Pour réprimer la campagne BDS, la France de Hollande et Valls fait mieux qu’Israël !
lundi 9 novembre 2015 - 07h:18
Ali Abunimah
Le 20 octobre, la Cour de cassation, la plus haute juridiction de France, a confirmé la condamnation de douze militants du mouvement de solidarité avec la Palestine, pour avoir appelé publiquement au boycott des produits israéliens.
La décision de la Cour de cassation ajoute à l’inquiétude déjà grande que suscitent les graves violations de la liberté d’expression soutenues par le président français François Hollande, depuis l’assassinat des journalistes dans les bureaux du magazine Charlie Hebdo en janvier.
Elle fait aussi de la France,le seul pays, avec Israël, à pénaliser les appels à ne pas acheter de produits israéliens.
Mais la loi française, qui comprend des sanctions pénales, est plus sévère que celle d’Israël qui permet de poursuivre les partisans du boycott pour préjudice financier, mais pas de les emprisonner.
« Une triste journée »
« Cette décision est une mauvaise nouvelle pour le respect de la liberté d’expression dans notre pays », a déclaré la Ligue des Droits de l’Homme, le groupe français de défense des droits humains qui a cent ans d’existence. « Cela révèle une volonté de museler toute critique de la politique des gouvernements d’Israël et toute opposition aux graves violations des droits humains dont ils se rendent coupables. »
(Mais il faut noter que la Ligue des Droits de l’Homme a elle-même porté plainte contre deux militants BDS de Montpelier pour un post prétendument antisémite sur Facebook durant la guerre d’Israël contre Gaza de l’été 2014 -. un geste tout à fait incompatible avec son engagement déclaré en faveur de la liberté d’expression).
Le porte-parole de la Campagne BDS France a dit que la décision du tribunal faisait de cette journée, « une bien triste journée » pour la démocratie française puisqu’un appel à boycotter un état criminel qui viole les droits humains n’était plus considéré comme quelque chose qui va de soi », et que le gouvernement pouvait « fausser l’esprit de la loi chaque fois qu’elle dérangeait un allié politique. »
Le CRIF, le principal lobby pro-israélien de France, s’est félicité de la décision.
Les groupes français anti-palestiniens ont activement soutenu la répression judiciaire - sous couvert de lutte contre l’antisémitisme - en espérant qu’elle mettrait un terme à la campagne de Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions (BDS).
La criminalisation de la protestation pacifique.............................
http://www.info-palestine.eu/spip.php?article15711