Si mais tu ne comprends pas bien, il faut lire des livres...
Noté /5. Retrouvez Pourquoi le monde arabe n'est pas libre: Politique de l'écriture et terrorisme religieux et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Achetez neuf ou d'occasion
www.amazon.fr
un livre à lire !
je cite une interwiew d'un maitre à penser spécialiste des sciences humaines, il faudrait que tu le lise...
Livre de Moustapha Safouan
'texte qui accompagne le livre chez amazon (On sait que depuis le début de l'histoire le pouvoir politique au Moyen-Orient a toujours tiré sa légitimité de la religion. Ce fait va de pair avec la sacralisation de la langue de l'écriture opposée à la langue vernaculaire et quotidienne et, par là, avec la subordination de l'écriture à des fins de prestige et d'exploitation. L'État islamique ne fait pas exception).
un entretien de l'auteur :
...
87G. K. : Cette politique de l’écriture a utilisé ce qui existait dans l’Egypte et dans d’autres pays arabes, à savoir la différence entre la langue du Coran, la langue arabe classique “Nahaoui” et les dialectes de chaque pays, et on retrouve donc dans chaque pays arabe la langue du Coran et sa sacralisation comme moyen de renforcer le pouvoir politique au détriment la langue dialectale.
88M. S. : Oui, mais il y a eu des changements. Par exemple, le nombre de personnes qui savent lire et écrire a augmenté, ce n’est plus l’époque pharaonique ! L’écriture est devenue une chose publique. La critique que l’on peut adresser à l’écriture, c’est que l’on prend ce qui est écrit pour le vrai, d’où cette confusion entre le vrai et l’écrit, mais déjà grâce aux critiques grecs ceci avait été réfuté.
.....
90G. K. : En quelque sorte, pour le monde occidental, à partir du XIIe ou XIIIe siècle, il y a eu une marche progressive pour la contestation du pouvoir absolu, du pouvoir du souverain, par un début des Lumières aux XIIe-XIIIe siècles, avec le développement économique des villes, puis ultérieurement par le mouvement des Lumières proprement dit et la fin de l’absolutisme ; cela a donné naissance à ce que vous appelez également dans votre livre le “multiple”, c’est-à-dire les bases profondes de la démocratie. Et qui dit “démocratie” dit esprit critique, qui a eu comme origine probablement les premières traductions de la Bible en Allemagne au moment de la Réforme. C’est ce que nous n’avons pas eu dans le monde arabe, c’est-à-dire la possibilité de mettre en doute la lettre du Coran. Il y a des courants aujourd’hui qui se développent aussi bien au Maghreb qu’au Machrek, mais ils sont minoritaires et ostracisés par les pouvoirs, c’est-à-dire que nous n’avons pas eu la possibilité de mettre en doute le pouvoir despotique, le pouvoir de l’Un !
91M. S. : Il y a surtout le fait que les gens sont élevés sur la base d’une fausse évidence, à savoir que leur langue est une langue inférieure par rapport à la langue dont ils apprennent la grammaire.
92Ce que je préconise ne va pas plus loin que de permettre à la langue vulgaire d’être enseignée dans sa grammaire et sa littérature dans les écoles, à côté de l’autre, pour qu’au moins les gens gagnent un peu de respect pour eux-mêmes et pour leur langue.
93G. K. : C’est pourquoi vous avez traduit l’un des ouvrages les plus représentatifs dans le théâtre de Shakespeare,
Othello, en arabe vulgaire. C’est votre contribution à la politique que vous souhaitez ?....