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Monsieur le ministre, j’ai bien entendu que vous souhaitiez
mieux encadrer la scolarisation à domicile et que vous alliez créer un groupe de travail sur le sujet. C’est en effet nécessaire, car de plus en plus d’enfants suivent une instruction à domicile. Dans certains cas, ils le font à juste titre et pour des raisons indépendantes de leur volonté, par l’intermédiaire du CNED et après autorisation de l’inspecteur d’académie. Dans d’autres, il s’agit d’un choix personnel. Ce mode de scolarisation s’est particulièrement développé. Le phénomène s’observe notamment dans des départements ruraux tels que le Jura. Il joue alors au détriment des classes rurales, fragilisées par la baisse des effectifs.
La progression de l’ « école à la maison » interpelle, parce qu’il est nécessaire que tous aient accès aux mêmes contenus pédagogiques et parce qu’enseigner est un métier qui s’apprend. L’autre mission fondamentale de l’école est la socialisation, l’éducation au vivre-ensemble, dans la rencontre, le respect mutuel, la solidarité et la coopération, outils essentiels pour réussir sa vie en société. L’école a un rôle primordial à jouer en matière
d’intégration et de cohésion sociale (dans quel sens est ce, dans l'idée de ces messieurs?), à l’heure du
repli sur soi (d'où vient il?) et au moment où notre société est confrontée à de nouveaux défis.
Par cet amendement, je propose de mieux encadrer l’instruction à domicile lorsqu’elle résulte d’un choix personnel, en la soumettant à autorisation, en exigeant un progrès pédagogique, en informant les maires et en renforçant les contrôles, parfois insatisfaisants."
"Comme cela a été rappelé, environ 25 000 enfants reçoivent actuellement une instruction à domicile en France. Certains ont recours à cette possibilité offerte par la loi par volonté d’
enseigner différemment, parce que l’enfant se sent mal à l’école, pour assurer un
suivi personnalisé ou encore pour des
raisons philosophiques, voire religieuses.
Tout se passe très bien dans la majorité des cas, mais nous devons nous assurer non seulement que ces enfants disposent d’une
éducation adéquate, mais aussi qu’ils évoluent dans un
environnement sain, compatible avec leur état de santé, les conditions de vie dans la famille et les
exigences minimales de la vie en société, dans le respect de nos valeurs républicaines."
Et le plus drôle c'est qu'il y a quelqu'un qui leur fait remarquer clairement dans la séance (je n'ai pas cité cette partie là) que dans le secondaire, le manque de moyen est bien trop important et que les contrôles se relâchent à l'heure actuelle. Et on l'ignore. Entre ça, et l'analogie déscolarisation avec scolarisation privée/libre, ou encore la volonté de lutter contre des encadrements en "négation" avec les valeurs de la république.
Ce n'est pas dit clairement mais on peut déjà voir une volonté d'interpréter les dites valeurs dans un sens voulu et choisi.