Je sais qu'aujourd'hui, très peu ont cette croyance, cependant en Arabie, à l'époque de Muhammad ( que la paix soit sur lui) certains chrétiens adoraient Marie (que la paix soit sur elle) et disaient qu'elle était la compagne de Dieu;
Ce que le Coran nie.
Sans doute parles-tu ici, cher Islam, de ceux ( celles surtout) que Epiphane de Salamine appelle les Collyridiens !
Epiphane, dans une de ses oeuvres, l’Ancoratus, en 13, 2, parle de ce groupe qu’il paraît avoir connu en Arabie au IVe siècle à partir d’une source orale (Panarion 79, 1, 2)
L’hérésie collyridienne n’est d'ailleurs pas la seule déviation mariale relevée par Epiphane : en effet, il connaît aussi les «antidicomarianites » qui tendent à considérer Marie comme une femme ordinaire, lui refusant le privilège de la virginité
– groupe dont il est question en Panarion 78.
D’ailleurs, dans le passage de l’Ancoratus, en 13, 1, il oppose les deux déviations mariales en ces termes :
« Il y a ceux qui disent de Sainte Marie, la toujours vierge, qu’après la naissance du Sauveur, elle a eu des relations conjugales avec Joseph : nous les avons appelés antidicomarianites. Il y a ceux qui offrent un gâteau de sacrifice (kolluriv") au nom de Marie : on les appelle les collyridiens ».
Ainsi, selon l’hérésiologue, ces deux déviations consistent pour l’une à refuser de reconnaître les privilèges de Marie, notamment sa virginité et pour l’autre à exalter Marie en la plaçant au centre d’un culte.
Revenons aux Collyridiens :
1
« Collyridiens. - Secte chrétienne du IVe siècle, dont le siège paraît avoir été en Arabie. Leur nom vient de ce qu'ils rendaient à la Vierge un culte dont la cérémonie principale était l'offrande de gâteaux (kollurides). Cette cérémonie était faite par des femmes. Epiphane (Panarium contra haereses) la réprouve, parce qu'il la trouve associée à un culte dans lequel il voit une adoration, qui place Marie au rang de la divinité, et parce qu'elle fait participer des femmes au sacerdoce. Du fait que les Collyridiens étaient considérés comme hérétiques au IVe siècle, Basnage (Histoire de l'Eglise) conclut que tout culte quelconque voué à Marie était condamné à cette époque. »
Amicalement