'est pas venu juger mais sauver les hommes.

Pour le Christ, la Loi sans l’amour devient un « sépulcre blanchi » et son adepte « un hypocrite » (Mat 23-27-28) et un « aveugle spirituel » (Jean 9-39).

L'Histoire Sainte du peuple hébreu correspond à l’Histoire Sainte de chacun de nous.

Enfant, nous apprenons, par la Loi, à discerner le bien du mal. Pour certains, ce sera la seule façon d’être fidèle à Dieu et cela est suffisant pour obtenir le salut. Le Christ l’a confirmé : Adorer Dieu et être bon pour les pauvres suffit au salut (Mat 25-31-46).

Mais les chrétiens peuvent vivre aussi dans l’Esprit-Saint.

Saint Paul a appris aux chrétiens comment différencier ce qui vient de l’Esprit de Dieu, de ce qui vient d'eux-mêmes :
1/ La foi que le Christ est Dieu,
1 Co-12-3 Personne, parlant avec l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème à Jésus, et nul ne peut dire : « Jésus est Seigneur, s’il n’est avec l’Esprit Saint. »

2/ La fidélité aux témoignages des apôtres. « Lorsque viendra ... l'Esprit de Vérité, qui vient du Père, lui me rendra témoignage. Mais vous aussi,[les Apôtres] vous témoignerez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement. » Jn 15-26-27.

3/ Les fruits de l’Esprit qui nous renseignent sur son passage et nous permettent de discerner la volonté de Dieu, quand nous prions.
Galates 5-13-24 : « Une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude : Tu aimeras ton prochain comme toi-même…
Or je dis : laissez-vous mener par l’Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire la convoitise charnelle. Car la chair convoite contre l’Esprit et l’esprit contre la chair... Mais si l’Esprit vous anime, vous n’êtes pas sous la Loi.
Or on sait bien tout ce que produit la chair : fornication, idolâtrie, haines,... ceux qui commettent ces fautes n’hériteront pas du Royaume de Dieu.
Mais le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi : contre de telles choses il n’y a pas de loi.... Puisque l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse aussi agir.
»

C'est à ces fruits que l'on remarque le passage de l'Esprit, cela demande l'éducation du discernement, mais cela est accessible à tout chrétien qui prie.
1 Thes 19 : « N'éteignez pas l'Esprit... mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le. »

« Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va, ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit. »
(Jn 3-8)

Dans sa souveraine liberté, l'Esprit de Dieu travaille le monde...

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LES APÔTRES AVANCENT AVEC L'ESPRIT.

Dès la Pentecôte et la venue de l'Esprit Saint, les Apôtres sont d'autres hommes.
Ils sortent, vont au Temple pour annoncer la résurrection du Christ (Actes 2-23-24 et la venue de l'Esprit Saint (Actes 2-17). Le changement est immédiat et radical. Luc raconte les débuts de la communauté chrétienne dans les Actes des Apôtres, qui seront placés juste après les Évangiles dans la Bible.

Les premières conversions surviennent tout de suite, et plusieurs milliers de juifs acceptent le baptême.
« Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ, pour la rémission de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit. »(Actes 2-38) Dès le début de l’Église, l'initiation du nouveau croyant se fait en deux temps. D'abord le Baptême au nom de Dieu, où le converti est plongé dans l'eau, ce qui le fait participer à la mort et à la Résurrection du Christ. Ensuite l'imposition des mains pour recevoir l'Esprit Saint. L'Église nommera « sacrement de Confirmation » cette imposition des mains. Les orthodoxes l'administrent aux enfants en même temps que le Baptême, les catholiques aux jeunes adultes.

Les Apôtres accomplissent des miracles (Act 2-43). Il n'existe aucune trace de ces miracles ailleurs que dans les Actes des Apôtres. Plusieurs guérisons miraculeuses sont attribuées à Pierre, ce qui conduit le grand prêtre Hanne, ( Ac 4-6) à faire arrêter Pierre et Jean. Le peuple est convaincu par leurs miracles, Hanne n'ose donc pas les punir mais il leur interdit de prêcher. La communauté chrétienne refuse d'un seul cœur de se taire sous la menace: « Tandis qu'ils priaient, l'endroit où ils se trouvaient réunis trembla, tous furent alors remplis du Saint Esprit et se mirent à annoncer la parole de Dieu avec assurance. » (Ac 4-31)

Le peuple chrétien des origines n'a ni argent, ni pouvoir, ni moyen de communication, ni armée... Seule sa parole, vivifiée par l 'Esprit Saint, agit.
La trace de l'action de l'Esprit Saint est la conversion du peuple de Jérusalem, qui après avoir abandonné le Christ à la mort, choisira de croire en sa Résurrection sans l'avoir revu vivant.


Les nouveaux croyants continuent à aller au Temple pour prier et annoncer le Christ ressuscité, mais ils pratiquent la rupture du pain ( l'Eucharistie) dans leurs maisons (Ac 2-46). Les débuts de la communauté chrétienne se vivent dans le partage spontané et général des biens. Peut-être ces nouveaux croyants imaginaient-ils la fin du monde proche ? Ananie et son épouse Saphire (Ac 5) mentent sans nécessité en prétendant avoir donné tous leur biens, et meurent sur place. Cette anecdote rend peu compte de la générosité et de la patience du Christ. Est-ce une histoire vraie ou une exagération de Luc ? Rares sont les textes du Nouveau Testament dont le contenu n'est pas cohérent avec la Parole du Christ !

Gamaliel, le docteur de la Loi, maître pharisien respecté, prendra la défense des Apôtres qui ont été arrêté suite à de nouveaux miracles (Ac 5-18).
Le raisonnement de Gamaliel est simple : si les Apôtres viennent de Dieu, personne ne peut les arrêter, s' ils ne viennent pas de Dieu, ils échoueront (Actes5-34-41).

Et ils n'ont pas échoué...


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36 : ÉTIENNE EST LAPIDÉ, SAUL/ PAUL SE CONVERTIT.

36, rappel de Pilate à Rome, il disparaît de l'histoire.
Les Apôtres sont débordés par les conversions. Ils délèguent la responsabilité du secours aux pauvres à des hommes honnêtes. Étienne est choisi avec six autres hommes : ils deviennent les diacres.
(Actes 6-1-6)
La parole d’Étienne est puissante et il accomplit des miracles et les prêtres juifs en sont troublés. Ils prétendent qu’Étienne a menacé le Temple, en reprenant l'annonce prophétique du Christ « Cet individu ne cesse pas de tenir des propos contre ce saint Lieu et contre la Loi. Nous l'avons entendu dire que Jésus, ce Nazôréen, détruira ce Lieu-ci et changera les usages que Moïse nous a légués. » (Act 6-13-14).
L'annonce de la destruction du Temple et la transgression de la Loi sont insupportables aux Juifs. Dès 36, la prédication chrétienne reprenait ces deux éléments. On voit bien qu'avant la conversion de Paul, les disciples du Christ avaient compris que le Christ avait aboli la Loi.

Étienne est arrêté et condamné à mort.
Pendant qu'on le lapide, Étienne, à l'instant de mourir, s'écrie : « « Seigneur, ne leur impute pas ce péché. Et, disant cela, il s'endormit. » (Actes 7-59-60). À l'image du Christ en Croix, il pardonne à ses bourreaux...
Saul est un jeune homme, disciple de Gamaliel,(Ac 22-3) il a reçu l’enseignement le plus achevé des pharisiens.
Il ne participe pas activement à la lapidation d’Étienne, mais y assiste (Ac 7-58) et l'approuve (Ac 8-1).

Saul va participer à la répression des disciples du Christ qui s'abat sur Jérusalem.(Actes 8-3) Ils fuiront et se répandront dans tout le moyen-Orient, proclamant la parole du Christ dans les communautés juives (Ac 11-19). Ils n'osent pas encore parler aux païens, mais déjà dans la ville d'Antioche, des grecs sont touchés (Actes 11-20).

Après avoir participé à la répression des disciples du Christ à Jérusalem, Saul part pour Damas avec l'accord du grand prêtre (Actes 9-1-2) afin d’y persécuter l’Église naissante. (Actes 9-1-18) :
« Il faisait route et approchait de Damas, quand soudain, une lumière venue du ciel l'enveloppa de sa clarté. Tombant à terre, il entendit une voix qui lui disait : « Saut, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » - « Qui es-tu Seigneur ? » Et lui : « Je suis Jésus que tu persécutes. Mais relève-toi, entre dans la ville ; et on te dira ce que tu dois faire. »
De pharisien persécuteur, il devient en un instant disciple obéissant et pacifique du Christ.
Il est baptisé à Damas par Annanie qui lui confirme sa Foi en Jésus-Christ.

Sa vision du Christ l'a fait accéder directement à la connaissance pleine de la Nouvelle Alliance Galates 1-12-14 : « L’évangile que je vous ai annoncé ne vient point de l'homme ; je ne l’ai reçu, ni appris d’aucun homme ; mais je l’ai reçu par la révélation de Jésus-Christ. »

Paul/Saul est considéré comme un Apôtre, comme ceux qui ont suivi le Christ pendant toute sa vie. Son témoignage est solide et authentique, même s'il n'a jamais connu le Christ pendant sa vie terrestre.

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36 : DÈS SON BAPTÊME, PAUL PROCLAME LA TRINITÉ ET RACONTE L'EUCHARISTIE.

La Trinité, grand scandale pour les non chrétiens et les musulmans, est pour Paul une évidence fulgurante. Elle est le Dieu unique. Dès son Baptême à Damas, il va à la synagogue annoncer la divinité du Christ. « Il passa quelques jours avec les disciples à Damas et, aussitôt, il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues, proclamant qu'il est le Fils de Dieu. »
(Actes 9-20). Il ne s’agit donc pas d’une conviction acquise par la maturation d’un raisonnement personnel, mais de la certitude immédiate acquise de sa vision du Christ sur le chemin de Damas. Le Christ est Dieu : telle est sa certitude.

Tout au long de son ministère, Paul va expliquer cette figure singulière du Christ, Fils de Dieu :
Car, dans le Christ habite corporellement toute la plénitude de la Divinité. » (Colossiens 2-9)
-Le Fils est co-créateur : « Dieu… nous a parlé par un Fils, qu'Il a établi héritier de toutes choses, par qui Il a fait les mondes. Resplendissement de sa gloire, effigie de sa substance, lui qui soutient l'univers pas sa parole puissante, ayant accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs. »
-Le Fils domine la création et toutes les créatures : « Tout lui est soumis » explique la lettre aux Hébreux 2-8. Le Père, Lui, « dit à son Fils : « Ton trône, Ô Dieu, subsiste dans les siècles des siècles. » (Hébreux 1-8)

En 36, Paul fait le premier récit écrit de l'Eucharistie. Il s'agit du plus ancien récit préservé de la Cène. La Cène est le repas du jeudi soir avant sa mort, au cours duquel le Christ a instauré la Nouvelle Alliance. Ce texte a été introduit dans la lettre aux Corinthiens. (1 Corinthiens 11-23) mais date a priori de 36.

La divinité du Christ et l'instauration de la Nouvelle Alliance qui remplace la Loi de Moïse sont des évidences fulgurantes pour Paul. Il les expliquera et les mettra par écrit pendant tout le reste de sa vie.


Paul se heurte rapidement aux Juifs de Damas. Mis au courant du projet de l'arrêter, il fuira de façon rocambolesque :
« On gardait même les portes de la ville jour et nuit, afin de le faire périr. Alors les disciples le prirent de nuit et le descendirent dans une corbeille le long des murailles. » (Actes 9-24-25).
A Damas, existerait toujours le pan de muraille d'où Paul est descendu dans un panier.

Paul retourne à Jérusalem où il a quelque peine à se faire accepter par la communauté des disciples, lui qui les a persécutés. Il faudra le témoignage de Barnabé pour convaincre les Apôtres de sa conversion. (Actes 9-27). Mais, il devra finalement se réfugier à Tarse tant sa conversion irrite les juifs.

De répressions en conversions, ainsi se répandit la Parole.


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PIERRE, « LA TABLE SERVIE », LES LOIS DE PURETÉ ALIMENTAIRE SONT ABOLIES, LES PAÏENS REÇOIVENT L'ESPRIT-SAINT.

L'impression des non chrétiens et même des chrétiens est que l'on doit à Paul l'accès des non juifs au christianisme. La réalité est différente.

Pierre évangélise les juifs de Jérusalem. C'est lui en premier, que Dieu va conduire à évangéliser les païens et encore lui qui recevra la confirmation que les lois de purifications sont abolies.


Une nuit, il reçoit une vision.(Ac 10-9). Il voit un linge empli d'aliments impurs descendre vers lui, tandis que Dieu l'invite à se nourrir. Il refuse, mais la Voix confirme que « Ce que Dieu a purifié, toi, ne le dis pas souillé.» (Ac 10-16).
Pierre s'interroge sur le sens de cette vision quand des étrangers frappent à la porte. Informés par une motion de l'Esprit, ces païens savent qu'un certain Pierre est là qui peut leur parler du salut. Éclairé par sa vision, Pierre comprend qu'il ne se souillera pas en rendant visite à leur maître, le centurion Corneille. À peine arrivé, l'Esprit Saint descend sur la maison, et la famille du centurion Corneille vit la même expérience que les Apôtres à la Pentecôte.
Pierre comprend qu'il doit mettre de coté tous ses préjugés religieux. Dieu lui a démontré sa volonté en donnant à Corneille l'Esprit-Saint avant même qu'il soit baptisé. Pierre a reçu la leçon, désormais le Baptême et la Confirmation sont offerts à tous :
Actes 10-34 : « Alors Pierre prit la parole et dit : « Je constate que Dieu ne fait acception des personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et pratique la justice lui est agréable. »
Tous les hommes sont égaux, Dieu aime la sainteté, mais refuse toute hiérarchisation humaine.
Pierre continue :« « Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu l'esprit Saint aussi bien que nous ? » Et il ordonna de les baptiser au nom de Jésus Christ. » (Ac 10-47-48).

Le Coran reprend le rêve de Pierre dans la « Table servie » :
Sourate 5-112-114 : « Quand les Apôtres dirent : « O Jésus, fils de Marie, se peut-il que ton Seigneur fasse descendre du ciel sur nous un plateau servi ? » lui de dire : « Craignez Dieu si vous êtes croyants. »
Ils dirent : « Nous voulons en manger, et que nos cœurs se tranquillisent, et que nous sachions qu'en effet tu nous a dit vrai, et que nous en soyons témoins.
« O Dieu, notre Seigneur, dit Jésus fils de Marie, fais descendre du ciel sur nous un plateau servi qui soit une fête pour nous,- pour le premier d'entre nous comme pour le dernier d'entre nous, - ainsi qu'un signe de Toi. Et nourris- nous, tandis que Tu es le meilleur des nourrisseurs.
»

Pierre, dans les Actes des Apôtres, comprend, grâce à sa vision, que les païens ne sont pas impurs, qu'ils peuvent être fréquentés, baptisés et confirmés dans l'Esprit Saint. Au passage, Dieu signale qu'aucune nourriture n'est interdite. L'islam qui récure tous ces points, ne nie pas que Pierre ait eu une vision mais il en transforme le sens en simple signe de l'action de Dieu. Dieu nourrit son peuple dans l'islam, Il l'inspire et le libère de la Loi dans le christianisme.

Pierre va devoir s'expliquer à Jérusalem. Tout chef de l’Église qu'il est, ses décisions sont discernées par ses frères. (Ac 11-1-18)


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LES PROPHÈTES

La Parole se répand hors de la communauté juive et les païens sont intégrés à l’Église. Les manifestations de l'Esprit données aux païens convertis ont convaincu les chrétiens d’origine juive de l'inutilité de leur imposer la Loi de Moïse. (Act 15-5-21[/u]).
Dès 40, la communauté est nombreuse : « C'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens » ».(Ac 11-26)

L’Esprit s'exprime par des prophéties envoyés aux croyants. Les femmes sont prophètes aussi bien que les hommes (Act 21-9).

Ces prophéties ont plusieurs fonctions :
- La connaissance surnaturelle de l'avenir.
C'est effectivement l'une des définitions de la prophétie.
Ac 11-27-29 : « En ces jours-là, les prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L'un d'eux nommé Agabus, se leva et, sous l'action de l'Esprit, se mit à annoncer qu'il y aurait une grande famine dans tout l'univers. C'est celle qui se produisit sous Claude. Les disciples décidèrent alors d'envoyer, chacun selon ses moyens, des secours aux frères de Judée. »
Le prophète Agabus ne fait pas un tour de force pour impressionner les foules, mais permet d'exercer la charité envers les plus nécessiteux. La prophétie n'est pas un pouvoir mais permet de vivre l'amour et la charité de Dieu.

- La lecture des cœurs fait partie des prophéties impressionnantes. Le prophète révèle quelque chose cachée dans l'esprit d'une des personnes présentes. 1 Co 14-24-25 montre comment cela conduit les païens à la conversion. Plus près de nous, au XIXe siècle, en France, Saint Jean Marie Vianney (1796-1859), le curé d'Ars, possédait ce charisme surprenant, au point qu'il ne savait plus parfois en confession faire la différence entre ce qui avait été dit par le pénitent et ce qui avait été révélé par l'Esprit-Saint. Il parlait alors librement de choses que son pénitent n'avait confiées à personne. Là encore, la conversion du pécheur était le premier fruit du passage de l'Esprit.

- Mais le rôle le plus naturel et le plus simple des prophètes est de parler devant l'assemblée pour encourager et expliquer la Parole.
(Ac 15-32). « Celui qui prophétise parle aux hommes, il édifie, exhorte, réconforte. » ( 1 Co 14-3).
Le rôle du prophète est de découvrir les mystères de la science de Dieu et de les expliquer à l'assemblée. (Éphésiens 3-5, Rom 16-25)
Étaient prophètes, ceux qui se levaient dans l'assemblée pour expliquer le sens des écritures, comme de nos jours sont prophètes les prêtres ou les pasteurs qui font leurs prêches. Mais est prophète également, la femme qui explique le catéchisme aux petits enfants ou le jeune qui explique sa foi à ses camarades.

La prophétie n'est pas un charisme d'exception, mais la manifestation ordinaire de Dieu au cœur de son peuple et de son Église.

Cette fonction de prophète ne donne aucun pouvoir ni aucune supériorité. Le prophète reçoit une grâce de Dieu, il n'est dépositaire d'aucun pouvoir.
« Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. (1Corinthiens 13-2).

La charité prime.


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QU'EST DEVENUE MARIE ?

La Vierge Marie disparaît du Nouveau Testament dès le début des Actes des Apôtres.
L'archéologie a montré qu'elle était décédée quelques années après le Christ, elle avait 55 ans.
La Tradition a suggéré qu'elle avait vécu à Éphèse où Jean l'aurait mise à l'abri. Une chapelle antique à la Vierge y a été découverte, au XIXe siècle, par un religieux qui suivait les révélations d'une mystique, Anne Catherine Emmerich (1774-1824), une religieuse Allemande. Le texte du concile d’Éphèse en 431 signale que Marie et Jean séjournèrent à Éphèse. Il n'existe pas de preuve de ce séjour en dehors de ce texte tardif et de passages d'évangiles apocryphes du IIe siècle. Le pseudo évangile de Jean raconte la fin de Marie dans un texte rempli de fantastique. Au moment de mourir, Marie aurait été transportée par l'Esprit à Bethléem. Les apôtres, répartis sur plusieurs continents, auraient été ramenés également par l'Esprit à Bethléem pour l'assister dans ses derniers instants puis pour l'enterrer à Jérusalem. Son corps aurait disparu trois jours après. Cette histoire surnaturelle cache-elle quelques informations fiables sur la fin de la Vierge Marie ?

Les archéologues ont fouillé et restauré en 1972, une minuscule chambre funéraire avec une banquette en marbre, au fond d'une crypte sous l’Église de Gethsémani au sommet du mont des Oliviers à Jérusalem. Aucun corps n'y a été retrouvé. Un texte antique du deuxième siècle, le Transitus Mariae, racontait son enterrement à cet endroit, dans la vallée de Jehosaphat à Jérusalem.
Dès le IIe siècle, ce lieu a été particulièrement vénéré par les chrétiens comme l'endroit où Marie avait été enterrée. Il était à la charge de chrétiens d'origine juive. Un culte marial a persisté pendant des siècles à cet endroit et une église y sera bâtie en 614.
Les protestants pensent que Marie a été simplement enterrée. Catholiques et Orthodoxes croient qu'elle est montée au ciel avec son corps immaculé. La découverte des archéologues n'est pas incompatible avec ce dogme. Des théologiens catholiques pensent qu'elle est décédée puis que son corps, échappant à la corruption, est monté aux cieux. C'est ce que les catholiques appellent l'Assomption de la Vierge Marie et fêtent le 15 août. Les orthodoxes parlent de la Dormition de la Vierge.

Pour les archéologues, Marie est morte en 40. Elle avait entre 55 et 60 ans, puisqu'elle avait environ 15 ans la naissance du Christ. Elle a été enterrée sur un terrain qui appartenait à Jean l’Évangéliste près de Gethsémani, car c'est à Jean que Jésus a confié sa mère sur la Croix, le Christ étant son seul enfant. En 40, Jean l’Évangéliste, fils d'une famille sacerdotale, vivait encore à Jérusalem, Marie était donc avec lui.

Jean fuit Jérusalem en 66, vingt-six ans après la mort de Marie, au moment où tous les chrétiens partent de Jérusalem, avant la guerre entre juifs et Romains.

(B. Bagatti, « La tombe de Marie à Gethsémani », Les dossiers de l'archéologie,n°10, mai-juin 1975, p. 122-126)

Si la Vierge Marie a vécu à Éphèse quelques années, elle n'y est pas décédée, sa tombe vide existe toujours à Jérusalem.

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PAUL, AUTOBIOGRAPHIE.


Paul est né à Tarse, entre 5 et 10. Son père est juif et citoyen romain.

Il est éduqué à Jérusalem, par le maître pharisien Gamaliel.

Lors de sa conversion au christianisme, en 36, le Christ lui donne sa vocation : il est « Apôtre des païens » Ac 22-15.
Il reste dans la région de Damas jusqu'en 37 et évangélise.
En 37, il retourne à Jérusalem. Il y reste peu et part à Antioche avec Barnabé.
À partir de 40, il prend son nom romain de Paul, à la place de son nom juif de Saul. Il rayonne dans tout le Moyen-Orient. Entre 47 et 51, il atteint l'Europe et évangélise Corinthe en Grèce.
Il retourne à Jérusalem en 52, pour le concile apostolique qui permet aux païens convertis de ne pas à suivre la Loi et de ne pas être circoncis.

Il écrit aux communautés qu'il a fondées pour les aider à résoudre leurs problèmes. Ces Épîtres sont des sommets théologiques. C'est par elles que l'on connaît sa vie. Elles n'avaient pas vocation à être initialement intégrées à la Bible. Elles s'adressaient aux communautés chrétiennes pour les aider à prendre des décisions conformes à la volonté du Christ.
Le Christ a donné un message universel, dans une forme qui s'était affranchie des préjugés de son temps. Verbe de Dieu, il avait refusé de résumer sa Parole à un catalogue de consignes, mais s'était donné en exemple.
Paul va permettre à la communauté chrétienne d'actualiser la Parole du Christ, c'est à dire de voir comment l'appliquer à son époque. Un exemple marquant porte sur le voile des femmes. Les Corinthiennes non voilées étaient les prostituées. En conseillant le voile aux chrétiennes, il leur dit seulement de ne pas s'habiller en prostituées (1Co 11-2-6).
La femme doit être décente, l’expression de cette décence n'est pas institutionnalisée. Ainsi le confirme 1Tim 2-9-10. : « Que les femmes aient une tenue décente ; que leur parure, modeste et réservée, ne soit pas faite de cheveux tressés, d'or, de pierreries, de somptueuses toilettes, mais plutôt de bonnes œuvres, ainsi qu'il convient à des femmes qui font profession de piété. » Pierre confirmera ce point de vue dans les mêmes termes 1Pi 3-3-4 : « Que votre parure ne soit pas extérieure, ...mais dans l’incorruptibilité d'une âme douce et calme : voilà ce qui est précieux devant Dieu. »
De nos jours, le conseil de pudeur demeure. À chaque culture de déterminer son expression.

En 58, Paul est arrêté à Jérusalem, à l'instigation des Juifs.
Les romains perçoivent parfaitement qu'on lui reproche une position doctrinale et non un crime de droit commun. Sa dignité de citoyen romain permet à Paul d'en appeler à l'empereur. Sa comparution à Rome devient donc inévitable. Il reste deux ans prisonnier à Césarée, avant que le procurateur Festus ne l'envoie par la mer à Rome. En route, il fait naufrage à Malte.
60-61 : Paul reste deux ans prisonnier à Rome, en semi liberté dans un logement loué par ses soins, avant d'être jugé.
Ce jugement a-t-il été annulé ? Certains pensent que Paul aurait voyagé en Europe entre 62 et 64.

En 64, Paul est de nouveau enfermé. Il serait mort martyr entre 64 et 68.
Aucune certitude sur la date de sa mort, Luc avait achevé les Actes des Apôtres à cette date. Les Actes ne racontent donc ni de sa mort ni celle de Pierre.


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LES FAUX PROPHÈTES, LES FAUX DOCTEURS.

Rapidement, les chrétiens sont confrontés à des "docteurs" enseignant des erreurs.
Paul définit les critères pour les identifier :

-la non fidélité à l'enseignement des Apôtres,
(2 Thes 2-15, 2 Thes 3-6) qui conduit à nier la divinité du Christ, 1 Co-12-3 Personne, parlant avec l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème à Jésus, et nul ne peut dire : « Jésus est Seigneur, s’il n’est avec l’Esprit Saint. ».

- l’appât du gain. 2 Thes 3-8 ou 1 Tim 6-7-10 : Portrait du faux docteur : « Quant à ceux qui veulent amasser des richesses, ils tombent dans la tentation, dans le piège qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent. »

-La violence. Paul oppose le serviteur véritable aux faux docteurs. 2Tim 2-24-25 : « Or le serviteur du Seigneur ne doit pas être querelleur, mais accueillant à tous, capable d’instruire, patient dans l'épreuve ; c'est avec douceur qu'il doit reprendre les opposants, en songeant que Dieu, peut-être, leur donnera de se convertir et de connaître la vérité. ».

-la restauration des interdits alimentaires ou de la Loi. Tite 1-10-16 ou 1 Tim 4-1-4 : « Car tout ce que Dieu a créé est bon et aucun aliment n'est à proscrire, si on le prend avec action de grâces la parole de Dieu et la prière le sanctifient. » Ceux qui préconisent ces retours sont de faux docteurs.

Les musulmans reprochent à Paul d'avoir travesti le message du Christ en abolissant la Loi. Paul affirme, suite au Christ, que la foi en Jésus-Christ libère de l'esclavage de la Loi. Galates 2-16 : « L’homme n’est pas justifié par la pratique de la Loi, mais seulement par la foi en Jésus Christ. Nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus, afin d’obtenir la justification par la foi au Christ et non par la pratique de la Loi, puisque, par la pratique de la Loi, personne ne sera justifié. »

Ainsi, Paul a donné tous les critères de discernement qui permettent de récuser Mahomet comme prophète.Il a restauré les interdits alimentaires et la Loi, a nié la divinité du Christ, s'est enrichi personnellement par sa prédication et a triomphé par les armes.
De plus, Paul a mis en garde contre les faux prophètes, même inspirés par un ange :
Galates 1-6-9 : « Je m’étonne que si vite vous abandonniez Celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un Évangile différent, qui n’est rien d’autre que ceci : il y a des gens en train de jeter le trouble parmi vous et qui veulent bouleverser l’Évangile du Christ. Eh bien ! Si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous avons prêché, qu’il soit anathème ! Nous l’avons déjà dit, et aujourd’hui je le répète : si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! ».

Paul pose avec assurance les bases théologiques qui permettent d'affirmer de façon argumentée que le christianisme et l'islam sont deux religions diamétralement opposées et non la simple réforme l'une de l'autre.

Pour Paul, l'islam est une hérésie avant d'avoir existé ! Il est donc logique et cohérent que les musulmans lui soient particulièrement hostiles.


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PAUL ET LES FEMMES.


On critique fréquemment les épîtres de Paul en raison de quelques versets réputés sexistes.
Les femmes, libérées par la prédication du Christ, auraient-elles pris une place excessive conduisant Paul à équilibrer leur rapport d'autorité avec les hommes ?
1 Co11-2-16 ; cette lettre, tout en préconisant le voile des femmes, reconnaît implicitement que les femmes peuvent prophétiser dans les assemblées (1 Co 11-5). D’autres textes attribués à Paul leur interdiront de prendre la parole dans les assemblées. Tim 2-12 : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de faire la loi à l'homme. Qu'elle garde le silence ! » Ces deux points sont antagonistes. Des circonstances différentes expliquent-elles cette apparente contradiction ?

L’attitude du Christ envers les femmes est donc la seule vraie référence. La Parole et l'attitude du Christ sont universelles, les Épîtres de Paul ont, elles, été écrites à une communauté pour répondre à un problème spécifique.
L'appel de Paul au silence des femmes dans les assemblées n'est-t-il pas que la confirmation que le prêtre est un homme, avec la nécessité que la place de chacun soit respectée, sans domination de l'un sur l'autre ?

Historiquement, la place des femmes dans l’Église naissante a été significative.
Les lettres de Pline le Jeune prouvent qu'au début du IIe s. des femmes dirigeaient des communautés chrétiennes avec fidélité et courage. En 112, Pline le Jeune, procurateur de Bithynie et du Pont en Asie mineure, écrit à l'empereur Trajan (lettre 10, 96) : « [Les chrétiens] affirment que toute leur faute ou leur erreur s'est bornée à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu, de s'engager par serment, non à perpétrer quelque crime, mais à ne commettre ni vol, ni brigandage, ni adultère, à ne pas manquer à la parole donnée, à ne pas nier un dépôt réclamé en justice... J'ai cru d'autant plus nécessaire de soutirer la vérité à deux esclaves que l'on disait diaconesses, quitte à les soumettre à la torture. Je n'ai trouvé qu'une superstition déraisonnable et sans mesure. »

Paul a été aidé par de multiples femmes au cours de son ministère, il leur rend hommage, 2Tim 4-19.
Il a été hébergé par certaines et a reconnu leur valeur spirituelle.

Pour Paul, tous les êtres humains sont égaux.
Galate 3-28 : « Il n'y a ni Juif ni Grec, il n'y a ni esclave, ni homme libre, il n'y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu'un dans le Christ. Mais si vous appartenez au Christ vous êtes donc de la descendance d'Abraham, héritiers selon la promesse. »

Cette égalité se manifeste également au sein d'un mariage monogame. Les devoirs des époux sont symétriques :
1 Corinthiens 7-3-5 : « Que le mari s’acquitte de son devoir envers sa femme, et pareillement la femme envers son mari. La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari. Pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais la femme. Ne vous refusez pas l’un à l’autre, si ce n’est d’un commun accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière : et de nouveau soyez ensemble, de peur que Satan ne profite, pour vous tenter, de votre incontinence. »

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PAUL ET LE MARIAGE.

Paul est chaste, il a une vocation au célibat.
Il manifeste sa préférence pour cet état mais n'en fait pas une généralité. « Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi, mais chacun reçoit de Dieu son don particulier. » (1 Co 7-7) Il semble même plaindre les gens mariés : « Mais ceux-là connaîtront la tribulation dans leur chair, et moi, je voudrais vous l'épargner. » (1Co 7-28). Ce point de vue semble étrange aux gens mariés. Paul a la vocation du célibat. Il témoigne par ses écrits à quel point Dieu donne à chacun la vocation qui le conduira au bonheur. Celui qui a une vocation à la chasteté considère légitimement son état comme préférable à tout autre vocation : tel est le cas de Paul.

Paul se sert de l'image du mariage humain pour illustrer l'union mystique du Christ et de l’Église.

La mariage humain, monogame et hétérosexuel, est définitivement sanctifié par cette comparaison.

Éphésiens 5-21-33 : « Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ. Que les femmes le soient à leurs maris comme au Seigneur : en effet, le mari est chef de sa femme, comme le Christ est chef de l’Église, lui le sauveur du Corps ; or l’Église se soumet au Christ ; les femmes doivent donc, et de la même manière, se soumettre en tout à leur mari. Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église : il s'est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant, car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni rien de tel, mais sainte et immaculée. De la même façon, les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propre corps. Aimer sa femme, c'est s'aimer soi-même. Car nul n'a jamais haï sa propre chair ; on la nourrit au contraire et on en prend soin. C'est justement ce que le Christ fait pour l’Église : ne sommes-nous pas les membres de son Corps ? Voici donc que l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne ferons qu'une seule chair : ce mystère est de grande portée ; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l’Église. Bref, en ce qui vous concerne, que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari. »

Il ne s'agit nullement de l'obéissance générale des femmes aux hommes, mais de l'obéissance au sein d'un mariage monogame indissoluble entre une femme, image de l’Église, et un homme, image du Christ. Les relations du couple Christ/Église et du couple homme/femme sont basées sur l'amour, le don, le service, l'égalité et non la possession, la domination, l’égoïsme (1 Corinthiens 7-3-5).

En particulier, l'appel à la sainteté de la femme, au sein d'un mariage monogame et indissoluble, n'est pas plus exigent que l'appel de l'homme. En effet, la femme se soumet à un homme qui doit être prêt à donner sa vie pour elle !

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LE CHRISTIANISME N'APPELLE PAS À LA RÉVOLUTION : « CELUI QUI VEUT ÊTRE LE PREMIER, SE FERA LE DERNIER ET LE SERVITEUR DE TOUS. » (Marc 9-35).

La soumission aux pouvoirs.

Les chrétiens des origines n'exerçaient pas le pouvoir, et ils ne l'ont pas recherché.
En fait, n'importe quel pourvoir est légitime à leurs yeux. Légitime ne signifie pas saint.
Dans Rom 13-1-7, Paul fait remarquer que tout pouvoir sur terre est accepté par Dieu, les croyants doivent s'y soumettre.
Pierre a la même conviction :
1 Pi 2-13-17 : « Soyez soumis à cause du Seigneur, à toute institution humaine : soit au roi, comme souverain, soit aux gouverneurs, comme envoyés par lui pour punir ceux qui font le mal et féliciter ceux qui font le bien. Car c'est la volonté de Dieu qu'en faisant le bien, vous fermiez la bouche à l'ignorance des insensés... Honorez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. »

Il faut prier pour ceux qui incarnent l'autorité. Le Christ n'appelle pas à la révolution mais à la conversion individuelle qui permet la sanctification progressive des lois. Paul écrit à Timothée 2-1-2 : « Je recommande donc, avant tout, qu'on fasse des demandes, des prières, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l'autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité. »

La soumission du chrétien est générale :
-Soumission fraternelle.
Col 3-12-13 « Vous donc les élus de Dieu, ses saints et ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillante d'humilité, de douceur, de patience, supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement, le Seigneur vous a pardonné, faites de même à votre tour. »

-Soumission des femmes à leurs maris: 1 Pi 3-1-2.

-Soumission des enfants à leurs parents : Éph 6-1-4.

-Soumission des esclaves à leurs maîtres : 1 Tim 6-1-2, 1Co 7-22, Éphésiens 6-5-9, Col 3-22.

-Soumission des maîtres à Dieu : Éph 6-9, ou Col 4-1 : « Maîtres, accordez à vos esclaves le juste et l'équitable, sachant que vous aussi, vous avez un Maître au ciel. »

-Soumission de tous aux chefs de l’Église : Hébreux 13-17-18 : « Obéissez à vos chefs et soyez leur dociles, car ils veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte ; afin qu'ils le fassent avec joie et non en gémissant, ce qui vous serait dommageable. Priez pour nous, car nous croyons avoir une bonne conscience, résolus que nous sommes à nous bien conduire en toutes choses. »

La soumission n'est donc pas du seul devoir des femmes : elle concerne chaque chrétien.

Saint Paul reprend la sociologie de son époque, sans proposer de révolution. Il interprète le message du Christ à son époque, comme chaque chrétien doit le faire à la sienne.

Cela ne signifie nullement que la femme soit inférieure ni que l'esclavage soit légitime. Cela signifie qu'à son époque les femmes étaient traditionnellement soumises et que l'esclavage existait. Les chrétiens se coulent dans la société présente et aspirent à y vivre en « enfants de Dieu». Ils sont « dans le monde sans être du monde.»
(Jean 17, versets 6 et 11 puis 15)
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« C’EST POUR QUE NOUS RESTIONS LIBRES QUE LE CHRIST NOUS A LIBÉRÉS. » (Galates 5-1)

La Genèse nous apprend que Dieu a donné la terre aux hommes, ils y sont libres d'agir.
C'est une différence majeure avec l'islam. Genèse 1-26-27 : « Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons des mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre. » Dieu créa l'homme à son image, à l’image de Dieu, il le créa, homme et femme il les créa. »

L'action de libération de Dieu débute dès Abraham.
Abraham est libéré du poids des idoles et des sacrifices humains. Dieu se révèle unique et, immédiatement, Il refuse le sacrifice d'Isaac.

Moïse conduit les hébreux hors d’Égypte. Toute la spiritualité du peuple juif restera centrée sur la Pâque, commémoration de la libération de l’esclavage. La Loi, élaborée à travers Moïse, permet au peuple d'être guidé. La Loi n'est pas être un esclavage, mais la conséquence de la libération d’Égypte.

Le Christ a affranchi de l'esclavage de la Loi en la transgressant tout au long de sa vie : avec le lépreux, avec la femme hémorroïdaire, en faisant des miracles pendant le sabbat...

Sa Résurrection marque l’ultime affranchissement. La mort est vaincue. L’homme est libéré de l’esclavage du péché.

Paul n’aura pas trop de toute sa vie pour expliquer cette libération.
Romains 8-2 : « La loi de l’Esprit qui donne la vie dans le Christ Jésus t’a affranchi de la loi du péché et de la mort. »
Galates 5-1-6 : « C’est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés. Donc, tenez bon et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage. C’est moi, Paul, qui vous le dis : si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien. De nouveau, je l’atteste à tout homme qui se fait circoncire : il est tenu à l’observance intégrale de la Loi. Vous avez rompu avec le Christ, vous qui cherchez la justice dans la Loi ; vous êtes déchus de la grâce. Car pour nous, c’est l’Esprit qui nous fait attendre de la foi les biens qu’espère la justice. En effet, dans le Christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision ne comptent, mais seulement la foi par la charité. »
La loi est une prison qui conduit l’homme à l’échec, personne ne pouvant la respecter.

Pour Jean, la plénitude de la Vérité est venue par le Christ qui transcende la Loi :
Prologue de Saint Jean 17 : « Car la Loi fut donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. »


Le salut par le respect de rituels ou l'obéissance à une Loi est appelé une orthopraxie : une pratique droite et irréprochable censée apporter le salut. L'orthopraxie s'oppose à la vision chrétienne du salut pour laquelle le salut est un don gratuit de Dieu offert par la foi en Jésus Christ:
Galates 2-16 : « L’homme n’est pas justifié par la pratique de la Loi, mais seulement par la foi en Jésus Christ. Nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus, afin d’obtenir la justification par la foi au Christ et non par la pratique de la Loi, puisque, par la pratique de la Loi, personne ne sera justifié. »

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L’AMOUR : « NUL N’EST BON QUE DIEU SEUL » DIT LE CHRIST (Marc 10-18).

La soumission mutuelle n’est pas le mépris de soi mais la nécessaire humilité qui permet de concevoir que l’autre a autant de droit.
Se soumettre à la loi des peuples permet de respecter la liberté d’autrui. Le sentiment de liberté du chrétien est, lui, obtenu par la vie spirituelle et cette prodigieuse libération opérée par le Christ qui a triomphé de la mort et du péché.
Le chrétien est libre, au moins spirituellement. 2 Corinthiens 3-17 : « Le Seigneur, c’est l’Esprit et, où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. » Le don de Dieu ne se limite pas à la liberté. L’aboutissement du bonheur chrétien est dans l’amour. Ce bonheur n'est pas la satisfaction de posséder, mais dans la joie d’être aimé de son Dieu, aimé et connu de Lui. Dans le christianisme, tout se noue autour de l’amour qui résume la Loi. Romains 13-10 : « La charité ne fait point de tort au prochain. La charité est donc la Loi dans sa plénitude. »

Tout le message du Christ trouvera son accomplissement dans l’amour, l’amour fraternel, mais également l’amour des plus pauvres, même non-chrétiens, même opposants au Christ. Le Christ a donné l’exemple du plus grand amour en donnant sa vie sur la Croix. Seul Dieu est bon. Le Dieu des chrétiens n’est qu’amour et liberté et reste le seul modèle du chrétien en la personne de Jésus-Christ, vrai homme et vrai DIEU.

Les chrétiens sont appelés à vivre de cette charité par laquelle la justice viendra dans le monde. La lutte armée et la révolution n'ont jamais été des leviers pour instaurer la justice sociale.
En 57, Jacques écrit son Épître qui précise la compréhension du salut promis par la foi en Jésus-Christ. C'est la pratique de la charité qui prouve une foi authentique. Nul ne peut dire qu’il aime le Christ s'il laisse son frère mourir de faim. Les œuvres actives sont donc nécessaires au salut (Jacques 2-17).

Jean l'Évangéliste reprendra ce thème de l’amour du prochain qui, seul, prouve la foi en Jésus Fils de Dieu, la foi dans le Père et la foi dans l'Esprit : la Trinité chrétienne :


1 Jean 4-13-16 : « A ceci nous connaissons que nous demeurons en Lui et Lui en nous : Il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons contemplé et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme sauveur du monde. Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est Amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui.
En ceci consiste la perfection de l’amour en nous : que nous ayons pleine assurance au jour du Jugement... Il n’y a pas de crainte dans l’amour ; au contraire, le parfait amour bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment, et celui qui craint n’est poins parvenu à la perfection de l’amour.
Quant à nous, aimons, puisque Lui nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu » et qu’il déteste son frère, c’est un menteur : celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas. Oui, voilà le commandement que nous avons reçu de Lui.
Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.
»

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EN 57, PAUL ÉCRIT « LA LETTRE TUE, MAIS L'ESPRIT DONNE LA VIE. » ( 2 Co 3-6)

C'est de cette phase de Paul que vient l'expression « prendre au pied de la lettre » qui oppose le sens littéral mortifère du texte à son sens spirituel qui donne vie.

À la suite d’Ésope qui, sept siècles avant Jésus Christ, écrivit des fables morales présentées par des animaux, le Christ a repris ce principe avec les Paraboles. La vérité n'est pas dans la lettre du texte mais dans sa morale. Paul a théorisé ce concept. Les vérités divines ne peuvent être saisies que par des images. L'homme doit s’arracher à la glaise de son humanité et à la lettre du texte pour saisir la transcendance des vérités divines.

La civilisation chrétienne déploiera la logique de sa pensée dans ce sillon :
Montesquieu (1689-1755) reprendra dans son œuvre majeure, « L'Esprit des lois »
ce refus d'appliquer les lois dans la rigueur de leur texte. « Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi ; mais elle doit être loi parce qu'elle est juste. » Il s'agit de juger les hommes en fonction d'un idéal à atteindre et non de la Loi déjà existante. Dans la suite de « l’Esprit des lois », il réclame la séparation des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif qui deviendront la base de la démocratie. La séparation de ces trois pouvoirs permet un équilibre qui protège le citoyen des excès d'un pouvoir monolithique.

Dans un autre domaine, la psychiatrie moderne théorisera sur cette incapacité à percevoir la réalité autrement qu'« au pied de la lettre »
. À la suite de Freud, la psychiatrie définira la paranoïa comme l'impossibilité de sortir de la lettre du texte. Le paranoïaque est certain d'avoir raison. Aussi invraisemblable que soit sa conviction, il est dans la Certitude. Quels que soient les arguments scientifiques ou de bon sens présentés par ses contradicteurs, sa conviction est faite. Il croit dans sa vérité, fidèle à son expression la plus littérale. Toute preuve qu'il se trompe ne fera que renforcer sa conviction d'avoir raison : c'est ce qu'on appelle la « preuve à contrario ». Cela signe la folie. 10% de la population est structurée sur le mode paranoïaque. Le reste de l'humanité, 90%, tâtonne dans des convictions pleines de doutes, cherche la vérité, hésite jusqu'à l'angoisse ou l'incapacité d'agir.

Le christianisme présente donc une doctrine qui protège de l’écueil d'une pensée monolithique, typiquement paranoïaque.

Cette distance à la lettre du texte est typique du christianisme, et s’oppose une fois de plus à l’islam.
Le Coran aurait été donné par Allah. Sa lecture au pied de la lettre est la plus usuelle.
L'interprétation du texte coranique est encadrée par des écoles de pensée, mais le fond même du Coran n'est pas réformable.

Il y a quelques années, le Cheik Ahmed Deedat, créait de vrais shows télévisés pour discuter avec des chrétiens naïfs et ignorants des modes de pensées musulmans. Il prêtait au Christ lui-même des propos tenus par les personnage des paraboles. Ahmed Deedat n’a pas accès intellectuellement au concept de paraboles (mais peut-être faisait-il juste semblant ?).
Un Averroès, instruit par l'étude d'Aristote, n’aurait pas eu la même carence de formation intellectuelle, mais Averroès a été persécuté par les musulmans.

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GÉOPOLITIQUE ET AUTEURS ROMAINS.

36, Pilate est démis de ses fonctions.

37, avènement de Caligula, naissance de Flavius Josèphe.
Il est juif. Général, il est fait prisonnier par les Romains en 67 au moment de la révolte juive puis collabore avec eux. Il a écrit « la guerre des juifs » (de 75 à 79), « Contre Appion » (en 95).
On lui doit, en 93, un témoignage non chrétien précoce sur le Christ dans les « Antiquités juives ». Il parle de Jean-Baptiste et de son exécution commandée par Hérode Antipas. Il nomme Jacques « le frère de Jésus, appelé Messie ».
Le Testimonium flavianum (le témoignage flavien), nommé ainsi par les chrétiens, parle du Christ, Messie vertueux et doué de puissance surnaturelle, Messie crucifié et ressuscité. Une version copiée au Xe siècle par un arabe chrétien (Agapios de Menbidji) a été découverte par l'historien israélien Shlomo Pinès. Elle semble authentique. Elle dit : « À cette époque vivait un sage qui s'appelait Jésus. Sa conduite était juste et on le connaissait pour être vertueux. Et un grand nombre de gens parmi les juifs et les autres nations devinrent ses disciples. Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui étaient devenus ses disciples continuèrent à être ses disciples. Ils disaient qu'il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu'il était vivant : ainsi il était peut-être le Messie au sujet duquel les prophètes ont raconté des merveilles. »

41, avènement de Claude, avènement de Hérode Agrippa 1er en Judée.

49-50, juifs et chrétiens sont chassés de Rome. L’historien Suétone (69-125) raconte « Comme les juifs se soulevaient continuellement à l'instigation de Chrestus, [l'empereur Claude] les chassa de Rome. » Vie des Douze Césars. Ce sont les juifs qui se sont révoltés sous Claude. Suétone ne distingue pas les chrétiens des juifs, et ignore la doctrine pacifique du Christ. Mais manifestement, quand Suétone écrit à la fin du premier siècle, le Christ était suffisamment connu à Rome pour qu'il soit présenté comme un chef emblématique du judaïsme.

50-51, Paul écrit la première et la seconde Épître aux Thessaloniciens.

54, avènement de Néron, mort du philosophe juif Philon d’Alexandrie. Ce dernier a écrit une histoire du monde et tenté d'expliquer aux romains la pertinence de la religion juive. Il veut leur faire comprendre la supériorité de la foi sur la philosophie. Il défend l'idée que le jeûne a des vertus spirituelles et n'est pas une mortification stérile.
Ignorance ou désintérêt, il ne fait aucune allusion au Christ dans ses écrits.

55 à 58, Paul écrit les dernières épîtres.

64-65, Pétrone,
le génie littéraire ami de Néron, écrit le Satiricon.
Le Professeur Ramelli de l'université de Milan y a repéré des éléments étrangers à la culture romaine, inspirés du christianisme pour le ridiculiser. Un coq chante pour annoncer un funeste événement, rappelant le reniement de Pierre, alors que le coq était bénéfique chez les romains. Trimalcion demande une ampoule de nard pour préparer sa sépulture, comme Marie de Bethanie avec le Christ. Eumolpe promet son héritage à qui mangerait sa chair, en dérision de l'Eucharistie.

Trente ans après la mort du Christ, des éléments de la Nouvelle Alliance sont connus des juifs et des païens.

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62, DÉBUT DE LA MISE PAR ÉCRIT DES ÉVANGILES.

Les originaux des Évangiles, écrits sur des supports fragiles, probablement des papyrus, ont disparu.
Il n'existe plus que des copies de copies.
Les extraits très partiels des Évangiles les plus anciens sont un minuscule extrait de Marc découvert à Qumran, donc forcement écrit avant 68, et un petit papyrus daté de 110 ou 120 avec quelques phrases de l’Évangile de Saint Jean.
Les milliers d'autres fragments antiques nous sont parvenus datés entre les deuxième et quatrième siècles.
Les Bibles chrétiennes complètes, rassemblant donc l'Ancien et le Nouveau testament datent du IVe siècle. Il s'agit du Codex Sinaïticus, gardé à la British Library de Londres et du Codex Vaticanus, conservé à la Bibliothèque vaticane.
Le Codex Alexandrinus et le Codex Bezae datent du Ve siècle.

En 62, Jacques le Juste, le chef de l’Église de Jérusalem, le « frère de Jésus » (c'est à dire le cousin germain) est lapidé.
Flavius Josèphe raconte que le grand prêtre, Hanne II, a profité de l'absence du procurateur romain pour décider de sa condamnation à mort. Depuis l'an 30, Ponce Pilate avait retiré au Sanhédrin le droit de condamner à mort, sauf pour les adultères et pour ceux qui profanaient le temple.

Thébutis, un chrétien d'origine juive, est vexé de n'avoir pas été choisi pour remplacer Jacques. Il fait sécession. Il était très attaché à la Loi de Moïse et entre en conflit avec la doctrine chrétienne qui ouvre la foi aux païens depuis le concile apostolique de Jérusalem de 52. Il commence à répandre une autre conception du christianisme. Jésus n'est plus Dieu, il est né de ses parents « normalement ». Il n'a reçu l'Esprit de Dieu qu'au Baptême de Jean et l'a perdu sur la Croix. Thébutis crée le mouvement des Ébionites qui subsistera quelques siècles et nourrira le docétisme puis le gnosticisme pour lesquels Jésus n'est pas réellement mort en croix mais n'en a eu que l'apparence. Au deuxième siècle, Saint Irénée décrira leur croyance fondée sur la négation de la divinité du Christ.

Pour contrer cette opposition dogmatique qui crée le trouble, le besoin apparaît de mettre par écrit la vie de Jésus. Les derniers témoins survivants sont interrogés. On puise dans un texte écrit en araméen et qui semble avoir servi de trame commune aux trois évangiles synoptiques. Ce texte est inconnu, mais la structure parallèle des Synoptiques montre une origine commune. C'est ce que signifie synoptique : parallèle.

Celui qui remplace Jacques à la tête de l’Église de Jérusalem est Siméon, son frère, il mourra centenaire. C'est un autre cousin de Jésus. La mère de Jacques et de Siméon est Marie, femme de Clopas, belle sœur de la Vierge Marie. Elle était toujours vivante et on peut penser qu'elle a pu raconter les récits de l'Annonciation, de la conception virginale de Marie et de l'enfance du Christ, en témoin direct qu'elle était. Marie, mère de Jésus, était déjà décédée depuis une vingtaine d'années quand la mise par écrit de la vie du Christ a été décidée.

Les trois Évangiles dits synoptiques sont alors écrits. Ce sont les trois Évangiles de Matthieu, Marc et Luc. Ils ont une trame commune, mais sont destinés à des communautés différentes.

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LES SYNOPTIQUES.
La vie de Jésus n'y est pas décrite chronologiquement. Les paroles du Christ sont classées par thèmes.

Aucun de ces Évangiles ne parle de destruction du Temple prophétisée par le Christ.
Cela est l’équivalent de ce que serait la destruction de la Mecque pour les musulmans. Pareil cataclysme aurait dû laisser une trace dans les Évangiles. Leur rédaction était donc terminée en 70. De plus, ces Évangiles parlent des taxes versées au Temple comme étant d'actualité. Elles ont disparu avec sa destruction. (Obole à la veuve chez Marc et Luc, didrachmes annuels (Mat 17-24-27).)

En 62, l'Évangile de Matthieu est écrit en hébreu pour répondre aux Juifs de Jérusalem. Il reprend dans l'Ancien Testament tout ce qui confirme que Jésus est le Messie. Matthieu est le collecteur d’impôt choisi par le Christ pour être Apôtre.(Mat 9-9)
Une allusion à la fin de Judas date cet évangile d'avant 70. L’argent de sa trahison sert à acheter un champ qui est « appelé champ du sang, jusqu'à ce jour. » (Mat 27-8) Or, Jérusalem sera ravagée par les romains et sa population décimée. (Flavius Josèphe, la Guerre Juive.) Le fameux « jour » dont parle Matthieu est forcément antérieur à l'an 70 : après, il ne restait personne pour se souvenir d'un lieu de toute façon disparu.

En 62-63, Luc écrit son Évangile et les Actes des Apôtres en grec. Il était médecin, grec et disciple de Paul. Il donne de très anciens témoignages de la vie de Jean le Baptise, de Zacharie et d'Élisabeth. A-t-il interrogé la Vierge Marie ou sa belle sœur Marie, femme de Clopas ?
Luc désigne Pilate comme procurateur de Judée ; c'est une erreur, il était préfet de Judée. C'est sous Claude, de 41 à 54, que la fonction de préfet fusionnera avec celle de procurateur. Son évangile est donc postérieur à 54. Tacite (58-120), Philon d'Alexandrie (12 avant JC-54 après JC) et Flavius Josèphe (37-100) commentent le même anachronisme, Matthieu également. Mais, ni Marc, ni Jean ne commettent cette erreur. Les Actes des Apôtres, eux, ne racontent aucun événement postérieur à 62.

En 64, Marc écrit son Évangile à Rome.
C'est un disciple de Pierre. Il raconte donc les souvenirs de Pierre. Marc parle à des païens, à des gens qui ne connaissent pas l'Ancien Testament. L'évangile de Marc est donc le plus accessible pour quelqu'un qui ne connaît pas la Bible. Il se termine avec l'apparition aux femmes qui fuient devant le Tombeau vide.
Le dernier chapitre qui résume la Résurrection et l’Ascension du Christ (à partir de Marc 16-9), a été rajouté plus tard et n'est pas de Marc. D’où le passage ésotérique des apôtres saisissants des serpents (Marc 16-18). Ce passage semble inspiré des chapitres 42 et 43 de l'évangile arabe de l'enfance. C'est le seul passage des Évangiles qui est apocryphe. Les Bibles les plus anciennes conservées, le Codex Sinaïticus et le Codex Bezae Cantabrigensis, ne le contiennent pas. Mieux, dans le Codex Vaticanus, un espace a été laissé vide à sa fin, avec juste la place pour le copier, mais cela n'a finalement pas été fait ! Ce chapitre existait donc, mais a été récusé au IVe siècle.

L'évangile de Marc est parcouru d'un secret : quelle est donc la nature réelle du Christ ?

Seul l'Esprit Saint répond au cœur des chrétiens : Le Christ est Dieu.


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ÉVANGILE SELON SAINT-JEAN : LE PLUS HISTORIQUE DES ÉVANGILES.

En 64/ 65, Jean rédige à Jérusalem son Évangile dans un grec riche de sémitismes. Le plus ancien fragment conservés jusqu'à nous est le papyrus P. Rylands GK. 457, retrouvé en Égypte et daté d'avant 120.
L'évangile complet est le papyrus 66, collection Bodmer de Genève du IIe s..

Petitfils dans le Point du 29/11/2011 dit
: « Jean se présente comme un témoin oculaire, et il l'est certainement, à la différence des autres évangélistes. Il faut donc lui faire confiance sur le déroulement des faits. Jean l'Évangéliste n'est pas l'un des douze apôtres... Il s'agit d'un prêtre important de Jérusalem, issu de la haute aristocratie sacerdotale. De ce fait, il connaît parfaitement sa ville et la topographie de la Judée. Il a assisté à de nombreux discours de Jésus, et peut-être aussi à sa comparution devant Ponce Pilate. Sur ce point, les latinismes qui ont été repérés dans le discours du préfet romain, prononcé en grec, tel que le rapporte Jean, confèrent à son témoignage une incontestable véracité... L'Évangile de Jean est ainsi à la fois le plus mystique et le plus historique, fournissant des détails très précis, par exemple dans le récit des noces de Cana. »

(Je cite cette interview de Petitfils pour le remercier de sa contribution involontaire à mon petit travail, je ne peux que conseiller son remarquable ouvrage « Jésus », Fayard, 2011.)

La chronologie des 3 années de la vie publique du Christ est respectée dans l’Évangile de Jean. C'est également le plus théologique des évangiles. Proche du Christ, il est le premier a avoir cru en sa Résurrection. Jean saisit mieux que tout autre la profondeur du mystère du Christ, Verbe de Dieu, Fils unique du Père.

Eusèbe (265-340) raconte que Jean fut poussé à écrire un complément aux Synoptiques. « Jean fut prié de transmettre dans son évangile les épisodes passés sous silence par les évangélistes précédents et les actions faites par le Sauveur durant ce temps, c'est à dire avant l'emprisonnement du Baptiste. »

Un texte daté de 150, le « canon de Muratori »,
raconte comment est écrit : « le quatrième évangile, celui de Jean, l'un des disciples. Quand ses condisciples et évêques l'encouragèrent, Jean dit : « Jeûnez avec moi trois jours à partir d'aujourd'hui et ce qui sera révélé à chacun de nous, nous le raconterons. » Cette nuit-là, il fut révélé à André, l'un des apôtres, que tous devaient le corriger, mais que Jean, en son propre nom, devrait tout écrire. [Jean] affirme être non seulement un témoin oculaire et un auditeur, mais aussi celui qui a écrit dans l'ordre toutes les merveilles que fit le Seigneur. »

L’Évangile de Jean est donc bien une œuvre personnelle, celle d'un témoin direct, mais qui a été confirmée par de nombreux autres témoins directs.

Jean est mort presque centenaire à Éphèse en 101.
Irénée, à la fin du second siècle, raconte sa fin qu'il tient de Polycarpe, évêque de Smyrne qui avait connut Jean.
Quelques années auparavant, Jean avait séjourné à Patmos, où il avait rédigé l'Apocalypse, pendant le règne du « tyran » Domitien, mort en 96, comme le raconte Clément d'Alexandrie, son contemporain.

LE VERBE EST DIEU, IL A PRIS CHAIR EN JÉSUS-CHRIST ! Prologue de Saint Jean.


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PIERRE EST ENTERRÉ À ROME !

En 58, Pierre arrive à Rome. Il est accompagné de Marc,
à qui il confie ses souvenirs qui se retrouveront dans son Évangile.

En 64/65, Rome brûle, Néron accuse les chrétiens. Pierre sera martyrisé avec eux.
Tacite (56-118) raconte leur persécution. Tacite Annales, (XV, 44) : « Ce nom leur vient du Christ, que le procurateur Ponce Pilate, sous le principat de Tibère, avait livré au supplice. Réprimée sur le moment, cette détestable superstition perçait de nouveau, non seulement en Judée où le mal avait pris naissance, mais encore à Rome où, ce qu'il y a de plus affreux et de plus honteux dans le monde, afflue et trouve une nombreuse clientèle. On commença donc par se saisir de ceux qui confessaient leur foi, puis, sur leurs révélations, d'une multitude d'autres qui furent convaincus, moins du crime d'incendie que de haine contre le genre humain. On ne se contenta pas de les faire périr : on se fit un jeu de les revêtir de peaux de bêtes pour qu'ils fussent déchirés par les dents des chiens ; ou bien ils étaient attachés à des croix, enduits de matières inflammables et, quand le jour avait fui, ils éclairaient les ténèbres comme des torches. »

Saint Pierre est martyrisé par crucifixion. D'après un texte tardif (l’Évangile de Pierre, daté de 130), il aurait été crucifié la tête en bas. Tacite, quant à lui, a raconté les crucifixions lors de cette persécution dans des positions grotesques pour amuser les Romains et ridiculiser les chrétiens.

Pierre est enterré sur place, au pied de la Colline Vaticane qui servait de cimetière.
En 217, un ecclésiastique savant, Gaïus, signale l’existence d'un monument commémoratif : le « Trophée » de Saint Pierre qui existait depuis un siècle. Le texte de Gaïus existe toujours.
Une basilique sera construite au dessus du Trophée par Constantin, au IVe siècle.


Ce n'est qu'au XVe siècle, que le pape installera sa résidence permanente au Vatican. Il fera bâtir la Basilique Saint Pierre que nous connaissons de nos jours. Il préservera la crypte antique sous le bâtiment.

Le 26 juin 1968, Paul VI annonce au monde la découverte des archéologues : les restes de Pierre ont été retrouvés sous la basilique ! Le Trophée du début du IIème siècle décrit par Gaïus était toujours en place.C'est dessous qu'a été ouvert un loculus (une niche dans la pierre) plus ancien encore contenant des ossements humains. Ces ossements sont ceux d'un homme robuste de 60 à 70 ans. Des inscriptions multiples marquent les parois du loculus.

En 1952, une de ces inscriptions avait été repérée et déchiffrée par Margherita Guarducci, titulaire de la chaire d’Épigraphie et d'Antiquité grecque à l'université de Rome.
Perdue au milieu de plusieurs graffitis antiques d'invocations chrétiennes, se trouve écrit en grec « Petros eni », « Pierre est ici ».

Les Vaudois au XIIIe siècle affirmaient que Pierre n'était jamais venu à Rome. En 1545, Martin Luther en doutait lui-même : « Personne ne sait avec certitude où repose Saint Pierre »...

L'archéologie a parlé. Simon, le pécheur de Galilée, la « Pierre » sur laquelle est construite l’Église, est enterré dans la crypte antique sous la Basilique Saint Pierre à Rome.

Il y est toujours !


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