‘Âicha rapporte que lors d’un voyage elle perdit la caravane et attendit sous un arbre qu’on vienne la chercher : « Alors que j’étais assise à ma place, le sommeil m’a gagné et je me suis endormie. Safwân Ibn Mu’attal qui était à l’arrière de l’armée arriva au lieu où je me trouvais. Il vit une forme humaine endormie et me reconnut car il m’avait vu avant l’obligation du voile. Je me suis réveillée alors qu’il m’appelait après m’avoir reconnue, et je mis mon voile (Khimâr) » et dans une version du hadith : « Je me suis couvert le visage avec mon Jilbâb » [Hadith Al-Ifk - Boukhari & Mouslim]
Âicha – qu’Allah l’agrée – dans lequel elle raconte : « Lorsque nous étions avec le Messager d’Allah (que la paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) en état d’ihram (sacralisation), des cavaliers passaient devant nous. Dès qu’ils arrivaient à notre hauteur, nous prenions le pan de notre tunique au dessus de la tête pour le rabattre sur notre visage, et dès qu’ils étaient passés, nous pouvions découvrir notre visage. » Rapporté par Ahmed, Abû Daoud, et ibn Mâja.
Allah dit : (Et dit aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile (Khimar) sur leurs poitrines; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leur maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles qui n’ont pas d’envie pour les femmes, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures) [An-Nour : 24 : 31]
Allah dans ce verset s’adresse au prophète (paix sur lui), lui ordonnant de dire aux femmes croyantes :
- De baisser leur regards
- De garder leur chasteté.
- De ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît.
- De rabattre leurs voiles (Khoumour - pluriel de Khimar) sur leur poitrine.
- De ne montrer leurs atours qu’aux gens mentionnés.
- De ne pas frapper de leurs pieds de façon à faire savoir ce qui est caché de leurs parures.
Ibn Kathir dit : (Le Khimaar correspond au voile que la femme porte pour couvrir sa tête et c’est ce que les gens appellent al-Maqaani’, et Sa’iid Ibn Joubaïr dit : (Et qu’elles rabattent), signifie : qu’elles ajustent fermement.
(Leur Khimaar sur leur poitrine) signifie : sur leur cou et leur poitrine de façon à ce que rien ne soit visible.
Et Al-Boukhari a rapporté selon ‘A’ishah (la femme préférée du prophète), qu’elle a dit : «Qu’Allah remplisse les femmes Ansaars2 de miséricorde, car lorsqu’Allah a révélé ce verset, elles déchirèrent leurs couvertures pour se couvrir».
[…] et selon Sâfiyyah Bint Shaibah qu’elle dit : «Nous étions chez ‘A’ishah et les femmes mentionnèrent les mérites des femmes de Qouraïsh, alors ‘A’ishah dit : «Certes, les femmes de Qouraïsh ont bien des mérites, par contre je jure par Allah, que je n’ai jamais vu de meilleures femmes, et plus sincères envers le Livre d’Allah, ni plus croyantes en la révélation, que les femmes Ansaars.
Le verset de la Sourah An-Nour fut révélé, et leur maris rentrèrent chacun chez eux pour leur réciter ce qu’Allah avait révélé, chaque homme récite à sa femme, à sa fille, à sa soeur et à tous ses proches, ce que cette Sourah contient, et elles se précipitent, toutes sans exception, vers leurs couvertures pour se couvrir avec, en toute sincérité et avec foi en ce qu’Allah avait révélé dans Son Livre.
Les femmes sortirent le lendemain matin suivant pour prier derrière le prophète (paix sur lui), la tête couverte, comme si elles avaient des corbeaux sur la tête».)1