Le bateau du pharaon et les 120 dessins
La découverte d’une centaine de dessins de bateaux près du tombeau d’un grand pharaon égyptien, Sésostris III, ajoute un peu plus à son étrangeté.
Sésostris III est surtout connu comme le premier à avoir opté pour une autre forme de tombeau que les pyramides (qui disparaîtront définitivement environ un siècle plus tard). Situé dans le centre du pays, à Abydos, sa tombe est pour la première fois entièrement souterraine, et semble annoncer celles de la Vallée des Rois, construite sur ce modèle (celles de Toutankhamon, de Ramsès II,
C’est à une soixantaine de mètres de l’enceinte de ce tombeau qu’au début du XXe siècle, un archéologue britannique avait découvert un édifice enterré.
Ce n’est qu’en 2014 que les fouilles reprennent. Une équipe d’archéologues menée par Josef Wegner, de l’université de Pennsylvanie, finit par retrouver l’endroit. Ils commencent alors à dégager l’édifice. Ils mettent alors au jour une grande salle souterraine voûtée, large d’environ quatre mètres et longue de vingt. À l’évidence, elle n’a rien d’une tombe. La construction, en briques crues enduites, est très soignée. Les briques ont la même taille et la même composition que celle de l’enceinte du tombeau de Sésostris III. Ses constructeurs l’avaient visiblement conçu pour qu’il soit totalement dissimulé sous le sable.
En mettant au jour la salle, ils constatent qu’elle est littéralement constellée de graffitis de bateaux. Il y en a 120, et encore, de grands pans de l’enduit des murs sur lequel les dessins sont gravés ont disparu. « C’est très probablement le plus grand ensemble de graffitis de bateaux de l’ancienne Égypte » indique Pierre Tallet, de l’université Paris-Sorbonne. De son propre aveu « très impressionné » en découvrant l’article, l’archéologue naval Patrice Pomey renchérit : « Cela n’a pas d’équivalent. C’est à l’évidence, un ensemble tout à fait exceptionnel de dessins, à la fois par leur nombre et leur qualité. » À première vue, il ne semble pas s’agir pas d’une décoration planifiée à l’avance, mais de dessins sans ordre immédiatement apparent. Et sans doute l’œuvre de plusieurs mains. Plusieurs types d’embarcations sont dessinés, qui vont de simples barques à des bateaux plus équipés avec mâts, voiles, gréements, cabines, roufs, gouvernails, ou encore rames et rameurs. Certains dessinateurs ont visiblement le souci du détail, alors que d’autres se bornent à esquisser coque et cabine en quelques traits.
la suiteet les photos sur http://archeo.blog.lemonde.fr/2016/11/26/le-bateau-du-pharaon-et-les-120-dessins/
mam
La découverte d’une centaine de dessins de bateaux près du tombeau d’un grand pharaon égyptien, Sésostris III, ajoute un peu plus à son étrangeté.
Sésostris III est surtout connu comme le premier à avoir opté pour une autre forme de tombeau que les pyramides (qui disparaîtront définitivement environ un siècle plus tard). Situé dans le centre du pays, à Abydos, sa tombe est pour la première fois entièrement souterraine, et semble annoncer celles de la Vallée des Rois, construite sur ce modèle (celles de Toutankhamon, de Ramsès II,
C’est à une soixantaine de mètres de l’enceinte de ce tombeau qu’au début du XXe siècle, un archéologue britannique avait découvert un édifice enterré.
Ce n’est qu’en 2014 que les fouilles reprennent. Une équipe d’archéologues menée par Josef Wegner, de l’université de Pennsylvanie, finit par retrouver l’endroit. Ils commencent alors à dégager l’édifice. Ils mettent alors au jour une grande salle souterraine voûtée, large d’environ quatre mètres et longue de vingt. À l’évidence, elle n’a rien d’une tombe. La construction, en briques crues enduites, est très soignée. Les briques ont la même taille et la même composition que celle de l’enceinte du tombeau de Sésostris III. Ses constructeurs l’avaient visiblement conçu pour qu’il soit totalement dissimulé sous le sable.
En mettant au jour la salle, ils constatent qu’elle est littéralement constellée de graffitis de bateaux. Il y en a 120, et encore, de grands pans de l’enduit des murs sur lequel les dessins sont gravés ont disparu. « C’est très probablement le plus grand ensemble de graffitis de bateaux de l’ancienne Égypte » indique Pierre Tallet, de l’université Paris-Sorbonne. De son propre aveu « très impressionné » en découvrant l’article, l’archéologue naval Patrice Pomey renchérit : « Cela n’a pas d’équivalent. C’est à l’évidence, un ensemble tout à fait exceptionnel de dessins, à la fois par leur nombre et leur qualité. » À première vue, il ne semble pas s’agir pas d’une décoration planifiée à l’avance, mais de dessins sans ordre immédiatement apparent. Et sans doute l’œuvre de plusieurs mains. Plusieurs types d’embarcations sont dessinés, qui vont de simples barques à des bateaux plus équipés avec mâts, voiles, gréements, cabines, roufs, gouvernails, ou encore rames et rameurs. Certains dessinateurs ont visiblement le souci du détail, alors que d’autres se bornent à esquisser coque et cabine en quelques traits.
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