Le rappel de la mort et de l’au-delà
L’imam Ghazali a écrit dans le quarantième livre de son ihya, intitulé " Le rappel de la mort et de l’au-delà " ce qui suit :
Ce sont l’âme et l’esprit de l’homme qui constituent sa vraie nature ...
Au moment de la mort, son état change de deux manières.
En premier lieu, il est maintenant privé de ses yeux, de ses oreilles et de sa langue, de ses mains, de ses pieds et de tous ses membres, de même qu’il est privé de sa famille, de ses enfants, de ses parents et de tous les gens qu’il connaissait, de ses chevaux et de ses autres bêtes à chevaucher, de ses serviteurs, de ses demeures et de ses biens, et de tout ce qu’il possédait.
Il n’y a pas de différence entre le fait qu’il soit privé de ces choses et le fait que ces choses lui soient enlevées, car c’est la séparation elle-même qui est cause de la souffrance.
S’il avait en ce monde une chose qui lui procurait consolation et paix, alors il la regrette, après qu’il soit mort, et ressent la pire des tristesses de l’avoir perdue.
Son cœur se met à penser à tout ce qu’il possédait, à son pouvoir et à ses propriétés, et même à la chemise qu’il portait souvent parce qu’il y prenait du plaisir.
Pourtant, s’il avait pris du plaisir au rappel de Dieu, et s’il n’avait cherché de consolation qu’en Lui, alors il serait maintenant dans la félicité et le bonheur parfait.
Car les barrières entre lui et son Bien-aimé vont maintenant être levées, et il va être libéré des obstacles et des soucis du monde, qui tous l’avaient distrait du rappel de Dieu.
Voilà le premier aspect de la différence entre les états de vie et de mort.