ils ont deux buts : taper sur les extrémistes en général.
L'autre, c'est apprendre aux gens à s'habituer aux caricatures, à laisser tomber au lieu de se plaindre.
En fait, il y a un peu un réflexe de gamin du genre : si tu te plains d'un comportement, ils vont continuer encore plus fort.
A partir du moment où personne ne se plaint et tout le monde ignore, ils passeront à autre chose.
Mais même en parlant du prophète, ce sont surtout les extrémistes qui sont visés. Soit c'est la manière dont les extrémistes voient le prophète qui est caricaturée (chariah hebdo), soit il est directement utilisé pour critiquer les extrémistes (dans le "c'est dur d'être adoré par des ****" - ils parlent clairement des extrémistes).
C'est un peu plus compliqué que cela l'affaire des caricatures.
C'est un journal d'extrême droite danois, à l'histoire pro-nazie, qui les a publiées. Elles ne sont pas l'œuvre de Charlie, mais une reprise de cette publication. On ne dénonce pas l'extrémisme en allant se servir chez des extrémistes pro-nazis!
Rappelons que les arabo-musulmans étaient très mal vus à cette période. The 11/09 toujours là, on en a d'ailleurs beaucoup profité pour aller les piller sous couvert de lutter contre le terrorisme. Et surtout l'assassinat par un islamiste de Vincent euh Theo Van Gogh(mais vu qu'on parle de dessin, je m'emmêle les pinceaux
) peu de temps avant ces caricatures, réalisateur qui aimait casser du Juif puis pour le fun car il se lassait il est passé aux Musulmans.
Bref, le contexte xénophobe et islamophobe chez les Danois était poussé à son paroxysme, il avait déjà un bon terreau. Et on a ramené de cette islamophobie, chez nous. On lui avait déjà bien préparé le lit.
Outre le fait de représenter le prophète, moi c'est surtout l'alimentation inopportune des amalgames en prenant des caricatures chez des racistes et dans un contexte tendu! Ajouter de l'huile sur le feu dans un contexte international où il ne faisait pas bon d'être arabo-musulmans, j'ai trouvé cela contre-productif.
J'ai envie de penser que c'était de la maladresse, qu'ils ont été aveuglés par le fait de dire ce que l'on veut interdire. Dans un contexte "sain", je suis persuadée que cela n'aurait pas fait autant de tapage médiatique.