PHILOSOPHIE ET FOI CHRÉTIENNE : SAINT AUGUSTIN.
Aristote était convaincu de la responsabilité de l'homme. C'est la position chrétienne. Qu'un païen découvre la vérité par la raison, prouve aux chrétiens que la Sagesse de Dieu instruit tout homme.
Diaboliser le monde païen a été la tentation de Tertullien pour qui la sagesse des philosophes antiques soppose à la Sagesse divine. LÉglise n'a pas suivi cette voie.
Clément dAlexandrie réconcilie philosophie et foi au IIIe siècle. « La foi est greffée sur larbre de la philosophie ».
Saint Augustin (354-430), évêque dHippone (Annaba en Algérie), achèvera cette synthèse : il se sert des outils de la dialectique grecque pour discourir sur la doctrine chrétienne.Les vérités bibliques peuvent être retrouvées et exprimées dans le langage de la philosophie. Ce n'est qu'au XIIe siècle qu'Averroès aura la même démarche pour l'islam.
Éduqué par une mère chrétienne, Monique, il apprend la philosophie grecque. Il est manichéen dans sa jeunesse. Il a une compagne et a un fils. Il est déçu par les manichéens, qui lisent la Bible littéralement. Il se convertit brutalement à Rome après avoir entendu une voix enfantine (angélique?) qui lui ordonne « Ouvre et lis ! ». Il ouvre la Bible au hasard et tombe sur Romains 13-13-14 : « Point de ripailles, ni de beuveries ; point de stupre, ni de débauches ; point de querelles, ni de jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ ». Sa conversion est immédiate. Il apprend la lecture symbolique de la Bible de Saint Ambroise.
Le concept dinconscient se retrouve dans ses Confessions. Il écrit un traité sur la Trinité. De Trinitate,VI, 5, 7 : « Les Personnes divines ne sont plus trois : lun aimant celui qui tient lêtre de lui (le Père), lautre aimant celui dont il tient lêtre (le Fils), et cet amour même (l'Esprit-Saint). »
Il exprime son expérience mystique : « Tu nous a faits pour Toi, Seigneur, et notre esprit est sans repos jusqu'à ce qu'il repose en Toi ».
Face aux invasions barbares, Augustin théorise sur les principes d'une guerre juste dans la Cité de Dieu. Pour une « cause juste », une guerre défensive peut être entreprise.
On lui reproche sa diabolisation de la femme. Il attribue la Chute d'Adam et d'Ève à la concupiscence charnelle, « ce mouvement honteux qui sollicite les organes ». Le discrédit de la chair vient de Platon dans « Gorgias » le corps est le « cachot de lâme ». Pour le stoïcisme, la chasteté est le préalable à la sagesse. Pour Sénèque, « le désir sexuel na pas été donné à lhomme pour son plaisir, mais pour la perpétuation de lespèce. »
Saint Augustin écrit « Il est interdit et honteux dentretenir des rapports avec sa femme, si lon empêche la procréation des enfants. »
Augustin philosophe sur la Vérité, incarnée dans le Christ, qui attire les hommes. Les confessions, livre X, chap. XXIII, « [Les hommes] aiment la vérité lorsqu'elle leur montre sa lumière ; et ils la haïssent lorsqu'elle fait voir leurs défauts. Car ne voulant pas être trompés, et voulant bien tromper, ils l'aiment quand elle se découvre à eux ; et ils la haïssent quand elle les découvre eux-mêmes. »
Le devoir du Chrétien est dannoncer la Vérité au monde, même s'il se fait haïr !
www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index107.html#post10445084
Aristote était convaincu de la responsabilité de l'homme. C'est la position chrétienne. Qu'un païen découvre la vérité par la raison, prouve aux chrétiens que la Sagesse de Dieu instruit tout homme.
Diaboliser le monde païen a été la tentation de Tertullien pour qui la sagesse des philosophes antiques soppose à la Sagesse divine. LÉglise n'a pas suivi cette voie.
Clément dAlexandrie réconcilie philosophie et foi au IIIe siècle. « La foi est greffée sur larbre de la philosophie ».
Saint Augustin (354-430), évêque dHippone (Annaba en Algérie), achèvera cette synthèse : il se sert des outils de la dialectique grecque pour discourir sur la doctrine chrétienne.Les vérités bibliques peuvent être retrouvées et exprimées dans le langage de la philosophie. Ce n'est qu'au XIIe siècle qu'Averroès aura la même démarche pour l'islam.
Éduqué par une mère chrétienne, Monique, il apprend la philosophie grecque. Il est manichéen dans sa jeunesse. Il a une compagne et a un fils. Il est déçu par les manichéens, qui lisent la Bible littéralement. Il se convertit brutalement à Rome après avoir entendu une voix enfantine (angélique?) qui lui ordonne « Ouvre et lis ! ». Il ouvre la Bible au hasard et tombe sur Romains 13-13-14 : « Point de ripailles, ni de beuveries ; point de stupre, ni de débauches ; point de querelles, ni de jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ ». Sa conversion est immédiate. Il apprend la lecture symbolique de la Bible de Saint Ambroise.
Le concept dinconscient se retrouve dans ses Confessions. Il écrit un traité sur la Trinité. De Trinitate,VI, 5, 7 : « Les Personnes divines ne sont plus trois : lun aimant celui qui tient lêtre de lui (le Père), lautre aimant celui dont il tient lêtre (le Fils), et cet amour même (l'Esprit-Saint). »
Il exprime son expérience mystique : « Tu nous a faits pour Toi, Seigneur, et notre esprit est sans repos jusqu'à ce qu'il repose en Toi ».
Face aux invasions barbares, Augustin théorise sur les principes d'une guerre juste dans la Cité de Dieu. Pour une « cause juste », une guerre défensive peut être entreprise.
On lui reproche sa diabolisation de la femme. Il attribue la Chute d'Adam et d'Ève à la concupiscence charnelle, « ce mouvement honteux qui sollicite les organes ». Le discrédit de la chair vient de Platon dans « Gorgias » le corps est le « cachot de lâme ». Pour le stoïcisme, la chasteté est le préalable à la sagesse. Pour Sénèque, « le désir sexuel na pas été donné à lhomme pour son plaisir, mais pour la perpétuation de lespèce. »
Saint Augustin écrit « Il est interdit et honteux dentretenir des rapports avec sa femme, si lon empêche la procréation des enfants. »
Augustin philosophe sur la Vérité, incarnée dans le Christ, qui attire les hommes. Les confessions, livre X, chap. XXIII, « [Les hommes] aiment la vérité lorsqu'elle leur montre sa lumière ; et ils la haïssent lorsqu'elle fait voir leurs défauts. Car ne voulant pas être trompés, et voulant bien tromper, ils l'aiment quand elle se découvre à eux ; et ils la haïssent quand elle les découvre eux-mêmes. »
Le devoir du Chrétien est dannoncer la Vérité au monde, même s'il se fait haïr !
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