1HundredEyes a dit:
Visiblement c'est toi qui a l'air d'etre un fqih, tu me fais cette remarque alors que de nous 2 c'est toi qui est partis dans un freestyle d'occurrences et d'interprétations personnelles. Tu es au courant qu'il y'a des savants, qu'il y'a 4 écoles, et une jurisprudence ? Moi je ne fais que me baser sur ça: les savants sont unanimement d’avis que l’apostat mérite une peine, même s’ils peuvent diverger sur sa nature. Leur grande majorité estime que cette peine est la peine de mort. C’est l’avis majoritaire des quatre écoles de jurisprudence islamique.
Akhi fqih freestyle 2.0 qui me demande si je suis un fqih... "comment comprendre " tourner le dos" " ... et bien comme l'avis majoritaire des 4 écoles. Prends le pas mal Akhi freestyle mais entre ton avis personnel basé sur tes occurrences et les avis majoritaires des grands savants, mon choix est vite fait.. .
Non non, me fais pas un faux procès pour des faits que tu commets toi-même. Je n'ai pas donné d'avis personnel. J'ai juste soulevé des questions au sujet d'un châtiment.
Tu dis que tu te bases sur les écoles. Mais tu n'as donné aucune source. Donc tu ne te bases sur rien du tout.
D'ailleurs, as-tu assez lu sur le sujet pour pouvoir dire "l'école dit ceci ou cela"? Le sujet est complexe.
En tout cas bien plus que : "l'homme doit être exécuté"
Tu apprendras aussi que les 4 écoles (dont je te remercie de m'informer de l'existence
) préconisent une période d'emprisonnement ou d'attente avant l'exécution du jugement pendant laquelle l'accusé a droit au repentir. (Sources : universitaires ayant étudié le droit islamique : Rudolph Peters, Crime and punishment in Islamic law, Cambridge, UK, Cambridge University Press, 2005, 64–65 p. ;
Abdullah Saeed et
Hassan Saeed (en), Freedom of Religion, Apostasy and Islam,
Routledge, 2017, 240 p ; (en) Sadakat Kadri, Heaven on Earth : A Journey Through Shari'a Law from the Deserts of Ancient Arabia .., Macmillan, 2012, 332 p. )
Par ailleurs, en pratique, il y a eu très peu d'exécution d'apostats, pour la bonne et simple raison que les condamnés se repentaient et que les autorités acceptaient ce repentir (D'après l'historien Sadakat Kadri, Heaven on Earth : A Journey Through Shari'a Law from the Deserts of Ancient Arabia .., Macmillan, 2012, 332 p.).
Pour finir, au sein même des écoles, il existe des débats parmi les savants les plus reconnus. Et celui-ci semble bien proche des spéculations de khouk freestyle 2.0 qui ne fait que recommander une lecture circonstanciée des sources :
Muhammad Salim Al awwa, spécialiste de
droit constitutionnel égyptien ancien secrétaire général de l’Union mondiale des universitaires musulmans (
International Union for Muslim Scholars)
Le propos de
Omar ibn ul-Khattâb et, d'après une interprétation possible, celui de
Omar ibn Abd-il-Azîz montrent qu'ils n'ont pas appréhendé le hadîth
"Celui qui change de religion, tuez-le" comme une norme fixe et atemporelle, mais comme une parole prononcée de façon circonstancielle.
Or, par rapport à une
ta'zîr, il faut savoir,
d'une part, que
la nature de la sanction est laissée à l'appréciation de l'autorité (il peut s'agir d'une amende, d'un emprisonnement, ou d'autre chose :
Majmû' ul-fatâwâ 28/107-118 ; d'après l'école hanafite, il peut aussi s'agir de la peine capitale :
Radd ul-muhtâr 6/107, également cité in
Majmû' ul-fatâwâ 35/406, 20/101) : c'est à l'autorité d'évaluer, dans le cas où une sanction est à appliquer, qu'est-ce qui correspond le plus à la fois à la gravité de la faute, à la personnalité de l'auteur, aux réalités du contexte, etc.
C'est quand même plus subtile que "l'homme doit être exécuté" non?