Il n y a rien de dangereux dans ce roman... ce qui est dangereux ce sont les dogmes abrutissants dans lesquelles on enferme les petits esprits crédules.
Pour paraphraser un grand polémiste Marocain, karim Boukhari, je dirais :
La colère du musulman moyen, cet être continuellement au bord de l’implosion, déborde de partout. Et elle est toujours aveugle, cette colère, ciblant tout et n’importe quoi.
Mais pourquoi on s’attaquent-t-ils à notre bien aimé prophète ?”. Dit le musulman moyen.
C’est ce qu’on dit…”. Lui répond un autre musulman moyen.
Le grand public, c’est-à-dire Monsieur tout le monde, le musulman moyen, ne connaît pas Salman Rushdie. Il ne connaît pas non plus les versets sataniques ni de quoi ça parle.
Il ne lis pas et ne connaît même pas que cette histoire a été relaté par le grand commentateur musulman
Tabari.
Il ne sait pas que les ecrits satiriques est un genre à part, tout à fait respectable. Il ne sait pas, non plus, que “notre prophète” et “notre religion”, pour reprendre une terminologie courante, ne sont pas les seules sources de rire et de moquerie plus ou moins de bon goût. Il ignore que l’interdiction d'écrire sur le prophète ou de railler l’islam est une loi valable seulement en terres d’islam, pas dans le reste du monde (et les terres d’islam ne représentent qu’une petite partie du globe. Mais allez expliquer cela au musulman moyen dont les nerfs sont décidément à vif, un être dont la sensibilité et la susceptibilité dépassent largement la moyenne mondiale, un être, donc, qui n’a aucun sens de l’humour, aucune notion d’autodérision ou de distance critique, un “enfant” toujours sur le point de craquer, de déraper, qui se croit très spécial et se prend pour le centre du monde, prêt à s’enflammer dès l’instant où l’on titille ses points ultrasensibles ou l’on raille sa singularité.
Voilà ma pensée critique à l'égard de ton raisonnement puérile
Récit de Tabari :
Le récit des « versets sataniques » a, notamment été transmis par
Ibn Sa'd et par
Tabarî (839-923), historien et commentateur
sunnite qui rapporte ainsi cette anecdote:
Alors fut révélée au prophète la
sourate de l'Étoile. Il se rendit au centre de La Mecque,
où étaient réunis les
Quraychites, et récita cette sourate. Lorsqu'il fut arrivé au verset 19 :
« Que croyez-vous de al-Lat, de `Uzza et de Manat, la troisième ? Est-il possible que Dieu ait des filles, et vous des garçons ? La belle répartition des tâches que ce serait là... »
Iblîs vint et mit dans sa bouche ces paroles :
« Ces idoles sont d'illustres divinités, dont l'intercession doit être espérée. »
Les incrédules furent très heureux de ces paroles et dirent :
« Il est arrivé à Mahomet de louer nos idoles et d'en dire du bien. »
Le prophète termina la sourate, ensuite il se prosterna, et les incrédules se prosternèrent à son exemple, à cause des paroles qu'il avait prononcées, par erreur, croyant qu'il avait loué leurs idoles.
Le lendemain,
Gabriel vint trouver le prophète et lui dit :
« Ô Mahomet, récite-moi la sourate de l'Étoile. »
Quand Mahomet en répétait les termes, Gabriel dit :
« Ce n'est pas ainsi que je te l'ai transmise ? J'ai dit : « Ce partage est injuste ». Tu l'as changée et tu as mis autre chose à la place de ce que je t'avais dit. »
Le prophète, effrayé, retourna à la mosquée et récita la sourate de nouveau. Lorsqu'il prononça les paroles :
« Et ce partage est injuste »
Les incrédules dirent :
« Mahomet s'est repenti d'avoir loué nos dieux. »
Le prophète fut très inquiet et s'abstint de manger et de boire pendant trois jours, craignant la colère de Dieu. Ensuite Gabriel lui transmit le verset suivant :
« Nous n’avons pas envoyé avant toi un seul prophète ou envoyé sans que Satan n’ait jeté à travers dans ses vœux quelque désir coupable ; mais Dieu met au néant ce que Satan jette à travers, et il raffermit ses signes (ses versets). »