- La notion de langue sacrée a mon avis nexiste pas dans la foi judéo-chrétienne... (hors tentative de sacralisation du latin..vite enterrée comme la bien rappelé @godless)
- Personnellement je pense que cest une notion musulmane qui vise à convaincre les musulmans d'une prétendu "spiritualité" particulière du coran en arabe...En mode si ta pas lu ou écouté le coran en arabe tu peux pas bien le comprendre et donc bien revevoir la nouvelle pseudo révélation...
- Et à mon avis, le seul but de toute cette distraction est de les empêcher de confronter le message de Mohamed pour ce quil est en réalité!...En mode jai surement pas compris ce quil voulait dire (surtout si cest immorale ou tordu) trouvant ainsi une sorte déchappatoire à la confrontation du message de Mohamed.
- Perso je lis le coran en français et il est très simple à comprendre..
cdt.
Ce que certains, ne veulent pas comprendre c'est le pouvoir révolutionnaire de l'incarnation du christ!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
la croyance en l’incarnation la fin du holisme et le début de la modernité
Comment cette croyance en l’incarnation va-t-elle éroder puis détruire la croyance dans le holisme ? Je prendrai occam et luther pour l'illustrer.
La perpétuation de la supériorité du collectif sur l’individu c’est à dire, le holisme, repose notamment sur la légitimité du pouvoir des chefs. Dans les sociétés traditionnelles, les puissants se réclament de la légitimité du ciel. Ainsi, les empereurs romains, chinois, turcs disaient gouverner au nom de la divinité dont ils étaient en quelque sorte les mandataires, et les rois comme Louis XIV utilisaient ce genre d’argument. Ils étaient les « lieutenants » de la Divinité sur Terre, à ce titre on leur devait obéissance. Mais la croyance chrétienne en l’incarnation a sapé ce type d’argument. C’est ce que nous allons illustrer avec,
Guillaume d’Occam.
La critique du pouvoir papal chez Occam
Ce théologien et philosophe anglais (1285-1349), est sans doute l’un des précurseurs les plus importants de l’esprit laïc. Il a en effet contesté au pape toute prétention d’exercer un pouvoir temporel. Ce faisant il a joué un rôle intellectuel important, notamment dans les universités occidentales en se faisant
l’apôtre de la libre pensée.
Pour le dire vite, Guillaume d’Occam va utiliser la croyance en l’incarnation pour remettre en cause la légitimité du pouvoir papal. Son argument est le suivant : les papes n’ont pas de pouvoir temporel tout simplement parce que le christ a refusé tout pouvoir temporel. Or les papes se réclament du christ. Occam, pour démontrer que le christ a refusé le pouvoir politique, cite quelques passages des évangiles :
« L
ui-même (le christ) a dit que son royaume n’était pas de ce monde (Jean 18-36) ; lui-même a nié être juge ou chargé du partage des héritages (Luc 12-13,14) ; et lui-même alors que les juifs l’enlevaient et voulaient le faire roi, a fui dans la montagne » (Jean 6-15)[1].
Dans un second temps, Guillaume d’Occam affirme que, malgré ce refus d’avoir un pouvoir temporel, le christ était bel et bien :
« roi et maître et juge suprême, (…), mais que cela doit s’entendre au sens de sa nature divine et non de sa nature humaine»[2].
Occam conclu sont argumentation :
«Par conséquent si le christ a voulu renoncer à cette plénitude de pouvoir pendant tout le temps où il était venu pour servir et non pour être servi, il s’ensuit qu’il n’a pas concédé cette plénitude au pape »[3].
L’argument est imparable, je le résume ainsi : Jésus a renoncé au pouvoir temporel, mais il n’en est pas moins roi, seigneur et juge suprême. Occam dépasse cette contradiction en utilisant la dialectique de la double nature christique, donc de l’incarnation : il était « rois et maître de toutes choses selon sa nature divine, pas selon sa nature humaine ».
Donc la croyance l’incarnation que partage Occam, a joué un rôle important dans la séparation entre le pouvoir temporel et spirituel.
[1] Guillaume d’Occam,
Cours traité du pouvoir tyrannique, traduction du latin Jean-Fabien Spitz, éditions PUF 1999, les citations viennent du chapitre 9 et 10 livre second
[2] ibid.
[3] ibid.