Et si tout venait de Jérusalem?

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Et tu penses que ce n'est pas exact ?
non car en me renseignant ils ont
sorti plusieurs ouvrages sur le coran et sur son analyse sur plusieurs années et
en reprenant des travaux d'anciens théologiens spécialistes de l'islam .
Il n'a rien réduit du tout au contraire c'est le coran qui
puise dans la Bible et dans des sources extérieures comme le midrash .
Sinon amène les preuves de ce que tu avances .


C'est tout le contraire et je vois bien que tu n'as pas de connaissances bibliques
pour discuter du sujet .
Regarde les preuves tu peux les vérifier .
**
INFLUENCE DU MIDRASH SUR L'ISLAM À VENIR.
.


David Siderski, en 1930 dans « Origines des légendes musulmanes dans le Coran », a retrouvé ces origines dans le Midrash. Écrits entre le premier et le Vème siècle de notre ère, les Midrasch compilent des commentaires de la Thora et de la jurisprudence.

La vie mythique des Patriarches.
Le Midrasch « Abraham, les idoles de Menrod », par R. Hiyya petit-fils de R.Ada de Yaffo, raconte comment Abraham détruisit les idoles vendues par son père.
Ce que j'en penses n'a pas d'importance. Il est chrétien aveuglé par sa foi. Il peut penser ce qu'il veut. Je salut quand même son initiative.

et comme il l'a bien compris, le coran n'a jamais pretendu inventer une nouvelle religion. Il ne fait que le rappel de LA religion.
Les parralleles entre le Coran, la bible, le midrasch sont tout a fait justifiés. Mais la choses que vous les chrétiens vous n arriver pas a comprendre. C'est que cette religion, l'unique depuis Abraham, n'est ni le christianisme, ni le judaïsme.
Le coran corrige vos dérives.
Qu'a t il dit Jésus quand il a commencé a parler sans paraboles juste avant de partir. Qu'a t il dit au sujet de la loi..etc
 
L'influence nazaréenne se voit aussi dans le rejet de la Trinité et de la divinité de Jésus.
Il existe ainsi une transcription du colloque de 639 ou 644 entre le patriarche jacobite Jean 1er et l'émir des Mahgrâyés (Musulmans) Amru bar Sa’d, gouverneur de Homs en Syrie et ancien compagnon de Mahomet. On remarquera que, dans cette transcription, nulle part on ne parle encore du Coran (ni de la Mecque) mais uniquement du Pentateuque et de l'évangile, et que les Musulmans acceptent ces deux livres. La seule chose qui intéresse Amru bar Sa’d c'est de convaincre le patriarche que le Christ était certes un prophète, mais non pas Dieu.
 
Dans la Chronographie de Théophane, il est écrit (pour l'année 622) :
“Les juifs se sont attachés à Mahomet parce qu’ils le tenaient pour un de leurs prophètes”.

Jacques d’Edesse (633-708) écrivait :
“Les Mahgrayes (Musulmans) confessent tous fermement qu’il (Jésus) est le vrai Messie qui devait venir et qui fut prédit par les Prophètes ; sur ce point, il n’y a pas de dispute avec nous.”
 
La tradition nous parle aussi de plusieurs tribus "juives" qui se sont alliées aux Arabes de Mahomet. Il s'agissait probablement de Judéo-Chrétiens, donc de Nazaréens.
L'historien byzantin Théophane (vers 758/760-817/818) prétendait d'ailleurs que l'islam trouvait son origine chez des "Juifs qui prennent Mahomet pour leur Christ tant attendu."

Cependant l'alliance entre les Arabes et les Judéo-Chrétiens ne durera pas et les deux peuples finiront par se séparer, à la fois politiquement et religieusement.
 
La Sira d’Ibn Hichâm parle des trois tribus juives de Médine / Yathrib que mahomet aurait affrontées : les Qorayzas, les Banous Nadirs et les Qaynoqas. Pourtant il n'existe aucune source littéraire, archéologique ou épigraphique qui parle de ces tribus. Et les sources juives de l’époque, qui détaillent les implantations juives partout au Proche-Orient, ne mentionnent jamais cette ville.
On peut donc se demander si c'est vraiment à Médine / Yathrib, au Hedjaz, que Mahomet se serait réfugié
 
Ptolémée signalait bien une ville du nom de Mocoraba dans son "Almageste", vers 140 ap. J.C.... mais celle-ci n'était pas située au même endroit que la Mecque. Et on ne peut pas se tromper, car une chaine de montagne était mentionnée et Mocoroba n'était pas située du bon côté.
Ptolémée, dans sa "Géographie, V, 17,5" mentionnait également la ville de Moka ... mais celle-ci se trouvait en Arabie Pétrée, c'est à dire en Jordanie.
 
Ce que j'en penses n'a pas d'importance. Il est chrétien aveuglé par sa foi. Il peut penser ce qu'il veut. Je salut quand même son initiative.

Les parralleles entre le Coran, la bible, le midrasch sont tout a fait justifiés. Mais la choses que vous les chrétiens vous n arriver pas a comprendre. C'est que cette religion, l'unique depuis Abraham, n'est ni le christianisme, ni le judaïsme.

Vous avez tout a fait raison,voila les arguments de notre amis Prizma qu'il a mal digéré concernant les midrash.

L'origine des Juifs de Yathrib
"D’après une légende, des Israélites envoyés par Josué contre les Amalécites se seraient établis, dans la ville de Yathrib (plus tard Médine) et sur le territoire de Khaïbar. Une autre légende rapporte que les guerriers de Saül qui avaient épargné le prince Amalécite auraient trouvé, après leur désobéissance, un accueil très hostile auprès du peuple juif et se seraient rendus dans le Hédjaz. Ou bien encore une colonie juive aurait émigré, sous David, dans le nord de l’Arabie.

Il se peut que, pendant le règne des puissants rois de Judée, des navigateurs israélites, attirés par Ophin, le pays de l’or, aient créé des comptoirs dans l’Arabie de sud (Yémen, Himyare, Sabée), à Mariba et à Sanaa, pour trafiquer avec les Indes, et y aient fondé des colonies. Les Juifs de l’Arabie disaient avoir entendu raconter par leurs pères que, lors de la destruction du premier temple par Nabuchodonosor, des fugitifs juifs étaient venus jusque dans le nord de l’Arabie. En tout cas, il est hors de doute que, pour fuir devant les persécutions des Romains, de nombreux Juifs s’avancèrent jusque dans la presqu’île Arabique, où ils se divisèrent en trois tribus : les Benou-Nadhir, les Benou-Kuraïza et les Benou-Nakdal, dont les deux premières descendaient d’Aaron et portaient le nom de Kohanim (Alkahinani). Une autre tribu juive, les Benou-Kainukaa, habitait le nord de l’Arabie. Le centre de toutes ces tribus était la ville de Yathrib, située dans une région couverte de palmiers et de rizières, et arrosée par de nombreux petits cours d’eau. Pour se défendre contre les attaques des Bédouins, elles élevèrent des châteaux forts dans la ville et aux environs. A l’origine, elles étaient les seuls possesseurs de cette région, mais plus tard (vers 300), elles durent en céder une partie à deux tribus arabes, les Benou-Aus et les Khazradj (appelés ensemble les tribus Kaïla), avec lesquels elles vécurent tantôt en amies, tantôt en ennemies."

(Henrich Graëtz - Les premiers Juifs en Arabie http://www.histoiredesjuifs.com/articles.php?lng=fr&pg=815)
 
L'influence des récits mésopotamiens dans le déchiffrement des écriture
Les érudits Juifs de la déportation ont amplement hérité des récits mésopotamiens dans leur lecture de la Torah, qui ne possédait pas encore de voyelle et dont les mots n'étaient pas encore séparés d'espace, se prêtant à de multiples jeux de lecture permettant d'orienter le déchiffrement selon l'érudition à Babylone.

Les isrâiliyyat
Les Juifs de Yathrib s'étant séparés des Juifs déportés avant la déportation possédaient une version plus archaïque, qui échapera aux adaptations érduites des Juifs déportés et hellénisés. Ainsi que des traditions midrachiques endémiques, nommés largement isrâliliyât et qui rejoignent les variantes coraniques de certains récits différent de la vesrion massorétique et des septante.
 
...suite...
Les massorètes
Sans doute, quand il critique les Juifs de déformer la voyellisation des écritures, Muhammad se fait l'écho des Kohanim de Yathrib, critiquant le travail des massorètes qui réduisait leur propre version archaïque des écritures. Il existait à Yathrib une école enseignant la Loi et les écritures. Aussi, les critiques du Coran réflètent sans doute les réticences des Juifs de la région, aux travaux des massorètes standardisant une version babylonienne et hellénisée des écritures.

Conclusion
Les correspondances du Coran avec les faits historiques et archéologiques avérés fondés, peut donc être fondé de façon réfutable et scientifique sur une source plus archaïque de la Bible, ayant écahappé aux adaptations érudites de la déportation en Babylonie et de la période hellénistique et alexandrine.

http://www.youtube.com/watch?v=3tKp8RSMDAE
 
Selon le Coran, dans la Sourate 2:142-150), la direction de la prière, originellement orientée vers Jérusalem, a été réorientée vers la Mecque :
Cela se serait passé le 11 février 624 de notre ère, lorsque Mahomet a rompu avec les Juifs.
Le problème c'est que divers documents et découvertes archéologiques indiquent que la rupture des Musulmans avec les Juifs (marquée par le changement d'orientation des prières) n'a probablement pas eu lieu du vivant de Mahomet mais bien des années plus tard. Cette sourate serait donc un texte tardif inséré dans le Coran pour antidater cet évènement.

En effet, la chronique "Doctrina Jacobi / Didascalie de Jacob" indique que, vers 634-640, les Arabes et les Juifs étaient encore alliés dans leur occupation de la Palestine, établissant ainsi une communauté judéo-arabe en Terre Sainte. Cela prouverait donc que la séparation des Juifs et des Arabes n'a pas pu se passer du vivant de Mahomet mais bien plus tard.

De plus, les plus anciennes mosquées dont on a retrouvé les restes (une à Wasir et l'autre près de Bagdad, datant du VIIIème siècle) ont leur qibla (niche indiquant la direction pour la prière) orientée trop au nord. Quand à la qibla de la première mosquée de Kufa, en Irak, prétendument construite en 670, elle aurait été orientée trop à l'ouest. Et la première qibla de la mosquée de Fustat, prés du Caire, était orientée elle aussi trop vers le nord.
 
Le Dôme du Rocher, à Jérusalem, est actuellement considéré comme le troisième lieu saint de l'islam, après la Mecque et de Médine. Construit par Abd al-Malik en 691, ce n'est toutefois pas une véritable mosquée, car il n'a pas qibla. Il a la forme d'un octogone avec huit piliers, ce qui suggère qu'il a été utilisé pour la circumambulation... tout comme la Kaaba de la Mecque. D'ailleurs cet édifice en a remplacé un autre, plus ancien, qui avait la forme d'un cube... donc la même forme la kaaba de la Mecque (le mot "Kaaba" vient d'ailleurs de "Cubos" qui signifie "Cube"). Peut-être le Dôme du Rocher représente-t-il la Kaaba originelle des Musulmans, celle vers la quelle ils se dirigeaient primitivement pour prier.

Tout cela pourrait donc indiquer que l'institution de la Mecque comme principal lieu saint, à la place de Jérusalem, n'a pas pu être effectuée du vivant de Mahomet mais bien plus tard
 
La tradition rapporte aussi que le calife Walid 1er (705-715) a donné l'ordre que, partout dans son empire, on détruise, modifie et reconstruise les mosquées. Il est probable que c'est seulement alors que leur qibla fut orientée vers la Mecque en remplacement de Jérusalem.
 
Mahomet aurait opéré et écrit le Coran au Hedjaz, en Arabie occidentale. Est-il possible de prouver celà ?

Le Coran contient un grand pourcentage de mots en langues étrangères (grec, araméen syriaque, perse, latin) ... pourtant le Hedjaz est une région où l'on ne parle que l'arabe. De plus, de nombreuses phrases du Coran sont bien plus compréhensibles si on les lit en araméen ... qui est une langue d'arabie du nord et non du Hedjaz. Les plus anciens Corans sont d'ailleurs tous écrit en arabo-syriaque.

On peut observer que, dans les Sourates 95;1-3, on jure par des monts qui ne se trouvent pas en Arabie mais bien plus au nord :
“Par le figuier et l’olivier ! Et par le Mont Sinîn ! Et par cette cité sûre !”
Le mont des figuiers existe en Syrie, le mont des oliviers existe à Jérusalem, et le Mont Sinîn est le Sinaï.
 
Dans la sourate 3;75 il est dit :
"Et parmi les gens du Livre, il y en a qui, si tu lui confies un qintar, te le rend. Mais il y en a aussi qui, si tu lui confies un dinar, ne te le rendra que si tu l'y contrains sans relâche..."
Pourtant le dinar (denarius / denier) et le qintar (quinaire) sont des monnaies byzantines qui avaient cours dans les "colonies" (on retrouvé des denarius datant du 7ème siècle à Jérusalem). Or, jamais les byzantins n'ont posés les pieds à la Mecque ni même à Médine. Il faut remonter bien plus au nord que le Hedjaz pour trouver une région où l'on utilisait ces monnaies byzantines.
 
Dans les Sourates 53;20-23 du Coran, on parle de trois divinités païennes prés-islamiques adorées jadis à la Mecque :
"Que pensez-vous d'al-Lat et al-'Uzzâ
et de l'autre, Manât, la troisième
Aurez-vous le garçon et Dieu la fille
Quel inique partage !"

Ces trois déesses, filles d'Allah, sont bien attestées dans l'épigraphie jordano-syrienne. Cependant on n'en trouve aucune trace dans le Hedjaz.
Al-Lât (Al-ilahat = "La déesse") était une déesse connue des Thamoudéens, Palmyréens et Nabatéens. Elle correspondait à Ham'llat chez les Safaïtes et Hérodote la connaissait sous le nom de Alilat.
Al-'Uzzâ (Alizat = "La puissante") était une déesse connue des Nabatéens, Dédanites et Lihyanites.
Manât (Maniya = "Destin") correspondait à la déesse Manawat des Nabatéens et Palmyriens.
Leur père Allah (Al-Ilâh = "Le dieu") correspondait au dieu Ilah des Nabatéens, safaïte, Thamoudéens et Lihyanites, au dieu Il des Araméens et au dieu El des Cananéens.
Toutes ces divinités nous reportent au nord de l'Arabie et non au Hedjaz.
 
Le Coran parle parfois d'arbres dans la paysage autour de la Mecque ... hors la région est un désert aride et sans arbres.Le "Traité des hérésies" (vers 746) de Jean Damascène (676-749) le faisait déjà remarquer :
"Ils (les Ismaélites / Arabes) nous accusent aussi d’idolâtrie parce que nous nous prosternons devant la croix qu’ils ont en horreur. Nous leur disons alors : 'Pourquoi donc frottez–vous à cette pierre dans votre Ka’Ba, et aimez-vous la pierre au point de l’embrasser ?' Certains d’entre eux disent que c’est sur elle qu’Abraham s’est uni à Agar, d’autres qu’il y a attaché la chamelle au moment de sacrifier Isaac. Nous leur répondons : 'Il y avait là, selon l’ Ecriture, une montagne buissonneuse et des arbres ; Abraham en coupa pour l’holocauste et en chargea Isaac, et il laissa les ânes en arrière avec les serviteurs. Pourquoi alors ces stupidités ? A cet endroit, en effet, il n’y a pas de bois provenant d’une forêt, et les ânes n’y passent pas'. Ils éprouvent alors de la honte ; ils disent cependant que c’est la pierre d’Abraham."
On peut donc se demander si c'est vraiment au Hedjaz, ou plus au nord, que le Coran a été écrit.
 
Le déroulement de l'expansion arabe :

Si on se base sur les anciennes sources chrétiennes, le déroulement de l'expansion arabe ne s'est pas vraiment déroulée comme le relate la tradition musulmane.

En 614, Chosroès II roi des Perses prend Jérusalem aux Byzantins, et y installe des Juifs qui le voyaient comme un libérateur. En 620, cependant, des Nazaréens (Judéo-Chrétiens) et des Arabes chassent ces Juifs de la ville. L'empereur byzantin Héraclius lance alors, à partir de 622, une grande contre-offensive contre les Perses pour reprendre le controle de la région. Il reprend la Judée, puis Jérusalem en 627. En 631 l’empereur byzantin Héraclius vint en triomphe à Jérusalem pour y replacer solennellement la relique de la Croix récupérée sur les Perses qui l’avaient enlevée.
Or c'est en 622 que les Arabes de Mahomet arrivent à Yathrib (Médine). On peut alors se demander si ces Arabes ne venaient pas de la Judée plutôt que de la Mecque, accompagnés de Judéo-Chrétiens Nazaréens et fuyant l'armée byzantine. Ces Arabes se donnaient d'ailleurs le nom le nom de "Mouhajirouns", or "Muhadjirs / Muhâjirûns" signifie "Ceux de l'Exode", 622 étant la date traditionnelle de l'"Hégire" c'est à dire de l'"Exode". Un papyrus de 643 est daté de l'an "vingt-deux", ce qui montre que la date traditionnelle de l'Hégire, en 622, avait déjà été choisie comme début du calendrier arabe à cette époque
 
Par la suite eurent aparemment lieu les guerres qui, selon la tradition musulmane, permirent à Mahomet de convertir et unifier les Arabes ... mais celà se passait-il au Hedjaz ou dans les marges de la Judée ?
En effet, d’après une attestation de Jacob d’Edesse (vers 640), Mahomet effectuait ses raids en Palestine, et non contre les Mecquois.

En Septembre 629 eu lieu la bataille de Mouta (Mu'tah à l'est du Jourdain), entre une armée d'Arabes dépêchée par Mahomet et une armée de l'empire byzantin alliée aux tribus de Judham et Lakhm (Lakhmides). Les Arabes voulaient probablement envahir Jérusalem et la Terre sainte en passant par le Jourdain, en imitant le récit biblique de l'Exode.
 
Théophanès (759-818) a décrit la bataille dans sa "Chronographia 335-6" :
"Mouamed était déjà mort, mais il avait nommé quatre émirs pour pour combattre ceux qui parmi les Arabes étaient chrétiens. Les musulmans marchèrent contre une ville appelée Moukhea / Moukhéon, dans laquelle se trouvait le vicaire Théodoros, qui avait l'intention de surprendre les Arabes le jour où ils sacrifiaient à leurs idoles. Le vicaire, apprenant ceci d'un certain Quraysh appelé Koutabas, qui était à sa solde, rassembla les soldats de ses garnisons du désert, et quand il connut le jour où les forces musulmanes allaient attaquer, il anticipa leur assaut à un endroit appelé Mothous / Mouthous, où ses forces tuèrent trois des émirs et le gros de leur armée. Un des émirs, Khaled / Khalid, qu'ils appelaient 'le Sabre d'Allah', a réussi à s'échapper."
 
Il faudra attendre la mort de Mahomet en 632 pour que les Arabes parviennent enfin à s'emparer de la Terre sainte en 634, puis de Jérusalem en 638 après un siège de deux ans. Le Calife Omar (‘Umar ibn al Khattab) fera alors construire un lieu de prière à l'emplacement de l'ancien temple de Salomon.
Les chroniques grecques et le texte musulman de Moudjir-ed-dyn nous disent que le Patriarche Sophrone et les habitants de Jéusalem voulaient que Omar en personne vienne dans la ville pour y entrer en tant que pélerin et non en conquérant.
 
Omar entra dans la ville en haillons. Il portait une tunique en poils de chameau ce qui mettait mal à l'aise aussi bien les Musulmans que le Patriarche Sophrone. Celui-ci lui proposa des habits plus décents, surtout pour visiter les lieux saints, ce que Omar refusa. Sophrone dira en le voyant : 'Voilà l’abomination de la désolation établie dans le lieu saint, comme l’a annoncé le prophète Samuel !' Sophrone lui proposa de faire la prière dans différentes églises, ce qu'il refusa dit-on pour que les Arabes n'accaparent pas ces lieux en disant que Omar y a prié.
 
Le seul but d'Omar était de trouver le temple de David. Sophrone le conduit au Mont du temple où la tradition musulmane dit que les Romains y jettaient les ordures. En entrant dans les lieux, Omar se metta à déblayer pour découvrir le rocher sur lequel dormait Jacob lorsqu'il a eu la vision de l'échelle. Omar y aurait construit une mosquée rudimentaire en bois sous forme de cube, à l'endroit même du coeur de l'ancien temple de Salomon. C'était aparemment la première Kaaba et, plus tard, cet humble bâtiment sera remplacé par la "mosquée" du Dôme du rocher.
 
Cependant Muhammad ibn al-Hanafiya (638-700), un proche parent de Mahomet, aurait démenti que le prophète ait jamais mis les pieds sur le Rocher de Jérusalem :
"Ces maudits Syriens (les Omeyyades) prétendent que l'envoyé d'Allah mit Son pied sur le Rocher de Jérusalem, alors qu'une seule personne a jamais mis le pied sur le Rocher, et ce fut Abraham." En fait, absolument rien ne permet d'identifier cette "Mosquée la plus éloignée" avec le Rocher de Jérusalem.
 
On remarquera aussi que les textes historiques ne disent pas que ces Arabes ayant conquis la Terre sainte étaient des "Musulmans". Ce nom était alors encore parfaitement inconnu.
Vers 634-640, la "Doctrina Jacobi" donnait le nom de "Sarrasins" à ces Arabes.
En 639, le Colloque avec le patriarche Jean les appellait des "Mahgrayes" (Muhagireens = "Muhadjirs / Muhâjirûns" = "Ceux de l'Exode") et disait que leur Emir avait ordonné de traduire l'Évangile en arabe.
En 640, Thomas le Presbytre parlait des "Arabes Mhmt" ("Tayayê d-Mhmt") qui ont vaincu les Byzantins près de Gaza en 634.
En 640, les lettres de l'Evêque Isho'yahb III les appellaient "Mahgres" ou "Mahgrayes" .
En 642 les Byzantins parlaient des Magaritais.
En 684, Athanase les appellait également Mahgrayes.
En 705, Jacques d'Édesse leurs donnait le nom d' "Hagarenes" (= Descendants d’Abraham par Agar).
En 746, dans son "Traité des hérésies", Jean Damascène (676-749) les appelait ismaélites, Agarènes ou Saracènes (sarrasins) :
"Il y a aussi la religion des Ismaélites qui domine encore de nos jours, égare les peuples, et annonce la venue de l’antéchrist. Elle tire son origine d’Ismaël, le fils d’Abraham et d’Agar. Pour cette raison on les nomme Agarènes et Ismaélites ; on les appelle aussi Saracènes / Sarrasins, ce qui signifie 'dépouillé par Sara'. Agar répondit, en effet, à l’Ange : 'Sara m’a renvoyée dépouillée'. Jadis ils étaient idolâtres et adoraient l’Etoile du Matin et Aphrodite, qu’ils ont appelée précisément Chabar (Shahar, l'étoile du matin) dans leur langue, ce qui veut dire 'Grande."
 
En fait, le mot "Musulmans" apparaît pour la première fois sur les murs du "Dôme du Rocher" construit en 691 à Jérusalem. Il entra dans l’usage officiel vers 720, fut utilisé sur une monnaie pour la première fois en 768, et sur papyrus en 775 seulement.
On notera cependant que les premiers écrits coraniques sur pièces et sur le Dôme du Rocher ne coïncident pas avec l'actuel texte du Coran.
Quand au nom de Mahomet et son titre de prophète, ils ne sont apparus qu'à partir de 685 sur une pièce de monnaie frappée à Bishapur.
La première forme de la déclaration de foi "chahada" des Musulmans a pu être reconstituée à partir des anciens graffitis et gravures sur pierre en arabe. Elle se présentait comme ceci : "Je témoigne qu'il n'y a de dieu que Dieu, pas d'associé à lui." En 690 apparait la forme : "Je témoigne qu'il n'y a de dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète"
La forme actuelle ne s'imposera qu'à partir de 735 : "Il n'y a de dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète."

Pourtant en 740 on connait encore cette forme étrange : "Je témoigne qu'il n'y a de dieu que Dieu, et le Christ est son prophète."

Aparemment la religion musulmane, sous sa forme actuelle, semblerait donc ne pas avoir existé à l'époque de Mahomet : Elle se serait construite petit à petit au cours du siècle suivant sa mort, en se différenciant progressivement de la religion des Judéo-Chrétiens Nazaréens
 
Aprés la mort de Mahomet et de ses successeurs immédiats, la dynastie arabe des Omeyyades (661-750) installa son siège à Damas. On peut d'ailleurs se demander pourquoi elle avait choisi cette ville plutôt que la Mecque ou Médine ... mais celà pourrait s'expliquer si on admet que les Arabes musulmans ne venaient pas du Hedjaz mais de plus au nord.
 
Titus, roi des Romains, vint combattre les Juifs, les vainquit et s’empara de leur royaume. Il détruisit Jérusalem et son temple, dont l’emplacement devint un champ. Là-dessus, les Romains embrassèrent la religion du Messie, qu’ils se mirent à vénérer. Leurs empereurs, tantôt se firent chrétiens, tantôt non, jusqu’à Constantin, dont la mère Hélène était chrétienne. Elle se rendit à Jérusalem, pour y chercher le “bois” (khashaba) (de la croix) sur laquelle, selon les chrétiens, le Messie aurait été crucifié. Ayant appris des prêtres-hégoumènes (qamâmisa) que ce bois avait été jeté aux ordures, elle l’exhuma et bâtit, sur place, l’église des Immondices (Kanîsat al-qumâma), que les chrétiens croient située sur le (Saint) Sépulcre. Hélène détruisit ce qui restait du temple. Elle fit recouvrir d’ordures le Rocher, pour faire payer aux Juifs ce qu’ils avaient fait au tombeau du Messie. En face de “l’église des Immondices”, on bâtit Bethléem, la maison natale de Jésus.

Les choses restèrent en cet état jusqu’à l’avènement de l’islâm et à la conquête musulmane. ‘Omar assistait à la prise de Jérusalem.


Il demanda à voir le Rocher. On l’y conduisit. Il le trouva recouvert d’ordures et de terre. Il le fit nettoyer et il construisit dessus une mosquée de style bédouin. Il lui témoigna la vénération due à sa prééminence, telle qu’elle est annoncée dans le texte divin du Coran (17, 1). Ensuite, Al-Walîd b. ‘Abd-al-Malik se consacra à la construction de la mosquée du Rocher dans le style des mosquées de l’islâm, avec toute la somptuosité.
 
La chronique "Chronica byzantia-arabica (vers l'an 741) a décrit comment, en 692, le khalife Ommeyyade Abdelmalik (Abdelmele) pris la Mecque à Abdallah Ibn as-Zubayr (Abdelà) qui voulait détourner le pélerinage à son profit :
"Abdelmele, après son accession au trône, reigna pendant vingt ans. Pendant la première année de son règne, il fit usage de toute l'expérience et la valeur de son armée pour attaquer Abdelà, contre qui son père avait soutenu plusieurs batailles, puis ensuite, alla à Macca (La Mecque), la patrie d'Abraham comme le croient les Sarracènes (Sarrasins / Arabes), cet endroit se trouvant dans le désert entre Ur, une ville des Chaldéens, et Carras, une ville de Mésopotamie."
(Etrangement, selon ce texte, la Mecque se trouve en Mésopotamie et non au Hedjaz !)
 
AbdelMalik n'était autre que le khalife Ommeyyade qui a fondé le "Dôme du Rocher" en 688-691 à Jérusalem. Et Abdallah Ibn as-Zubayr était un Arabe dissident qui, entre 680 et 692, s'était emparé du sud de l'Iraq, de la Syrie, de l'Egypte, du Hedjaz et du Yémen. Aparemment il voulait transformer la Mecque en lieu sacré, centre de pélerinage des Musulmans, pour l'opposer à Jérusalem, centre de pélerinage promu par AbdelMalik.
C'est peut-être à cette époque que la Mecque commenca a devenir le lieu central des Musulmans en remplacement de Jérusalem ?
Comme on le voit, l'ancrage géographique du point de départ de l'expansion musulmane n'est pas aussi certain que ce qu'on croit actuellement.
 
On peut donc, pour résumer, diviser l'histoire de l'islam en deux phases :
- Pendant la première, l'Islam était une religion Judéo-Chrétienne (Nazaréenne) orientée vers Jérusalem et la Terre Sainte. Les croyant portaient alors le nom de "Mahgrayes".
- Pendant la seconde, l'Islam est devenu une religion distincte, orientée vers la Mecque et l'Arabie.
C'est probablement les Califes successifs qui ont modifiés les dogmes et les textes afin de faire de l'Islam une religion purement arabe, prétendument née à la Mecque et Médine. C'est à ce moment que les croyants porteront le nom de "Musulmans".

Voila Voila . Que celui qui a des oreilles entendent .........
 
La Torah est un livre révélé, comme le Coran. Le texte consannantique est fondé, mais la segmentation des mots et la voyellisation par les massorètes a altéré des passages dans les milieux érudits lors de l'exil en Babylonie produisant des aliénations sémantiques rapprochant la version hellénisée vers les mythes mésopotamiens. Mais les Juifs de Yathrib ayant fui en Arabie avant l'exil disposaient d'une version orale plus archaique, proche du Coran.
 
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