4000 ans de monothéismes, histoire archéologique

COMMENT LE JUGEMENT DERNIER EST-IL POSSIBLE ?

Allah sait tout
: S. 6-59 : « Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe qu'Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre ..., qui ne soit dans le Livre évident. »

Mais cette science d'Allah a besoin d'un support matériel et de l'aide d' envoyés :
« Pensent-ils que nous n'entendons pas leurs secrets et leurs confidences ? Bien au contraire ! Nos envoyés placés auprès d'eux consignent tout par écrit » (Sourate 43-80).
S. 50-16-18 : « Très certainement Nous avons créé l'homme et Nous savons ce que son âme suggère. Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire, quand les deux recueillants assis à droite et à gauche recueillent : il ne prononce pas une parole, qu'il n'ait, à côté de lui, tout prêt, un veilleur. »

Ils sont ailleurs nommés les « gardiens », Sourate 82-9-12 et Sourate 86-4.

La Tradition dit, elle, que ce sont deux anges, même si le mot Malāk, (ملاك) ange, n’apparaît qu'à la période médinoise tardive. Celui de droite écrit les bonnes actions, celui de gauche, les mauvaises. La Tradition nomme ces anges, hâfiz. Sourate 6-61 : « Il est le Maître absolu de ses serviteurs. Il envoie vers vous ceux qui enregistrent vos actes. Ainsi lorsque surviendra l'heure de la mort pour l'un d'entre vous, nos envoyés le rappelleront aussitôt, car ils ne sont pas négligents. »

Les actions des tribus sont également notées, le salut est encore collectif ! Sourate 45-27-29 : « Le jour où l'Heure se dressera, ce jour-là, les faiseurs de vanité se perdront. Tu verras agenouillée chaque communauté. Chaque communauté sera appelée vers son livre : « on va vous payer aujourd’hui de ce que vous œuvriez. » Voilà Notre Livre ! Il prononce pour vous la vérité : oui, Nous faisons inscrire ce que vous œuvrez. »

Après la mort, les gardiens continuent leur mission.
Le gardien de chaque homme l’achève à la fin de sa vie.
Sourate 32-11-12 : « L'ange de la mort, qui s'est chargé de vous, vous achèvera, Ensuite vous serez ramenés à votre Seigneur. Si tu voyais alors les criminels, têtes-basses devant leur Seigneur ! »

L'être qui accompagne l'homme tient prêt le livre de ses actions : Sourate 50-21 et 23 : « Alors tout un chacun viendra et, avec lui, un conducteur et un témoin... Son compagnon dira : « Voilà ce que j'ai, tout prêt. »

La pesée des âmes, déjà racontée dans l’Égypte antique et par le manichéisme, est reprise ici :
La Sourate 7-8-9 : « Et il y aura pesée, ce jour-là ; voilà la vérité. Donc, quant à celui dont les balances pèseront lourd, alors les voilà les gagnants. »
Les bonnes actions seront pesées et leur poids devra donc excéder celui des mauvaises.

La Tradition musulmane, elle, raconte comment l’âme est interrogée par deux anges.
Elle doit savoir réciter la Shahada, la profession de foi du musulman : « Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son prophète. » Ceux qui ne peuvent pas, se voient montrer leur place en enfer. Ils passent l'« épreuve des tombeaux ». Ils sont placés dans un tombeau dont les parois se referment pour les écraser !(Madjmou al-fatawa, 7/500).

http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index301.html
 

La pesée des âmes, déjà racontée dans l’Égypte antique et par le manichéisme, est reprise ici :
La Sourate 7-8-9 : « Et il y aura pesée, ce jour-là ; voilà la vérité. Donc, quant à celui dont les balances pèseront lourd, alors les voilà les gagnants. »
Les bonnes actions seront pesées et leur poids devra donc excéder celui des mauvaises.



Les pilliers de l'islam et les pilliers du manichéisme
En islam : .........................................................................................................................Dans le manichéisme,
1) Le témoignage de l'unicité de dieu,.....................................................................................1) Les commandements,
2) Les cinq prières,.............................................................................................................2) LA prière,
3) La dîme,........................................................................................................................3) L'aumône,
4) Le jeûne du mois de Ramadan,...........................................................................................4) Le jeûne,
5) Le pèlerinage de la Mecque...............................................................................................5) La confession des péchés.

On constate que la resemblance existe mais présente des différences considérables. Les pilliers de l'islam sont existente dans le judaïsme antique. Ainsi, le témoignage de l'unicité de dieu est le premier commandement, les prières existent dans les milieux israélites de l'Antiquité, la dîme est une prescription de Moïse, de même que le jeûne. Seul le pèlerinage à la Mecque est propre à l'islam... Les piliers du manichéisme sont quant à eux des usages à vocation d'ascèse. La prière, l'aumône, le jeûne et la confession des péchés visent la vie monastique, ainsi la resemblance avec les piliers de l'islam est toute superficielle. Mieux, la confession des péchés est étranger à l'islam.

La lutte du Bien contre le Mal
Cette croyance qui a été l'initiatrice de la comparaison entre islam et manichéisme s'est avérée exister dès l'Antiquite dans les milieux israélites. En effet, les manuscrits de la mer Morte ont révélé la notion de lutte de la Lumière contre les Ténèbres.
http://www.esoterisme-exp.com/Section_verseau/Propheties/mmmorte1.php

Religion anti-violence, et religion qui se défend avec des armes
Le manichéisme, outre le fait qu'il était une secte ascétique et gnostique à l'exact opposé de l'islam, était contre la violence. Or, Muhammad est arrivé avec l'épée pour défendre la Foi en dieu. Ceci constitue encore une preuve formelle que Muhammad, loin d'avoir copié le manichéisme, a concrétisé les anciennes prophéties.
 
...suite...

Le Paraclèt ou la pierre d'Angle
Muhammad n'a jamais affirmé personellement être le Paraclèt. Ni les premiers musulmans. Mani a affirmé être le Paraclèt. Muhammad a plutôt affirmé être la pierre d'Angle.

Al Hindi identifie également Mahomet comme étant la pierre d'angle citée dans l'évangile de Matthieu et dans celui de Marc. Mahomet s'identifie lui-même dans le Al jami'us-Sahih d'al Bukhari dans au hadith 735 sur le mérites du Prophète http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=56&translator=1&start=73&number=731, à la pierre d'angle telle qu'elle est évoquée par Jésus chez Mathieu en ces termes : Abu Huraira rapporte : Le Messager d'Allah a dit, " ; Mon exemple en comparaison aux autres prophètes avant moi, est celle d'un homme qui a construit une maison bien et admirablement, excepté un endroit d'une brique dans un coin. Les personnes vont autour et ils admirent sa beauté, mais disent : Quelle brique doit être mise dans son endroit ?! ; Ainsi je suis cette brique, et je suis le sceau des Prophètes."

Jésus dit selon Matthieu : (Matthieu 21 ; 42-45) :

42 Puis Jésus leur dit: «N’avez-vous jamais lu ce que déclare l’Écriture? “La pierre que les bâtisseurs avaient rejetée est devenue la pierre principale. Cela vient du Seigneur, pour nous, c’est une merveille!” 43 «C’est pourquoi, ajouta Jésus, je vous le déclare: le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être confié à un peuple qui en produira les fruits. [ 44 Celui qui tombera sur cette pierre s’y brisera; et si la pierre tombe sur quelqu’un, elle le réduira en poussière.]» 45 Les chefs des prêtres et les Pharisiens entendirent les paraboles de Jésus et comprirent qu’il parlait d’eux. 46 Ils cherchèrent alors un moyen de l’arrêter, mais ils eurent peur de la foule qui considérait Jésus comme un prophète.

Prophétie citée par Jésus depuis un psaume de David. (Psaume 118 ; 22-23) :

22 La pierre dont les maçons ne voulaient pas est maintenant la principale, la pierre de l’angle. 23 Cela vient du Seigneur; pour nous, c’est une merveille.

Rahmatullah al-Hindi tente de découvrir de même dans le peuple prophétisé par Jésus le peuple ignorant évoqué dans un passage du Deutéronome, qui ne serait autre que les arabes païens qui sont surnommés du temps de l'ignorance selon tous les grands classiques, et ce depuis l'avènement de Mahomet qui s'est auto-proclamé prophète recevant des révélations de la part d'Allah. (Deutrérnome ; XXXII : 21) :

21 Ils m’ont rendu jaloux avec des faux dieux, ils ont excité ma colère avec des idoles; eh bien, moi, je vais les rendre jaloux avec des gens qui ne sont pas un vrai peuple, j’exciterai leur colère avec une nation ignorante.

Les chrétiens ont interprété ce passage des évangiles par la conversion des gentils. À quoi les musulmans répliquent que les grecs étaient un peuple intelligent. Inventeurs de la philosophie. La polémique porte donc sur la nature de l'ignorance de la nation en question : d'ordre spirituelle pour les chrétiens et d'ordre plutôt intellectuelle pour les exégètes musulmans.
 
...suite...
Les musulmans comparés à la troisième communauté pas encore appelée
"Rapporté Ibn Umar: L'apôtre d'Allah a dit," Votre période (c.-à-d musulmans) en comparaison avec les périodes des nations précédentes, c'est comme la période comprise entre le 'Asr prière et le coucher du soleil. Et votre exemple en comparaison avec les juifs et les chrétiens, c'est comme l'exemple d'une personne qui a employé des ouvriers et leur a demandé, «Qui va travailler pour moi jusqu'à midi pour un Qirat chacun? Les Juifs ont travaillé pendant une demi-journée pour un Qirat chacun. La personne a demandé, «Qui va faire le travail pour moi à partir de midi au moment de la 'Asr (la prière) pour un Qirat chacun? Les chrétiens ont travaillé à partir de midi jusqu'à la prière du 'Asr pour un Qirat. Ensuite, la personne a demandé, «Qui va faire le travail pour moi depuis le 'Asr jusqu'au coucher du soleil pour deux Qirats chacun? "Le Prophète a ajouté:« C'est vous (musulmans) qui faites le travail de l'Asr jusqu'au coucher du soleil, vous aurez donc une double récompense. Les Juifs et les chrétiens se mit en colère et dit: «Nous avons fait plus de travail, mais j'ai reçu des salaires moins élevés." Allah a dit: «Ai-je été injuste envers vous en ce qui concerne vos droits? Ils ont dit «Non» Alors Allah a dit: «Alors, il est ma Bénédiction que je accorder à qui je tiens. " (Sahih Bukhari, Mérites du Prophète, n° 665.)

A comparer à :
"Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d'un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d'autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit: Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neuvième, et il fit de même. Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d'autres qui étaient sur la place, et il leur dit: Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire? Ils lui répondirent: C'est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison, et dirent: Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l'un d'eux: Mon ami, je ne te fais pas tort; n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier? Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi. Ne m'est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux? Ou vois-tu de mauvais oeil que je sois bon? - Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers." (Mathieu, 20:1-16)
 
LA RELIGION DES NABATÉENS.

En 350, un évêque est nommé à Pétra. Pétra sera détruite 13 ans après par un tremblement de terre. Les fouilles contemporaines y ont retrouvé trois églises.

Les Nabatéens ne se sont que tardivement et partiellement christianisés.

Ils étaient polythéistes, leurs divinités logeaient dans des pierres, les bétyles. (Bet signifie demeure et El, dieu)
Ces pierres recevaient un culte dans des temples où elles étaient ointes du sang d'animaux. Une vingtaine de dieux sont connus grâce à des inscriptions :
Al-Kutvâ est la divinité du commerce et de l'écriture. Atargatis est la déesse syrienne du culte des eaux. Manawatû est la déesse du destin qui connaît la part qui échoit à chaque homme. Qôs est le dieu de l'orage originaire du pays d'Edom. À coté de déesse grecque, telle Aphrodite, ou égyptienne telle Isis, on trouve Zeus, dit « le très haut » qui est assimilé à Dusharâ, le dieu masculin principal. Dusharâ est associé à une triade féminine : Uzza, Allat et Manat.
Ces trois divinités se retrouveront dans le Coran, signant la permanence du culte nabatéen chez les contemporains de Mahomet.


Le Coran conteste aux habitants de la Mecque la légitimité de leur culte. Sourate 53 19-20 : « Et bien les voyez-vous, Lat et Uzzâ, ainsi que Manât, cette troisième autre. »


Le Coran annonce que chaque peuple a un « avertisseur ». C'est là une originalité qui n'a été prouvée par aucune étude archéologique. Il s'agit, en fait, de renforcer la position de Mahomet, avertisseur de son peuple et peu suivi par les habitants de la Mecque. Sourate 54-23-24 : « Suivrions-nous un homme de notre peuple, qui serait seul à dire ce qu’il dit ? Ce serait folie ! »
Hûd serait l’avertisseur des ‘Ad (Sourate 26-124; S. 11-50, 53, 58, 89; S. 7-65), peuple arabe mal identifié.
Les Thamûd sont assimilés aux Nabatéens. Sâlih, « homme de bien » en serait l'avertisseur (Sourate 27-45, S. 26-142, S. 11-61, 62, 66, 89, S. 7-73, 75, 77). L'archéologie n'a retrouvé aucune trace de ces avertisseurs.

Thamûd et 'Ad sont punis ensemble.
Dans le Coran, les Thamûd et les 'Ad meurent deux fois et pour des raisons différentes. Pour la Sourate 54-27-31, ils sont punis pour avoir mutilé une chamelle sacrée. Pour la Sourate 89-9-13 et la Sourate 15-82-83, c'est leur talent d'architecte dans la pierre qui leur est reproché. Les deux reproches sont regroupés en une fin unique : Sourate 26-146-158 et Sourate 7-74-78.

Les Thamud ont disparu mais leurs déesses étaient toujours honorées par les mecquois contemporains de Mahomet, le Coran en garde la trace. La connaissance des tabous sur le respect des animaux sacrés nous sont également parvenus par le Coran.
Le culte des bétyles garde naturellement une survivance dans l'islam avec la vénération de la Pierre Noire de la Kaaba, bétyle nabatéen dont le culte se prolonge aujourd'hui.


http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index114.html#post10454258
Excellent culte perpétré de nos jours à la mecque sous d'autres formes .
Ces Nabatéens arabes faisaient du commerce avec le Yémen à leur époque .
 
SUMER : PREMIER RÉCIT DE LA CRÉATION.

-3200 : première ébauche de l'écriture hiéroglyphique en Égypte.

-2800 : les cités-états de Sumer, Ur et Uruk sont fondées.
Abraham est né à Ur selon la Bible
(Genèse 15-7).
Quand précisément ? Ur existera entre -2800 et -300. Mais peut-être la patrie d'Abraham n'est-elle pas Ur en Mésopotamie, mais Urfa (Sanliurfa) en Turquie ou Ura en Anatolie ? Nous n'avons aucune certitude objective. La naissance d'Abraham est donc impossible à dater et à localiser.

Salut frère dans le Christ, la Bible précise dans plusieurs passages que la ville dont est originaire le patriarche Abraham est Our Kassdim (Our des Chaldées).

Yahweh à dit par son serviteur Josué aux fils d'Israël qu'il a fait venir leur ancêtre Abraham de l'autre coté du Fleuve où il habitait. Le Fleuve dont il est question ici est l'Euphrate qui sépare Canaan/Syrie et la Mésopotamie (actuel Irak)

Josué 24:1-3

«Josué assembla toutes les tribus d'Israël à Sichem, et il convoqua les anciens d'Israël, ses chefs, ses juges et ses officiers. Ils se présentèrent devant Dieu, et Josué dit à tout le peuple:

«Ainsi parle Yahweh, Dieu d'Israël: Vos pères, Térah , père d'Abraham et père de Nahor, habitaient à l'origine de l'autre côté du fleuve, et ils servaient d'autres dieux.

Je pris votre père Abraham de l'autre côté du fleuve et je le conduisis dans tout le pays de Canaan; je multipliai sa postérité, et je lui donnai Isaac...»

Ensuite, dans le Livre du prêtre Nehemiyah rapporte la prière des fils d'Israël après la reconstruction du Temple de Yahweh... La ville d'où est originaire Abraham est celle de Mésopotamie.


Nehemia 9:7

«"Levez-vous, bénissez Yahweh, votre Dieu, d'éternité en éternité! Que l'on bénisse votre nom glorieux, qui est élevé au-dessus de toute bénédiction et de toute louange!

C'est vous seul, Yahweh, vous, qui avez fait le ciel, le ciel des cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qu'elle porte, la mer et tout ce qu'elle renferme; c'est vous qui donnez la vie à toutes ces choses, et l'armée du ciel vous adore.

C'est vous, Yahweh, Dieu, qui avez choisi Abram, qui l'avez fait sortir d'Ur de Chaldée, et qui lui avez donné le nom d'Abraham...»
 
Bon Ramadan à tous !

Rendez-vous donc le 20 aout pour la suite de la chronique quotidienne !
Je m'interromps comme prévu pendant votre mois saint !

Voilà mon cadeau à mes amis baldinautes pour le Ramadan !


SOMMAIRE.

LA CRÉATION :

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ABRAHAM ET LES PATRIARCHES :
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L'EXODE ET L'INSTALLATION DES HÉBREUX EN CANAAN :
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LA ROYAUTÉ HÉBRAÏQUE : DAVID, SALOMON .... :
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LA CROYANCE EN UN DIEU DES COMBATS :
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LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST, HUMANITÉ, DIVINITÉ :
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LE CHRIST ET LA LOI : IL L'ACCOMPLIT POUR LES JUIFS :
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LE CHRIST ET LA LOI : IL LA TRANSGRESSE AVEC LES DISCIPLES :
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LE CHRIST ET LA LOI : IL INSTAURE LA NOUVELLE ALLIANCE POUR L'HUMANITÉ :
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LES DÉBUTS DU CHRISTIANISME :
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LES RELIGIONS PRÉ-ISLAMIQUES :
page 19 ou cliquer sur :
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MAHOMET À LA MECQUE :
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Salut frère dans le Christ, la Bible précise dans plusieurs passages que la ville dont est originaire le patriarche Abraham est Our Kassdim (Our des Chaldées).

Yahweh à dit par son serviteur Josué aux fils d'Israël qu'il a fait venir leur ancêtre Abraham de l'autre coté du Fleuve où il habitait. Le Fleuve dont il est question ici est l'Euphrate qui sépare Canaan/Syrie et la Mésopotamie (actuel Irak)

Josué 24:1-3

«Josué assembla toutes les tribus d'Israël à Sichem, et il convoqua les anciens d'Israël, ses chefs, ses juges et ses officiers. Ils se présentèrent devant Dieu, et Josué dit à tout le peuple:

«Ainsi parle Yahweh, Dieu d'Israël: Vos pères, Térah , père d'Abraham et père de Nahor, habitaient à l'origine de l'autre côté du fleuve, et ils servaient d'autres dieux.

Je pris votre père Abraham de l'autre côté du fleuve et je le conduisis dans tout le pays de Canaan; je multipliai sa postérité, et je lui donnai Isaac...»

Ensuite, dans le Livre du prêtre Nehemiyah rapporte la prière des fils d'Israël après la reconstruction du Temple de Yahweh... La ville d'où est originaire Abraham est celle de Mésopotamie.


Nehemia 9:7

«"Levez-vous, bénissez Yahweh, votre Dieu, d'éternité en éternité! Que l'on bénisse votre nom glorieux, qui est élevé au-dessus de toute bénédiction et de toute louange!

C'est vous seul, Yahweh, vous, qui avez fait le ciel, le ciel des cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qu'elle porte, la mer et tout ce qu'elle renferme; c'est vous qui donnez la vie à toutes ces choses, et l'armée du ciel vous adore.

C'est vous, Yahweh, Dieu, qui avez choisi Abram, qui l'avez fait sortir d'Ur de Chaldée, et qui lui avez donné le nom d'Abraham...»
C'est très bien il a aussi une autre mention lorsque Dieu lui promet la terre
de Canaan et dis je t'ai fait sortir d'Ur des Chaldéens de Arphaxad fils de Sem
si on veut être plus rigoureux .
 
LA FEMME ADULTÈRE : LE CHRIST POUSSE LES JUIFS À ÉPROUVER LES LIMITES DE LA LOI.

Moïse dit :

Dt 22-22-24 : « Si l'on prend sur le fait un homme couchant avec une femme mariée, tous deux mourront... Si une jeune fille vierge est fiancée à un homme, qu'un autre homme la rencontre et couche avec elle, vous les conduirez tous deux à la porte de cette ville et vous les lapiderez jusqu'à ce que la mort s'ensuive. »

La Loi est précise, homme et femme subissent le même sort, cruel mais identique.

L'islam, à travers les hadiths, reprendra la même tradition, la femme étant néanmoins punie davantage que l'homme
:
Deux hommes consultent Mahomet pour le faire juge : 100 ovins sont-ils suffisants en compensation d'un adultère ? « Le prophète dit : « Par Celui qui détient mon âme, je vais juger entre vous selon le Livre d’Allah : tes 100 ovins et ton domestique sont rejetés et ton fils aura 100 coups de fouet et un an d’exil. Ô Aniss ! Vas interroger la femme de cette personne, si elle avoue, alors lapide-la. La femme a avoué et est lapidée. » Bukhari et Muslim : allo’lo’ wal. Marjane, 423-424

Le Christ va montrer les limites de la Loi :

Jean 8-1-12: « Les pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu, ils dirent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans, la loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ? » Ils disaient cela pour le mettre à l’épreuve, afin d’avoir matière à l’accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol. Comme ils persistaient à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ! » Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol. Mais eux, en entendant cela, s’en allèrent un à un, à commencer par le plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours au milieu; alors, se redressant, Jésus lui dit : « Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? » Alors Jésus dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
De nouveau, Jésus leur adressa la parole et dit : « Je suis la lumière du monde.
Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie.
»

Ce passage de la femme adultère pourrait être d'un autre évangéliste et aurait été attribué à Jean tardivement.
Dans l'évangile de Jean le plus ancien conservé (papyrus 66, IIe siècle, collection Bodmer de Genève), il n'existe pas. Est-ce un texte apocryphe jugé digne de foi et ajouté ? Est-ce une extrapolation tardive ?
La péricope est bien réelle .
 
Le sens global du texte, quoique extrêmement choquant pour les tenants de la morale est bien dans la lignée de ce que va faire le Christ :
« C’est en raison de votre dureté de cœur, que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès l’origine il n’en fut pas ainsi » (Mt 19-8).
La Loi de Moïse n'est pas parfaite et il a l'autorité de la réformer... voire de la transgresser.
Ajout tardif, ou authentique anecdote de la vie du Christ, ce texte de la femme adultère est dans la lignée de l'action du Christ :
Il pardonne.
En Jésus, Dieu est venu lui-même apprendre aux hommes ce que leur dureté de cœur leur interdisait de percevoir par les prophètes.


http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index46.html#post9985156
Voila pourquoi Issa Al Masih apportera une Nouvelle Alliance au monde entierune Bonne Nouvelle qui sera prêchée sur toute la Terre .
**
Et je confirme ce qu'il y a dans la Thora révélée avant moi, et je vous rends licite une partie de ce qui était interdit. Et j'ai certes apporté un signe de votre Seigneur. Craignez Allah donc, et obéissez-moi 3.50
 
INFLUENCE DU MIDRASH JUIF SUR L'ISLAM À VENIR.

David Siderski, en 1930 dans « Origines des légendes musulmanes dans le Coran », a retrouvé ces origines dans le Midrash. Écrits entre le premier et le Ve siècle, les Midrasch compilent des commentaires de la Thora et de la jurisprudence.

La vie mythique des Patriarches.
Le Midrasch « Abraham, les idoles de Menrod », par R. Hiyya petit-fils de R.Ada de Yaffo, raconte comment Abraham détruisit les idoles vendues par son père.
Dans le Coran, l'anecdote est reprise : Abraham détruit les idoles de la Mecque… ( Sourate 14-35 S. 37-92-95, S. 21-51-59)
Également le « Livre des Jubilés » inspire le Coran. Il raconte les origines du monde en reprenant la trame de la Genèse, mais en brodant sur la vie des Patriarches. Ainsi, il invente les reproches d’Abraham à son père Tharé resté polythéiste. Plus tard, on retrouve ces reproches dans le Coran. Sourate 43-26-27 : « Et quand Abraham dit à son père ; « Oui, je désavoue tout ce que vous adorez, mais pas Celui qui m'a créé. » ».

Agar, la mère d'Ismaël.
Agar n'est jamais citée dans le Coran.
La découverte par Agar du puits de Zemzem, trouvé après avoir tourné sept fois entre Safa et Marwa, est mythique et postérieure au Coran. Il s'agit d'une légende abbasside du VIIIe ou du IXe s.. L'origine de cette légende abbasside se trouve dans des récits haggadiques et midrashiques (« les Origines des légendes musulmanes dans le Coran et dans les vies des prophètes », Paris, 1933, p. 50-51, D. Sidersky). L'histoire d'Agar est en fait dans la Genèse 21-14. Agar se perd dans le désert Bersabée, 1000 km au nord de la Mecque. Dieu lui montre un puits, sans qu'elle ait besoin de courir en rond.

Moïse.
Sourate 18-60-82
: « la caverne » (al-kahf).
Alors qu’il cherche à atteindre l’extrémité du monde, Moïse est confronté à un serviteur de Dieu, identifié par la Tradition musulmane au personnage le « verdoyant » (khidr ou khadir), avatar du dieu oriental du printemps (Tammûz).
C’est une légende d’origine Haggadique, reprise dans le récit du rabbi Josué ben Lévi au IIIe s. (« Les origines des légendes musulmanes » p 92 de Sidersky).

La démonologie.
Le refus de Satan de se prosterner devant Dieu
est un récit que l'on trouve dans l'Apocryphe syrien nommé le « Trésor » attribué à Barhadh Bechabba Arbaya. On le retrouve dans le Coran. S. 20-116 : « Et quand Nous dîmes aux Anges ; « Prosternez-vous devant Adam » ; Ils se prosternèrent alors, sauf Satan, qui refusa.»
Le « Livre des Jubilés » raconte la lapidation de Satan. Elle sera suggérée dans le Coran (Sourate 67-5) et reprise dans le rite de la lapidation du pèlerinage à la Mecque.

Mahomet et la Tradition musulmane se sont donc largement inspirés des écrits juifs extra bibliques tardifs pour enrichir leurs connaissances des patriarches, des prophètes et des anges.

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Ici les preuves sont claires pourtant . Sinon il faut prouver que ces preuves
ne sont pas fiables .
 
COMMENT LE JUGEMENT DERNIER EST-IL POSSIBLE ?
Allah sait tout
: S. 6-59 : « Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe qu'Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre ..., qui ne soit dans le Livre évident.
Mais cette science d'Allah a besoin d'un support matériel et de l'aide d' envoyés :
« Pensent-ils que nous n'entendons pas leurs secrets et leurs confidences ? Bien au contraire ! Nos envoyés placés auprès d'eux consignent tout par écrit » (Sourate 43-80).
S. 50-16-18 : « Très certainement Nous avons créé l'homme et Nous savons ce que son âme suggère. Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire, quand les deux recueillants assis à droite et à gauche recueillent : il ne prononce pas une parole, qu'il n'ait, à côté de lui, tout prêt, un veilleur. »

Ils sont ailleurs nommés les « gardiens », Sourate 82-9-12 et Sourate 86-4.
La Tradition dit, elle, que ce sont deux anges, même si le mot Malāk, (ملاك) ange, n’apparaît qu'à la période médinoise tardive. Celui de droite écrit les bonnes actions, celui de gauche, les mauvaises. La Tradition nomme ces anges, hâfiz. Sourate 6-61 : « Il est le Maître absolu de ses serviteurs. Il envoie vers vous ceux qui enregistrent vos actes. Ainsi lorsque surviendra l'heure de la mort pour l'un d'entre vous, nos envoyés le rappelleront aussitôt, car ils ne sont pas négligents. »

Les actions des tribus sont également notées, le salut est encore collectif ! Sourate 45-27-29 : « Le jour où l'Heure se dressera, ce jour-là, les faiseurs de vanité se perdront. Tu verras agenouillée chaque communauté. Chaque communauté sera appelée vers son livre : « on va vous payer aujourd’hui de ce que vous œuvriez. » Voilà Notre Livre ! Il prononce pour vous la vérité : oui, Nous faisons inscrire ce que vous œuvrez. »

Après la mort, les gardiens continuent leur mission.
Le gardien de chaque homme l’achève à la fin de sa vie.
Sourate 32-11-12 : « L'ange de la mort, qui s'est chargé de vous, vous achèvera, Ensuite vous serez ramenés à votre Seigneur. Si tu voyais alors les criminels, têtes-basses devant leur Seigneur ! »
L'être qui accompagne l'homme tient prêt le livre de ses actions : Sourate 50-21 et 23 : « Alors tout un chacun viendra et, avec lui, un conducteur et un témoin... Son compagnon dira : « Voilà ce que j'ai, tout prêt. »

La pesée des âmes, déjà racontée dans l’Égypte antique et par le manichéisme, est reprise ici :
La Sourate 7-8-9 : « Et il y aura pesée, ce jour-là ; voilà la vérité. Donc,quant à celui dont les balances pèseront lourd, alors les voilà les gagnants. »
Les bonnes actions seront pesées et leur poids devra donc excéder celui des mauvaises.
La Tradition musulmane, elle, raconte comment l’âme est interrogée par deux anges.
Elle doit savoir réciter la Shahada, la profession de foi du musulman : Ceux qui ne peuvent pas, se voient montrer leur place en enfer. Ils passent l'« épreuve des tombeaux ». Ils sont placés dans un tombeau dont les parois se referment pour les écraser !(Madjmou al-fatawa, 7/500).

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Il y a des reprises de rites zoroastristes et talmudiques aussi
 
COMMENT LE JUGEMENT DERNIER EST-IL POSSIBLE ?

Allah sait tout
: Sourate 6-59 : « Auprès de Lui sont les clefs de l'invisible. Ne les connaît que Lui. Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe qu'Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre ..., qui ne soit dans le Livre évident. »

Mais cette science d'Allah a besoin d'un support matériel et de l'aide d' envoyés :
« Pensent-ils que nous n'entendons pas leurs secrets et leurs confidences ? Bien au contraire ! Nos envoyés placés auprès d'eux consignent tout par écrit » (Sourate 43-80).
Sourate 50-16-18 : « Très certainement Nous avons créé l'homme et Nous savons ce que son âme suggère. Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire, quand les deux recueillants assis à droite et à gauche recueillent : il ne prononce pas une parole, qu'il n'ait, à côté de lui, tout prêt, un veilleur. »

Ils sont ailleurs nommés les « gardiens », Sourate 82-9-12 et Sourate 86-4.

La Tradition dit, elle, que ce sont deux anges, même si le mot Malāk, (ملاك) ange, n’apparaît qu'à la période médinoise tardive. Celui de droite écrit les bonnes actions, celui de gauche, les mauvaises. La Tradition nomme ces anges, hâfiz. Sourate 6-61 : « Il est le Maître absolu de ses serviteurs. Il envoie vers vous ceux qui enregistrent vos actes. Ainsi lorsque surviendra l'heure de la mort pour l'un d'entre vous, nos envoyés le rappelleront aussitôt, car ils ne sont pas négligents. »

Les actions des tribus sont également notées, le salut est encore collectif ! Sourate 45-27-29 : « Le jour où l'Heure se dressera, ce jour-là, les faiseurs de vanité se perdront. Tu verras agenouillée chaque communauté. Chaque communauté sera appelée vers son livre : « on va vous payer aujourd’hui de ce que vous œuvriez. » Voilà Notre Livre ! Il prononce pour vous la vérité : oui, Nous faisons inscrire ce que vous œuvrez. »

Après la mort, les gardiens continuent leur mission.
Le gardien de chaque homme l’achève à la fin de sa vie.
Sourate 32-11-12 : « L'ange de la mort, qui s'est chargé de vous, vous achèvera, Ensuite vous serez ramenés à votre Seigneur. Si tu voyais alors les criminels, têtes-basses devant leur Seigneur ! »

L'être qui accompagne l'homme tient prêt le livre de ses actions : Sourate 50-21 et 23 : « Alors tout un chacun viendra et, avec lui, un conducteur et un témoin... Son compagnon dira : « Voilà ce que j'ai, tout prêt. »

La pesée des âmes, déjà racontée dans l’Égypte antique et par le manichéisme, est reprise ici :
La Sourate 7-8-9 : « Et il y aura pesée, ce jour-là ; voilà la vérité. Donc, quant à celui dont les balances pèseront lourd, alors les voilà les gagnants. »
Les bonnes actions seront pesées et leur poids devra donc excéder celui des mauvaises.

La Tradition musulmane, elle, raconte comment l’âme est interrogée par deux anges.
Elle doit savoir réciter la Shahada, la profession de foi du musulman : « Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son prophète. » Ceux qui ne peuvent pas, se voient montrer leur place en enfer. Ils passent l'« épreuve des tombeaux ». Ils sont placés dans un tombeau dont les parois se referment pour les écraser !(Madjmou al-fatawa, 7/500).
 
LE SALUT OU LA DAMNATION SONT COLLECTIFS PUIS DEVIENNENT INDIVIDUELS.

À la Mecque, un chef entraîne tout son clan avec lui.

Sourate 37-22-23 : « Qu'on rassemble ceux qui prévariquaient, leurs épouses aussi, ceux également qu'ils adoraient en dehors de Dieu. Puis, qu'on les guide au chemin de la Géhenne. »
Ces versets confirment la tutelle des femmes qui suivent le destin de leurs maris (S. 43-70). À noter que les idoles semblent avoir une existence réelle à ce moment, puisqu'elles rejoignent les damnés en enfer.
L'individu, simple membre du clan, n'a pas de responsabilité individuelle, il ne s'appartient pas et reste dans la soumission au chef de clan. Seul le comportement du chef conduit l'ensemble de la famille au salut ou à la perte :
S. 42-45 : « Tu les verras présentés à la Géhenne, humiliés d'impuissance, regardant d'un œil furtif, tandis que ceux qui croient diront : « Les perdants, oui, ce sont ceux qui font leur propre perte et celle de leur famille, au jour de la résurrection. » et S. 39-15,

Une oumma, un clan, est jugée globalement selon le Kitab où sont inscrites toutes ses actions : S. 45-27-29 : « Tu verras agenouillée chaque communauté. Chaque communauté sera appelée vers son livre : « on va vous payer aujourd’hui de ce que vous œuvriez. » Voilà Notre Livre ! »

La S. 52-21, plus tardive, marque une évolution. Le salut est toujours représenté comme la réunification familiale mais les actions des individus comptent. « Ceux qui ont cru, et que leur descendance aura suivi en la foi, Nous ferons que leur descendance les rejoigne. Nous ne rognerons cependant quoi que ce soit de leurs œuvres, chacun étant l'otage de ce qu'il se sera acquis. »

Puis, encore plus tard, le salut est devenu individuel. S. 70-11-15 : « Le criminel aimerait pouvoir se racheter du châtiment de ce jour, par ses enfants et sa compagne et son frère et son clan même qui lui donnait asile, et tout ce qui est sur la terre, tout, puis se sauver. Non, non ! Vraiment, ce sera un enfer-Lazà, à arracher les membres. »

Il ne faut plus compter sur son clan pour être sauvé ! L'ancestrale solidarité tribale est modifiée par le Coran.

Le salut est maintenant individuel mais la vision du paradis consiste toujours en une réunion de famille.
S. 84-7-15 : « Puis, quant à celui à qui on apportait son rôle dans la main droite, alors, on lui demanda bientôt compte d'un compte facile et il retournera vers sa famille, réjoui. Et quant à celui à qui on apportera son rôle de derrière son dos, alors il invoquera bientôt la destruction, et il tombera dans un enfer-Saïr ! Oui, il se réjouissait dans sa famille, oui, il pensait que jamais il ne ferait retour. Mais si ! Son Seigneur, vraiment, l'observait. »

À Medine, les choses ont changé. Pour être sauvé, un homme doit se désolidariser des membres pécheurs de sa famille. S. 64-14 : « Ho, les croyants ! Oui, certaines de vos épouses et de vos enfants vous sont ennemis. Prenez-y garde, donc. Et si vous faites rémission et vous passez d'eux et pardonnez, alors, oui, Dieu est pardonneur, miséricordieux. » et S. 58-22.

Replacer les sourates dans l'ordre de la révélation apporte bien des éclaircissements !

Le paradis est toujours une réunion familiale, mais chaque membre du clan a acquis une responsabilité personnelle.
 
VISIONS D'ENFER. ALLAH, MAÎTRE DE L'ENFER.

Sont damnés ceux qui se moquent de Mahomet (Sourate 39-56, S. 18-106) et qui traitent le Coran de mensonge
(Sourate 39-25, S.39-32, S. 39-59, S. 75-32-35, S. 78-27-30...
S. 92-14-20
: « Je vous ai avertis d'un Feu qui flambe où ne tombera que le très malheureux, celui-là même qui crie au mensonge et tourne le dos. »
La spoliation des pauvres (S. 102) et des orphelins (S. 93-1-11) conduit également à la damnation !
Seules les actions ayant lésé par le passé Mahomet ou qui lui nuisent au présent sont punies de l'enfer !

La damnation consiste à être torturé par la chaleur
: S. 40-46, S. 44-43-44 : « Oui, le plant du cactus est le plat du pécheur. Comme le métal en fusion, il bout dans les ventres, comme le bouillonnement de l'eau surchauffée. Qu'on le saisisse, et puis qu'on l'emporte en pleine Géhenne. »

Allah, créateur du mal, dirige des anges tortionnaires et participe aux tortures :
S. 89-25-26 : « Nul ne saura châtier comme Lui châtie, nul ne saura garrotter comme Lui garrotte. »
« Je vais le contraindre à monter une pente, … qu'il soit tué, donc, quelle détermination ! Qu'il soit tué encore, quelle détermination ! … Puis il a dit : « Ceci n'est que de la magie héritée ; ce n'est que la parole d'un homme », Je vais le jeter dans l'enfer-Sacar » (S. 74-16-26).

Allah choisit Lui-même les tortionnaires : S. 74-27-31 : « Et qui te dira ce qu’est le Sacar ? Il fait que rien ne subsiste, ne laisse rien . Il est le grand brûleur de peau. Ses surveillants sont au nombre de dix-neuf. Nous n'avons pris que des Anges comme gardiens du Feu. ».
À Médine, est confirmée l'existence d'anges tortionnaires : S. 66-6 : « Des Anges gigantesques et puissants se tiendront autour de ce Feu ».
Mâlik, le gardien de l'enfer est supplié par les damnés : « Ils crieront : Ô Malik ! Que ton Seigneur nous achève ! - Il dira, « En vérité, vous êtes pour demeurer » (S. 43-77).
Dans le christianisme, c'est Satan le maître des enfers, les damnés sont loin de Dieu (Mat 24-51). Dans l'islam, Allah diligente les tortures de l'enfer (S. 17-97 et S.66-6).

La damnation ne semble pas éternelle, c'est une période de purification comme dans le purgatoire juif et chrétien (2 Macchabées 12-41-45) ou dans l'enfer manichéen. S. 78-21-22 : « Oui, la Géhenne demeure comme aux aguets, refuge pour les rebelles ! Ils y demeureront pendant des générations. »
La durée de la punition dépend finalement d'Allah. S. 11-107 « Éternellement, tant que dureront les cieux et la terre, sauf ce que voudra ton Maître, car ton Maître fait tout ce qu'il veut. »

Les péchés dont n'a jamais souffert Mahomet ne sont pas répertoriés. Ainsi le meurtre n'est pas puni.
À Médine, Allah ne menace pas de l'enfer les meurtriers, quoiqu'Il réprouve le meurtre. Il conseille juste de ressusciter les victimes par un procédé plein d'originalité, si ce n'est de vraisemblance, S. 2-72-73 : « Et quand vous avez tué un homme et que vous cherchiez à étouffer l’affaire !... Mais Dieu sort ce que vous cachez. Nous dîmes donc : « Frappez le mort avec un morceau de vache. » C’est ainsi que Dieu ressuscite les morts et vous montre Ses signes. Peut-être comprendrez-vous ! »

Ce précédé a-t-il été expérimenté ?
 
VISIONS DE PARADIS : ALLAH EST ÉTRANGEMENT ABSENT DU PARADIS.

Le paradis est décrit pour des bédouins, les auditeurs de Mahomet.

Le séjour des élus ressemble à la maison confortable de l'Arabie désertique.
S. 39-20 : « Mais les étages, à ceux qui craignent leur Seigneur ! Au-dessus d'eux il y a des étages bien bâtis, et, coulant au-dessous d'eux, des ruisseaux. Promesse de Dieu »
Il semble même qu'ils restent sur terre : S. 39-74 : « « Louange à Dieu qui a, pour nous, réalisé Sa promesse et nous a fait hériter de la terre ! Nous allons nous installer dans le Paradis où nous voudrons. »

Le mot « Firdaous », littéralement Paradis, n’apparaît pas encore. C'est un mot d'origine perse qui apparaît dans les versets médinois du Coran. Ainsi la Sourate 23 a-t-elle une double origine mecquoise et médinoise. Le mot Firdaus apparaît verset 11 qui est médinois :
S. 23-10-11 : « C'est eux les héritiers, qui héritent le Paradis-Firdaus pour y demeurer toujours ».
Le début, mecquois, reprend la liste des actions qui conduisent au salut :
S. 23-1-9 : « Oui, les gagnants, les croyants, ceux qui sont dévoués dans leur Office, et qui se détournent de la vanité, et qui sont les pratiquants de l’impôt, et qui réservent leur sexes, - sauf pour leurs épouses et pour les esclaves que leurs mains possèdent, car là, vraiment, ils sont hors de blâme, et qui respectent leurs dépôts et leur engagements, et qui gardent leurs Offices : c'est eux les héritiers. »

Pour accéder au salut, il faut respecter les prières et payer l’impôt, donc d'être fidèle à la foi de Mahomet. À noter la légitimité de la polygamie et de l'esclavage qui ne change pas la vie antérieure des bédouins. Il ne s'agit pas là d'un esclavage à minima, comme l’avait conçu la civilisation égyptienne : l'esclave pouvait se marier légalement avec une fille du maître, accédant ainsi à la place d'héritier. Dans le Coran, l'esclave ne dispose plus de son corps qui appartient à son maître ; il est à sa disposition sexuelle. Cela fixera pour les siècles à venir la légitimité de la polygamie et de l'esclavage !

La perfection du bonheur paradisiaque consiste à rester immobile.
Cela peut séduire les bédouins harassés par les courses épuisantes d'une vie nomade. S. 19-107-108 : « Quant à ceux qui croient et font œuvres bonnes, oui, ils ont pour hôtel les jardins du Firdaus, où ils demeureront éternellement sans chercher à en bouger. »

La description du paradis va se préciser au fil de la révélation :
S. 44-51-56 : « Oui, les pieux seront dans un séjour sûr, parmi les jardins et les sources s’habillant de satin et de brocard, se rencontrant face à face. Nous leur donnerons pour épouses des houris aux grands yeux. Ils pourront y réclamer toutes sortes de fruits, en sécurité. Sauf cette mort-ci, il n'y goûteront plus la mort. »
Les élus sont dits « rapprochés », mais la sourate 83-21 ne dit pas de quoi ni de Qui. La Sourate 50-31 le précise : « Le Paradis sera rapproché des pieux. ». Allah est étrangement absent du paradis.

Et toujours, ce paradis reste limité à ce qui peut séduire les auditeurs récalcitrants de Mahomet, fidèles à la projection de leurs fantasmes humains ! Moyennant le respect de l'Office et de l’impôt, ils pourront demeurer immobiles, à manger et à boire à satiété, environnés d'épouses, dans un jardin ombragé.
 
EN DEHORS DES DÉSIRS BÉDOUINS, LA VISION DU PARADIS EST APPROXIMATIVE ET CONFUSE.

Il y a plusieurs paradis selon la Sourate 56 :


La catégorie des bons ira dans les jardins du Délice (Naïm).
Il semble que ce paradis soit destiné aux prophètes passés. Parmi les derniers venus à la foi, peu y accèdent. On s'éloigne de la promesse du Christ aux « ouvriers de la dernière heure », qui, même convertis in extremis au Christ, reçoivent la même récompense que les croyants de toute leur vie (Mat 20-1-16).
S. 56-11-38 : « Ceux-là seront les rapprochés, dans les jardins du Délice, - une multitude parmi les anciens, et peu parmi les dernier-venus, - sur des trônes placés côte à côte, s'y accoudant et se rencontrant face à face. Parmi eux circuleront des garçons éternellement jeunes, avec des gobelets d'eau de source, dont ils ne seront ni éloignés ni privés ; de même pour les fruits dont ils choisiront, pour la viande aussi. Et des houris aux grands yeux, semblables à la perle bien gardés, pour paiement de ce qu'ils œuvraient Ils n'entendront là ni vanité ni incrimination que le mot : « Paix ! Paix ! » ».

La catégorie des excellents, comprenant probablement les musulmans, ira au Paradis.
La description de ce paradis-ci n'est pas très différente du Naïm. S. 56-27 : « Que sont les gens de la droite ? Ils sont parmi les jujubiers aux fruits abondants mais sans épines, parmi l'ombre étendue et l'eau qui se déverse, et les fruits abondants, avec des belles qu'en vérité Nous avons ouvragées d'ouvrage puis faites vierges, amoureuses, toutes de même âge. Pour les gens de la droite ! Ceux-ci sont multitude parmi les anciens, et multitude parmi les dernier-venus. »

Ceux de gauche sont damnés irrémédiablement. À noter la persistance de la gauche funeste, la senestre péjorative des romains.
Les images s'expriment dans le langage du moment et de l'époque. Le Coran s'adresse à des bédouins vivant sur un territoire influencé par la civilisation romaine.

Une zone intermédiaire existe qui n'est ni l’enfer ni le paradis : les Limbes.
S. 7-46-47
: « Et entre deux, il y aura un rideau, et sur les Limbes, des gens reconnaîtront tout le monde par ses traits caractéristiques. Et eux de crier aux compagnons du Paradis : « Paix sur vous ! » sans pouvoir y entrer eux-mêmes tout en le convoitant. Et quand leurs regards seront tournés vers les compagnons du Feu, ils diront : « Ô notre Seigneur ! Ne nous assigne pas en la compagnie des prévaricateurs. » La Tradition y place les hypocrites, sans que le Coran soit très précis sur ce sujet.

Le paradis reste néanmoins une promesse de félicité que l'imagination humaine ne peut concevoir. S. 32-17 : « Pourtant, nul ne sait ce qui leur est réservé de fraîcheur des yeux, en paiement de ce qu'ils œuvraient. »
S. 10-26 : « À ceux qui agissent bien, le meilleur, et même un peu plus. »

Même à Médine, les merveilles attendues dépassent l’imagination. Sourate 9-72 : « Aux croyants et aux croyantes, Dieu a promis les Jardins.... Or l'agrément de Dieu est plus grand encore. »

En d'autres passages, le Coran décrira plus précisément les merveilles du paradis, mais ce seront toujours des projections de fantasmes humains. Allah en est étrangement absent, Il n’apparaît finalement en Personne que dans la description de l'enfer comme ordonnateur des tortures !
 
ALLAH LE MISÉRICORDIEUX.

Pour un chrétien, la paradis est la maison de Dieu.
« Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » dit le Christ (Jean 14-3) en parlant de la diversité des élus.
Le bonheur promis ne passera pas par la satisfaction des sens. « À la résurrection, en effet, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme des anges dans le ciel» nous apprend le Christ (Mt 22-30).
En fait, selon le Christ, l'homme est au paradis quand il vit près de Yahvé :
Mt 25-31-46 : « Alors le Roi dira à ceux de droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé ...
Alors il dira encore à ceux de gauche : « Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges.
»
Yahvé reçoit les élus dans sa maison et éloigne les damnés loin de lui.

Allah, met « un rideau » entre Lui et les damnés (S. 83-15), mais participe néanmoins activement aux tortures de l'enfer : S. 17-97 : « Nous les traînerons ensemble sur leurs visages aveugles, muets et sourd. La Géhenne est leur refuge : toutes les fois qu'elle se refroidira, Nous leur accroîtrons la flamme. » et S. 89-25-26.

Allah est pourtant désigné par l'épithète de « miséricordieux » à de multiples reprises.

S. 3-86-89 : « Comment Dieu guiderait-Il un peuple qui mécroit après avoir cru et témoigné que le Messager est vérité et après que les preuves leur sont venues.... Le châtiment ne leur sera point allégé ; ... Excepté ceux qui par la suite se repentiront et se réformeront : alors Dieu est certes pardonneur, miséricordieux. »
Mais ce pardon est limité à une fois unique en cas de péché grave comme l'apostasie :
Sourate 4-137 : « Oui, ceux qui ont cru puis mécru, puis cru puis mécru puis qui n’ont fait que croire en mécréance, Dieu n’en est point à leur pardonner ni à les guider vers un chemin. »
On est loin du pardon « soixante-dix sept fois » promis par le Christ Mt 18-22 , qui signifie pardonner éternellement.

D'où vient qu'Allah, dont la bonté n'est jamais exprimée dans le Coran, soit dit miséricordieux ?
La croyance en un Dieu unique miséricordieux n'est pas une innovation coranique. Des traces épigraphiques ont portées témoignage que cette croyance existait en péninsule arabique au siècle de Mahomet.
En 380 le royaume himyarite au Yémen se convertit au judaïsme.
En 384 la première inscription monothéiste est gravée dans le temple de Maryab au Yémen. C'est une invocation du dieu Harmanan (le miséricordieux) avec l’épithète de seigneur du ciel et de la terre. Le nom de Dieu le miséricordieux vient d'être introduit en péninsule arabique.
Le christianisme suivra le judaïsme en Arabie mais on pense que des tribus seraient devenus monothéistes sans forcement être ni chrétiennes ni juives. Ainsi Musaylim Ibn Habîb, un contemporain de Mahomet, prophétisait-il au nom de al-Râhman, le miséricordieux, sans être ni chrétien ni juif.

Une fois de plus, le Coran se présente comme une synthèse des courants spirituels de l'Arabie de Mahomet.


On pourrait même penser que le Coran n'a pas eu besoin d'inspiration divine tant son message reprend les rituels, les croyances et les mœurs de son temps.
 
INITIALEMENT LE DIEU DE MAHOMET EST UNIQUEMENT UN DIEU LOCAL.

Le Seigneur, le « rabb » de la Mecque, résidait dans la pierre noire enchâssée à l’angle oriental de la Kaaba, à proximité immédiate du puits d’eau pérenne qui faisait tout l’intérêt de la Mecque depuis son inscription comme simple étape caravanière sans peuplement permanent, sur la carte de Ptolémée au IIe siècle.

Le Seigneur du puits, celui qui abreuve, voilà le premier Dieu auquel Mahomet demande de rendre un culte, le Seigneur du bétyle :

S. 106
: « Qu’ils rendent culte au Seigneur de ce bétyle (fa-l-ya’budû rabb hâdhâ l-bayt) qui les a nourris pendant la disette et leur a épargné la terreur. »

Le mot « Bayt » doit être traduit par bétyle, soit pierre sacrée où loge une entité divine protectrice. Il est actuellement souvent traduit par « temple », afin de s'éloigner du sous entendu païen du mot « Bayt », qui renvoie au culte des pierres sacrées devenu gênant en environnement monothéiste.

La croyance en l'incarnation de Dieu dans une pierre sacrée persistera pendant des siècles dans l'islam débutant.
En 930, les musulmans Qarmates enlèveront la Pierre noire. Finalement, ils la rendront ainsi à sa vocation originelle, celle de pierre portable contenant la divinité d'un peuple nomade. Ils ne la restitueront que 20 ans après, contre rançon !
Le Seigneur du bétyle est donc resté longtemps adoré dans l'islam naissant ! Il en reste une survivance actuellement dans le culte rendu à la Pierre noire.

Puis, Dieu devient le Seigneur protecteur des hommes de la tribu:

S. 114-1-3
: « Dis : cherche protection auprès du Seigneur des hommes des tribus, Lui qui est le roi (malik) des hommes de ma cité ».

Dieu est appelé « Rabb an-nâs » c'est-à-dire Seigneur protecteur des hommes de la tribu, Dieu n’est pas encore Allah Dieu unique transcendant dans ce verset mecquois, mais simplement le protecteur de la Mecque et de ses habitants. Le sens de « Rabb » à l’époque coranique est clairement celui de Seigneur local. Le sens du mot « makik » signifie le roi, bien humain et bien local. Le Dieu du Coran n’est donc qu'un dieu local à la Mecque.

En fait, en période pré islamique, la ville de la Mecque était protégée par des Rabba, entités féminines, et un Rabb, seigneur protecteur de l’eau.
Le célèbre verset les nomme S. 53-19-20 : « Lat et Uzzâ, ainsi que Manât,… »
Elles sont connues par la tradition musulmane. Elles étaient vénérées sous forme d’une roche sacrée à Taëf, la cité montagnarde proche de la Mecque.
Al ‘Uzzâ résidait dans un bosquet d’acacias à deux nuits de marche de la Mecque, ancien habitat des Quraysh, la tribu de Mahomet, qui avaient conservé son culte après leur installation à la Mecque au Ve siècle.
Manât était vénérée sous la forme d’une roche sacrée dans toute la région de la Mecque à Médine.
Les Mecquois restaient attachés à toutes ses entités divines (S. 25-41).

En fait, le nom d’Allah ne vient que tardivement dans la révélation coranique. Il faudra attendre le séjour de Mahomet à Médine pour que le nom d'Allah, le Dieu, Dieu Unique apparaisse dans le Coran.

Pendant toute la période mecquoise, Dieu est appelé le Rabb. Dans le Coran et dans l’arabe préislamique, un Rabb est et demeure un « seigneur tribal de Surnature », logeant dans une pierre ou un arbre.


« Le Seigneur des tribus, l'islam de Mahomet », Jacqueline Chabbi, CNRS éditions. 1997.
 
RÉVÉLATION PROGRESSIVE DES CAPACITÉS DIVINES.

Un non musulman peut interpréter cette progression comme une évolution de la pensée de Mahomet au contact des juifs de Médine. Un musulman pensera qu'Allah a appris peu à peu la vérité à Mahomet.

Au début du Coran, la création divine est réservée aux seuls hommes. La Sourate 96, la première révélée, commence par : « Répète au nom de ton Seigneur qui créa l’homme de sang coagulé. »
La sourate 87, la huitième révélée, étend la création à la nature. Sourate 87-4-5 : « Il fait sortir le pâturage, ensuite, Il en fait un foin sombre. »

La servitude humaine est instaurée très rapidement, le croyant est esclave, « abd ». Ce point fait d'Allah un Dieu qui ne peut être Yahvé, car Yahvé crée l'homme libre dans la Genèse. La S. 53-10, 23e révélée, : « Dieu révéla donc vers Son esclave ce qu'Il révéla. »

À la 34e sourate, Dieu crée la vie terrestre. Pour le Coran, la création est la preuve de l’existence de Dieu mais aussi celle que la révélation coranique est authentique... Sourate 50-5-11 : « Ils traitent de mensonge la vérité une fois qu'elle leur est venue : les voilà donc dans une confuse affaire. Ne regardent-ils donc pas le ciel, au-dessus deux, comme Nous l'avons bâti, et l'avons embelli, et qu'il est sans fissures ? Et la terre, que Nous avons étalée ! Et Nous y avons lancé les montagnes et y avons fait croître de tout couple joli à titre d'appel à la clairvoyance et de rappel pour tout Esclave qui s'incline..... Et par elle nous avons donné vie à une contrée morte. Ainsi la sortie. »

Dieu devient omniscient. Sourate 50-16 : « Très certainement, Nous avons créé l'homme et Nous savons ce que son âme lui suggère. Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire. »

Le concept de résurrection apparaît à la 46e sourate révélée. Allah ressuscite les morts, même ceux des temps anciens S. 56-47 : « Ils disaient : « Quoi ! Quand nous mourrons et serons poussière et ossements, quoi ! Serons-nous bien ressuscités ? Est-ce que nos plus anciens ancêtres ?... » - Dis : « Oui, anciens et nouveaux seront certainement réunis pour le rendez-vous d'un Jour connu. » La promesse de la félicité éternelle ne se conçoit qu'au sein de la tribu, ressusciter les ancêtres permet de satisfaire les Mecquois en leur rendant leur famille !

Ensuite, la création concerne l’univers entier. À la 81e sourate révélée, les approximations scientifiques sont nombreuses, mais Allah est devenu créateur universel... : Sourate 79-27-32 : « Êtes-vous plus dur à créer ? Ou le ciel qu'Il a construit ? Il a élevé bien haut sa voûte, puis l'a ordonné ; et Il en a assombri la nuit et fait jaillir le jour qui monte. Et quant à la terre en plus de cela, Il l'a étendue : Il a fait sortir d'elle son eau et son pâturage, quant aux montagnes, il les a ancrées. »

Finalement, à la 103e sourate révélée, les astres se prosternent. Sourate 22-18 : « N'as-tu pas vu que c'est devant Dieu que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tous ceux qui sont sur la terre, et le soleil, et la lune, et les étoiles, et les montagnes, et les arbres, et les animaux, ainsi que les gens ? »

Allah est enfin le créateur Tout-Puisant de l'univers entier !
 
ALLAH, SCIENTIFIQUE OU PLAGIAIRE DE LA GENÈSE ET DES GRECS ?

L'analyse froide du Coran montre ses multiples erreurs.

Le Coran raconte la création en six jours (S. 11-7, S. 7-54). L'auteur du Coran s'est laissé influencer par la Bible. En fait, entre la création de l'univers et l'apparition de l'homme plus de 13 milliards d'années se sont écoulés et non six jours.

Le Coran présente la terre comme aplatie : S. 71-19 : « Et c'est Dieu qui vous a assigné la terre comme un tapis ! » et S. 51-48, S. 15-19.
Le soleil se déplace autour de la terre :
S. 18-17 : « Tu verras le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur grotte, vers la droite, et quand il se couche passer à leur gauche ...» et S. 25-45.

En se levant au bord de la terre qui est plate, le soleil brûle les habitants ! S. 18-90 : « Et quand il eut atteint le Levant, il trouva le soleil se levant sur une peuplade à qui nous n'avions pas assigné de quoi s'abriter. »
Et le soleil se couche en faisant bouillir l'eau dans laquelle il plonge ! S. 18-86 : « Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva le soleil se couchant dans une source bouillante. »

Les montagnes seraient immobiles (S. 31-10), comme « des piquets de tente » (S. 78-7) pour stabiliser la Terre. C'est faux. Les montagnes ne sont jamais immobiles, elles s'érigent en soulevant le fond des océans, s'érodent et suivent les plaques tectoniques. Dans le Coran, les montagnes ne sont sensées bouger qu'à la fin des Temps (S. 18-47-48).

Le ciel serait composé de 7 cieux, comme l'avait imaginé Platon dansTimée (/37c-38d) : « Dieu fit naître le soleil, la lune et les 5 autres astres, qu’on appelle planètes, pour les distinguer et conserver les nombres du temps. Après avoir formé le corps de chacun d’eux, le dieu les plaça, au nombre de 7, dans les sept orbites. ». Les 7 corps célestes flottants sont les seuls que l'on voit bouger à l’œil nu sans instrument astronomique : le soleil, la lune, Mercure, Mars, Jupiter, Venus et Saturne.

De l’existence des sept cieux, Allah fait la preuve pathétique de son omniscience !
S. 65-12
: « C’est Dieu qui a créé sept cieux et en a fait autant pour la Terre, et ses ordres descendent graduellement des Cieux vers cette dernière, afin que vous sachiez que sa puissance n’a point de limite et que sa science embrasse toute chose. »
La science d'Allah est surtout influencée par la vision grecque, et les erreurs de Platon.

Il est inutile de discuter sans fin de ce sujet. Pour les musulmans, le Coran est LA VÉRITÉ.
S. 17-105-106 : « C'est avec vérité que Nous avons fait descendre ceci et avec vérité que c'est descendu. »

Les musulmans, depuis 1400 ans, sont soumis à cette obligation de croyance qui explique leur impossibilité à accéder aux sciences exactes en toute liberté. Malgré ses évidentes erreurs, les musulmans épuisent leur intelligence et leur imagination à faire correspondre absolument les découvertes scientifiques objectives avec la lettre du Coran.

Jusqu’au XVe siècle, cette obligation spirituelle a été de peu de conséquence. Mais dès que les sciences ont contredit le Coran, les musulmans, pour préserver leur foi, ont renoncé à leur participation au progrès scientifique.
 
DES PREUVES QUI N'EN SONT PAS : LES ERREURS DE RAISONNEMENT CORANIQUE.

Le Coran contient des erreurs scientifiques ponctuelles, comme l'infériorité intellectuelle des femmes (Sourate 2-282).
Mais, dès la Mecque, le Coran fait des erreurs de raisonnement étranges incompatibles avec une origine divine.

1/ L'existence de la création prouve que Dieu a inspiré le Coran !

La contemplation de la Création donne un signe de l'existence de Dieu. C'est vrai pour les croyants de toutes les religions. Mais le Coran fait un amalgame entre « existence de Dieu » et « authenticité de la révélation coranique ». Or Dieu peut exister et avoir créé l'univers, sans pour autant avoir inspiré le Coran.
Les S. 13-1-7, S. 24-45-47, S. 35-9-18, S. 16-64-70 ... font toutes cette erreur de raisonnement.
S. 78-1-7 : « De quoi s'interrogent-ils mutuellement ? De la grande nouvelle, celle où ils divergent. Non, non ! Ils vont savoir... N'avons-Nous pas désigné la terre pour berceau et les montagnes pour piquets de tente ? Nous vous avons cependant créés en couples... ».

2/ L'inimitabilité coranique est la preuve de sa divinité.
Or, toutes les œuvres d'art sont par définition unique.
Dès qu'une œuvre peut être reproduite, elle quitte le domaine de l'art pour celui de l'artisanat.
Personne n'a jamais pu peindre comme Léonard de Vinci ! Sa technique du sfumato permet, en juxtaposant des couches de peintures de quelques microns, de donner le modelé et les formes sans qu'aucune ligne ne soit jamais peinte. Comme si en juxtaposant de multiples taches estompées on parvenait à un tableau cohérent.
Le même raisonnement est valable pour les œuvres de Shakespeare, ou de Mozart. Personne ne peut ni reproduire ni s'approcher de leur perfection tant dans la forme que dans le fond. Sont-ils pour autant des dieux ?

C'est pourtant ce raisonnement que propose le Coran. Que le texte coranique soit un grand texte de poésie, personne ne le nie, encore que les sourates médinoises aient perdu l'envolée lyrique et le style dépouillé des sourates mecquoises ; encore que le fond même du Coran soit souvent incohérent, avec des changements brutaux de sujets qui ne sont pas annoncés. On perçoit que la forme de la vocalisation a prévalu sur le sens du texte.
Mais, la perfection supposée et affirmée du Coran doit faire preuve !
Sourate 2-23 : « Et si vous êtes dans le doute au sujet de ce que Nous avons révélé à Notre serviteur, eh bien produisez une sourate semblable ! ». Les S. 52-34 et S. 10-38 disent de même !

3/ Mahomet donne une étrange preuve de son inspiration divine. Si Allah ne l'avait pas inspiré, Il l'aurait égorgé : Sourate 70-43-46 : « C'est la descente faite de la part du Seigneur des mondes ! Et si celui-ci avait forgé quelques paroles à l'encontre de Nous, certes, Nous l'aurions saisi, de la main droite, et ensuite, Nous lui aurions certes coupé l'aorte ! »

Allah est violent et vindicatif, soit ! Mais à l'inverse, si on admet que Dieu est bon et l'homme libre, il est tout aussi logique de conclure que Mahomet a été libre de donner une fausse révélation sans encourir les foudres divines !

La logique et la raison sont étrangères au Coran, et l'intelligence musulmane, formée par l'étude du Coran, en garde la trace !
 
DES PREUVES QUI N'EN SONT PAS, LES INCROYANTS SONT MENACÉS.

À la Mecque, les opposants sont menacés de l'enfer. À Medine, dès que Mahomet aura pris le pouvoir, ils seront menacés dès ici-bas.
Mahomet n’est pas en mesure de prouver son inspiration divine. À défaut de convaincre, il menace. Allah, Lui-Même, assume que ce soit le seul argument ! « Alors Dieu : « Ne discutez pas devant Moi ! J'ai pourtant d'abord envoyé la menace auprès de vous ! » » (S. 50-28).

Les erreurs scientifiques du Coran ne reflètent que les ignorances du VIIe siècle. Les erreurs de raisonnement sont plus graves, car elles introduisent dans l'islam une obligation de subjectivité qui impose de croire contre l'évidence que le Coran a raison.
Mais le Coran va proposer une démarche de foi qui semble incompatible avec la sérénité indispensable à la liberté de conscience. La menace est la clé de tout l'argumentaire coranique.

Plusieurs types d'opposants apparaissent dans le Coran dès la Mecque, ils seront tous damnés !
- Les indifférents qui se contentent de ne pas croire.
S. 24-57 : « le feu est leur refuge. » ; S. 66-11 : « le refuge des mécréants et des hypocrites est dans la Géhenne. ». Les athées sont ceux à qui « appartient le pire châtiment » (S. 27-4-5).

- Ceux qui traitent Mahomet de menteur (S. 6-93, S. 29-68, S. 18-57...). S. 40-70-72 : « ceux qui traitent de mensonge le Livre ? Et bien, ils vont savoir, quand des carcans à leurs cous et avec des chaînes il seront entraînés dans l'eau bouillante. » La richesse de la description du châtiment est à la mesure de l'absence de preuve apportée par Mahomet !

- Ceux qui critiquent le Coran à partir d'une analyse critique réfléchie.
Les opposants à Mahomet ne se sont pas contentés d'insultes, ils ont repéré les failles de la révélation coranique.
S. 15-91-93 : « Quant à ceux qui ont qualifié le Coran de pièces décousues, et bien par ton Seigneur ! Nous les interrogerons tous. »
La fin de la Sourate donne une vision pitoyable de Mahomet. Traité de fou ( S. 44-14, S. 68-1-2) et de menteur, critiqué pour la structure défectueuse du Coran qualifié de « pièces décousus », sa poitrine se serre de tristesse. S. 15-97 : « Très certainement, Nous savons que ta poitrine se serre pour ce qu'il disent. »

- Ceux dont l'opposition est la plus cruelle ne sont-ils pas les moqueurs ?
S. 25-41-42 : « ils ne te prennent que pour objet de raillerie.» et S. 39-56, S. 18-106 ...


Néanmoins Mahomet a peut-être fait l'objet de menaces qui sont restées verbales : « Ou diront-ils : « Le poète ! Nous attendons pour lui le coup de la mort » ? » (S. 52-30) et « Je cherche protection de Celui qui est mon Seigneur et votre Seigneur, contre la lapidation que vous me voulez. » (S. 44-20). Le Coran répond sur le même ton : « Qu'on tue les supputateurs qui dans la noyade [des supputations] oublient ! », S. 51-10-11.

Heureusement, Allah châtiera les opposants dans l'Au delà :
« Ce jour-là, donc, nul ne saura châtier comme Lui châtie ! et nul ne saura garrotter comme Lui garrotte ! » (S. 89-25-26).

Allah, on l'a vu, participe personnellement au châtiment de l'enfer, bien plus qu'à la vie du paradis.
 
DES PREUVES QUI N'EN SONT PAS, LE CROYANT DOIT SE TAIRE.

Que les incroyants soient menacés ou punis dans l'Au-delà peut être considéré comme logique. Mais le Coran présente également toute une série d'interdits qui touchent le croyant.
S'agit-il d'éviter toute contestation ?

1/ Dès la Mecque, on ne questionne pas Allah. Allah sait, l'homme se tait : S. 31-19 : « Baisse la voix : la plus détestée des voix, c'est bien la voix des ânes ! ».
La Sourate 18 raconte comment Moïse accompagne un envoyé d'Allah dans un voyage initiatique. Moïse dialogue avec l’envoyé d'Allah, S. 18-69-70 : « Mais Moïse : « Si Dieu veut, tu me trouveras constant; et quant au commandement, je ne te désobéirai pas. » « Eh bien, dit l’autre, si tu me suis, ne m’interroge sur rien tant que je ne t’en aurai pas fait mention. ».
Dans les versets 71 à 82, l’envoyé d'Allah tue un enfant, dégrade tel objet ou reconstruit tel autre, en exigeant de Moïse qu'il ne pose aucune question. Ce n'est qu'à la fin qu'il explique qu'il s'agit d'éviter un inconvenant pire encore. Le fatalisme musulman est inscrit dès la Mecque. Face au vicissitudes de la vie, il ne s'agit ni de se révolter, ni de lutter. On n'imagine pas non plus chercher l'encouragement d'un Dieu aimant pour surmonter la difficulté, comme le feraient un chrétien ou un juif. Il s'agit d'accepter sans discuter la volonté d'Allah qui s'exprime dans chaque circonstances, même aussi épouvantables que la mort d'un enfant.

2/ À Médine, on ne discute pas non plus avec Mahomet :
S. 49-2
: « Ho, les croyants ! N'élevez pas la voix par-dessus la voix du Prophète, et ne haussez pas le ton avec lui comme vous le haussez les uns avec les autres, de peur que vos œuvres deviennent vaines sans que vous vous doutiez »

Mahomet aurait-il eu quelques peines à justifier ses affirmations?
Le Coran va très opportunément venir à son secours : il lui est interdit de répondre :
S. 6-68 : « Quand tu les vois patauger dans Nos signes, laisse, jusqu’à ce qu’ils pataugent dans une autre discussion. Et si le Diable fait qu’une fois par hasard tu t’oublies, alors, dès que tu t’es rappelé, ne reste pas assis en compagnie des prévaricateurs.»

3/ On ne discute pas entre croyants, ce serait source de division !
S. 3-105
: « Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues. Car pour eux l’énorme châtiment. »

On récite le Coran et on se tait !
S. 7-204
: « Quant on fait lecture du Coran, alors, prêtez-lui l'oreille et restez cois. », et S. 54-22, S. 25-32, S. 17-106.
La preuve vient de la répétition !
Réciter par cœur est certainement plus facile que de se poser des questions. L'apprentissage par cœur du Coran deviendra dans les siècles à venir le préalable à toutes autres études.

Une fois la profession de foi musulmane accomplie, on prouve sa parfaite soumission à Allah en justifiant toutes les affirmations coraniques et en particulier les plus discutables (création en six jours, existence des djinns... ). Le Coran est la vérité (S. 41-41-42), les musulmans sont donc fiers de démontrer leur foi en abdiquant toute objectivité pour donner raison au Coran envers et contre tout !
 
DES PREUVES QUI N'EN SONT PAS : LE CORAN AFFIRME ÊTRE LA VÉRITÉ SANS JAMAIS LE DÉMONTER.

Le Coran se décrit lui-même :

- Il est un guide clair
: Sourate 2-2 : « Ce Livre, point de doute, voilà une guidée pour les pieux. » et S. 16-64.

- Il est universel, pour les hommes de tous les temps :
S. 81-27 : « Ceci n'est rien qu'un Rappel, pour les mondes. » (et S. 7-158, S. 25-1), il est néanmoins dit en arabe pour être compréhensible de ses destinataires (S. 12-2, S. 39-28, S. 41-44).

- il existe depuis toujours, inchangé, auprès d'Allah :
S. 43-1-4 : « Ha. Mim. Par le Livre clair ! Oui, nous en avons fait un Coran arabe ! ... Il existe auprès de Nous, sublime et sage, dans la Mère du Livre. » et S. 50-4, S. 23-62.
S. 18-27 : « Et récite ce qui t’a été révélé du Livre de ton Seigneur. Personne qui puisse changer Ses paroles. »

- il est inimitable :
S. 17-88 : « -Dis : « Quand même hommes et djinns s’uniraient pour apporter le semblable de ce Coran, ils n’en sauraient apporter le semblable, même s’ils se soutenaient les uns les autres. » et S. 52-34.

- Il est guérisseur :
S. 17-82 : « Et nous faisons descendre, du Coran, ce qui est guérison et miséricorde aux croyants. »

- Il est puissant :
S. 59-21 : « Si nous avions fait descendre ce Coran sur une montagne, tu aurais vu celle-ci s’humilier et se fendre sous l’effet de la crainte de Dieu. »

- Le Coran est sans erreur : S. 41-41-42 : « Ceux qui ont rejeté le Coran, quand il leur est parvenu, ne savaient-il pas que ce Livre est d’une valeur inestimable, inaccessible à toute erreur d’où elle vienne. »
S. 17-105-106 : « C'est avec vérité que Nous avons fait descendre ceci et avec vérité que c'est descendu, cependant que Nous ne t’avons envoyé, toi, que comme annonciateur et avertisseur. »

- Le Coran confirme les vérités spirituelles antérieures, même si on a vu que Allah et Yahvé ne sont pas le même Dieu :
S. 5-48 : « Et vers toi Nous avons fait descendre le Livre avec vérité, en tant que confirmateur du Livre qui était devant lui et en tant que son protecteur. » et S. 35-31.

- Dieu, Lui-même, ne change jamais d'avis ; même si la doctrine coranique évolue entre la Mecque et Médine (S. 2-106). S. 33-60-61 : « Certes, si les hypocrites et ceux qui ont la maladie au cœur, et aussi les alarmistes de Médine ne cessent pas, très certainement Nous t’exciterons contre eux, puis, ils ne t’y avoisineront plus que peu. Ce sont des maudits. Où qu’on les trouve, ils seront pris, et tués de tuerie : telle était la conduite de Dieu envers ceux qui auparavant ont passé ; - tu ne trouveras cependant pas de changement dans la conduite de Dieu. »
S. 6-114-115 : « Ceux à qui Nous avons donné le Livre savent que vraiment il est descendu avec la vérité, de la part de ton Seigneur... Et la parole de ton Seigneur s'est accomplie en toute vérité et équité. Personne qui modifie Ses Paroles ! » et S. 50-29.


Aucune de ces affirmations n'est démontrée et aucun miracle ne confirme la puissance du Coran ! L'affirmation péremptoire de la vérité coranique doit être suffisante au croyant. La rigueur scientifique demande des démonstrations : le Coran s'en affranchit !
 
LES LIMITES DES VÉRITÉS CORANIQUES CONDAMNENT LES MUSULMANS À L'INCOHÉRENCE.

Pour les juifs, la vérité est toujours en voie d'élaboration.
Elle est la Loi orale de Moïse que l'on recherche par la discussion : il n'y a pas de monolithisme de la pensée dans l'esprit des juifs. La vérité s'élabore dans la contradiction. Elle est toujours à venir pour les juifs.
La vérité pour les chrétiens est le Christ lui-même. La Bible conduit à Dieu et au salut mais elle n'est pas elle-même la vérité. Le Christ, vrai homme et vrai Dieu, est une vérité multiple et infinie, accessible dans son humanité et infinie dans sa divinité. La vérité est ouverte sur l'infini pour les chrétiens.

Dans l'islam, la Vérité est le Coran et le Coran est la vérité !
Le Coran serait sans ambiguïté
: S. 18-1 : « Louange à Dieu qui a fait descendre sur Son esclave le Livre, cependant qu'Il n'y a pas mis de tortuosité ! »

Néanmoins, il existe des contradictions dans le Coran, que certains versets tentent de justifier.
S. 2-106 : «Si Nous abrogeons un quelconque verset ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un équivalent. » et S. 16-101.
S. 3-7 : « C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s'y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : « Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur ! » « Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent. » ».

Il y a donc des contradictions dans le Coran, les fidèles peuvent démonter leur parfaite soumission en les acceptant sans discuter.

En toute fin de révélation, un verset est donné qui condamne irrémédiablement les musulmans à jongler avec une vérité incohérente :
Sourate 4-82 : « Ne méditeront-ils donc pas le Coran ? S’il avait été d’un autre que Dieu, ils y auraient trouvé maintes contradictions. »
Les contradictions sont là pour tester la soumission du croyant, mais l’existence d'une seule contradiction prouve qu'il ne provient pas de Dieu !

Farid Esack est un musulman
indo-pakistanais, il a écrit « Coran, mode d’emploi », chez Albin Michel en 2004. Il explique : « Le Coran n’est pas la Bible des musulmans. Alors que le Coran assume dans la vie des musulmans beaucoup de fonction que la Bible assume dans celle des Chrétiens, il représente pour les musulmans ce que Jésus Christ représente pour les chrétiens pieux, ou la Thora antérieure, la loi éternelle de Dieu, pour les Juifs…. Pour les musulmans, le Coran est vivant et possède une personnalité quasi humaine. »

La spiritualité musulmane a paré le Coran d'une personnalité propre, mais le contenu même du Coran avait affirmé sa vérité intrinsèque en dépit de ses contradictions internes.

De ces conceptions diverses de la vérité, juifs, chrétiens et musulmans élaboreront des visions différentes de la science... Les juifs et les chrétiens cherchent la vérité sans présupposer du résultat. Les musulmans cherchent une vérité qu'ils connaissent déjà : ce qu'ils trouvent doit être conforme au Coran !
 
DES PREUVES QUI N'EN SONT PAS : LA SOUMISSION ET LA PEUR .

Dès le début, Allah nomme Mahomet l'« Esclave », S. 96-10.

Puis tous les croyants sont ainsi nommés S. 6-61 ; S. 6-125, S. 6-71...

Cet esclavage n'est pas un choix humain. C'est Allah qui choisit cette appellation : S. 6-61 : « Il est le dominateur sur Ses esclaves, et Il envoie sur vous des gardiens. »
La présence d'anges surveillants compare la vie humaine à une prison dont les gardiens seraient les anges.
Néanmoins, le moyen ordinaire de l'autorité est le Coran S. 6-88 : « Voilà la guidée dont Dieu guide qui Il veut parmi Ses esclaves. »

La soumission à Mahomet ne sera un précepte qu'à Médine (S. 24-52) après sa prise de pouvoir. Initialement, Mahomet réclame un attachement affectif aux croyants ! Comme si Mahomet n'était qu'un orphelin en quête d'amour. S. 6-20 : « Ceux à qui on a donné le Livre reconnaissent le Messager comme ils reconnaissent leurs propres enfants. »


Mahomet semble parfois indifférent aux incroyants, il n'est pas responsable d'eux :
S. 39-41 : « Quiconque s'égare, s'égare alors contre lui-même : rien d'autres ! Tu n'es cependant pas charge d'eux. » et S. 42-48.
Cette apparente tolérance donne une impression de liberté spirituelle. Mais la tolérance n'est qu'apparente. À Médine, quand Mahomet aura pris le pouvoir, le discours sera tout autre...

Mahomet lui-même se soumet dans la peur, alors que les opposants ont la terre pour eux :
S. 39-10-16 : « Dis : « O Mes esclaves, les croyants! Craignez votre Seigneur ! » À ceux qui ici-bas font le bien, un bien. La terre de Dieu est vaste, cependant. Rien d’autre : les endurants seront remboursés, sans compte, leur plein salaire.
Dis : « Oui, on m’a commandé d’adorer Dieu, en purifiant pour Lui la religion; et on m’a commandé d’être le premier des Soumis ; »
Dis : « Oui, je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d’un énorme Jour. »
».

Mahomet vit dans la crainte du châtiment. Une fois de plus, on peut percevoir dans ce rapport à l'autorité basée sur la crainte et la violence, la trace de la souffrance de l'orphelin Mahomet ! L'autorité n'est ni Sagesse, ni amour, elle n'est que cruauté et soumission ! Quel enfance a donc eu Mahomet pour projeter une telle vision de l'autorité ?

Allah est redoutable.
Le Coran donne en exemple les magiciens de Pharaon dans leur rivalité avec Moïse. Moïse gagne le concours de magie et les magiciens préfèrent trahir Pharaon plutôt que de s'opposer à Dieu ! Pharaon éructe de haine et de sadisme : S. 7-124-125 : « Très certainement je vais vous couper la main et la jambe opposées, et puis très certainement je vous crucifierai tous. » -Ils dirent : « En vérité, c'est vers notre Seigneur que nous nous tournons ! » Les magiciens préfèrent tout de même ne pas s'opposer à Dieu !
Mais à Médine, le sadisme de ces châtiments, annoncés par un Pharaon pécheur, sera repris par Allah ! S. 5-33 : « Le paiement de ceux qui font la guerre contre Dieu et son messager... c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que leur soit coupés la main et la jambe opposées ».


« Voilà ce dont Dieu menace Ses esclaves : « O Mes esclaves, craignez-Moi donc ! »
S. 39-16.
 
DES PREUVES QUI N'EN SONT PAS : LE MONOLITHISME DE LA PENSÉE.

Sourate 35-43
: « Or jamais tu ne verras de changement dans la conduite de Dieu. »

Néanmoins entre la Mecque et Médine, les exigences divines pesant sur les croyants s’alourdissent à mesure que Mahomet voit son pouvoir temporel s’accroître. Il n'apporte aucune preuve de l'origine divine de son inspiration, mais le Coran organise un contrôle de la dissidence.

1/ Face à la famille des croyants restée non musulmane.

- À la Mecque, Mahomet dépend de son clan, le respect dû aux parents incroyants est absolu :
S. 31-14-15
: « Nous enjoignons à l'homme, au sujet de ses parents, - car sa mère le porte, fragilité sur fragilité, - ceci : « Sois-Moi reconnaissant, ainsi qu'à tes parents! Vers Moi est le devenir. Et si tous deux te forcent à M'associer ce dont tu n'as science aucune, alors ne leur obéis pas, sois-leur cependant camarade ici-bas de façon convenable. »

- Puis à Médine, le Coran donne l'exemple d'Abraham, respectueux de son père polythéiste, pour suggérer le respect tribal :
S. 19-46-47
: « [Son père] dit : « Ô Abraham, aurais-tu du dédain pour mes divinités ? Si tu ne cesses pas, certes je te lapiderai, éloigne-toi de moi pour bien longtemps ». « Paix sur toi », dit Abraham. « J'implorerai mon Seigneur de te pardonner car Il m'a toujours comblé de Ses bienfaits. » »
C'est ce verset qui est souvent cité de nos jours, mais la consigne de respect est déjà moins explicite.

- À la toute fin de la révélation, la position de force de Mahomet lui permet d'ordonner de rompre les liens familiaux :
S. 9-23
: « Ho, les croyants ! Ne prenez pas pour amis vos pères et vos frères s'ils préfèrent la mécréance à la croyance. Et quiconque parmi vous les prend pour amis... alors c'est eux les prévaricateurs. »


2/ Face aux apostats :
Entre la Mecque et Médine, Mahomet a acquis du pouvoir :


- À la Mecque, l'apostat est menacé dans l’Au-delà :
S. 16-106
: « Quiconque mécroit en Dieu après avoir cru ! ... ceux qui se font ouvrir la poitrine par la mécréance, sur eux alors la colère de Dieu, et pour eux un énorme châtiment. »

- À Médine, l'apostat est tué :
S. 4-89
: « Ils aimeraient que vous fussiez mécréants tout comme ils sont mécréants : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'amis chez eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez. »

La condamnation à mort des apostats est confirmée par le Hadith de Salik Bukhari, vol 9. I.84, numéro 57, rapporté par Ibn Abbes : « Celui qui change de religion, tuez-le ».

- La punition des apostats se poursuit dans l'au-delà :
S. 2-217
: « Et quiconque d’entre vous apostasie, puis meurt tandis qu’il est mécréant… Ce sont les compagnons du Feu : ils y demeureront éternellement.», et Sourate 3-86-88.
En particulier celui qui quitte l’Islam pour le Christianisme ou le Judaïsme, « ne trouvera en Dieu ni patron ni secoureur. » (S. 2-120). Voilà le seul argument du Coran face aux deux autres monothéismes rivaux !

Le croyant ne peut pas s'appuyer sur sa famille restée hors de l'islam et n'a pas le droit d'apostasier.

La pluralité de pensée n'est pas une particularité coranique !
 
DES PREUVES QUI N'EN SONT PAS : À LA MECQUE, MAHOMET FAIT APPEL AUX TÉMOIGNAGES DES JUIFS !

À la Mecque, Mahomet est persuadé que les juifs le reconnaîtront.
Le Coran affirme :
Sourate 26-197 : « N'est-ce pas pour eux un signe, que les savants des Enfants d'Israël le reconnaissent ? »
Cette affirmation est risquée pour plusieurs raisons :
- Il semble que Mahomet ne connaissait pas de juif. Il prétend ne subir l'inspiration d'aucun homme :

S. 16-103 : « Nous savons fort bien ce qu'ils disent : « Oui ! Quelqu’un l'enseigne, tout simplement ! » - Or, celui à qui ils l'imputent parle une langue étrangère, tandis que cette langue-ci est arabe, claire ! »
- Mahomet n'a pas lu la Bible. Il est convaincu que Yahvé et Allah sont identique. Or l'Un crée le bien et la liberté, l'Autre le bien et le mal. Cette erreur manifeste démontre que l'auteur du Coran n'a pas lu la Bible :
S. 29-46 : « Et ne discutez avec les gens ayant reçu l’Écriture (La Bible) que de la manière la plus aimable, sauf avec ceux d’entre eux qui ont été injustes. Dites : « Nous croyons en ce qu’on a fait descendre sur nous et descendre sur vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et nous lui sommes soumis. »

À la Mecque, Mahomet donne sans hésiter aux Juifs leur place de Peuple élu par Dieu, de peuple supérieur à tous.

Sourate 44-30-33 : « C’est en connaissance de cause que, Nous [la divinité] avons choisis [les juifs], [pour être placés] au-dessus des autres peuples [ou tribus](ikhtârnâ-hum ‘alâ al-‘âlamîn) ». ( traduction J. Chabbi)
Sourate 6-86-87 : « Nous les avons choisis entre tous et les avons guidés sur la voie droite… Dieu guide qui il veut. »

Mahomet conseille d'en appeler au témoignage des juifs tant il est convaincu qu'ils vont le suivre :
S. 17-101 : « Demande donc au Enfants d'Israël. ».
S. 16-43 : « Nous n'avons envoyé avant toi que des hommes à qui Nous avions fait révélation. Demandez donc aux gens qui se rappellent, si vous ne savez pas, les preuves et Écrits ! »

Mahomet lui-même, en cas de doute sur la compréhension de la révélation doit demander conseil aux juifs !
S. 10-94 : « Si tu es dans la doute sur ce que Nous avons fait descendre vers toi, interroge alors ceux qui dès avant toi lisent le Livre. »

La révélation écrite des juifs lui sert de caution à la Mecque :
S. 87-17-19 : « L'au-delà est meilleur et plus durable. Oui, ceci est certes dans les Feuilles anciennes, les Feuille d'Abraham et de Moïse » et Sourate 53-36.

Au début de la période médinoise, un soupçon d’agacement se glisse dans la façon dont Mahomet perçoit la confirmation demandée aux juifs. Sourate 46-10 : « Dis : « Voyez-vous ? Si ceci est de Dieu, - mais vous y mécroyez, - et qu'un témoin qu'entre les Enfants d'Israël témoigne du pareil et y croit, alors que vous vous enflez d'orgueil ? »
Effectivement, à la Mecque, les juifs n'étaient que des alliés espérés pour Mahomet. La confrontation avec la réalité va conduire Mahomet à un cruel réajustement : les juifs n'ont pas adhéré à sa révélation !
Pour l'instant, Mahomet rêve que l’approbation des juifs apportera une preuve de l'authenticité de l'origine divine de sa révélation !

Mais cette preuve aussi lui sera refusée !
 
LES FILS D'ISRAËL ET LA TERRE PROMISE.

Le Coran ne donne aucune localisation précise de la Terre Promise.

À la Mecque, Mahomet suggère que cette terre promise serait l'Égypte dans sa totalité !
Sourate 17-103
: « Pharaon, donc, voulait les éloigner de la terre. Alors Nous les noyâmes tous, lui et ceux qui étaient avec lui. Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d'Israël : « Habitez la terre » ! »
Pharaon veut « éloigner » les enfants d'Israël. Allah semble s'y être opposé : les enfants d'Israël seraient donc restés en Égypte !

Un autre verset mecquois confirme cette hypothèse : les fils d’Israël sont héritiers des dépouilles de Pharaon ! Sourate 26-57-59 : « Nous fîmes donc sortir [Pharaon et des rassembleurs] des jardins et des sources et des trésors et d’un noble lieu, comme cela ! De quoi Nous fîmes héritiers les Enfants d’Israël. »

Selon les sources historiques sûres, la domination de l'Égypte s'étend sur la terre de Canaan entre 1290 avant JC sous Séthi 1er et 1176 avant JC, sous Ramsès III. C'est effectivement pendant cette période qu'a lieu l'Exode. On rappelle qu'à partir de 1250 avant JC, des proto hébreux se sont sédentarisés progressivement dans les « Hautes Terres » de Canaan. L'archéologie l'a prouvé en retrouvant le Temple unique où le culte était rendu sur le mont Ebal et les centaines de petits villages où l'interdit du porc était respecté. Selon le Coran, Canaan serait donc la partie d'Égypte reçue par les hébreux ! Ce n'est pas très satisfaisant, puisque le verset, en citant les dépouilles de Pharaon, suggère que les hébreux ont hérité en totalité de Pharaon.
C'est, en fait, historiquement faux : les enfants d'Israël n'ont jamais dominé l’Égypte sous aucun Pharaon de la dynastie des Ramsès.

À Médine, la version du Coran s'est modifiée. Mahomet raconte cette fois-ci que les hébreux ont traversé la mer pour rejoindre leur Terre Promise.

S. 10-90
: « Et Nous fîmes traverser la mer aux enfants d'Israël. Rebelles et transgresseurs, Pharaon et ses armées les poursuivirent donc. »
Il ne s'agit plus de l’Égypte mais d'un autre territoire :
S. 5-21 : « O mon peuple! Entrez dans la terre sacrée, que Dieu vous a prescrite. » Ils doivent se battre pour y entrer (Sourate 5-21-26) : la mort de pharaon n'a pas suffi !

Les hébreux s’installent maintenant hors d'Égypte !
Le récit du Coran ressemble cette fois-ci davantage à la Bible. Est-ce le résultat de la rencontre de Mahomet avec les juifs de Médine ?


« Le Seigneur des tribus, l'islam de Mahomet », Jacqueline Chabbi, CNRS éditions. 1997.
« La Bible dévoilée : les nouvelles révélations de l'archéologie », Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman, folio histoire, 2002.


Il y a quelques années, le professeur d'épigraphie Salibi a posé l'hypothèse que cette terre promise serait en fait en Arabie saoudite actuelle ! Ses arguments reposent sur une similitude de certains noms entre le texte de la Bible et des localités d'Arabie antique. Cette hypothèse non prouvée par des fouilles se heurte à une difficulté majeure. La présence des enfants d'Israël est attestée avec certitude dans les « Hautes Terres » de Canaan à partir de 1250 avant JC.
Le Pr Salibi, de confession protestante, est par ailleurs de nationalité arabe et opposant farouche du sionisme. Cela n'aurait-il pas altéré son objectivité ?
 
LA BIBLE SERAIT NÉE EN ARABIE !

Dans son ouvrage « La Bible est née en Arabie », le professeur Salibi prétend que certains lieux cités dans la Bible se trouveraient en Arabie Saoudite actuelle. La Terre Promise serait donc l'Arabie, là où auraient vécu les héritiers de Moïse !

Dans la montagne de at-Tâ'if, près de la Mecque, une tribu arabe se nomme « Al Afram ».
Ce nom ressemble à celui d' « Éphraïm », nom d'une tribu installée en Israël depuis le XIIIe siècle avant JC ! Or au VIIIe siècle avant JC, plusieurs vagues de déportation ont éparpillé les enfants d'Israël dans tout le Moyen-Orient, jusqu'à l'Égypte. La Tribu d'Éphraïm est partie avec les autres. Que certains de ses membres se soient finalement installés dans la montagne de at-Tâ'if est possible, mais ne suffit pas à prouver que l'Exode du XIIIe siècle avant JC a eu lieu vers l'Arabie ! Cela tendrait en revanche à démontrer que les « Al Afram », sont passés par la terre d’Israël avant d'en être chassés au VIIIe siècle.

La migration de 600 000 familles à travers le Sinaï pendant 40 ans, telle que l'a racontée le livre de l'Exode, n'a jamais eu lieu ; les fouilles en auraient retrouvé des traces. En revanche l'archéologie nous a appris que les hébreux n'étaient que quelques centaines quand ils se sont sédentarisés en Canaan au XIIIe siècle avant JC. Les traces de leurs installations sont formelles en Canaan. Le Pr Salibi pense que Moïse aurait fui vers le massif montagneux de Seir dans l'ouest de l'Arabie, qui aurait été confondu avec le mot Sinaï. Cela signifie qu'au lieu de traverser la « mer de roseaux » séparant l'Égypte du nord du Sinaï, les hébreux auraient traversé la mer rouge, large de 300 km, profonde de plus de 2500 m dans sa faille centrale. Il se serait agi d'une véritable expédition !

Le mot « Téhom » dans la Bible hébraïque signifie « abîme ». Avant la création, « Les ténèbres couvraient le Téhom » (Genèse 1-2). Les damnés tombent au Téhom, loin de Dieu (Ps 88-12, Job 26-6, Job 26-22, Pr 15-11, Pr 27-20).
Dans le sud-ouest de l'Arabie existe une terre nommée Tihama. La racine arabe est « THM » : qui signifie faille qui ne retient pas l'eau, c'est la même racine que le mot Tehom. Un « THM » est un abîme sans fond : une faille dans laquelle l'eau disparaît en Arabie, un néant où règne le mal dans la Bible. La racine identique ne prouve pas une localisation géographique commune mais simplement une proximité linguistique entre les deux langues, l'arabe et l'hébreu.

Si l'hypothèse du Pr Salibi était exacte, la terre appelée Tihama en Arabie serait donc le Téhom biblique. Cela ferait de l'Arabie saoudite le lieu de la damnation des âmes perdues, et non la Terre promise. Comme quoi, selon l'interprétation adoptée, on obtient des résultats opposés...

Ces raisonnements basés sur la linguistique présentent d'autres écueils :

- ils ne sont confirmés par aucune preuve archéologique.
- la chronologique historique n'est pas respectée. Les enfants de Moïse, les proto-hébreux, les fils d'Israël, les croyants se disant héritiers d'Abraham (peu importe le nom qu'on leur donne) ont vécu en Canaan à partir du XIIIe siècle avant JC. Si le véritable Exode avait eu lieu en Arabie, il devrait être antérieur au XIIIe siècle.

Or, si des Juifs ont bien vécu en Arabie, les seules traces qu'ils aient laissées sont postérieures à leur passage en Canaan.
 
L'ÉPIGRAPHIE DU MOYEN-ORIENT : REVENONS À LA CHRONOLOGIE !

Apparition de l'écriture sinaïtique dans le Sinaï au XVIIIe s. avant JC.

Cette simplification des hiéroglyphes a servi aux travailleurs étrangers. En 1905, le Pr. Petrie a découvert le plus ancien exemplaire de cette écriture dans une région minière du Sinaï. Les écritures phénicienne, hébraïque, grecque et l'arabe en dérivent.

Deuxième trace objective : en Palestine au XIIIe s. avant JC.
À 'Ayn Shams
en Palestine, une tablette datée du XIIIe s. a été mise au jour en 1933. A. Lundin, un savant soviétique, y reconnaît une variante de l'alphabet ougaritique dans l'ordre dit « sud-arabique ».

Au VIIe s. avant JC, le début de la Bible (le Pentateuque) est mis par écrit sous le roi Josias qui a régné à Jérusalem de -639 à -609. Les noms des villes de l'Ancien Testament correspondent aux noms des villes du règne de Josias. Certaines villes n'existaient que depuis quelques années, d'autres ont été détruites juste après son règne. La dénomination des villes de l'Ancien Testament ne renseigne donc pas sur les lieux où ont vécu Abraham et Moïse mais sur le moment où la Bible a été mise par écrit !

À partir du IIe s. avant JC, l'écriture sud arabique, inspirée de l'alphabet de 'Ayn Shams se développe au Sinaï, en Palestine et en Syrie.

Plusieurs écritures appartiennent à la famille sud-arabique :
-Les inscriptions Tamoudéennes dans la partie ouest de l’Arabie.
Dieu est appelé « DTM ». La déesse Ilat est dénommée « Ilt ». L'ancienneté maximale de cette écriture est le VIe s. avant JC : on a en effet découvert au nord de l'Arabie le dessin d’un char qui pourrait être assyrien. Le Pentateuque était déjà écrit depuis un siècle. Des variétés d'écriture Tamoudéenne étaient plus cursives dans le nord de l'Arabie, ou monumentales dans l'Oasis d'Hismâ : elles datent du premier millénaire après JC.
-Dans la région du Hedjaz,
des inscriptions ont été découvertes dans l’oasis de Taymâ au nord ouest de Yathrib (Médine) : elle sont écrite dans un araméen d’empire. Elles datent donc du début du premier millénaire après JC.
-Le Royaume nabatéen de Pétra, en Jordanie, actuelle s’étend jusqu'à l'oasis d'Hégrâ au nord de l'Arabie en 106 avant JC. Les inscriptions de Pétra et Hégrâ, dans une langue commune, sont donc postérieures au Ier s. avant JC.
-Les inscriptions dites « safaïtiques » ont été retrouvées nombreuses en Syrie et en Jordanie. L'une est datée de 132 après JC. Son auteur se nomme « un nabatéen de la tribu de Ruwahu ». Près du village de Rushayda en Syrie, une inscription signale la victoire de César ; elle date de la domination romaine. Une autre est associée à sa traduction en grec. Une autre parle des membres de la dynastie hérodienne.
-Partant du sud Yémen, le royaume Himyarite se constitue à partir de 275. Il va dominer l'Arabie jusqu'en 571. Il emploie l'alphabet sud arabique. Les traces épigraphiques du Yémen et d'Arabie du sud datent de ce royaume. Cet alphabet est à l’origine du syllabaire éthiopien.

Le Coran sera écrit en alphabet syriaque, délaissant l'alphabet sud arabique qui disparaîtra au Xe s.

(Fr. Bron, Section des Sciences historiques et philologiques à l’EPHE.)

L'épigraphie en Arabie est donc postérieure à la rédaction du Pentateuque. Toutes ces preuves montrent que l'Exode a eu lieu vers la Palestine et non vers l'Arabie !
 
NOE/NÛH : MAHOMET EN APPELLE AU TÉMOIGNAGE DES JUIFS, LEURS PROPHÈTES SONT MIS EN SCÈNE.

Mahomet se sert des Patriarches de la Genèse pour faire des parallèles avec sa situation à la Mecque.


Le premier verset sur Noé est bref, S. 69-11 : « Lorsque l’eau a gonflé jusqu’à déborder de toutes parts, nous avons porté dans le vaisseau. »

Puis chronologiquement toute une série de versets commence ainsi : « Avant eux, a dénié le peuple de Noé. » S. 54-9, S. 53-52, S. 51-46, S. 50-12, S 40-5, S. 38-12.. C'est Mahomet, bien sur, qui souffre des doutes des mecquois.

Noé est averti par une inspiration, « wahî », comme Mahomet !
C’est donc une parole certaine, un wahî bédouin, qui dit à Noé de construire l’arche, S. 11-37-38.

Noé construit l'Arche. S. 54-13 : « Nous le portâmes sur un objet de planches et de clous » La Genèse 6-14 indiquait que l'Arche était en bois résineux et en roseau enduits de bitume. En fait, les clous métalliques n'existaient pas encore quand l'histoire de Noé est écrite au XVIIIe s avant JC. L'âge du fer commencera seulement en 1100 avant JC en Mésopotamie. Il s'agit d'un anachronisme et d'une erreur historique du Coran.

Les récits deviennent plus élaborés à la fin de la période mecquoise.
Un peuple incrédule est puni, ce qui est similaire aux vœux de Mahomet envers ses concitoyens insoumis. S. 11-25-35 : Noé dit « Je suis un avertisseur qui va vous parler clairement, ne rendez culte qu’à Allah ; sinon, je crains pour vous le tourment d’un jour cruel. »
Dans une autre sourate, Noé dialogue avec l’assemblée des grands, la mala qui est une structure bédouine de commandement, une assemblée de chef tribaux dans l'Arabie de Mahomet. Mahomet donne au peuple de Noé la structure sociologique qu'il connaît. « Tu n’es qu’un homme comme nous. » dit la mala' à Noé (S. 11-27). C'est le parallèle de la S. 25-7-20, les Mecquois disent : « Tu n’es qu’un homme comme nous qui mange et va au marché ».»
Noé reprend S. 10-29-34 : « Ô peuple dont je suis, je ne vous demande pas de me donner de vos biens en échange de ce que je fais ; mon salaire est auprès de Dieu. ». C'est le parallèle avec la S. 6-90, Mahomet ne demande aucun salaire aux Mecquois.

Noé n'est pas un ange et ne connaît pas le destin : S. 11-31. Dans la S. 6-50, Mahomet est comme lui.
Ainsi, les notables demandent un signe à Noé, S. 11-32. Les Mecquois font la même demande à Mahomet, S. 11-12, S. 25-8 . Noé répond, « Dieu le fera, s’il le veut. » (S. 11-33). Pour Mahomet, on l'a vu, Allah n'a pas voulu donner de signe !

Le « groupe des grands de son peuple » se moque de Noé S. 11-38, comme les notables de la Mecque se moquent de Mahomet (S. 25-41-42, S. 39-56, S. 18-106).

La fin du récit sourate 11 est dans la logique coranique, elle met en scène la mort par noyade du fils de Noé. Noé réclame son retour. Mais Allah exige la soumission de Noé : si son fils est mort, c'est qu'il était pécheur ! S. 11-46 : « il est le méfait en personne. ». Allah sait, Noé se soumet.

L'histoire de Noé est ici instrumentalisée pour expliquer les difficultés de Mahomet et servir sa vision de Dieu.


« Le Coran décrypté : figures bibliques en Arabie», Jacqueline Chabbi, Fayard. 2008.
 
NOÉ /NÛH RÉINVENTÉ PAR LA TRADITION ABBASSIDE : MYTHE ANTIQUE OU FOI RÉVÉLÉE ?

La Sourate 11-25-49 et la S. 10-71-73 racontent comment Noé construit l'Arche (S 11-36-38) pour sauver sa famille et un couple de chaque animal.

L'Arche, au retrait des eaux, se pose sur le mont Joudi, S. 11-44 : « Il fut dit à la terre : « Absorbe ton eau » et au ciel : « Cesse » ; alors l’eau diminua et l’arche se trouva sur le mont [djûdî]. ».
La Genèse 8 n'avait donné aucune localisation sur l'endroit où l’Arche s'était posée. Les Traditions juives et chrétiennes du premier millénaire ont situé l'Arche en plusieurs endroits : en Mésopotamie, sur le mont Qardû, ou sur les montagnes de Gordyène, ou au sud-est de la Turquie actuelle sur le mont Cûdî.

En 920, Tabarî met par écrit la Tradition musulmane dans : « Annales des prophètes et des rois », « Ta’rîkh al-rusul wa-l-mulûk ». Il brode largement sur le texte du Coran.
Tabarî invente un quatrième fils à Noé : Canaan. Ce serait lui qui meurt noyé : le Coran n’avait pas dit comment il s’appelait (Ta’rîkh, I, 199). La Genèse 9 est pourtant précise, Noé n’a eu que trois fils, Sem, Cham et Japhet. Cannant est le fils de Cham, donc le petit fils de Noé (Gn 9-18).
Puis Tabarî invente un cinquième fils à Noé, ’Abir soit l’équivalent d’Eber. Celui-ci, dans la Genèse 10-21 était également un petit fils de Noé, par son fils Sem.
Quelques confusions sur la descendance de Noé apparaissent donc dans l’ouvrage de Tabarî. Mais Tabarî raconte aussi comment Dieu a fait bouillir les eaux pour punir les notables, la mala’, qui se moquent de Noé (S. 11-40 et la S. 23-27).
Dans un texte plein de fantaisie, Tabarî raconte que les eaux du déluges sont sorties bouillantes du four d’Ève, dont aurait hérité Noé. Ce four de pierre se trouverait en Inde ou à Kûfa, l’actuelle Kerbela… (Ta’rikh, p.193-194).
Tabarî a complété le récit en racontant que la kaaba et la Pierre noire avaient été soulevées vers le ciel pour échapper au déferlement des eaux (Ta’rîkh, I, 193).

Noé n’a jamais existé, son histoire est une légende mésopotamienne appartenant à l’épopée de Gilgamesh.
La bibliothèque d’Assurbanipa (-668-627) à Ninive a été fouillée. Des tablettes d'argile y racontent l'épopée de Gilgamesh. Des fragments avaient déjà été découverts datés du XVIIIe s. avant JC. Gilgamesh pourrait avoir été un souverain d'Uruk en -2650, dans le pays de Sumer, en basse Mésopotamie. Son existence a été transformée en mythe. Il serait né une déesse et aurait régné 126 ans. Utanapishti, un sage vieillard, aurait acquis l’immortalité des dieux. Il se serait était sauvé d'un déluge en construisant une arche. Il apprend la sagesse à Gilgamesh. L'épopée de Gilgamesh est étrangement proche de ce que raconte la Bible dans la Genèse. Mais le texte sumérien est antérieur à celui de la Bible.

L'histoire d'Utanapishti/Noé est donc une légende païenne polythéiste introduite dans la Bible et reprise par le Coran comme une histoire authentique.
Cette légende porte une question fondamentale de l'humanité qui justifie sa place dans la Bible :
Face à une catastrophe naturelle, Dieu en est-Il responsable ?
Le Christ a répondu : Dieu n'envoie pas les catastrophes naturelles (Luc 13-1-5). Pour Mahomet, tout sur terre vient de la volonté d'Allah.

Allah et Yahvé sont bien différents !
 
MOÏSE À LA MECQUE : LE TÉMOIGNAGE DES JUIFS EST INVOQUÉ PAR LEURS PROPHÈTES POUR RÉGLER LE CONFLIT DE MAHOMET AVEC LES TRIBUS.

Les tribus mecquoises sont présentes et opposantes. Elles sont citées :

La Sourate 25-38 et la S. 50-12 nomment « les hommes du Puits », membres d'une tribu incroyante. La tradition musulmane la situera près de la Mecque. Le Coran parle d'eux en lien avec Noé et Moïse.

L'ordre de la Révélation manifeste la confusion des récits, les retours en arrière, et l'élaboration progressive du texte au cours du conflit de Mahomet avec les tribus :

-La révélation commence par Pharaon qui traite Moïse de magicien et de possédé (S. 51-38-40) ; comme Mahomet l'est lui-même.

-Moïse sert de caution à Mahomet qui est accusé de pratiquer la sorcellerie, S. 46-7. L'histoire de Moïse est mêlée à celle des ‘Ad et des djinns qui, eux, acceptent de se convertir et servent de modèles (S. 46-10).

-Puis les difficultés de Mahomet sont mises en parallèle (S. 43) avec celles de Moïse avec Pharaon. Jésus « fils de Marie » apparaît pour corriger le peuple élu. (S. 43-46-65).

Des personnages bibliques sont repris dans le Coran, parfois avec imprécision, parfois avec un remarquable anachronisme :

-Coré/qârûn,
est cité Sourate 40-24, S. 29-39, S. 28-76. Coré est « du peuple de Moïse, puis il se rebella contre eux. » (S. 28-76). Le Coran précise ce que devient Coré dans un verset plus tardif S. 28-81 : « Nous fîmes donc que la terre l'engloutît, lui et sa maison. ».
Dans la Bible, on trouve Coré au Livre des Nombres. Il fait partie du peuple hébreu et se range du côté de pharaon. Nb 16-30-33 : « Moïse dit : « Mais si Yahvé fait quelque chose d'inouï, si la terre ouvre sa bouche et les engloutit... et qu'ils descendent vivants au shéol, vous saurez que ces gens ont rejeté Yahvé. » Comme il achevait de prononcer toutes ces paroles, le sol se fendit sous leurs pieds, la terre ouvrit sa bouche et les engloutit, eux et leurs familles, ainsi que tous les hommes de Coré et tous ses biens. Ils descendirent vivants au shéol. ».
Les réfractaires seront tués ! Cette vision d'un Dieu destructeur propre à l'Ancien Testament est reprise sans difficulté par le Coran. L'évolution de la connaissance de Dieu offerte par le Christ est oubliée. « Jésus, fils de Marie » dans le Coran provient d'une relecture des apocryphes tardifs, il n'a plus grand chose à voir avec le Christ chrétien.

-Haman, le collaborateur de Pharaon, persécute Moïse. Il est appelé par Pharaon pour construire une tour (S. 40-36-37), preuve de son péché. On a vu l'opprobre dont le Coran couvre toutes les constructions en pierre. En fait Hanam, dans l’Ancien Testament (Livre d’Esther), est bien un ministre persécuteur des juifs. Mais il vit au Ve s. avant JC. Esther, une fille d'Israël, épouse le roi de Perse Assuérus (-519-465). Haman, son ministre, diffame les hébreux déportés. Il est confondu par Esther et exécuté. Hanam, dans le Coran, est donc le recyclage d’un fragment mal assimilé de l’Ancien Testament. Le Coran attribue le nom d’un ministre babylonien du VIe siècle avant JC à un ministre du Pharaon de Moïse du XIIIe s. avant JC (S. 28-6, S.29-39, S. 40-24-36).

C'est un anachronisme du Coran.
 
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