Ce texte est traduit d’un article paru en Roumanie
Quelques motifs pour ne pas plaindre les ukrainiens
En 1918 ils ont souhaité officiellement l’annexion de la Bessarabie et seule la présence de l’armée roumaine, soutenue par la France et la Grande Bretagne, les a obligés à retirer leur demande.
En 1945 ils ont réitéré leur demande mais ont été obligés d’annuler encore une fois, sur pression de la part de Staline (cette demande était en contradiction avec les accords de Yalta).
En 1992 ils ont participé à la guerre en Transnistrie, aux côtés des troupes russes et contre les roumanophones, dans le but d’obtenir la séparation de cette région pour ensuite l’annexer (dans la suite de leurs demandes concernant la Bessarabie)
Depuis 1992 ils ont participé activement à toutes les négociations relatives à la Transnistrie. Ils y ont systématiquement soutenu la position des russes pour que ces négociations restent formelles et n’aboutissent à aucun accord.
La grande majorité de la « mafia » qui a dirigé la République de Moldavie depuis 1991 est représentée d’ukrainiens, et non pas de russes ! S’ils ont obtenu ces fonctions, c’était clairement pour ne pas permettre l’autonomie réelle de ce pays, et qu’il reste dans le giron russo-ukrainien ; ceux qui ont géré la Transnistrie, et qui poussent les revendications séparatistes des Baltes, Cahul et Gagaouzes (Bălti, Cahul si Gagauzia), sont également des ukrainiens, et non pas des russes ; les ukrainiens ont poussé à la destruction de l’identité roumaine dans les territoires occupés depuis la seconde guerre mondiale.
D’une manière totalement arbitraire l’Ukraine détient les territoires suivants, qui sont des territoires historiquement roumains et roumanophones : les 4/5èmes du Maramures historique (territoire de Apsu de Sus et Apsu de Jos, Barjava, Sources de la Tisza), le nord de la Bucovine historique, la région appelée Buceag (anciens départements de Ismail et Cetatea Alba), l’Ile aux serpents, tous offerts par l’ex-URSS.
Après une longue dispute au niveau du Tribunal de la Haye ils ont perdu la plate-forme continentale au profit de la Roumanie, et n’ont pas digéré cette décision.
Un des obstacles majeurs à la réunification des deux états roumains (Roumanie et Moldavie) est l’Ukraine, qui y est nettement plus opposée que la Russie. L’Ukraine voit dans cette réunification un risque de revendications sur les territoires confisqués en 1945 (note du traducteur : où l’on constate que l’OTAN n’a pas vocation à défendre les intérêts de certains des pays membres).
La 1ère décision prise par les « européistes ukrainiens » cette année a été d’interdire les langues régionales, dont la langue roumaine.
Historiquement la Crimée n’a jamais appartenu à l’Ukraine, et les ukrainiens d’origine y sont minoritaires ; elle a été offerte à la République socialiste soviétique d’Ukraine par l’Union Soviétique, plus précisément par Nikita Kroutchev, qui était d’origine ukrainienne, et les successeurs de Kroutchev n’ont jamais aidé à la mise en place d’une réelle annexion de la Crimée par l’Ukraine.
Tout le monde sait que la présence ukrainienne en Crimée était purement formelle. Le président russe a voulu de fait que la Russie récupère ce qui lui appartient historiquement. La demande russe, suivie d’un référendum, est normale au moins au plan du droit « historique » ; au plan du droit international elle est sujette à contestation entre deux notions et principes, l’intangibilité des frontières d’un côté et le droit à l’autodétermination de l’autre. Depuis 1945 ces deux notions se sont souvent percutées (Grande Comores, Sahara espagnol, Soudan, Kosovo, Croatie, Slovénie, etc …).
Nous devons aussi garder en mémoire les conflits relatifs au Canal Bastroe et au navire Rostok.
Rappel historique : l’Ukraine nazie
Récemment, à la demande du Conseil de la Fédération de Russie, des documents déclassifiés ont été mis sur le site du Ministère de la Défense de la fédération russe. Le président Poutine a décidé que les archives de guerre russes ne seraient plus considérées comme des secrets d’Etat, ce qu’avait en son temps décidé Staline.
Parmi ces documents ceux relatifs aux crimes et aux atrocités commises par les nationalistes ukrainiens durant la 2ème guerre mondiale, avec un large soutien à l’époque de la part de la population ukrainienne, sont terrifiants. Ils démontrent un nationalisme ukrainien barbare, plein de férocité et d’une haine bestiale envers tout « ce » qui n’était pas ukrainien.
En comparaison avec ce qu’ont commis les ukrainiens sur leur territoire, nous pouvons considérer que l’Allemagne nazie était encore un Etat de droit ! En comparant Stepan Bandera et Adolf Hitler, ce dernier avait comme objectif d’exterminer les juifs, les tsiganes, les communistes et les handicapés, alors que les ukrainiens se sont mis à exterminer toutes les personnes ayant d’autres origines et vivant dans ce pays, avec une priorité : exterminer ceux d’origine russe. Ces actes n’ont pas été commis « simplement », mais avec des méthodes atroces.
On peut penser que ces documents sont longtemps restés des secrets d’Etat pour empêcher tout risque de vengeance de la part des populations russes, ce qui aurait pu entraîner un réel tremblement de terre dans l’ex-URSS.
De fait, dès 1944 des maréchaux russes ont demandé à Staline de former un tribunal militaire pour juger les ukrainiens coupables de génocide et au final les exécuter. Staline n’a pas voulu mettre en application cette idée mais a accepté que certains chefs responsables de ces crimes de masse soient jugés et pendus, ce qui a été fait.
Après la mort de Staline les dirigeants successifs ont gardé le secret sur ces faits et ces archives, nous étions entrés dans une période de dédommagement des victimes, notamment les juifs, et l’URSS ne voulait pas devoir payer pour des crimes commis par des gens qui n’étaient pas russes.
Maintenant l’Ukraine est un Etat indépendant et le peuple ukrainien peut et doit assumer les responsabilités du passé. Or comme actuellement le passé est « distorsionné » à une très grande échelle, le président Poutine a accepté que soit levé ce secret d’Etat sur les génocides commis en Ukraine, lesquels s’avèrent démontrer que les ukrainiens entre 1940 et 1945 ont été plus nazis, plus odieux et plus fanatiques que les SS ou la Gestapo.
L’armée ukrainienne avait des régiments entiers chargés de ne s’occuper que d’éliminer les populations d’autres origines que celles ukrainiennes. Ont été alors exterminés des villages entiers de russes, les volontaires pour ces exactions étaient des extrémistes de droite et leur cruauté était sans limites. Tout russe ou tout juif pris était torturé systématiquement avant d’être exécuté, bien entendu avec comme leitmotiv la défense de la patrie. Le plus grand nombre de ces crimes a eu lieu dans le sud-est du pays, notamment les régions de Kharkov, Lugansk, Donetsk. Ce n’est pas un hasard si, actuellement, c’est sur ces mêmes régions, villes et villages que l’armée ukrainienne tire au canon, « comme en 40 ».
Les opinions publiques sont manipulées et ne savent pas que les russes des républiques de Donesk et Lugansk ont demandé l’aide à la Russie pour que les événements de 41-45 ne se renouvèlent pas et que les ukrainiens d’origine russe ne soient pas de nouveau exterminés.
Les nazis ukrainiens ont tué, durant la période 41-43, environ cinq millions deux cent mille civils, pour la plupart d’origine russe, et neuf cent mille juifs. Deux cent mille ukrainiens d’origine polonaise ont aussi été victimes de ces hordes, ainsi que quatre cent mille militaires russes faits prisonniers par l’armée allemande et « mis à disposition » des fascistes ukrainiens. Il est un peu dommage de voir que de nos jours on passe sous silence ces atrocités en ne gardant en mémoire que celles commises par les seuls allemands (note du traducteur, les populations roumanophones n’ont pas été victimes de ces exactions car jusqu’en 1945 aucun territoire roumain n’avait été annexé, et par ailleurs la Roumanie était alliée de l’Allemagne).
On oublie également que ce sont plus de trois millions d’ukrainiens qui ont demandé à lutter aux côtés du IIIème Reich, ou ont été volontaires pour le STO (Service du travail Obligatoire).
Quelques exactions commises en mentionnées dans ces archives déclassifiées :
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Publié sur Agoravox par Gérard Luçon