Votre exemple est fictif, donc il est logique que le mien le soit aussi. Quant à l'examinateur, il ne vous aura pas échappé qu'il s'agit là d'une métaphore de Dieu. Donc en effet, un examinateur qui ne proposerait que des mauvaises réponses n'en serait pas un. Conséquemment, un Dieu qui n'aurait à offrir que le mal pour le mal n'en serait pas un.
Vous êtes malhonnête si vous soutenez que mon exemple de l'examinateur est fictif ! Accrochez-vous aux branches autant que vous pouvez, le sol est en dessous de vous !
Donc vous estimez que si Dieu permet le mal, c'est qu'il vise un plus grand bien.
Nulle mauvaise réponse sélectionnée par l'élève lors de son QCM n'échappe au contrôle de l'examinateur ! Personne ne le lui reproche ! C'est strictement pareil pour Dieu !
Et vous dites que l'apparente injustice de la mort d'un enfant est toute relative par rapport au plus grand bien que représente son accession au Paradis.
Mais alors, si ce qui nous apparaît comme injuste est juste aux yeux de Dieu, comment savoir si Dieu est juste, puisque non seulement notre définition de la justice n'est pas la même que la sienne mais qu'en plus nous ne savons pas ce qu'est la justice de Dieu ?
Pour savoir si Dieu est juste on se réfère à sa loi : à travers celle-ci, on sait qu'Il est contre l'injustice et contre le mal. En réalité, on se réfère à la conscience qu'Il nous a donnée, que sa loi confirme somme toute. Donc c'est impossible de Lui attribuer le mal ou l'injustice. Il n'est pas concerné par cela.
Si l'acte de mourir est mal en soi alors soit Dieu est mauvais, soit Dieu est bon MAIS la mort (et donc la vie aussi) Lui échappent et donc Il n'est plus ni Tout-Puissant, ni Créateur, ni Dieu au final.
Mais, si l'acte de mourir (et donc de vivre aussi) est juste (dans le fond) un rappel de sa créature vers Lui, le terme de son existence, alors Il demeure un Dieu Créateur de toutes choses. Ceci dit, dans une même mort, il peut y avoir dans la forme un crime, sans que la décision de Dieu puisse être associé avec la cause choisie. L'homme tue, pas Dieu. Dieu ne fait que reprendre la vie. L'assassin, le criminel garde sa pleine responsabilité de son acte donc! Sinon, on se trouvera forcé de soutenir que la mort (et donc la vie) échappent à la volonté divine, ce qui n'a pas de sens en soi. Cela revient à dépouiller Dieu de Sa toute-puissance alors qu'il n'y a aucune injustice dans sa décision de reprendre la vie, qu'il y ait crime ou pas! La mort n'est pas négociable, c'est l'issue de tous, tôt ou tard, quelque soit la forme!
Le prof trouve juste que l'élève réponde aux questions du QCM correctement ou incorrectement (bien ou mal) dans la mesure où ses réponses reflètent strictement son niveau et ses connaissances, MAIS, dans le même temps ce prof considère sans aucun débat possible que les mauvaises réponses ne sont pas pour autant justes. Pourtant Il a laissé l'élève répondre incorrectement ! Comment savoir donc si le prof est juste? Se référer à son cours (la conscience puis le cours magistral) pour voir s'il a donné les moyens à l'élève de réussir l'examen auquel il l'a soumis. Tant que le prof a donné au préalable les bonnes leçons aux élèves, on ne peut rien lui reprocher.
P.S : Je ne m'étais jamais imaginé que cela vous semble si troublant ! Je m'excuse d'avoir été parfois sec et je ne regrette pas d'être allé jusqu'à ce niveau du débat! Je saisis maintenant davantage les notions qui nous séparent! Dieu merci.
Ce qui nous laisse avec deux questions : Si Dieu permet le mal, il est tout puissant mais est-il vraiment bon ? Et si Dieu ne le tolère pas, il est bon mais est-il vraiment tout puissant ?
A moins que Dieu permette le mal non parce qu'il a une raison ou parce qu'il n'est pas tout puissant, mais parce qu'il limite nécessairement sa toute puissance pour nous faire de la place, à nous, ses créatures. Autrement dit, le Dieu tout puissant limiterait sa toute puissance parce qu'il est créateur.
Comme je disais, Dieu ne permet pas le mal, Il permet sa réalisation. Permettre dans le sens "réalisation" et non dans le sens "autorisation"! C'est parfaitement à l'image du prof qui permet (sans autoriser) que ses élèves répondent à côté de la plaque aux QCM alors que lui, du haut de ses connaissances, se désavoue des mauvaises réponses qu'ils peuvent répondre! L'exemple est concret en définitive! Nous sommes dans un test, ni plus ni moins. Depuis Adam et Eve face à l'arbre, jusqu'à la fin des temps!
P.S: En tout cas, je salue la qualité de la plume, c'est agréable de lire des écrits sans aucune faute!