Une plateforme pour favoriser le prêt de salarié entre entreprises
Le site masolutionemploi.com met en relation des sociétés ayant besoin de main d'œuvre avec d'autres entreprises en période creuse d'activité. Une alternative aux licenciements économiques et au chômage partiel.
Une plateforme pour se «prêter» plus facilement des salariés. Si en France l'idée est encore méconnue, le site masolutionemploi.com y croit et veut «favoriser le détachement des salariés d'entreprises». Cette plateforme facilite la mise en relation de sociétés ayant besoin de main d'œuvre avec celles qui sont en période de basse activité et qui peuvent mettre à disposition leurs employés. Elle est aussi «un outil à la dispositions des candidats salariés ou non (temps plein, temps partiel, sans emploi», explique Bertrand Le Hay, fondateur du site.
Concrètement, les entreprises qui cherchent de la main d'œuvre et celles qui ont des employés disponibles s'inscrivent gratuitement sur la plateforme et font une demande de mise en relation. Le site fait alors le tri dans les profils et masolutionemploi.com prend contact avec la société qui a fait la demande pour lui présenter le candidat qu'elle juge le plus adapté. Le prêt est limité à 12 mois consécutifs et s'adresse à n'importe quel type d'entreprise, «petite ou grande». La plateforme se rémunère en facturant la prestation entre 3 à 15% calculés sur la base du salaire chargé de l'employé.
Le prêt de main d'œuvre est légal mais très encadré. «Pour être licite, le prêt de main d'œuvre doit être à but non lucratif, explique Éric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du Travail. L'entreprise prêteuse ne doit pas en dégager de profit. Elle ne facture que le salaire, avec ses charges, de l'employé» et les frais annexes à l'entreprise utilisatrice. Le prêt est bien sûr basé sur le volontariat du salarié, et une convention est signée entre le salarié et les deux entreprises. «L'employé ne peut être forcé ni même sanctionné s'il refuse d'être prêté», note Éric Rocheblave. La mise à disposition est ensuite formalisée par un avenant fait au contrat de travail du salarié, indiquant les détails de la mission, les tâches, les horaires. Une convention de mise à disposition est également signée entre les deux entreprises, et le salarié reste sous la responsabilité de l'entreprise d'origine.
Cette pratique pourrait être «une alternative au chômage partiel ou aux licenciements économiques, estime masolutionemploi.com. Le détachement de salariés agit comme un curseur permettant aux entreprises d'adapter leurs effectifs aux fluctuations de leurs carnets de commandes».
En plus de la flexibilité, cette formule offre un autre avantage, «le salarié est directement opérationnel car les prêts se font le plus souvent entre entreprises du même secteur», ajoute Bertrand Le Hay.
Quinze entreprises utilisent pour l'instant la plateforme. «Notre société a vocation à être un acteur national dans les 5 prochaines années, affirme le dirigeant. Nous sommes conscients que ce modèle va provoquer un changement culturel au sein des entreprises».
• Quelle différence entre le prêt de main d'œuvre et le portage salarial?
Le prêt de main d'œuvre se fait entre deux entreprises. Le portage salarial lui est tripartite: entre l'entreprise de portage, l'entreprise client et le salarié porté. Autre différence, le prêt est non lucratif alors que la société de portage salarial exerce cette activité de façon exclusive, et poursuit donc un but lucratif. Elle facture son activité à l'entreprise client, conclut le contrat de travail, contrôle l'activité du salarié.
http://www.lefigaro.fr/emploi/2015/...iser-le-pret-de-salarie-entre-entreprises.php
mam
Le site masolutionemploi.com met en relation des sociétés ayant besoin de main d'œuvre avec d'autres entreprises en période creuse d'activité. Une alternative aux licenciements économiques et au chômage partiel.
Une plateforme pour se «prêter» plus facilement des salariés. Si en France l'idée est encore méconnue, le site masolutionemploi.com y croit et veut «favoriser le détachement des salariés d'entreprises». Cette plateforme facilite la mise en relation de sociétés ayant besoin de main d'œuvre avec celles qui sont en période de basse activité et qui peuvent mettre à disposition leurs employés. Elle est aussi «un outil à la dispositions des candidats salariés ou non (temps plein, temps partiel, sans emploi», explique Bertrand Le Hay, fondateur du site.
Concrètement, les entreprises qui cherchent de la main d'œuvre et celles qui ont des employés disponibles s'inscrivent gratuitement sur la plateforme et font une demande de mise en relation. Le site fait alors le tri dans les profils et masolutionemploi.com prend contact avec la société qui a fait la demande pour lui présenter le candidat qu'elle juge le plus adapté. Le prêt est limité à 12 mois consécutifs et s'adresse à n'importe quel type d'entreprise, «petite ou grande». La plateforme se rémunère en facturant la prestation entre 3 à 15% calculés sur la base du salaire chargé de l'employé.
Le prêt de main d'œuvre est légal mais très encadré. «Pour être licite, le prêt de main d'œuvre doit être à but non lucratif, explique Éric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du Travail. L'entreprise prêteuse ne doit pas en dégager de profit. Elle ne facture que le salaire, avec ses charges, de l'employé» et les frais annexes à l'entreprise utilisatrice. Le prêt est bien sûr basé sur le volontariat du salarié, et une convention est signée entre le salarié et les deux entreprises. «L'employé ne peut être forcé ni même sanctionné s'il refuse d'être prêté», note Éric Rocheblave. La mise à disposition est ensuite formalisée par un avenant fait au contrat de travail du salarié, indiquant les détails de la mission, les tâches, les horaires. Une convention de mise à disposition est également signée entre les deux entreprises, et le salarié reste sous la responsabilité de l'entreprise d'origine.
Cette pratique pourrait être «une alternative au chômage partiel ou aux licenciements économiques, estime masolutionemploi.com. Le détachement de salariés agit comme un curseur permettant aux entreprises d'adapter leurs effectifs aux fluctuations de leurs carnets de commandes».
En plus de la flexibilité, cette formule offre un autre avantage, «le salarié est directement opérationnel car les prêts se font le plus souvent entre entreprises du même secteur», ajoute Bertrand Le Hay.
Quinze entreprises utilisent pour l'instant la plateforme. «Notre société a vocation à être un acteur national dans les 5 prochaines années, affirme le dirigeant. Nous sommes conscients que ce modèle va provoquer un changement culturel au sein des entreprises».
• Quelle différence entre le prêt de main d'œuvre et le portage salarial?
Le prêt de main d'œuvre se fait entre deux entreprises. Le portage salarial lui est tripartite: entre l'entreprise de portage, l'entreprise client et le salarié porté. Autre différence, le prêt est non lucratif alors que la société de portage salarial exerce cette activité de façon exclusive, et poursuit donc un but lucratif. Elle facture son activité à l'entreprise client, conclut le contrat de travail, contrôle l'activité du salarié.
http://www.lefigaro.fr/emploi/2015/...iser-le-pret-de-salarie-entre-entreprises.php
mam