On ne peut nier que les enjeux ne sont pas qu’européens. En fait, l’Europe n’est ici que théâtre des opérations. La bataille se déroule militairement entre la Russie et l’Ukraine et en réalité entre les États-Unis via l’OTAN et la Russie. Mais c’est aussi une bataille entre la vision états-unienne du monde, soumis à leur hégémonie, et la vision multilatérale défendue par la Russie et la Chine, entre autres.
Si le reste du monde perçoit ce conflit comme simplement européen, il va vite déchanter avec l’augmentation du prix des matières premières et de la nourriture. La mondialisation, même si elle n’est pas achevée, est bien installée pour ce qui concerne le commerce.
Qu’ils le veuillent ou non, tous les pays du monde sont déjà impliqués dans cette guerre dont ils pensent qu’elle ne les regarde pas. Déjà, à l’ONU, ils ont été sommés de prendre position.
Mais surtout les pays ont dû décider d’appliquer ou non des sanctions. Appliquer des sanctions, c’est entrer dans la guerre menée contre la Russie, dans le camp occidental. Refuser de les appliquer, c’est risquer de subir les foudres de Washington et d’être soi-même sanctionné.
Bientôt, il n’y aura plus de place pour les neutres. D’ailleurs la Suisse a choisi son camp et la Finlande et la Suède sont prêts aussi à abandonner leur neutralité.
Si elle n’est pas uniquement et principalement militaire, la guerre en cours est en revanche bien partie pour être mondiale.
La guerre en Ukraine, la myopie eurocentrique et le reste du monde. "Quelque chose" ne colle pas... par Clement Ultimo Source:...
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